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Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la désertification, la dégradation des sols et la sécheresse dans le contexte du développement durable et de l'éradication de la pauvreté

Programme

Réunion interactive 1

« La désertification et la dégradation des sols sont une menace à la stabilité mondiale et un facteur de stagnation économique, de pauvreté, d’insécurité et d’immigration », a déclaré la Ministre de l’environnement et de la protection des terres et de la mer de l’Italie.  À l’instar d’autres représentants, elle a demandé que ces questions forment la pierre angulaire des débats de la Conférence Rio+20.

« La Conférence Rio+20 doit être l’occasion d’insuffler un élan politique à la lutte contre la désertification », a déclaré le Président de la Namibie, qui a aussi lancé un appel en faveur de l’intégration des principes de l’économie verte dans tous les efforts de lutte contre le phénomène de la sécheresse et de la désertification.

Le Premier Ministre des Fidji a, quant à lui, évoqué l’importance de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification qui, a-t-il estimé, doit être un des outils de lutte contre l’insécurité alimentaire.

« La lutte contre la désertification ne doit plus être le parent pauvre du Fonds mondial pour la protection de l’environnement », a prévenu la Ministre des affaires étrangères de Madagascar qui a déploré que très peu de ressources soient allouées à ces efforts et que les procédures d’accès au financement pour les mener soient particulièrement « difficiles ».

Pour sa part, le Président de la Mongolie a proposé la création d’un panel intergouvernemental sur la dégradation des sols, la désertification et la sécheresse, ceci après avoir constaté une accélération du phénomène qui, a-t-il indiqué, affecte la Mongolie deux fois plus vite que d’autres pays ou territoires.

« L’investissement dans la durabilité des terres doit être la pierre angulaire du développement durable, a lancé, pour sa part, la Première Ministre du Mali qui a évoqué les ravages provoqués par les feux de brousse qui consument 14 millions d’hectares de végétations et de terres chaque année dans son pays.  Elle a également évoqué l’importance de l’augmentation des investissements dans la gestion des terres, et elle a préconisé le développement de partenariats sous-régionaux et un renforcement de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.

De son côté le Ministre de l’environnement du Liban a rappelé que les changements environnementaux et climatiques provoquaient des migrations forcées et aggravaient les conflits relatifs à la distribution de ressources, tandis que le Premier Ministre du Swaziland a observé que la désertification provoquait de nouvelles maladies qui frappent le cheptel et affectent l’agriculture et le niveau des récoltes.  Intervenant à son tour, le Président de Nauru a parlé de la pénurie en eau potable que connait son pays, dont les habitants, a-t-il expliqué, dépendent principalement des chutes d’eau de pluie.  Des sécheresses prolongées, des averses imprévisibles et l’infiltration de l’eau salée dans la nappe phréatique ont provoqué des situations de crise à plusieurs reprises au cours des 20 dernières années, a-t-il signalé.

Le Ministre des affaires étrangères de la République islamique d’Iran s’est attardé sur les conséquences désastreuses des tempêtes de sable et de poussière sur l’environnement et sur la vie des populations, soulignant l’importance, pour les pays touchés par ces phénomènes, de coopérer afin de mieux les étudier, les comprendre et leur trouver des parades ou solutions.

Cette table ronde a également été l’occasion pour les intervenants de passer en revue certaines des initiatives prises sur le plan national pour faire face au phénomène de la désertification.  Le Président du Zimbabwe a ainsi évoqué les 20 millions d’arbres plantés l’an dernier à travers le territoire zimbabwéen dans le cadre d’un programme de reboisement.

L’importance de la sensibilisation, des échanges de bonne pratique et du renforcement des capacités en matière de recherche a également été évoquée à plusieurs reprises au cours du débat, de même que la pertinence de la mise en place d’un système d’alerte rapide et l’importance d’assurer plus de fiabilité et de souplesse dans les financements provenant des bailleurs de fonds.