SOC/NAR/901

UN CONSENSUS AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE EST NECESSAIRE POUR REDUIRE L’ABUS DES DROGUES, DECLARE LE DIRECTEUR DE L’OFFICE DES NATIONS UNIES CONTRE LES DROGUES

14/04/2004
Communiqué de presse
SOC/NAR/901


UN CONSENSUS AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE EST NECESSAIRE POUR REDUIRE L’ABUS DES DROGUES, DECLARE LE DIRECTEUR DE L’OFFICE DES NATIONS UNIES CONTRE LES DROGUES


(Adapté de l’anglais)


VIENNE, le 14 avril (Service d’information des Nations Unies) -– Prenant la parole à la conférence de la Fédération mondiale des communautés thérapeutiques (FMCT), à Palma de Majorque, en Espagne, le Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, Antonio Maria Costa, a souligné l’importance d’adopter des mesures préventives et thérapeutiques avant que l’abus de drogues ne représente un fardeau sanitaire, social et financier.  La FMCT est un rassemblement annuel d’organisations communautaires et de volontariat qui agissent pour réduire la consommation des drogues.


« Chaque dollar investi dans le traitement et la prévention permet d’en économiser plusieurs – de sept à 10 – en termes de coûts de santé et de criminalité associée », a déclaré M. Costa.  « Mais ce n’est pas qu’une question d’argent.  Traitements et réhabilitation permettent de réduire la consommation des drogues, d’améliorer la santé et le fonctionnement social des personnes concernées.  Le risque de contracter une maladie infectieuse décroît, de même que la criminalité ».


Les tendances actuelles montrent des progrès significatifs dans la maîtrise des drogues organiques traditionnelles, telles que la coca et l’opium dans le Triangle d’or et dans les Andes.  Mais on constate l’émergence de nouvelles menaces.  Par ailleurs, la propagation de l’épidémie du VIH/sida continuera de peser fortement sur l’Europe de l’Est, l’Extrême-Orient, les Caraïbes et certaines régions d’Afrique, surtout si l’on compte que 5% seulement de la population ayant recours aux drogues injectables ont accès aux soins contre le VIH/sida.  En outre, le trafic de drogues synthétiques continue de prospérer et s’élève à près de 500 tonnes par an.


Mais tant que persistera une demande correspondant à une production de plus de 450 tonnes d’héroïne et de près de 900 tonnes de cocaïne par an, ces substances continueront d’être produites quelque part.


M. Costa a noté le paradoxe du consensus auquel sont parvenus certains pays en développement pour restreindre la législation sur le tabac, tandis que de petits groupes bien organisés continuent de plaider pour le relâchement du contrôle sur les drogues.


Cette vingt-deuxième conférence de la FMCT, réunie du 13 au 17 avril, est intitulée « La communauté thérapeutique: le défi de l’expérience ».


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