Marc Plum, 1958 - 2010
Chef de la Section de l'assistance électorale (France)

Marc Plum, ressortissant français, passa la majeure partie de sa carrière dans la fonction publique française. Il intégra la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) en 2005 en tant que chef du bureau régional puis travailla pour le Bureau de la gouvernance et du soutien institutionnel. En 2007, il devint chef des observateurs électoraux de la mission.
Suite à l'annonce du décès, le Ministre français des affaires étrangères, M. Bernard Kouchner, prononça un discours chargé d'émotion pour rendre hommage à Marc et à ses collègues Hédi Annabi et Luis Carlos da Costa.
« J'ai une pensée spéciale pour Marc Plum », a-t-il déclaré. « Ici, le personnel du Ministère se joint à moi pour saluer la mémoire d'un collègue universellement apprécié, et adresser un message de soutien à sa famille, ses enfants et ses proches. »
Marc commença sa carrière en tant que conseiller juridique au Ministère français de la justice et occupa longtemps le poste de conseiller politique à la section des Nations Unies du Ministère des affaires étrangères. Il travailla également à l'ambassade française au Mexique et en Australie, ainsi qu'au Ministère des affaires étrangères à Paris.
Ses collègues se souviennent de Marc pour son professionnalisme et son sens de l'humour.
« Marc avait réussi à garder son calme face aux nombreuses difficultés qu'avait rencontrées Haïti, cette année », explique un collègue.
« Il a très rapidement évalué la situation en Haïti, et ses analyses étaient toujours pertinentes », explique un autre.
« Vous le trouviez toujours à son bureau. Je le taquinais à propos de cela, nous plaisantions, puis il retournait travailler de nouveau pendant de longues heures. »
Il semblait recourir à l'humour comme moyen de réduire la tension. Son esprit était toujours alerte, explique un employé des Nations Unies, qui se souvient du jour où il apprit que son prochain poste serait au Pakistan. Marc plaisanta immédiatement à propos du danger qui existait là-bas. « Désormais, je ris les larmes aux yeux », observe-t-il.
« Nombre d'Haïtiens ont été victimes de kidnappings et de confrontations entre gangs à Port-au-Prince et une certaine anxiété était toujours présente, même à la MINUSTAH », explique un collègue. « Mais Marc est toujours resté relativement calme. Lorsque le séisme a frappé, je suppose que, comme d'habitude, Marc était à son poste. »
Un atout pour la MINUSTAH, les efforts de Marc ne sont pas passés inaperçus.
« Il était très poli. C'était un gentleman », explique un collègue. « Même face aux obstacles que nous avons rencontrés, nous avons réussi à faire notre travail car il réussissait toujours à relever les défis. Haïti a pu bénéficier de son expérience et de sa volonté de faire de son mieux. »
Marc étudia le droit international à l'Université de droit et d'économie de Strasbourg et la jurisprudence à l'École nationale de la magistrature de Bordeaux.
Marc laisse derrière lui sa femme, Michèle, et trois enfants.