DOSSIER DE PRESSE
Information générale


| Notice biographique du Président | Présidents de l'Assemblée générale |
| Ordre du jour provisoire |


Ouverture de la session de l'Assemblée générale des Nations Unies le 16 septembre 2003

La cinquante-huitième session de l'Assemblée générale des Nations Unies s'ouvrira le 16 septembre au Siège de l'ONU à New York. Elle réunira les délégations de tous les États Membres, souvent conduites par un chef de gouvernement ou un ministre des affaires étrangères, pour un examen de questions internationales très diverses.

Une tribune de négociations multilatérales

Créée par la Charte des Nations Unies en 1945, l'Assemblée générale est le principal organe de délibération de l'Organisation des Nations Unies et elle offre une tribune où échanger des vues sur toutes les questions internationales qui sont évoquées dans la Charte. Elle se compose des représentants de tous les États Membres de l'Organisation et tient chaque année une session ordinaire de septembre à décembre; elle se réunit par la suite en fonction des besoins.

Fonctions et pouvoirs de l'Assemblée générale

Aux termes de la Charte, les fonctions et pouvoirs de l'Assemblée générale des Nations Unies sont les suivants :

Étudier les principes généraux de coopération pour le maintien de la paix et de la sécurité internationales, y compris les principes régissant le désarmement, et faire des recommandations sur ces principes;
Examiner toutes questions relatives au maintien de la paix et de la sécurité internationales et formuler des recommandations sur ces questions, sauf au cas où un différend ou une situation serait en cours d'examen au Conseil de sécurité;
Examiner toutes questions entrant dans le cadre de la Charte ou se rapportant aux pouvoirs ou fonctions de l'un quelconque des organes de l'Organisation et, sous la même réserve, formuler des recommandations sur ces questions;
Susciter des études et faire des recommandations en vue de développer la coopération internationale dans le domaine politique, encourager le développement progressif du droit international et sa codification, faciliter pour tous la jouissance des droits de l'homme et des libertés fondamentales et favoriser la coopération internationale dans les domaines économique, social, humanitaire, culturel, éducatif et dans celui de la santé publique;
Formuler des recommandations en vue du règlement pacifique de toute situation qui lui semble de nature à compromettre les relations amicales entre nations;
Recevoir et étudier les rapports du Conseil de sécurité et des autres organes de l'Organisation;
Examiner et approuver le budget de l'Organisation et répartir les contributions entre les États Membres;
Élire les membres non permanents du Conseil de sécurité et les membres d'autres conseils et organes de l'Organisation et, sur recommandation du Conseil de sécurité, nommer le Secrétaire général.

Aux termes de la résolution intitulée " L'union pour le maintien de la paix ", adoptée en novembre 1950, l'Assemblée peut également prendre des mesures si le Conseil de sécurité ne parvient pas à une décision en raison du vote négatif d'un membre permanent, dans tout cas où paraît exister une menace contre la paix, une rupture de la paix ou un acte d'agression. L'Assemblée peut examiner immédiatement la question afin de faire aux Membres les recommandations appropriées sur les mesures collectives à prendre pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales.
Bien que l'Assemblée ne puisse adresser aux États que des recommandations qui n'ont pas force juridique obligatoire sur les questions internationales qui relèvent de sa compétence, elle a néanmoins pris des initiatives - dans les domaines politique, économique, humanitaire, social et juridique - qui ont touché directement des millions de personnes dans le monde entier.

La recherche d'un consensus

Chaque État Membre dispose d'une voix à l'Assemblée. Les décisions sur certaines questions importantes, telles que les recommandations relatives à la paix et à la sécurité et l'élection des membres du Conseil de sécurité, sont prises à la majorité des deux tiers des États Membres, mais les décisions sur les autres questions sont prises à la majorité simple.

Ces dernières années, on a fait un effort particulier pour prendre les décisions par consensus, plutôt que de les mettre aux voix, ce qui a contribué à donner plus d'autorité aux décisions de l'Assemblée. Le Président consulte les délégations pour déterminer si elles sont prêtes à adopter une résolution sans vote. Dans l'affirmative, il peut proposer formellement le recours à cette procédure pour l'adoption de la résolution.

Réunions officieuses de l'Assemblée générale

À sa cinquante-deuxième session, l'Assemblée générale a adopté une nouvelle façon de procéder pour dégager des consensus en débattant de la réforme de l'Organisation des Nations Unies en réunions officieuses de la plénière de l'Assemblée générale. Cette façon de procéder a été maintenue aux cinquante-troisième, cinquante-quatrième, cinquante-cinquième, cinquante-sixième et cinquante-septième sessions afin de discuter, en particulier, les questions liées au Sommet du Millénaire des Nations Unies, la session extraordinaire de l'Assemblée générale sur le VIH/sida, le renforcement du système des Nations Unies et la revitalisation de l'Assemblée.

Élections du Président et des vice-présidents de l'Assemblée générale et des présidents des grandes commissions

Par suite de la revitalisation en cours de ses travaux, et selon l'article 30 du Règlement intérieur, tel que modifié par la résolution de l'Assemblée 56/509 du 8 juillet 2002, l'Assemblée générale a élu le Président, les vice-présidents ainsi que les présidents des six grandes commissions de la cinquante-huitième session en juin 2003, trois mois avant l'ouverture de la session. L'élection des autres membres du Bureau des grandes commissions aura lieu au plus tard avant la fin de la première semaine de la session.

Bureau

Un Bureau composé du Président et des 21 vice-présidents de l'Assemblée et des présidents des six grandes commissions fait des recommandations à l'Assemblée concernant l'adoption de l'ordre du jour, la répartition des questions inscrites à l'ordre du jour et l'organisation des travaux. Le Président, les vice-présidents et les présidents des grandes commissions de la cinquante-huitième session ayant été élus à l'avance, le Bureau de cette session a pu être constitué plus tôt.

Commission de vérification des pouvoirs

Une Commission de vérification des pouvoirs, nommée par l'Assemblée générale à chaque session, fait rapport à l'Assemblée sur les pouvoirs des représentants.

Débat général

L'Assemblée générale inaugurera son débat général le 23 septembre 2003, offrant aux États Membres la possibilité d'exprimer leurs vues sur les principales questions internationales.

Le Secrétaire général présentera son rapport sur l'activité de l'Organisation juste avant le débat général, comme le veut la pratique instaurée à la cinquante-deuxième session.

Avant le début du débat général, l'Assemblée tiendra une journée de débat plénier de haut niveau, le 22 septembre 2003, consacrée à la suite à donner aux textes issus de la vingt-sixième session extraordinaire sur le VIH/sida, en application de la résolution 57/308 de l'Assemblée générale, en date du 22 mai 2003.

Les six grandes commissions

Après la clôture du débat général, l'Assemblée entame l'examen des questions de fond inscrites à son ordre du jour. Comme elle doit étudier un grand nombre de questions (169 points distincts étaient inscrits à l'ordre du jour de la cinquante-septième session), elle renvoie plusieurs questions de fond à ses six grandes Commissions, qui les examinent en essayant, dans la mesure du possible, d'harmoniser les positions des États et soumettent ensuite des projets de résolution à l'Assemblée plénière. La Commission des questions de désarmement et de la sécurité internationale (Première Commission) s'occupe des questions de désarmement et des questions connexes relatives à la sécurité internationale. La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) traite de diverses questions politiques qui ne sont pas renvoyées à la Première Commission, ainsi que des questions relatives à la décolonisation. La Commission économique et financière (Deuxième Commission) s'occupe des questions économiques, la Commission des questions sociales, humanitaires et culturelles (Troisième Commission) des questions sociales et humanitaires, la Commission des questions administratives et budgétaires (Cinquième Commission) de l'administration et du budget de l'Organisation, les questions juridiques internationales étant renvoyées à la Commission des questions juridiques (Sixième Commission).
Toutefois, pour un certain nombre de points, par exemple la question de Palestine et la situation au Moyen-Orient, l'Assemblée prend des décisions directement en séance plénière.

Les groupes de travail de l'Assemblée générale

Le Groupe de travail à composition non limitée chargé d'examiner la question de la répartition équitable au Conseil de sécurité et de l'augmentation du nombre de ses membres et autres questions relatives au Conseil de sécurité poursuivra éventuellement ses travaux pendant la cinquante-huitième session. Quant au Groupe de travail spécial à composition non limitée sur les causes des conflits et la promotion d'une paix et d'un développement durable en Afrique, son mandat a été prolongé jusqu'à la cinquante-huitième session.

Les groupes régionaux

Plusieurs groupes régionaux officieux se sont formés progressivement au sein de l'Assemblée générale pour faciliter les consultations et accélérer les décisions sur les questions de procédure. Ces groupes sont les suivants : États d'Afrique, États d'Asie, États d'Europe orientale, États d'Amérique latine et des Caraïbes et États d'Europe occidentale et autres États. La Turquie, qui fait partie du Groupe des États d'Europe occidentale et autres États pour les élections, est également membre du Groupe des États d'Asie. La présidence de l'Assemblée générale revient à tour de rôle à chacun des groupes régionaux. Le Président de la cinquante-huitième session a été élu dans le Groupe des États d'Amérique latine et des Caraïbes.

Sessions extraordinaires et sessions extraordinaires d'urgence

En dehors de ses sessions ordinaires, l'Assemblée peut se réunir en sessions extraordinaires ou en sessions extraordinaires d'urgence.

À l'occasion de situations exceptionnelles, l'Assemblée a tenu 27 sessions extraordinaires sur des questions qui réclamaient une attention particulière, notamment les problèmes relatifs à la Palestine, les finances de l'ONU, la Namibie, le désarmement, la coopération économique internationale, l'apartheid, la drogue, l'environnement, la population, les femmes, le développement social, les établissements humains et le VIH/sida. La vingt-septième session extraordinaire de l'Assemblée générale, tenue du 8 au 10 mai 2002, a été consacrée aux enfants.

Dix sessions extraordinaires d'urgence ont été organisées à l'occasion de crises qui avaient conduit le Conseil de sécurité dans une impasse concernant : le Moyen-Orient (1958 et 1967), la Hongrie (1956), Suez (1956), le Congo (1960), l'Afghanistan (1980), la Palestine (1980 et 1982), la Namibie (1981), les territoires arabes occupés (1982) et les mesures illégales prises par Israël à Jérusalem-Est occupée et dans le reste du territoire palestinien occupé (1997, 1998, 1999, 2000, 2001 et 2002).

L'Assemblée a également décidé de clore à titre provisoire sa dixième session extraordinaire d'urgence et d'autoriser le Président de l'Assemblée à reprendre les séances sur la demande des États Membres.

Suite donnée aux décisions de l'Assemblée générale

Les travaux de l'Organisation découlent en grande partie des décisions de l'Assemblée générale et sont exécutés :

Par les comités et autres organes établis par l'Assemblée pour étudier certaines questions, telles que le désarmement, l'espace, le maintien de la paix, le développement économique, l'environnement et les droits de l'homme, et faire rapport à leur sujet; et
Par le Secrétariat de l'ONU - le Secrétaire général et les fonctionnaires internationaux de l'Organisation.