Chapitre 14
PROMOTION D'UN DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET RURAL DURABLE
INTRODUCTION
14.1 En l'an 2025, 83 % de la population mondiale qui, selon les
prévisions, atteindra 8,5 milliards d'habitants, vivront dans les pays
en développement. Or, l'incertitude demeure quant à la capacité des
ressources et des techniques disponibles de satisfaire les besoins de
cette population croissante en denrées alimentaires et autres produits
agricoles. L'agriculture devra relever ces défis, principalement en
augmentant la production sur les terres déjà exploitées et en évitant
d'empiéter encore sur des terres qui ne sont que marginalement aptes à
la culture.
14.2 Pour créer les conditions propres à un développement rural et
agricole durable, il faudra procéder à des ajustements majeurs dans la
politique agricole, environnementale et macro-économique, aux niveaux
national et international, tant dans les pays développés que dans les
pays en développement. L'objectif essentiel d'un développement
agricole et rural durable est d'assurer un accroissement soutenu de la
production alimentaire et d'améliorer la sécurité alimentaire. Pour ce
faire, il faudra organiser des activités d'éducation, adopter des
mesures d'incitation économiques et promouvoir des technologies
nouvelles appropriées de manière à garantir une offre stable de denrées
alimentaires d'une valeur nutritive adéquate, auxquelles les groupes
vulnérables auront accès et permettant une production commerciale;
créer des emplois et des revenus pour réduire la pauvreté; gérer les
ressources naturelles et protéger l'environnement.
14.3 La priorité doit être accordée au maintien et à l'amélioration de
la capacité des terres agricoles à fort potentiel de subvenir aux
besoins d'une population croissante. Toutefois, pour maintenir des
ratios terre/hommes viables, il sera également nécessaire de conserver
et de restaurer les ressources naturelles des terres à faible
potentiel. Les principaux instruments d'un développement agricole et
rural durable sont la politique générale et la réforme agraire, la
participation, la diversification des revenus, la conservation des
terres et la gestion améliorée des intrants. Le succès d'un
développement agricole et rural durable dépendra largement de l'appui
et de la participation des populations rurales, des pouvoirs publics et
du secteur privé ainsi que de la coopération internationale, y compris
aux niveaux technique et scientifique.
14.4 Les domaines d'activité énumérés ci-après sont traités dans le
présent chapitre :
a) Examen, planification et programmation intégrée des
politiques agricoles, compte tenu du caractère multifonctionnel de
l'agriculture et, en particulier, de son importance pour la sécurité
alimentaire et un développement durable;
b) Participation de la population et mise en valeur des
ressources humaines pour une agriculture viable;
c) Amélioration de la production et des systèmes d'exploitation
agricoles par la diversification de l'emploi agricole et non agricole
et le développement de l'infrastructure;
d) Utilisation des terres en agriculture : planification,
information et éducation;
e) Conservation et régénération des terres;
f) Utilisation de l'eau pour une production vivrière et un
développement rural durables;
g) Conservation et utilisation rationnelle des ressources
phytogénétiques pour l'alimentation et pour une agriculture viable;
h) Conservation et utilisation rationnelle des ressources
zoogénétiques pour une agriculture viable;
i) Gestion des ravageurs et lutte phytosanitaire intégrées en
agriculture;
j) Promotion de systèmes durables de phytotrophie pour accroître
la production vivrière;
k) Diversification de l'énergie rurale pour améliorer la
productivité;
l) Evaluation des effets sur les plantes et les animaux du
rayonnement ultraviolet dû à l'appauvrissement de la couche d'ozone
stratosphérique.
DOMAINES D'ACTIVITE
14A. Examen, planification et programmation intégrée des
politiques agricoles, compte tenu du caractère
multifonctionnel de l'agriculture et, en particulier,
de son importance pour la sécurité alimentaire et un
développement durable
Principes d'action
14.5 Le besoin se fait sentir d'intégrer les questions de
développement durable à l'analyse et à la planification de la politique
agricole dans tous les pays, particulièrement les pays en
développement. Les recommandations devraient contribuer directement à
l'élaboration de plans et de programmes à moyen et à long terme, à la
fois pondérés et réalisables, et aboutir ainsi à des actions concrètes.
L'appui et la surveillance de la mise en oeuvre devraient suivre.
14.6 Le manque de cadre politique national cohérent en matière de
développement agricole et rural durable est généralisé et ne se limite
pas aux pays en développement. En particulier, les pays à économie en
transition d'un système planifié à un système orienté vers le marché
ont besoin d'un tel cadre pour intégrer les considérations
environnementales aux activités économiques, notamment en agriculture.
Tous les pays ont besoin d'évaluer de manière exhaustive l'incidence de
ces politiques sur la performance du secteur alimentaire et agricole,
sur la sécurité alimentaire, sur le bien-être rural et sur les
relations commerciales internationales afin de pouvoir déterminer les
mesures de redressement appropriées. La sécurité alimentaire, en
l'occurrence, a pour principal objectif d'accroître sensiblement et
durablement la production agricole et d'améliorer sensiblement l'accès
à des denrées alimentaires suffisantes et adéquates du point de vue
culturel pour l'ensemble de la population.
14.7 Des décisions de politique judicieuses en matière de commerce
international et de mouvements de capitaux nécessitent également une
action pour surmonter : a) la méconnaissance des coûts écologiques
qu'entraînent certaines politiques sectorielles et macro-économiques
et, partant, du risque qu'elles présentent pour un développement
durable; b) l'insuffisance des compétences et de l'expérience en
matière d'intégration des facteurs de durabilité aux politiques et
programmes; et c) le manque d'outils d'analyse et de surveillance
adéquats 1/.
Objectifs
14.8 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) D'ici à 1995, examiner et, le cas échéant, établir un
programme visant à intégrer le développement écologique et durable à
une analyse de politique générale concernant le secteur alimentaire et
agricole ainsi qu'à l'analyse, à l'élaboration et à la mise en oeuvre
des politiques macro-économiques pertinentes;
b) D'ici à 1998 au plus tard, maintenir et mettre au point, s'il
y a lieu, des plans, programmes et mesures opérationnels
multisectoriels visant, notamment, à améliorer durablement la
production vivrière et la sécurité alimentaire dans le cadre d'un
développement durable;
c) D'ici à l'an 2005 au plus tard, maintenir et améliorer
l'aptitude des pays en développement et en particulier des moins
avancés d'entre eux, à gérer par eux-mêmes les activités d'orientation
politique, de programmation et de planification.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.9. Les gouvernements, intervenant à un échelon approprié et avec
l'appui des organisations internationales et régionales compétentes,
devraient :
a) Entreprendre des examens de leur politique nationale en
matière de sécurité alimentaire, notamment sous l'angle de la
suffisance et de la stabilité de l'approvisionnement et de l'accès aux
denrées alimentaires pour tous les ménages;
b) Examiner les politiques agricoles nationales et régionales
sous l'angle notamment du commerce extérieur, des prix, des taux de
change, des subventions et taxes agricoles et de l'organisation en vue
de l'intégration économique régionale;
c) Mettre en oeuvre des politiques visant à modifier de manière
positive les droits patrimoniaux et le régime foncier en tenant dûment
compte de la taille minimale requise pour les exploitations en vue de
maintenir la production et d'empêcher tout nouveau morcellement;
d) Examiner les tendances démographiques et le mouvement de la
population et recenser les domaines critiques en matière de production
agricole;
e) Elaborer, introduire et suivre des politiques, lois,
réglementations et incitations conduisant à un développement agricole
et rural durable et à une amélioration de la sécurité alimentaire ainsi
qu'au développement du transfert de techniques agricoles appropriées, y
compris, le cas échéant, de systèmes d'agriculture viables n'utilisant
que peu d'intrants;
f) Soutenir des systèmes nationaux et régionaux d'alerte rapide
grâce à des plans d'assistance en matière de sécurité alimentaire qui
surveillent l'offre et la demande d'aliments et les facteurs affectant
l'accès des ménages aux denrées alimentaires;
g) Examiner les politiques en vigueur en vue d'améliorer la
récolte, l'entreposage, la transformation, la distribution et la
commercialisation des produits aux niveaux local, national et régional;
h) Elaborer et exécuter des projets agricoles intégrés
comportant d'autres activités ayant trait aux ressources naturelles,
telles que l'aménagement des parcours, l'aménagement forestier ou la
conservation de la faune sauvage selon qu'il conviendra;
i) Promouvoir la recherche économique et sociale ainsi que des
politiques de nature à stimuler un développement agricole durable, en
particulier dans les écosystèmes fragiles et les zones à forte densité
de population;
j) Identifier les problèmes d'entreposage et de distribution
affectant les disponibilités alimentaires; soutenir la recherche, s'il
y a lieu, en vue de surmonter ces problèmes et collaborer avec les
producteurs et les distributeurs à l'application de pratiques et
systèmes améliorés.
b) Données et information
14.10 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Coopérer activement pour développer et améliorer
l'information concernant les systèmes d'alerte rapide sur
l'alimentation et l'agriculture aux niveaux tant régional que national;
b) Examiner et entreprendre des études et des recherches visant
à dégager des informations de base sur l'état des ressources naturelles
liées à la production et à la planification alimentaire et agricole
afin d'évaluer l'impact de diverses utilisations de ces ressources, et
élaborer des méthodologies et outils d'analyse, comme la comptabilité
environnementale.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.11 Les institutions des Nations Unies telles que la FAO, la
Banque mondiale, le FIDA et le GATT ainsi que les organisations
régionales et les organismes des donateurs bilatéraux et autres
devraient, dans le cadre de leurs mandats respectifs, travailler de
concert avec les gouvernements nationaux dans les domaines suivants :
a) Mise en oeuvre au niveau sous-régional de stratégies
intégrées de développement agricole et de sécurité alimentaire durables
faisant appel au potentiel régional de production et d'échange, y
compris les organisations d'intégration économique régionale pour
améliorer la sécurité alimentaire;
b) Mise au point, dans la perspective d'un développement
agricole durable et dans le cadre des principes commerciaux et
écologiques pertinents internationalement admis, d'un système
commercial plus ouvert et non discriminatoire, et suppression des
obstacles au commerce injustifiables, ce qui, joint à d'autres mesures
de principe, facilitera une intégration plus poussée des politiques
menées à l'égard de l'agriculture et de l'environnement, en vue de les
rendre complémentaires;
c) Etablissement de systèmes et de réseaux nationaux, régionaux
et internationaux et renforcement de ceux qui existent déjà pour mieux
comprendre l'interaction entre l'agriculture et l'état de
l'environnement, identifier des techniques écologiquement rationnelles,
et faciliter l'échange d'informations sur les sources de données, les
politiques et les techniques et outils d'analyse.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.12 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 3 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ
450 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.13 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
aider les ménages et les communautés agricoles à appliquer des
techniques liées à l'amélioration de la production et de la sécurité
alimentaires, y compris en matière d'entreposage, de surveillance de la
production et de distribution.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.14 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Assurer la participation et la formation d'économistes, de
planificateurs et d'analystes locaux en vue de l'examen des politiques
nationales et internationales et de la mise au point de cadres adéquats
pour une agriculture durable;
b) Mettre en oeuvre des mesures juridiques visant à promouvoir
l'accès des femmes à la terre et à éliminer les préjugés qui freinent
leur participation au développement rural.
d) Renforcement des capacités
14.15 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
renforcer les ministères chargés de l'agriculture, des ressources
naturelles et de la planification.
14B. Participation de la population et mise en valeur des
ressources humaines pour une agriculture viable
Principes d'action
14.16 Cet élément jette un pont entre l'action des pouvoirs publics
et la gestion intégrée des ressources. Plus la collectivité aura
d'emprise sur les ressources dont elle dépend, plus la mise en valeur
du capital humain et le développement économique seront stimulés.
Chaque gouvernement national doit aussi établir des instruments
politiques pour concilier les besoins à long et à court terme. Les
méthodes d'action tendent principalement à renforcer l'autonomie et la
coopération, l'information et l'aide aux organisations d'utilisateurs.
L'accent devrait être mis sur les méthodes de gestion, la mise sur pied
d'accords visant à réorienter l'utilisation des ressources, les droits
et les devoirs liés à l'utilisation des terres, des eaux et des forêts,
le fonctionnement des marchés, les prix, et l'accès à l'information, au
capital et aux facteurs de production. A cette fin, il faudra veiller
à la formation et renforcer la capacité de la population d'assumer de
plus grandes responsabilités dans le cadre des efforts déployés en vue
d'un développement durable 2/.
Objectifs
14.17 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) Mieux sensibiliser le public au rôle que peuvent jouer la
participation de la population et les organisations populaires,
notamment les groupements féminins, les jeunes, les populations
autochtones, les collectivités locales et les petits exploitants
agricoles, dans une agriculture et un développement rural durables;
b) Assurer à la population rurale, en particulier aux femmes,
aux petits exploitants, aux sans-terre et aux populations autochtones
un accès équitable à la terre, à l'eau et aux ressources forestières
ainsi qu'aux technologies, au financement et aux circuits de
commercialisation, de transformation et de distribution;
c) Renforcer et développer la gestion et les capacités internes
des organisations populaires rurales et des services de vulgarisation,
et décentraliser au maximum la prise de décisions.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.18 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Mettre en place ou améliorer des organisations rurales et des
moyens et services de vulgarisation agricole intégrés et mener une
action en matière de gestion des ressources naturelles et de sécurité
alimentaire, en tenant compte des besoins différents de l'agriculture
de subsistance et des cultures destinées à la commercialisation;
b) Examiner et réorienter les mesures en vigueur pour élargir
l'accès à la terre, à l'eau et aux ressources forestières et assurer
l'égalité des droits aux femmes et autres groupes défavorisés, en
particulier les populations rurales, les populations autochtones et les
collectivités locales;
c) Assigner clairement les titres, les droits et les
responsabilités en ce qui concerne la terre ainsi que les individus ou
les collectivités afin d'encourager l'investissement dans les
ressources foncières;
d) Elaborer des principes directeurs pour les politiques de
décentralisation en vue du développement rural par la réorganisation et
le renforcement des institutions rurales;
e) Elaborer en matière de vulgarisation, de formation, de
fixation des prix, de distribution des intrants, de crédit et de
fiscalité des politiques assurant les incitations nécessaires et un
accès équitable des pauvres aux services de soutien à la production;
f) Fournir des services d'appui et de formation tenant compte
des variations des conditions et pratiques agricoles selon les
localités; de l'utilisation optimale des facteurs de production
disponibles sur place et d'un recours minimal aux facteurs de
production externes; de l'utilisation optimale des ressources
naturelles locales et de la gestion des sources d'énergie
renouvelables, et de l'établissement de réseaux d'échange
d'informations sur les différentes formes d'agriculture.
b) Données et information
14.19 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
réunir, analyser et diffuser des informations sur les ressources
humaines et sur le rôle des pouvoirs publics, des collectivités locales
et des organisations non gouvernementales dans l'innovation sociale et
les stratégies de développement rural.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.20 Les organisations internationales et régionales appropriées
devraient :
a) Renforcer leur collaboration avec les organisations non
gouvernementales pour réunir et diffuser des informations sur la
participation de la population et sur les organisations populaires,
expérimenter des méthodes participatives de développement, assurer
formation et éducation en vue de la mise en valeur des ressources
humaines et renforcer les structures de gestion des organisations
rurales;
b) Aider à exploiter les informations obtenues par
l'intermédiaire des organisations non gouvernementales et promouvoir
l'établissement d'un réseau agro-écologique international pour
accélérer la mise au point et l'application de pratiques agro-
écologiques.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.21 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 4,4 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ
650 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.22 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Encourager la participation populaire en matière de mise au
point et de transfert des techniques agricoles, en tenant compte de la
connaissance du milieu et des pratiques de la population locale;
b) Entreprendre des recherches appliquées sur les méthodes
participatives, les stratégies de gestion et les organisations locales.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.23 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
assurer aux administrateurs des services publics et aux membres des
groupements d'utilisateurs des ressources une formation technique et
administrative en ce qui concerne les principes, la pratique et les
avantages d'une participation populaire au développement rural.
d) Renforcement des capacités
14.24 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
introduire des stratégies et des mécanismes de gestion tels que
services de comptabilité et d'audit pour les organisations populaires
rurales et les institutions s'occupant de la mise en valeur des
ressources humaines, et déléguer des responsabilités administratives et
financières aux échelons locaux en ce qui concerne la prise de
décisions, la collecte de fonds et les dépenses.
14C. Amélioration de la production et des systèmes d'exploitation
agricoles par la diversification de l'emploi agricole et non
agricole et le développement de l'infrastructure
Principes d'action
14.25 Pour aller au-devant de la demande future de biens et pour
endiguer l'exploitation des terres de faible rendement et l'empiètement
sur des écosystèmes fragiles, il faut intensifier l'agriculture. Or,
l'utilisation accrue de facteurs de production externes et le
développement de systèmes spécialisés de culture et d'élevage tendent à
rendre l'agriculture plus vulnérable aux contraintes du milieu et aux
fluctuations du marché. Le besoin se fait donc sentir d'intensifier
l'agriculture en diversifiant les systèmes de production, en vue de
tirer le meilleur parti possible des ressources locales, tout en
minimisant les risques écologiques et économiques. En cas
d'impossibilité, d'autres possibilités d'emploi sur place ou ailleurs
qu'à la ferme sont à rechercher et à exploiter : artisanat, utilisation
de la faune et de la flore sauvages, aquiculture et pisciculture,
activités autres qu'agricoles - industrie manufacturière rurale légère,
transformation de produits fermiers, agro-industrie, loisirs et
tourisme, etc.
Objectifs
14.26 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) Améliorer la productivité agricole de manière écologiquement
viable et accroître la diversification, l'efficacité, la sécurité
alimentaire et les revenus ruraux, tout en veillant à minimiser les
risques pour l'écosystème;
b) Accroître l'autosuffisance des agriculteurs à développer et
améliorer l'infrastructure rurale et faciliter le transfert de
technologies écologiquement rationnelles convenant à des systèmes
intégrés de production et d'exploitation agricole, y compris les
techniques indigènes et l'utilisation viable de processus biologiques
et écologiques, tels que l'agroforesterie, la conservation et la
gestion écologiquement viable de la faune, l'aquiculture, la
pisciculture en eau douce et l'élevage;
c) Créer des emplois agricoles et non agricoles, en particulier
pour les pauvres et les habitants des zones marginales, en tenant
compte des autres modes de subsistance proposés, en particulier dans
les zones arides.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.27 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Mettre au point et diffuser auprès des ménages agricoles des
techniques de gestion agricole intégrée telles que rotation des
cultures, fumure organique et autres techniques faisant moins appel aux
produits chimiques agricoles, ainsi que diverses techniques concernant
les sources de nutriments et l'utilisation efficace des facteurs de
production externes, tout en améliorant les techniques d'utilisation
des déchets et des sous-produits et de prévention des pertes avant et
après récolte, et en accordant une attention particulière au rôle des
femmes;
b) Créer des emplois non agricoles par le biais de petites
unités privées de traitement des produits agricoles, de centres de
services ruraux et d'améliorations connexes de l'infrastructure;
c) Promouvoir et améliorer les réseaux financiers ruraux qui
utilisent les ressources en capitaux d'investissement collectées
localement;
d) Fournir l'infrastructure rurale essentielle pour permettre
l'accès aux services et facteurs de production agricoles ainsi qu'aux
marchés nationaux et locaux et réduire les pertes de produits
alimentaires;
e) Entreprendre régulièrement des enquêtes agricoles,
expérimenter sur exploitation les techniques appropriées et dialoguer
avec les collectivités rurales pour identifier les contraintes et les
goulets d'étranglement et y trouver des solutions;
f) Etudier et identifier les possibilités d'intégration
économique des activités agricoles et forestières, ainsi que des eaux
et des pêcheries, et prendre des mesures efficaces pour encourager les
agriculteurs à se livrer à la gestion forestière et à l'arboriculture
comme moyen de développer les ressources.
b) Données et information
14.28 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Analyser les effets des incitations et des innovations
techniques sur le revenu des ménages agricoles et leur bien-être;
b) Entreprendre régulièrement des programmes sur et hors
exploitation visant à réunir et à consigner les connaissances
autochtones.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.29 Les institutions internationales telles que la FAO et le
FIDA, les centres internationaux de recherche agricole tels que les
GCRAI, ainsi que les centres régionaux, devraient établir un diagnostic
concernant les principaux agro-écosystèmes du monde, leur étendue,
leurs caractéristiques écologiques et socio-économiques, leur
vulnérabilité et leur potentiel productif. Ce travail pourrait
permettre la mise au point et l'échange de technologies et jeter les
bases d'une collaboration régionale en matière de recherche.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.30 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 10 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ
1,5 milliard de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.31 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
renforcer la recherche sur les systèmes de production agricole dans des
zones ayant des ressources et des caractéristiques agro-écologiques
différentes, en développant notamment l'analyse comparative entre
l'intensification, la diversification et les divers niveaux d'apport de
facteurs de production externes et internes.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.32 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Promouvoir l'instruction et la formation professionnelle des
agriculteurs et des collectivités rurales par un enseignement
traditionnel et non traditionnel;
b) Lancer des programmes de sensibilisation et de formation à
l'intention des entrepreneurs, des gestionnaires, des banquiers et des
négociants en matière de services ruraux et de techniques convenant aux
petites entreprises agro-industrielles.
d) Renforcement des capacités
14.33 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Améliorer leur capacité administrative de traiter les
questions touchant les activités hors exploitation et le développement
des industries rurales;
b) Développer les moyens de crédit et l'infrastructure rurale
dans le domaine de la transformation, des transports et de la
commercialisation.
14D. Utilisation des terres en agriculture :
planification, information et éducation
Principes d'action
14.34 Les utilisations incompétentes et anarchiques concourent
grandement à dégrader et à appauvrir les terres. Actuellement les
utilisateurs négligent souvent les possibilités, les capacités de
production et les déficiences effectives des terres, ainsi que leur
diversité spatiale. La population mondiale, actuellement de 5,4
milliards d'habitants, devrait atteindre 6,25 milliards à la fin du
siècle. A l'avenir, la nécessité d'accroître la production alimentaire
pour répondre à l'expansion des besoins de la population accroîtra
énormément la pression à laquelle sont soumises toutes les ressources
naturelles, y compris les terres.
14.35 La pauvreté et la malnutrition règnent déjà à l'état
endémique dans de nombreuses régions. La destruction et la dégradation
des ressources agricoles et écologiques revêtent une importance
majeure. Les techniques permettant d'accroître la production et de
conserver les ressources en sols et en eau existent déjà mais ne sont
pas appliquées systématiquement à une grande échelle. Une approche
systématique est nécessaire pour identifier des types d'utilisation des
terres et de systèmes de production qui soient durablement viables dans
chaque zone écologique et climatique et prévoir les mécanismes
économiques, sociaux et institutionnels indispensables pour leur mise
en oeuvre 3/.
Objectifs
14.36 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) Harmoniser les procédures de planification, faire participer
les agriculteurs au processus de planification, réunir les données sur
les ressources foncières, concevoir et créer des bases de données,
définir des superficies offrant un potentiel comparable, identifier les
problèmes et les valeurs qui doivent être pris en considération pour
établir des mécanismes visant à encourager une utilisation efficace et
écologiquement rationnelle des ressources;
b) Etablir, aux niveaux national et local, des organismes de
planification agricole chargés de décider des priorités, d'acheminer
les ressources et d'exécuter les programmes.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.37 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Organiser et renforcer la planification, la gestion,
l'éducation et l'information en matière d'utilisation de terres
agricoles et de ressources foncières aux niveaux national et local;
b) Mettre en place au niveau des districts et des villages des
groupes de planification, de gestion et de conservation des ressources
en terres agricoles chargés d'aider à cerner les problèmes, à mettre au
point les solutions techniques et administratives et à exécuter les
projets.
b) Données et information
14.38 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Réunir, suivre, actualiser et diffuser en permanence, dans
toute la mesure du possible, les informations sur l'utilisation des
ressources naturelles, les conditions de vie, les ressources en eau et
les facteurs climatiques et pédologiques, ainsi que sur l'utilisation
des terres, la répartition de la couverture végétale et des espèces
animales, l'utilisation des plantes sauvages, les systèmes de
production et les rendements, les coûts et les prix, et les
considérations sociales et culturelles qui influent sur l'utilisation
des terres agricoles et des terres adjacentes;
b) Etablir des programmes visant à fournir des informations, à
encourager les débats et à favoriser la formation de groupes de
gestion.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.39 Les organismes des Nations Unies et organisations régionales
appropriés devraient :
a) Renforcer ou créer des groupes de travail techniques
internationaux, régionaux et sous-régionaux ayant pour mandat de
promouvoir l'utilisation intégrée des ressources en terres pour
l'agriculture, la planification, la collecte de données et la
distribution de modèles de simulation de production ainsi que la
diffusion de l'information, et dotés des budgets nécessaires à cette
fin;
b) Mettre au point des méthodologies internationalement
acceptables pour la création de bases de données, la description de
l'utilisation des terres et l'optimisation des objectifs multiples.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.40 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 1,7 milliard de dollars par an, y compris un montant d'environ
250 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.41 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Mettre au point des bases de données et des systèmes
d'information géographique permettant de stocker et de mettre en
évidence les renseignements d'ordre physique, social et économique
concernant l'agriculture, ainsi que la définition des zones écologiques
et des aires de développement;
b) Choisir les combinaisons d'utilisations des sols et de
systèmes de production convenant aux unités foncières grâce à des
procédures d'optimisation des objectifs multiples, et renforcer les
systèmes d'exécution et la participation des communautés locales;
c) Encourager une planification intégrée au niveau des bassins
et des sites pour réduire la dégradation des sols et protéger les eaux
de surface et les nappes d'eau souterraines de la pollution chimique.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.42 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Former des spécialistes et des groupes de planification au
niveau national ainsi qu'à celui des districts et des villages, par le
biais de l'enseignement traditionnel et non traditionnel, des voyages
et de l'interaction;
b) Susciter des débats à tous les niveaux sur la politique, le
développement et les questions écologiques touchant à l'utilisation et
à la gestion des terres agricoles, par l'entremise de programmes
diffusés par les médias, de conférences et de séminaires.
d) Renforcement des capacités
14.43 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Créer des unités de cartographie et de planification des
ressources foncières au niveau national ainsi qu'à celui des districts
et des villages, ces unités étant chargées d'assurer la coordination et
la liaison entre les institutions et les disciplines ainsi qu'entre les
pouvoirs publics et les populations;
b) Créer ou renforcer les institutions nationales et
internationales ayant la responsabilité de l'étude, de la gestion et de
la mise en valeur des ressources agricoles; rationaliser et renforcer
les cadres juridiques, et fournir du matériel et une assistance
technique.
14E. Conservation et régénération des terres
Principes d'action
14.44 La dégradation des terres sur de vastes étendues est
actuellement le problème écologique le plus important qui se pose aux
pays, tant développés qu'en développement. L'érosion des sols touche
particulièrement les pays en développement, mais la salinisation,
l'engorgement hydrique, la pollution terrestre et la perte de fertilité
des sols s'aggravent dans tous les pays. La dégradation des terres est
grave, car la baisse de productivité d'énormes étendues de terre
coïncide avec l'accroissement rapide des populations, à l'heure où l'on
exige des terres toujours plus d'aliments, de fibres et de
combustibles. Les efforts faits pour freiner la dégradation des terres
n'ont eu jusqu'ici que des succès très limités, en particulier dans les
pays en développement. Ce qu'il faut maintenant, ce sont des
programmes bien planifiés, à long terme, nationaux et régionaux, de
conservation et de régénération des terres, avec un ferme appui
politique et des ressources financières suffisantes. Certes, les
problèmes de dégradation des terres devraient trouver leur solution à
long terme dans une meilleure gestion foncière et dans la planification
des utilisations des terres et leur zonage, mais il est urgent d'y
apporter une solution rapide et de lancer des programmes de
conservation et de régénération dans les zones le plus gravement
touchées ou les plus vulnérables.
Objectifs
14.45 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) D'ici à l'an 2000, lancer ou renouveler, selon le cas, des
enquêtes nationales sur les ressources foncières, indiquant la
localisation, l'étendue et la gravité de la dégradation des terres;
b) Préparer et mettre en oeuvre des politiques et programmes
d'ensemble visant la remise en état des terres dégradées et la
conservation des zones à risque, améliorer la planification, la gestion
et l'utilisation générales des ressources foncières et préserver la
fertilité des sols pour assurer un développement agricole viable.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.46 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Elaborer et exécuter des programmes visant à éliminer les
causes physiques, sociales et économiques de la dégradation des terres
telles que les régimes fonciers, les structures de fixation de prix
agricoles et les systèmes commerciaux mal adaptés qui conduisent à une
mauvaise utilisation des terres;
b) Fournir des incitations et, lorsque cela est opportun et
possible, des ressources, pour assurer la participation des communautés
locales à la planification, à l'exécution et au suivi de leurs propres
programmes de conservation et de régénération des terres;
c) Mettre au point et exécuter des programmes de régénération
des terres saturées d'eau ou dégradées par la salinité;
d) Elaborer et exécuter des programmes en vue de l'utilisation
progressive, dans des conditions viables, des terres non cultivées
offrant des possibilités pour l'agriculture.
b) Données et information
14.47 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Réaliser périodiquement des études pour évaluer l'étendue et
l'état des ressources foncières de leurs pays respectifs;
b) Renforcer ou créer des banques de données nationales sur les
ressources foncières, comprenant notamment des précisions sur
l'emplacement, l'étendue et le degré de dégradation actuelle des terres
ainsi que les zones à risque, et évaluer les progrès des programmes de
conservation et de régénération entrepris dans ce domaine;
c) Recueillir et consigner des informations sur les pratiques de
conservation et de régénération et les systèmes d'exploitation
autochtones pour servir de base à des programmes de recherche et de
vulgarisation;
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.48 Les organismes des Nations Unies, organisations régionales et
organisations non gouvernementales appropriés devraient :
a) Elaborer des programmes de conservation et de régénération
prioritaires, avec des services consultatifs aux gouvernements et aux
organisations régionales;
b) Créer des réseaux régionaux et sous-régionaux pour que les
scientifiques et les techniciens puissent échanger des données
d'expérience, élaborer des programmes conjoints et diffuser des
techniques de conservation et de régénération des terres ayant fait
leurs preuves.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.49 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 5 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ
800 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.50 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
aider les collectivités de ménages agricoles à étudier et à promouvoir
des techniques et des systèmes d'exploitation agricole adaptés à chaque
endroit, qui conservent et régénèrent la terre tout en augmentant la
production agricole, notamment par l'usage de façons culturales
écologiques, l'agroforesterie, la culture en terrasses et les cultures
associées.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.51 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
former le personnel de terrain et les exploitants agricoles aux
techniques autochtones et modernes de conservation et de régénération
et mettre en place des moyens de formation pour le personnel de
vulgarisation et les exploitants.
d) Renforcement des capacités
14.52 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Créer et renforcer la capacité institutionnelle nationale de
recherche en vue d'identifier et de mettre en oeuvre des pratiques
efficaces de conservation et de régénération qui soient adaptées aux
conditions d'existence matérielles et socio-économiques actuelles des
exploitants agricoles;
b) Coordonner toutes les politiques, stratégies et programmes de
conservation et de régénération des terres avec les programmes connexes
en cours d'exécution tels que les plans d'action nationaux pour
l'environnement, le plan d'action pour les forêts tropicales et les
programmes nationaux de développement.
14F. Utilisation de l'eau pour une production vivrière
et un développement rural durables
14.53 Ce domaine d'activité est traité au chapitre 18 (Protection des
ressources en eau douce et de leur qualité), domaine d'activité F.
14G. Conservation et utilisation rationnelle des
ressources phytogénétiques pour l'alimentation
et pour une agriculture viable
Principes d'action
14.54 Les ressources phytogénétiques sont une ressource essentielle
pour faire face aux besoins futurs de produits alimentaires. Des
menaces croissantes planent sur la sécurité de ces ressources, et les
efforts entrepris pour conserver, développer et utiliser la diversité
génétique souffrent d'une dotation en personnel et d'un financement
insuffisants. Un bon nombre des banques de gènes existantes n'assurent
pas la sécurité voulue et, dans certains cas, la perte de diversité
phytogénétique est aussi grande dans ces banques que sur le terrain.
14.55 L'objectif essentiel consiste à préserver les ressources
génétiques mondiales afin de pouvoir les utiliser rationnellement à
l'avenir. Cela comporte l'élaboration de mesures destinées à faciliter
la conservation et l'utilisation des ressources phytogénétiques, la
mise en place de réseaux de zones de conservation in situ et
l'utilisation de moyens comme les collections ex situ et les banques de
protoplasme germinatif. On pourrait mettre l'accent plus spécialement
sur la constitution d'une capacité endogène en typologie, évaluation et
utilisation des ressources phytogénétiques, surtout pour les cultures
secondaires et d'autres espèces sous-utilisées ou non utilisées de la
production alimentaire et agricole, y compris des essences d'arbres
pour l'agroforesterie. Des mesures ultérieures pourraient viser à
consolider et gérer efficacement les réseaux de zones de conservation
in situ et utiliser des moyens tels que les collections ex situ et les
banques de matériaux génétiques
14.56 Il existe des lacunes et des faiblesses importantes dans la
capacité des mécanismes nationaux et internationaux actuels d'évaluer,
d'étudier, de surveiller et d'utiliser les ressources phytogénétiques
en vue de l'augmentation de la production vivrière. La capacité
institutionnelle, les structures et les programmes existants sont en
général insuffisants et manquent souvent de moyens. On assiste à
l'érosion génétique d'espèces cultivées irremplaçables. La diversité
actuelle des espèces cultivées n'est pas pleinement mise à profit en
vue d'augmenter la production vivrière de façon rationnelle 4/.
Objectifs
14.57 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) Achever le plus tôt possible la première régénération et
duplication dans de bonnes conditions de sécurité de toutes les
collections ex situ existantes, à l'échelle mondiale;
b) Recueillir et étudier des plantes utiles pour l'augmentation
de la production vivrière, grâce à des activités conjointes, y compris
des activités de formation, dans le cadre de réseaux d'institutions
travaillant en collaboration;
c) D'ici à l'an 2000, adopter une politique et renforcer ou
mettre en place des programmes pour assurer la conservation des
ressources phytogénétiques in situ, en culture et ex situ ainsi que
leur utilisation rationnelle dans le secteur agro-alimentaire ,et les
intégrer dans les stratégies et programmes pour une agriculture viable;
d) Prendre des mesures appropriées pour assurer une répartition
juste et équitable des avantages résultant des progrès de la recherche-
développement en matière d'hybridation entre les sources et les
utilisateurs des ressources phytogénétiques.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.58 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Développer et renforcer la capacité institutionnelle, les
structures et les programmes de conservation et d'utilisation des
ressources phytogénétiques;
b) Renforcer les activités de recherche en cours dans le domaine
public (ou en lancer de nouvelles) sur l'évaluation et l'utilisation
des ressources phytogénétiques, en vue de la promotion d'une
agriculture et d'un développement rural durables;
c) Développer les moyens de multiplication/propagation,
d'échange et de diffusion des ressources phytogénétiques (semences et
plants), en particulier dans les pays en développement, et surveiller,
contrôler et évaluer les introductions végétales;
d) Etablir, pour la conservation et l'utilisation rationnelle
des ressources phytogénétiques, des plans et programmes d'action
prioritaire, fondés, le cas échéant, sur les études de pays concernant
ces ressources;
e) Encourager, au besoin, la diversification des cultures dans
les systèmes agricoles, et notamment la culture de plantes nouvelles
ayant une valeur potentielle comme cultures vivrières;
f) Promouvoir le cas échéant l'utilisation de plantes et de
cultures mal connues mais qui pourraient être utiles, et encourager les
activités de recherche à leur sujet;
g) Renforcer les capacités nationales d'utilisation des
ressources phytogénétiques, d'hybridation et de production de semences,
tant par les institutions spécialisées que par les collectivités
agricoles.
b) Données et information
14.59 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Elaborer des stratégies pour la mise en place de réseaux de
zones de conservation in situ et l'utilisation de moyens tels que les
collections ex situ dans l'exploitation agricole, les banques de
protoplasme germinatif et les techniques connexes;
b) Créer des réseaux de collections ex situ de base;
c) Examiner périodiquement la situation des ressources
phytogénétiques et en faire rapport en utilisant les systèmes et
procédures existants;
d) Etablir la typologie et l'évaluation des matériaux
phytogénétiques recueillis, diffuser ces informations afin de faciliter
l'utilisation des collections de matériaux génétiques et évaluer la
variation génétique dans les collections.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.60 Les organismes des Nations Unies et organisations régionales
appropriés devraient :
a) Renforcer le Système mondial de conservation et d'utilisation
rationnelle des ressources phytogénétiques, en particulier en
accélérant la mise en place du Système mondial d'information et
d'alerte rapide sur l'alimentation et l'agriculture, afin de faciliter
l'échange d'informations; mettre au point des moyens de promouvoir le
transfert de techniques écologiquement rationnelles, en particulier
vers les pays en développement, et prendre de nouvelles mesures pour
faire respecter les droits des agriculteurs;
b) Mettre en place des réseaux sous-régionaux, régionaux et
mondiaux de zones de protection in situ des ressources phytogénétiques;
c) Etablir des rapports périodiques sur l'état des ressources
phytogénétiques dans le monde;
d) Elaborer un plan mondial continu d'action en coopération sur
les ressources phytogénétiques;
e) Promouvoir la quatrième Conférence internationale technique
sur la conservation et l'utilisation rationnelle des ressources
phytogénétiques qui doit se tenir en 1994 pour adopter le premier
rapport sur l'état des ressources phytogénétiques dans le monde et le
premier plan d'action mondial pour la conservation et l'utilisation
rationnelle de ces ressources;
f) Tenir compte, dans le Système mondial de conservation et
d'utilisation rationnelle des ressources phytogénétiques, de l'issue
des négociations pour la conclusion d'une convention sur la diversité
biologique.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.61 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 600 millions de dollars par an, y compris un montant d'environ
300 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.62 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Développer la recherche fondamentale dans des domaines tels
que la taxonomie végétale et la phytogéographie, en utilisant des
moyens modernes tels que l'informatique, la génétique moléculaire et la
cryopréservation in vitro;
b) Mettre en place de grands projets communs entre les
programmes de recherche des pays développés et des pays en
développement, notamment pour l'amélioration de plantes cultivées mal
connues ou négligées;
c) Promouvoir des techniques efficaces et rentables pour la
conservation de doubles des collections ex situ (qui puissent également
être utilisés par les collectivités locales);
d) Renforcer la science de la conservation en ce qui concerne la
conservation in situ et les moyens techniques de relier celle-ci aux
efforts de conservation ex situ.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.63 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Promouvoir des programmes de formation en sciences de la
conservation au niveau des premier et deuxième cycles universitaires,
pour préparer à la gestion des établissements phytogénétiques ainsi
qu'à la conception et à l'exécution de programmes nationaux de
phytogénétique;
b) Sensibiliser les services de vulgarisation agricole en vue
d'établir un lien entre les activités de phytogénétique et les
collectivités d'utilisateurs;
c) Mettre au point du matériel pédagogique pour promouvoir la
conservation et l'utilisation de matériaux phytogénétiques au niveau
local.
d) Renforcement des capacités
14.64 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
élaborer des politiques nationales visant à fournir un statut légal aux
activités concernant les ressources phytogénétiques et à en renforcer
les aspects juridiques, notamment sous forme d'engagements financiers à
long terme au titre des collections de protoplasme germinatif et de
l'exécution des travaux de phytogénétique.
14H. Conservation et utilisation rationnelle des ressources
zoogénétiques pour une agriculture viable
Principes d'action
14.65 Vu la nécessité d'accroître quantitativement et
qualitativement la production animalière et le cheptel d'animaux de
trait, il s'avère indispensable de préserver la diversité actuelle des
races animales pour faire face aux besoins futurs, y compris pour les
applications biotechniques. Certaines races locales d'animaux
présentent, outre leur valeur socioculturelle, des caractéristiques
uniques quant à l'adaptation, la résistance aux maladies et les
utilisations spécifiques, et mériteraient d'être préservées. Ces races
locales sont menacées d'extinction par suite de l'introduction de races
exotiques et des modifications apportées aux méthodes d'élevage de
bétail.
Objectifs
14.66 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) Enumérer et décrire aussi complètement que possible toutes
les races de bétail utilisées pour les cultures attelées et commencer
un programme d'action décennal;
b) Elaborer et mettre en oeuvre des programmes d'action pour
recenser les races à risque, en spécifiant la nature du risque et les
mesures de préservation appropriées;
c) Elaborer et exécuter des programmes d'expansion pour les
races indigènes afin d'en garantir la survie et d'éviter qu'elles
soient remplacées par des races exotiques ou des races issues de
croisements.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.67 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Etablir pour les populations en danger des plans de
préservation des espèces prévoyant notamment la collecte et le stockage
de sperme ou d'embryons, ainsi que la conservation du patrimoine
zootechnique indigène dans les exploitations agricoles ou sa
préservation in situ;
b) Prévoir et mettre en oeuvre des stratégies d'expansion des
espèces;
c) Choisir des populations indigènes sur la base de leur
importance régionale et de leur unicité génétique, en vue d'un
programme décennal suivi de la sélection de cohortes supplémentaires
des races indigènes aux fins d'expansion.
b) Données et information
14.68 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
préparer et/ou achever des i
zoogénétiques disponibles. Il conviendrait de donner la priorité au
stockage cryogénique, plutôt qu'à la typologie ou à l'évaluation. La
formation de ressortissants des divers pays à l'emploi des techniques
de conservation et d'évaluation devrait retenir spécialement
l'attention.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.69 Les organismes des Nations Unies et organisations régionales
appropriés devraient :
a) Promouvoir la création de banques régionales de gènes dans la
mesure où celles-ci sont justifiées, sur la base des principes de la
coopération technique entre pays en développement;
b) Traiter, stocker et analyser les données zoogénétiques à
l'échelle mondiale, notamment par les moyens suivants : établissement
d'une liste de surveillance mondiale et d'un système d'alerte rapide
pour les races en danger; évaluation sur le plan mondial des directives
scientifiques et intergouvernementales concernant le programme, ainsi
qu'examen des activités régionales et nationales; mise au point de
méthodes et de normes (accords internationaux compris), surveillance de
leur application, et assistance technique et financière connexe;
c) Préparer et publier une base de données complète sur les
ressources zoogénétiques, avec la description de chaque race, sa
dérivation et sa relation avec d'autres races, son importance
numérique, et un exposé concis des caractéristiques biologiques et de
reproduction;
d) Préparer et publier une liste de surveillance mondiale pour
les races d'animaux domestiques en danger, afin de permettre aux
gouvernements concernés de prendre des mesures pour préserver ces races
et solliciter, le cas échéant, une assistance technique à cette fin.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.70 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 200 millions de dollars par an, y compris un montant d'environ
100 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.71 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Utiliser des bases de données et des questionnaires
informatisés pour établir un inventaire mondial ou une liste de
surveillance mondiale;
b) En utilisant le stockage cryogénique du protoplasme
germinatif, préserver les races sérieusement menacées et les autres
matériaux à partir desquels les gènes peuvent être reconstitués.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.72 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Organiser des stages de formation pour leurs ressortissants
afin que ceux-ci acquièrent l'expérience nécessaire pour réunir et
traiter les données ainsi que pour prélever des échantillons de
matériaux génétiques;
b) Donner aux scientifiques et aux gestionnaires les moyens
d'établir une base d'information concernant les races de bétail
indigènes, et promouvoir des programmes visant à développer et à
conserver les matériaux zoogénétiques essentiels.
d) Renforcement des capacités
14.73 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Installer dans leur pays des centres d'insémination
artificielle et des fermes d'élevage et de sélection in situ;
b) Promouvoir dans leur pays des programmes et des
infrastructures physiques connexes pour la conservation du cheptel
animal et l'expansion des races, ainsi que pour renforcer la capacité
nationale de prendre des mesures préventives lorsque des races sont en
danger.
14I. Gestion des ravageurs et lutte phytosanitaire
intégrées en agriculture
Principes d'action
14.74 Les projections de la demande mondiale de produits
alimentaires indiquent que cette demande devrait augmenter de 50 %
d'ici à l'an 2000 et qu'elle devrait augmenter encore de plus du double
d'ici à 2050. Selon des évaluations prudentes, les pertes avant et
après récolte provoquées par les ravageurs devraient atteindre entre 25
et 50 %. Les parasites qui affectent la santé des animaux causent
aussi de lourdes pertes et empêchent l'expansion du cheptel dans de
nombreux endroits. La lutte chimique contre les ravageurs agricoles a
d'abord eu la priorité, mais son utilisation excessive a eu des effets
négatifs sur les budgets des entreprises agricoles, la santé humaine et
l'environnement ainsi que sur le commerce international. De nouveaux
problèmes causés par les ravageurs continuent de surgir. La gestion
intégrée des ravageurs, qui associe les techniques de lutte biologique,
la résistance génétique et les façons culturales appropriées et réduit
l'emploi des pesticides, constitue la meilleure option pour l'avenir,
parce qu'elle garantit les rendements, réduit les coûts, protège
l'environnement et contribue à assurer une exploitation agricole
viable. La gestion intégrée des ravageurs devrait aller de pair avec
une gestion appropriée des pesticides, pour permettre une
réglementation et un contrôle des pesticides, englobant le commerce
ainsi que la manutention et l'élimination des pesticides dans des
conditions de sécurité, en particulier de ceux qui sont toxiques et
persistants.
Objectifs
14.75 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) Améliorer et installer, d'ici l'an 2000 au plus tard, des
services de protection des végétaux et de santé animale comprenant des
mécanismes pour limiter la distribution et l'emploi des pesticides et
pour faire appliquer le Code international de conduite sur la
distribution et l'utilisation des pesticides;
b) Renforcer ou lancer des programmes permettant de mettre des
pratiques de gestion intégrée des ravageurs à la portée des
agriculteurs grâce à des réseaux d'exploitants, des services de
vulgarisation et des institutions de recherche;
c) Pour 1998 au plus tard, créer parmi les agriculteurs, les
chercheurs et les services de vulgarisation des réseaux opérationnels
et interactifs propres à promouvoir et à développer la gestion intégrée
des ravageurs.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.76 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Examiner et modifier les politiques nationales et les
mécanismes qui garantissent l'utilisation appropriée et sans danger des
pesticides - par exemple, la fixation des prix de ces produits, les
équipes de lutte contre les ravageurs, la structure des prix des
intrants et des extrants, et les politiques et plans d'action en
matière de gestion intégrée des ravageurs;
b) Elaborer et adopter des systèmes efficaces de gestion pour
maîtriser et surveiller la fréquence des parasites et des maladies dans
l'agriculture ainsi que la distribution et l'utilisation des pesticides
au niveau national;
c) Encourager la recherche-développement concernant les
pesticides sélectifs qui se décomposent en éléments non nocifs après
utilisation;
d) Veiller à ce que les étiquettes des pesticides contiennent
des informations que les agriculteurs puissent comprendre au sujet de
la manipulation, de l'application et de l'élimination de ces produits.
b) Données et information
14.77 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Consolider et harmoniser les informations et programmes
existants sur les utilisations de pesticides qui ont été interdits ou
sévèrement limités dans différents pays;
b) Récapituler, étayer et diffuser les informations relatives
aux agents de lutte biologique et aux pesticides organiques, ainsi que
sur les connaissances et pratiques traditionnelles et autres concernant
les moyens non chimiques de lutter contre les ravageurs;
c) Lancer des enquêtes nationales pour établir des informations
de base sur l'utilisation des pesticides dans chaque pays et les effets
secondaires de ceux-ci sur la santé humaine et l'environnement, et
mener des campagnes d'éducation appropriées.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.78 Les organismes des Nations Unies et organisations régionales
appropriés devraient :
a) Mettre en place un système de collecte, d'analyse et de
diffusion de données sur la quantité et la qualité des pesticides
utilisés chaque année et leur impact sur la santé humaine et sur
l'environnement;
b) Renforcer les projets régionaux interdisciplinaires et créer
des réseaux de gestion intégrée des ravageurs en vue de démontrer les
avantages sociaux, économiques et environnementaux que présente pour
les cultures vivrières et commerciales la gestion intégrée des
ravageurs;
c) Mettre au point un système approprié de gestion intégrée des
ravageurs, comprenant la sélection du type de lutte - tant biologique,
physique ou cultural que chimique - en tenant compte des conditions
régionales particulières.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.79 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 1,9 milliard de dollars par an, y compris un montant d'environ
285 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.80 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
entreprendre des recherches dans les exploitations agricoles en vue de
la mise au point de techniques de remplacement non chimiques pour la
gestion des ravageurs.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.81 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Elaborer et mener des programmes de formation concernant les
méthodes et les techniques de gestion intégrée des ravageurs et de
contrôle de l'utilisation des pesticides, afin d'informer les
responsables politiques, les chercheurs, les organisations non
gouvernementales et les exploitants agricoles;
b) Former les agents de la vulgarisation et faire participer les
agriculteurs et les groupements féminins aux méthodes phytosanitaires
et aux moyens non chimiques de lutte contre les ravageurs dans
l'agriculture.
d) Renforcement des capacités
14.82 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
renforcer les administrations nationales et les organes de
réglementation pour assurer le contrôle des pesticides et le transfert
de technologie en vue d'une gestion intégrée des ravageurs.
14J. Promotion de systèmes durables de phytotrophie
pour accroître la production vivrière
Principes d'action
14.83 L'épuisement des phyto-aliments est un problème grave
entraînant une perte de fertilité du sol, en particulier dans les pays
en développement. Pour maintenir la productivité du sol, les
programmes de phytotrophie durable de la FAO pourraient être utiles.
En Afrique subsaharienne, les dépenses de substances phytotrophes de
toutes origines surpassent actuellement les apports dans un rapport de
1 à 3 ou 4, la perte nette étant évaluée à environ 10 millions de
tonnes par an. En conséquence, on met de plus en plus en culture des
terres marginales et des écosystèmes naturels fragiles, ce qui provoque
de nouvelles dégradations des terres et d'autres problèmes
d'environnement. L'approche phytotrophique intégrée vise à assurer un
approvisionnement durable en phyto-aliments pour accroître les
rendements futurs sans nuire à l'environnement et à la productivité des
sols.
14.84 Dans de nombreux pays en développement, le taux
d'accroissement de la population dépasse 3 % par an et la production
agricole nationale n'arrive pas à suivre le rythme de la demande de
produits alimentaires. Dans ces pays, l'objectif devrait être
d'accroître la production agricole d'au moins 4 % par an sans porter
atteinte à la fertilité du sol. A cette fin, il faudra accroître
ladite production dans les régions à fort potentiel, par un usage
efficace des intrants. Main-d'oeuvre qualifiée, approvisionnement
énergétique, outils et techniques adaptés, phyto-aliments et
enrichissement du sol seront autant de facteurs essentiels.
Objectifs
14.85 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) En l'an 2000 au plus tard, mettre en oeuvre et poursuivre,
dans tous les pays, l'approche phytotrophique intégrée, et optimiser
l'accès aux engrais et autres sources de phyto-aliments;
b) En l'an 2000 au plus tard, mettre en place et maintenir une
infrastructure institutionnelle et humaine propre à améliorer les
prises de décisions en matière de productivité des sols;
c) Développer le savoir-faire national et international et le
rendre accessible aux agriculteurs, aux agents de vulgarisation, aux
planificateurs et aux responsables en ce qui concerne les techniques et
stratégies nouvelles ou existantes écologiquement rationnelles de
gestion de la fertilité des sols, afin de les appliquer à la promotion
d'une agriculture viable.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.86 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes devraient :
a) Formuler et appliquer des stratégies propres à améliorer les
modes de préservation de la fertilité des sols afin d'assurer une
production agricole durable et ajuster en conséquence les instruments
pertinents de politique agricole;
b) Intégrer les sources organiques et inorganiques de phyto-
aliments dans un système propre à préserver la fertilité des sols et
déterminer les besoins en engrais minéraux;
c) Déterminer les besoins et les stratégies d'approvisionnement
en phyto-aliments et optimiser l'utilisation de leurs sources tant
organiques qu'inorganiques, selon qu'il conviendra, afin d'accroître la
productivité et la production agricoles;
d) Mettre au point et encourager des processus de recyclage des
déchets organiques et inorganiques dans la structure du sol, sans
causer de dommage à l'environnement, à la croissance des végétaux et à
la santé humaine.
b) Données et information
14.87 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Etablir pour les phyto-aliments des "comptes nationaux" qui
indiquent notamment les apports (intrants) et les pertes (extrants) et
préparer des bilans et des projections par systèmes de culture;
b) Examiner les potentiels techniques et économiques des sources
de phyto-aliments, notamment les gisements nationaux, les
approvisionnements organiques améliorés, le recyclage, les déchets, la
couche arable provenant de matières organiques de rebut et la fixation
de l'azote biologique.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.88 Les organismes des Nations Unies compétents, comme la FAO,
les instituts internationaux de recherche agricole et les organisations
non gouvernementales, devraient effectuer en collaboration des
campagnes d'information et de publicité axées sur l'approche
phytotrophique intégrée, l'importance de la productivité du sol et
leurs effets sur l'environnement.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.89 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total
des dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 3,2 milliards de dollars par an, y compris un montant d'environ
475 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.90 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Mettre au point sur des sites témoins et dans les champs des
exploitants des techniques spécifiques adaptées aux conditions socio-
économiques et écologiques du lieu, grâce à une recherche menée en
pleine collaboration avec les populations locales;
b) Renforcer la recherche internationale interdisciplinaire et
le transfert de technologie en ce qui concerne les systèmes de culture
et d'exploitation, les procédés améliorés de production de biomasse in
situ, la gestion des résidus organiques et l'agroforesterie.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.91 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Former des agents de vulgarisation et des chercheurs à la
gestion des phyto-aliments et aux systèmes phytotrophiques de culture
et d'exploitation ainsi qu'à l'évaluation économique du rôle des phyto-
aliments;
b) Former les agriculteurs et les groupements féminins à la
gestion des phyto-aliments, en insistant particulièrement sur la
conservation et la production de la couche arable.
d) Renforcement des capacités
14.92 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Mettre en place des mécanismes institutionnels appropriés
d'élaboration de politiques concernant le suivi et l'orientation de la
mise en oeuvre de programmes de phytotrophiques selon un processus
interactif faisant appel à la participation des agriculteurs, des
chercheurs, des agents de vulgarisation et d'autres éléments de la
société;
b) Le cas échéant, renforcer les services consultatifs existants
et former du personnel, mettre au point et tester des techniques
nouvelles et faciliter l'adoption de techniques propres à améliorer et
maintenir la pleine productivité des sols.
14K. Diversification de l'énergie rurale pour améliorer
la productivité
Principes d'action
14.93 Les approvisionnements en énergie de nombreux pays ne sont
pas adaptés à leurs besoins de développement et s'avèrent coûteux et
instables. Dans les zones rurales des pays en développement, les
principales sources d'énergie sont le bois de feu, les résidus
agricoles et le fumier ainsi que l'énergie animale et humaine. Des
apports énergétiques plus intensifs sont requis pour accroître la
productivité de la main-d'oeuvre et la production de revenus. A cette
fin, les politiques et technologies énergétiques rurales devraient
favoriser un dosage de sources énergétiques fossiles et renouvelables
rentables qui soit lui-même rationnel et assure un développement
agricole durable. Les zones rurales fournissent des apports
énergétiques sous forme de bois. On est encore loin d'utiliser
pleinement le potentiel offert par l'agriculture et l'agroforesterie
ainsi que les ressources du domaine public, en tant que sources
d'énergie renouvelables. La réalisation d'un développement rural
durable est étroitement liée à la structure de l'offre et la demande
d'énergie 5/.
Objectifs
14.94 Les objectifs dans le domaine d'activité considéré sont les
suivants :
a) En l'an 2000 au plus tard, amorcer et encourager dans les
collectivités rurales un processus de transition énergétique
écologiquement rationnel assurant le passage de sources d'énergie non
durables à des sources d'énergie structurées et diversifiées, en
donnant à ces collectivités accès à d'autres sources d'énergie
nouvelles et renouvelables;
b) Accroître les apports énergétiques disponibles pour les
ménages ruraux et les besoins agro-industriels grâce à la planification
ainsi qu'au transfert et à la mise au point de technologies
appropriées;
c) Mettre en oeuvre dans les zones rurales des programmes
d'autosuffisance favorisant une mise en valeur rationnelle de sources
d'énergie renouvelables et une utilisation plus efficace de l'énergie.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.95 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Promouvoir des plans et projets pilotes portant sur l'énergie
électrique, mécanique et thermique (producteurs de gaz, biomasse,
sécheurs solaires, pompes éoliennes et systèmes de combustion) qui
répondent aux besoins et dont la poursuite ait des chances d'être
correctement assurée;
b) Lancer et promouvoir des programmes d'énergie rurale appuyés
par une infrastructure appropriée dans les domaines de la formation
technique, des services bancaires et d'autres domaines connexes;
c) Intensifier la recherche-développement, la diversification et
la conservation de l'énergie, compte tenu de la nécessité de l'utiliser
efficacement et d'employer des techniques écologiquement rationnelles.
b) Données et information
14.96 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Réunir et diffuser des données sur la structure de l'offre et
de la demande d'énergie en milieu rural par rapport aux besoins
énergétiques des ménages, de l'agriculture et de l'agro-industrie;
b) Analyser les données sectorielles en matière d'énergie et de
production afin d'identifier les besoins énergétiques en milieu rural.
c) Coopération et coordination internationales et régionales
14.97 Les organismes des Nations Unies et organisations régionales
approppriés devraient, en tirant parti des données d'expérience des
organisations non gouvernementales et des informations fournies par
celles-ci dans ce domaine, échanger des données d'expérience nationales
et régionales concernant les méthodes de planification de l'énergie en
milieu rural afin de promouvoir une planification efficace et de
choisir des techniques rentables.
Moyens d'exécution
a) Financement et évaluation des coûts
14.98 Le secrétariat de la Conférence a estimé que le montant total des
dépenses afférentes à la mise en oeuvre des activités relevant du
présent domaine pour la période 1993-2000 se chiffrerait en moyenne à
environ 1,8 milliard de dollars par an, y compris un montant d'environ
265 millions de dollars qui serait financé par la communauté
internationale sous forme de dons ou à des conditions concessionnelles.
Il ne s'agit que d'estimations approximatives données à titre
indicatif, qui n'ont pas été examinées par les gouvernements. Les
dépenses effectives et les conditions financières, y compris les
conditions non concessionnelles, dépendront notamment des stratégies et
programmes spécifiques que les gouvernements décideront de mettre en
oeuvre.
b) Moyens scientifiques et techniques
14.99 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Intensifier dans les pays tant en développement
qu'industrialisés les activités de recherche menées dans le secteur
public et le secteur privé sur les sources renouvelables d'énergie pour
l'agriculture;
b) Entreprendre des travaux de recherche et de transfert de
techniques énergétiques dans le domaine de la biomasse et de l'énergie
solaire pour la production agricole et les activités d'après récolte.
c) Mise en valeur des ressources humaines
14.100 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient
sensibiliser davantage le public aux problèmes de l'énergie rurale en
mettant l'accent sur les avantages économiques et écologiques des
sources d'énergie renouvelables.
d) Renforcement des capacités
14.101 Les gouvernements, au niveau approprié et avec l'appui des
organisations internationales et régionales compétentes, devraient :
a) Mettre en place pour la planification et la gestion de
l'énergie rurale des mécanismes institutionnels nationaux qui
amélioreraient l'efficacité de la production agricole et atteindraient
le niveau des villages et des ménages;
b) Renforcer les services de vulgarisation et les organisations
locales en vue d'exécuter au niveau du village des plans et programmes
concernant les sources nouvelles et renouvelables d'énergie.
14L. Evaluation des effets sur les plantes et les animaux du
rayonnement ultraviolet dû à l'appauvrissement de la
couche d'ozone stratosphérique
Principes d'action
14.102 L'augmentation du rayonnement ultraviolet à la suite de
l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique est un phénomène
qui a été enregistré dans différentes régions du monde, en particulier
dans l'hémisphère Sud. En conséquence, il importe d'en évaluer les
effets sur la vie végétale et animale, ainsi que sur un développement
agricole durable.
Objectif
14.103 L'objectif dans le domaine d'activité considéré est
d'entreprendre des recherches pour déterminer les effets de
l'augmentation du rayonnement ultraviolet résultant de
l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique sur la surface
terrestre et sur les plantes et les animaux dans les régions touchées
ainsi que son impact sur l'agriculture, et de mettre au point, selon
qu'il conviendra, des stratégies visant à en atténuer les effets
nuisibles.
Activités
a) Activités liées à la gestion
14.104 Dans les régions touchées, les gouvernements, au niveau
approprié et avec l'appui des organisations internationales et
régionales compétentes, devraient prendre les mesures nécessaires, par
le biais de la coopération institutionnelle, pour faciliter les travaux
de recherche et d'évaluation concernant les effets de l'intensification
du rayonnement ultraviolet sur les plantes et les animaux ainsi que sur
les activités agricoles, et envisager de prendre des mesures
appropriées pour y remédier.
Notes
1/ Certaines des questions concernant ce domaine d'activité
sont présentées au chapitre 3 (Lutte contre la pauvreté) du
programme Action 21.
2/ Certaines des questions concernant ce domaine d'activité
sont présentées aux chapitres 8 (Intégration de l'environnement
et du développement dans le processus de prise de décision) et 37
(Mécanismes nationaux et coopération internationale pour le
renforcement des capacités dans les pays en développement) du programme
Action 21.
3/ Certaines des questions sont présentées au chapitre 10
(Conception intégrée de la planification et de la gestion des
ressources foncières) du programme Action 21.
4/ Les activités relevant de ce domaine sont liées à
certaines des activités présentées au chapitre 15
(Préservation de la diversité biologique) du programme Action 21.
5/ Les activités relevant de ce domaine sont liées à
certaines des activités présentées au chapitre 9 (Protection de
l'atmosphère) du programme Action 21.
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