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Rapport du Secrétaire
général
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Les pays en développement bénéficiaires et les pays en transition qui souhaitent attirer des flux d’investissements internationaux à long terme devraient continuer à prendre des mesures en vue de mettre en place un cadre transparent, stable et prévisible pour les investissements privés ainsi que l’infrastructure institutionnelle nécessaire pour en assurer le bon fonctionnement. Ce cadre et l’infrastructure correspondante favorisent non seulement les investissements internationaux, mais aussi, ce qui est tout aussi important, les investissements intérieurs. |
49. Les flux d’IED dans les pays en développement (et les technologies
qui les accompagnent) peuvent aussi être facilités par l’action
des pays d’origine, et plus particulièrement des pays développés.
Ces pays disposent déjà d’un certain nombre de mesures pour
le faire, comme par exemple la diffusion d’informations sur les possibilités
d’investissements dans les pays en développement, l’appui financier
et fiscal aux investisseurs à l’étranger, les régimes
d’assurance et les conditions d’accès aux marchés (cela
intéresse tout particulièrement les IED axés sur
l’exportation), même si tous les pays développés ne
sont pas tous aussi avancés à cet égard.
Il conviendrait de dresser un inventaire des mesures prises dans les pays d’origine pour encourager les IED à destination des pays en développement. Les pays développés devraient observer les meilleures pratiques dans ce domaine et devraient adopter des mesures complémentaires pour encourager et faciliter les investissements dans les pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés et autres pays à faible revenu. |
50. Les gouvernements ont aussi mené une action conjointe afin
de créer un climat favorable aux investissements. En particulier,
le nombre des traités d’investissements bilatéraux atteignait
1 856 à la fin de 1999, tandis que le nombre des traités
relatifs à la double imposition atteignait 1 982. Ces deux types
d’instruments visent à instituer un climat plus stable et plus
prévisible pour les investissements. Un nombre croissant de ces
traités sont conclus entre pays en développement. Des conditions
favorables ont aussi été mises en place à l’échelon
régional.
51.
Sur le plan multilatéral, l’Agence multilatérale de garantie
des investissements (AMGI) assure contre les risques non commerciaux.
Par ailleurs, des pourparlers ont lieu depuis 1996 à l’Organisation
mondiale du commerce (OMC) au sujet des liens entre le commerce et les
investissements. Lors de la troisième Conférence ministérielle
de l’OMC, en décembre 1999, divers membres de l’OMC ont proposé
d’ouvrir des négociations au sujet d’un ensemble multilatéral
de règles sur les investissements étrangers, proposition
à laquelle se sont opposés divers autres membres de l’OMC.
Les questions soulevées sont complexes et les pourparlers se poursuivent
au sein du Groupe de travail de l’OMC sur les liens entre le commerce
et l’investissement, sur la base du mandat qui lui a été
confié en 1996. Ces pourparlers pourraient s’accompagner d’un plus
large échange de vues sur ce que l’on conçoit comme les
avantages et les inconvénients de toutes les formes d’accords sur
les investissements internationaux, en particulier sur la contribution
qu’ils peuvent apporter à l’appui du développement. L’objectif
devrait être d’établir les faits et de recueillir une large
gamme de points de vue, sans nécessairement devoir formuler des
conclusions et des recommandations dans un premier temps.
Les États Membres devraient envisager d’organiser dans le monde des réunions spéciales de concertation pour traiter des questions relatives aux accords sur les investissements internationaux, en particulier pour déterminer dans quelle mesure ces accords peuvent favoriser le développement des pays en développement. Les gouvernements, le secteur privé et la société civile devraient participer à ce dialogue. |
52. À côté des IED, les investissements étrangers
de portefeuille constituent une source de plus en plus importante de financement
extérieur pour de nombreux pays en développement et pays
en transition. Ces investissements peuvent jouer un rôle positif
dans le financement d’entreprises locales et de services publics. L’accès
des pays en développement et des pays en transition – ainsi que
de leurs entreprises – aux marchés internationaux de capitaux et
aux crédits à l’exportation peut se trouver facilité
par l’amélioration des états financiers et la publication
d’autres renseignements pertinents de nature à affermir la confiance
des investisseurs. De bonnes règles de gestion des entreprises
– responsabilité, transparence et divulgation de renseignements
appropriés de la part des entreprises – sont aussi un élément
important pour un plus large groupe d’intéressés. Des organismes
tels que le Comité international des normes comptables et la Fédération
internationale des comptables, de même que le Groupe de travail
intergouvernemental d’experts des normes internationales de comptabilité
et de publication, ont un rôle décisif à jouer à
cet égard.
La réunion de haut niveau devrait encourager les organisations internationales compétentes à procéder à un examen plus approfondi des questions relatives à la gestion des entreprises et, en particulier, de leur pertinence dans les pays en développement et dans les pays en transition, compte tenu des conditions juridiques, sociales et culturelles qui leur sont propres. En particulier, il conviendrait d’appuyer les efforts visant à mettre au point et à appliquer des normes internationales de comptabilité, de publication et d’audit en tenant compte des besoins de ces pays. |
53.
Les flux d’investissements à destination des pays en développement
et des pays en transition sont fortement concentrés. Entre 1993
et 1998, 20 pays ont absorbé plus de 70 % de l’ensemble des IED
à destination de ces pays. La plupart des pays à faible
revenu n’ont reçu que très peu de capitaux privés
de l’étranger –l’ensemble des pays les moins avancés n’ont
reçu que 0,5 % du total mondial des IED en 1999. La contribution
de ces investissements à la diversification économique,
à la constitution de réserves en devises et à l’amélioration
des qualifications techniques et des compétences de gestion dans
les pays bénéficiaires peut être déterminante
dans les secteurs axés sur l’exportation, dans ceux qui offrent
de larges possibilités de transferts technologiques et dans ceux
qui se prêtent à une intégration de la production
étrangère dans l’économie locale et qui peuvent ainsi
avoir des répercussions positives. En raison du déséquilibre
géographique des flux d’IED, la difficulté consiste à
en faire bénéficier un plus grand nombre de pays, en particulier
les pays les moins avancés.
Les organisations internationales compétentes et les pays donateurs, en collaboration avec les éventuels pays bénéficiaires et avec les entreprises et les associations du secteur privé, devraient développer et encourager les échanges de données d’information sur les possibilités d’investissement dans les pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés et les pays africains. Parallèlement, les institutions internationales qui s’emploient à promouvoir les IED devraient évaluer l’impact des flux d’investissements sur le développement dans les pays bénéficiaires, y compris les aspects sociaux du développement. |
54. Afin d’attirer des IED – et, de façon plus générale,
d’encourager les investissements –, les pays en développement et
les pays en transition doivent accroître les stimulants à
l’implantation des entreprises, c’estàdire réaliser des
investissements dans les domaines de la santé, de l’éducation,
de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement, de l’électricité,
des transports et des télécommunications. Ces services d’infrastructure
sont indispensables pour l’expansion de l’économie et l’amélioration
de la qualité de vie. Si certains de ces stimulants peuvent être
financés par le secteur privé, la plupart doivent l’être
par le secteur public. À cet égard, l’APD et l’IED sont
complémentaires.
55.
En dépit toutefois de l’expansion des flux de capitaux privés,
ainsi qu’il est indiqué dans d’autres sections du présent
rapport, la plupart des pays en développement n’ont pas accès
aux marchés internationaux de capitaux. Pour certains emprunteurs
« marginaux », l’accès à certains types d’investissements
internationaux de portefeuille – fonds de capitalrisque, fonds d’investissement
pour de grands projets d’infrastructure, voire émission d’obligations
par exemple – peut se trouver facilité par des partenariats entre
le secteur public et le secteur privé. À titre de mesure
temporaire d’appoint, les institutions financières concernées
peuvent avoir recours à leur pouvoir de garantie pour permettre
aux pays en développement et aux pays en transition d’accéder
aux marchés internationaux de capitaux privés et les aider
ainsi à établir leur solvabilité auprès des
prêteurs et des investisseurs internationaux. Cela est particulièrement
utile pour développer l’infrastructure dans les pays les moins
avancés, les pays africains et autres pays à faible revenu
étant donné que non seulement le développement d’ensemble
dans ces pays, mais aussi l’amélioration des possibilités
d’attirer des capitaux privés, passent inévitablement par
l’amélioration des infrastructures.
Les pays devraient étudier les principaux obstacles d’infrastructure qui s’opposent à l’expansion du secteur privé. Il conviendrait de définir des priorités pour intéresser le secteur privé au financement de projets d’infrastructure, notamment ceux qui, dans des domaines tels que les télécommunications, peuvent contribuer à combler l’écart informatique. Les partenariats commerciaux entre le secteur privé et le secteur public (par exemple cofinancement, garantie partielle ou totale des risques, assistance technique et services consultatifs) peuvent aussi fournir des possibilités dans ce sens. Lorsque les pays bénéficiaires fournissent des stimulants afin d’encourager le financement par le secteur privé, les garanties devraient être définies avec soin, convenablement classées et contrôlées afin de s’assurer qu’elles ne dissimulent pas des risques fiscaux de nature à menacer la stabilité budgétaire. |
56. Les entreprises des pays en développement aussi investissent
de plus en plus à l’étranger. Les IED en provenance des
pays en développement sont passés de 2 % du total des IED
au début des années 80 à 10 % à ce jour. Cette
croissance a été particulièrement marquée
à l’intérieur des régions.
La réunion de haut niveau devrait proposer la constitution d’un groupe d’experts qui serait chargé d’étudier les moyens d’accroître encore les flux d’IED entre pays en développement. Il conviendrait de s’intéresser à la façon dont les « triangles de croissance », en particulier ceux qui se composent de régions géographiquement proches, de même que les mécanismes régionaux d’investissement, facilitent la division intrarégionale du travail et contribuent à attirer des IED. |
57.
Améliorer l’incidence des investissements étrangers directs
sur le développement signifie tirer parti des avantages que ceuxci
pourraient offrir, notamment étoffer les capacités technologiques,
stimuler la compétitivité des exportations, créer
des emplois et élargir l’éventail des compétences.
Pour que les entreprises d’un pays donné bénéficient
de ces avantages, il importe de multiplier les liens entre les investisseurs
étrangers et les pays d’accueil, plus précisément
avec les petites et moyennes entreprises (PME). Les retombées technologiques
étant l’un des aspects les plus importants des investissements
étrangers directs et un élément crucial du développement,
il faudrait veiller tout particulièrement à encourager le
transfert et la diffusion des technologies et à créer des
capacités de recherche et de développement dans les pays
d’accueil.
Aux fins de stimuler le dynamisme des entreprises dans les pays en développement, il conviendrait que les pays d’accueil, les pays d’origine, les sociétés transnationales et les organisations internationales dressent la liste des pratiques optimales qui facilitent l’élargissement et l’approfondissement des liens entre les investisseurs étrangers et les entreprises locales; ils devraient s’attacher à recenser les meilleures pratiques de transfert et de diffusion de la technologie et les méthodes de nature à étoffer les capacités locales de recherche et de développement. Dans la mesure du possible, les sociétés transnationales devraient prendre modèle sur ces pratiques. De même, il faudrait arrêter des mesures permettant de donner une tournure concrète aux engagements pris en matière de transfert de technologie, qui figurent dans les accords internationaux. |
58. L’amélioration de l’incidence des investissements étrangers
directs sur le développement passe aussi par l’atténuation
des effets néfastes dont ces investissements sont parfois assortis
: par exemple, la manipulation des prix de cession interne a des effets
préjudiciables sur l’assiette de l’impôt de certains pays,
ou l’on constate le recours à des pratiques anticoncurrentielles.
Dans le premier cas, l’introduction par les entreprises de systèmes
de production internationaux complexes et la division du travail que cela
entraîne parmi les différentes entités de chaque société
expliquent qu’il devienne de plus en plus difficile de déterminer
où se produisent les pertes et les profits et, partant, de calculer
le montant des impôts dû par les différentes entités.
Étant donné que les pouvoirs publics tirent une bonne partie
de leurs recettes de l’impôt, il importe d’améliorer la coopération
internationale sur les problèmes fiscaux posés par l’augmentation
de la production et l’intensification du commerce au niveau international
(voir la recommandation du chapitre VI).
59.
La croissance des investissements étrangers directs est de plus
en plus alimentée par les fusionsacquisitions internationales,
lesquelles soulèvent un certain nombre de problèmes, liés
notamment à la réorganisation des marchés, qui se
traduit par une accentuation de la concentration et une diminution de
la concurrence. Le fait est que les fusionsacquisitions peuvent entraîner
une raréfaction de la concurrence, même sur des marchés
traditionnellement très disputés. De par leur nature, les
fusionsacquisitions internationales relèvent du mandat de plusieurs
autorités chargées des questions de concurrence. Se posent
alors un certain nombre de questions : quels sont les critères
d’évaluation, quel est le marché type, sur quelles périodes
doivent porter les évaluations, quelles sont les mesures d’application?
À mesure que le rythme des fusionsacquisitions internationales
s’accélère, il devient de plus en plus pressant de renforcer
la coopération, notamment dans le cas des pays en développement,
qui ne sont peutêtre pas en position de prendre unilatéralement
les mesures qui s’imposent au moment opportun. À l’heure actuelle,
ces questions sont abordées dans deux grandes instances multilatérales
(si l’on excepte l’Organisation de coopération et de développement
économiques) : le Groupe intergouvernemental d’experts du droit
et de la politique de la concurrence, qui relève de la CNUCED,
et le Groupe de travail de l’OMC sur les liens entre le commerce et l’investissement.
Il faut approfondir la coopération entre les autorités nationales chargées des questions de concurrence. Une attention particulière doit être accordée aux travaux relatifs au renforcement de la coopération internationale dans le domaine des politiques et des réglementations concurrentielles, en particulier pour ce qui est des fusionsacquisitions, l’objectif étant de mieux cerner les problèmes qui se posent, notamment dans les pays en développement, et de mieux faire respecter les accords dans tous les pays visés. Il convient aussi de s’entendre sur des principes directeurs en matière d’évaluation des fusions si l’on veut parvenir à plus de transparence et disposer de critères techniques plus homogènes. |
60. Les pouvoirs publics jouent un rôle crucial en répercutant
les bénéfices et en atténuant les effets néfastes
des investissements étrangers directs mais cela n’affranchit en
aucune façon les sociétés transnationales de leurs
responsabilités. La toute dernière version des principes
directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales
montre que ces responsabilités peuvent être perçues
comme s’inscrivant dans un cadre plus vaste, celui du « civisme
des entreprises ». Le civisme des entreprises ne consiste pas seulement
à rechercher le gain et le profit. Cette notion revêt d’autant
plus d’importance que les marchés mondiaux et les systèmes
de production doivent être épaulés par un ensemble
commun de valeurs et de responsabilités. À cet égard,
le Pacte mondial proposé par l’Organisation des Nations Unies jette
les fondations d’une coopération plus fructueuse entre les sociétés
transnationales et les pays d’accueil.
Les sociétés transnationales et les autres entreprises devraient souscrire au principe du civisme d’entreprise et l’appliquer. Elles devraient aussi adhérer pleinement au Pacte mondial proposé par l’Organisation des Nations Unies. Il conviendrait que les participants au Pacte mondial prennent des mesures en faveur du développement – partenariats, renforcement des liens, action concertée – et mettent en commun les données d’expérience avec les autres parties prenantes. |
61.
D’un côté, les investissements étrangers directs sont
salués comme une source de financement stable, d’un autre côté,
les flux purement financiers (notamment les dépôts et les
prêts à court terme concédés par les banques
commerciales) ne laissent pas d’être préoccupants en raison
de leur instabilité. Des facteurs et des politiques propres aux
pays d’accueil, des facteurs extérieurs (tels que les politiques
macroéconomiques des pays d’origine et les stratégies des
investisseurs internationaux), l’asymétrie de l’information relative
aux opérations financières et le phénomène
de contagion financière à l’échelon international
expliquent l’instabilité des flux de capitaux à court terme.
Des apports de capitaux importants peuvent déclencher des tensions
inflationnistes et une appréciation des taux de change réels,
et devraient donc faire l’objet d’un contrôle et d’une réglementation
appropriés dans les pays d’accueil. Comme souligné aux chapitres
Ier à VI, il importe de mettre au point des mécanismes permettant
de tirer parti des flux financiers tout en modérant les risques
que ceuxci comportent.
62.
De par leur fonction, les agences d’informations financières jouent
un rôle crucial dans l’orientation des décisions d’investissement.
Une notation défavorable peut avoir des répercussions particulièrement
graves en période de turbulences sur les marchés financiers;
elle accentue la réaction des marchés à l’encontre
des pays en crise et propage un sentiment de panique parmi les investisseurs.
Il faudrait établir un système efficace et fiable d’agences
d’analyse financière dans les pays en développement et les
pays en transition, qui interviendrait aux côtés des agences
internationales aux fins de dresser le profil financier des emprunteurs
locaux et contribuerait à abaisser le coût de la notation.
Les agences d’analyse financière devraient s’attacher à évaluer le risque souverain selon des critères aussi objectifs et transparents que possible. Les pays en développement et les pays en transition qui ont recours à l’emprunt devraient s’attacher en priorité à mettre en place un système local d’analyse financière crédible, dans le respect des pratiques internationales et en étroite coopération avec les agences internationales. |
63. L’endettement des établissements financiers non bancaires et
une trop grande exposition visàvis de certaines catégories
d’investissements entrent pour beaucoup dans l’instabilité des
marchés financiers. Plusieurs organismes internationaux ont souligné
la nécessité d’améliorer les dispositifs nationaux
de surveillance des opérations financières. On ne dispose
pas d’une information suffisante au sujet de l’exposition des investisseurs
visàvis de différentes catégories de valeurs – notamment
celle des établissements financiers non bancaires et plus particulièrement
des établissements fortement endettés. Un plus grand souci
de transparence manifesté par tous les intervenants permettrait
d’atténuer les effets éventuels d’amplification des cycles
et de contagion liés à la cotation du risque des crédits
souverains. Ces questions sont abordées de manière plus
approfondies au chapitre VI.
Les pouvoirs publics et les organisations internationales devraient prendre des mesures pour rendre les marchés financiers plus transparents; au vu de l’évaluation des conséquences qu’ont les activités des investisseurs fortement endettés sur la stabilité des systèmes bancaires nationaux, les autorités compétentes devraient se doter de moyens leur permettant de prendre en compte les risques lorsqu’ils réexaminent les normes concernant le niveau des fonds propres des banques. |
64. Pour qu’il y ait transparence des marchés financiers, il
importe de se pencher sur la question des transferts illégaux de
fonds et du blanchiment d’argent. Il faut garantir l’intégrité
des marchés financiers et, partant, du système financier
international en prévoyant des mécanismes de lutte contre
les malversations et les agissements criminels. Comme il est dit dans
la résolution 54/205 de l’Assemblée générale
et dans le communiqué du Comité international monétaire
et financier du 24 septembre 2000, il faut résolument s’engager
aux niveaux international et national dans la lutte contre le blanchiment
d’argent. Plus récemment, 11 grandes banques internationales privées
se sont mises d’accord sur des procédures communes visant à
retracer l’origine des dépôts et à établir
la véritable identité des bénéficiaires des
comptes bancaires.
L’Assemblée générale et les institutions de Bretton Woods devraient donner suite à leurs récentes initiatives concernant la lutte contre le blanchiment d’argent, et les États Membres devraient continuer à renforcer les mesures visant à prévenir les transferts illégaux de fonds et améliorer l’échange d’informations entre les pays; encourager les grandes banques internationales à prendre des mesures supplémentaires; accentuer la coopération internationale aux fins d’adopter une démarche commune pour lutter contre le blanchiment d’argent et la criminalité financière (voir aussi la recommandation du chapitre premier). |
65.
La demande des pays en développement – notamment les pays les moins
avancés – en matière de renforcement de capacités
et d’assistance technique sur les questions relatives aux investissements
étrangers directs s’est accrue. Ces pays ont tout particulièrement
besoin d’une assistance dans les domaines suivants : adaptation des réglementations
et renforcement des capacités aux fins de mener à bien et
de poursuivre cette adaptation; analyses directives afin de mieux cerner
les effets des investissements étrangers directs sur l’économie
mondiale et le développement; diffusion de l’information relative
aux débouchés en matière d’investissements; mesures
propres à attirer les investissements étrangers directs
(et la technologie qui va de pair avec les investissements) et à
tirer le meilleur parti de ceuxci; action en faveur des entreprises compétitives
sur le plan international.
66.
Étant donné que les apports privés représentent
maintenant la plus large part du financement extérieur de beaucoup
de pays en développement (à l’exception des pays les moins
avancés) et compte tenu de l’importance des investissements étrangers
directs dans l’activité économique mondiale, il semblerait
approprié d’envisager la création d’un mécanisme
qui permettrait aux principales parties prenantes d’échanger leurs
points de vue sur les questions relatives à ce type d’investissement.
Ce mécanisme n’aurait pas nécessairement autorité
pour prendre des décisions et son fonctionnement pourrait être
assuré par une équipe spéciale composée de
représentants d’organisations internationales. Il faciliterait
la mise en commun des données d’expérience concernant les
pratiques grâce auxquelles il est possible d’attirer et de mettre
à profit les investissements étrangers directs, et la réflexion
quant au rôle joué par la communauté internationale
dans ce domaine.
Les participants à la réunion de haut niveau devraient envisager d’établir un mécanisme où seraient représentés les gouvernements, les organisations internationales, les entreprises, les associations de travailleurs et les organisations non gouvernementales, qui aurait pour objet de faciliter le dialogue sur les questions de politiques et d’assistance technique relatives aux investissements étrangers directs. L’objectif serait d’aider les pays en développement, notamment les pays les moins avancés, à attirer ce type d’investissement. Il s’agirait également de recenser les obstacles et d’examiner comment les pouvoirs publics peuvent atténuer les effets néfastes des investissements étrangers directs tout en mettant ces investissements au service du développement.Créer dans les pays des conditions favorables au développement : efficacité du mode de gouvernement, rationalité des choix macroéconomiques, y compris en matière de budget et d’épargne privée, prise en compte des besoins particuliers de l’Afrique, des pays les moins avancés, des petits pays insulaires en développement, des pays en développement sans littoral et de transit, des autres pays en développement, ainsi que des pays en transition qui ont des difficultés particulières à attirer des capitaux pour financer leur développement |
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15 janvier 2002
Adapté
en français pour Internet par la Section de la technologie
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du Département de l'information