6 septembre 2000
CONFERENCE DE PRESSE DU PREMIER MINISTRE DE LA REPUBLIQUE DE SINGAPOUR
« Cette table ronde qui réunissait les dirigeants au plus haut niveau des pays du monde, constituait une première pour les Nations Unies », a fait remarquer le président de la table ronde, M. Goh Chok Tong, Premier ministre de la République de Singapour, qui répondait aux questions de la presse, à lissue de la table ronde qui sest déroulée cet après-midi à huis clos, parallèlement à la séance plénière du Sommet du millénaire.
Lessentiel des préoccupations exprimées par les dirigeants présents a porté sur les effets de la mondialisation et de la révolution technologique en cours, a indiqué M. Goh Chok Tong. Ces dirigeants redoutent que ces évolutions ne favorisent les pays les mieux équipés et sinterrogent sur la façon dont les Nations Unies peuvent aider les autres.
Au nombre des moyens envisagés dans le cadre de la table ronde pour mieux contrôler cette situation, le Premier ministre a cité le renforcement de lOrganisation, la révision des institutions de Bretton Woods et le renforcement de la capacité des pays. Le Secrétaire général des Nations Unies présent à la table ronde a assuré que toutes les questions soulevées lors de la réunion seraient prises en compte dans le cadre dun plan daction.
M. Goh Chok Tong a répondu par la négative à un journaliste qui lui demandait si la recherche de partenariats avec les entreprises proposée dans le Contrat mondial du Secrétaire général avait été débattue. Par contre, a-t-il indiqué, les participants se sont dits soucieux du poids financier pris par certaines groupes internationaux. Ils souhaitent que la maîtrise de ce phénomène fasse lobjet dune étude. Certains dentre eux ont insisté sur le fait que le renforcement des Nations Unies implique une volonté politique que ne traduit pas notamment le retard pris par certains pays dans le paiement de leurs cotisations.
Confronté à une situation mondiale, comment y répondre dune façon globale ? La situation actuelle divise le monde en deux : ceux qui peuvent faire face à la mondialisation et les autres et ce nest plus une question de rapport Nord-Sud, voilà le fond du débat sur lequel a porté lessentiel de cette table ronde, a résumé M. Goh Chok Tong. Il a également été question des ressources à trouver pour renforcer la capacité des pays, y compris par la création essentielle dune taxe internationale.
Cette table ronde était la première dune série de quatre réunions destinées à favoriser des échanges ouverts et informels. Aux termes de la résolution A/54/281 de lAssemblée générale du 15 août 2000, ces tables rondes réunissent chacune un minimum de 40 pays et sont présidées par un chef dEtat ou de gouvernement.
Les participants prévus à cette première table ronde étaient les représentants des pays suivants : Afrique du Sud, Albanie, Andorre, Antigua-et-Barbuda, Botswana, Burkina Faso, Cambodge, Cap-Vert, Chili, Côte dIvoire, Croatie, Djibouti, Guinée équatoriale, Erythrée, Espagne, Etats fédérés de Micronésie, Georgie, Grèce, Guatemala, Guyana, Honduras, Iles Marshall, Indonésie, Irlande, Italie, Japon, Kenya, Koweït, République démocratique populaire lao, Liban, Lesotho, Luxembourg, Malte, Mexique, Myanmar, Nicaragua, Nigeria, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Portugal, République démocratique du Congo, Slovaquie, Slovénie, Suriname, Thaïlande, Ukraine, Uruguay, Yémen et Zambie.
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