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In Memoriam - En mémoire des membres de la famille des Nations Unies
qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre
qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010

Mirna Patricia Rodas Arreola, 1965 - 2010 

Assistante personnelle (Guatemala)

Mirna Patricia Rodas Arreola

Mirna Patricia Rodas Arreola, originaire du Guatemala, était assistante personnelle au Bureau du commandant de la force pour la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Patricia intégra la famille des Nations Unies en janvier 2000 et servit dans certains des lieux d'affectation les plus difficiles, notamment quatre ans au sein de l'Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) de 2000 à 2004 et un an à Asmara avec la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE) de 2005 à 2006. Elle intégra la MINUSTAH en septembre 2006.

Ses collègues l'appelaient « Patricia » ou « Patty ». Ils se souviennent d'elle pour sa passion pour le travail humanitaire, son professionnalisme constant, sa générosité envers ses collègues, et son attitude enjouée qui lui servit dans les différents postes qu'elle occupa au sein des Nations Unies.

Un collègue évoque à quel point Patricia était agréable et d'un grand soutien au travail : « Elle était toujours prête à aider, ouverte et d'un abord facile, et j'ai souvent souhaité qu'elle soit restée avec moi à Addis-Ababa… C'était quelqu'un qui apportait un rayon de soleil partout où elle se trouvait. Elle rendait en quelque sorte la vie en mission plus simple. »

Patricia consacra sa vie professionnelle aux efforts humanitaires et de maintien de la paix, acceptant des postes difficiles malgré les défis qu'ils comportaient. En 2006, elle s'octroya un peu de temps pour retourner dans son pays natal, le Guatemala, pour tenter, comme le dit un collègue, de retrouver une « vie normale ». Cependant, peu de temps après, elle revint au service de l'ONU et accepta un poste à la MINUSTAH.

« Elle aimait vraiment la vie, et sa passion pour le maintien de la paix était évident dans la manière dont elle se rendait de son pays natal dans divers endroits de la planète pour poursuivre sa vocation », explique un collègue de longue date qui avait travaillé avec Patricia à Asmara. « Patricia prenait soin de nous tous, souvent dans des circonstances stressantes. Elle est restée à Asmara tandis que de nombreux autres ont dû être relocalisés, et je n'ai pas été surprise d'apprendre qu'elle avait accepté le défi d'Haïti. »

Au cours de sa mission en Haïti, Patricia impressionna ses collègues par sa générosité et son attention à l'égard des autres. Une collègue se souvient de la manière dont elle l'a aidée à s'accoutumer aux défis inhérents au travail en Haïti et à la MINUSTAH : « quand j'avais le cafard, Patty était là, avec ses délicats conseils ou avec le mot juste. J'ai eu le plaisir d'avoir partagé avec elle 9 mois de nos vies… Nous avons appris à nous aimer, à nous respecter, à avoir confiance en nous, à travailler ensemble 10 heures par jour dans le même bureau, face à face, et nous n'avions pas à prononcer un mot pour communiquer. »

Nous nous souviendrons de Patricia comme d'une personne vive et enjouée au sourire vif et aimable : « La photo de Patricia est si représentative — souriante, futée et très volontaire. Où qu'elle soit, elle conservera son sourire chaleureux du Guatemala, et nous nous souviendrons toujours d'elle. »

Un autre collègue de Patricia dit à son propos : « elle me donnait de la force... et m'a guidé face à de nombreuses contraintes administratives. Elle était peut-être petite de stature, douce mais était assurément pleine de vie. Son sourire va me manquer. »

Patricia laisse derrière elle son compagnon, Jean Pierre Goldstein, son père, sa soeur, sa nièce et son neveu.