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In Memoriam - En mémoire des membres de la famille des Nations Unies
qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre
qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010

Alexandra Duguay, 1978 - 2010

Assistante d'information (Canada)

Alexandra Duguay

Alexandra Duguay, native du Canada, commença sa carrière à l'ONU il y a 12 ans. Alors âgée de 19 ans, elle travailla d'abord comme assistante au Service de couverture presse des réunions, pendant l'Assemblée générale, puis évolua vers différentes fonctions de communication au sein du Département de l'information, avant de rejoindre la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en 2009. Elle était à Port-au-Prince depuis sept mois.

Appelée parfois « Miss Sunshine » ou tout simplement « Alex », elle savait accueillir chaleureusement tous ses collègues qui venaient travailler le temps d'une Assemblée générale ou plus longtemps. Cette attitude positive naturelle lui permettait de rester toujours courtoise même dans des situations stressantes. Un de ses collègues se souvient de la façon dont elle aborda de façon sympathique un nouveau venu pour l'aider à évacuer le bâtiment du Secrétariat le 11 septembre 2001.

Un autre collègue décrit Alex, originaire de la ville de Québec, au Canada, comme étant « le parfait exemple du type de personne jeune, toujours « cool », accomplie, ambitieuse, polyglotte, qui est attirée par New York et les Nations Unies ».

Alex s'installa en Haïti en juin 2009, poussée par son sens de l'aventure, son désir d'aider et pour y rejoindre son compagnon, Marc-André Franche, qui travaillait aussi pour l'ON U et qui a survécu au tremblement de terre.

« Elle avait intégré les Nations Unies par passion pour les affaires humanitaires, une passion qu'elle avait depuis son enfance », dit sa mère.

Ce dévouement était évident, elle cherchait toujours de nouveaux moyens de se rendre utile où elle le pouvait en Haïti. En décembre, elle s'est impliquée dans le travail de Soeur Flora, qui dirigeait un orphelinat sur l'Île aux vaches.

Fondamentalement généreuse, elle aidait les enfants de son voisinage. Elle fabriqua et décora de nouveaux panneaux au nom de « l'Impasse Tulipe » dans son quartier de Port-au-Prince, où de nombreuses rues ne sont pas nommées. Alex prit l'initiative de construire ce signe elle-même.

Cette envie de mettre des couleurs dans le monde était naturelle chez Alex. Ses collègues et amis se rappellent de son sens de l'humour unique, de son enthousiasme sans limite et de son rire contagieux.

Elle peut être le mieux résumée par la citation d'un de ses collègues : « Alex est l'équation de l'énergie et du mouvement perpétuel ».

Alex aimait tous les aspects de la vie. Elle courait des marathons à New York et à Paris, adorait les voyages et les enfants, et était fascinée par l'art et la photographie. Son professeur à la NYU School of Continuing and Professional Studies la décrit comme son « étudiante étoile ».

Nombreux sont ceux qui s'accorderont à considérer Alex comme une personne ayant eu un impact positif sur tous ceux qu'elle croisait ; parmi ceux-là, un dira : « Le souvenir de ta lumière comblera le vide. La tragédie de t'avoir perdue nous rappelle que rien n'est jamais tenu pour acquis ».

Alexandra a été enterrée à Québec.

Alexandra laisse derrière elle ses parents, ses quatre soeurs, son frère et Marc-André Franche.