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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 23 février 2018

(La version française du Point de presse quotidienn’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Suisse

Le Secrétaire général de l’ONU va se rendre en Suisse, à Genève, où il prendra la parole lundi à l’ouverture de la trente-septième session du Conseil des droits de l’homme, avant de s’exprimer également à la Conférence du désarmement.

Le Secrétaire général devrait avoir des réunions bilatérales avec un certain nombre de personnalités prenant part à ces deux événements. 

Des détails supplémentaires sur ce voyage seront publiés lundi prochain.

Conseil de direction

Ce matin, le Secrétaire général a rencontré son Conseil de direction pour la première réunion depuis que le Conseil a atteint la parité entre les sexes.  On y compte désormais 23 femmes et 21 hommes, et une autre femme devrait s’y ajouter d’ici à la fin du mois.

Si cette répartition peut permettre de se réjouir, le Secrétaire général a dit que ce n’est qu’un aspect de la feuille de route de l’ONU en matière de parité entre les sexes.  Il a souligné l’importance de continuer à travailler pour lutter contre l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement sexuel au sein de l’Organisation, et pour atteindre la parité entre les sexes non seulement au niveau des cadres supérieurs, mais également dans le Conseil de direction.  Il a dit que le but est d’atteindre la parité entre les sexes d’ici à 2021 à tous les niveaux.

Vice-Secrétaire générale

La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina J. Mohammed, a pris la parole ce matin, dans la salle de l’Assemblée générale, au Sommet mondial sur l’engagement de l’Association des États-Unis pour les Nations Unies (UNA-USA).  Cette organisation est dédiée à informer, inspirer et mobiliser le peuple américain pour qu’il soutienne les idéaux et le travail des Nations Unies.

Devant les participants, Mme Mohammed a déclaré que l’ONU était tributaire du soutien des citoyens du monde dévoués qui croient en l’Organisation et qui peuvent galvaniser l’engagement politique pour notre cause commune.

« Votre voix peut être entendue et amplifiée dans les salles de conférence et les couloirs du pouvoir, pour expliquer non seulement combien l’ONU est efficace, mais aussi comment elle se réforme pour faire encore mieux », a-t-elle dit, ajoutant que l’ONU s’attèle à devenir plus souple et efficace afin de contribuer à relever les défis mondiaux et aider tous les États Membres à atteindre les objectifs de développement durable.

Éthiopie

Nous avons publié une déclaration sur l’Éthiopie.

Les Nations Unies prennent note de la décision du Premier Ministre de l’Éthiopie, M. Hailemariam Desalegn, de démissionner « pour faire en sorte que d’autres réformes politiques puissent être lancées dans le pays afin d’élargir l’espace démocratique ».  Le Gouvernement de l’Éthiopie a exprimé son intention de continuer à mettre en œuvre les réformes de la gouvernance et renforcer la participation dans le processus politique.

Les Nations Unies saluent les mesures prises jusqu’ici en ce sens, y compris la libération des détenus.  Les Nations Unies voient l’Éthiopie comme un partenaire précieux dans les questions de paix et de sécurité, de développement, humanitaires et des droits de l’homme dans la Corne de l’Afrique et le continent africain et continueront à appuyer le Gouvernement et le peuple éthiopiens dans la mise en œuvre des réformes qui pourraient améliorer la gouvernance et la stabilité et faire avancer le développement.

Les Nations Unies prennent note de la déclaration récente sur l’état d’urgence et soulignent l’importance qu’il y a à éviter toute action qui pourrait empiéter sur les droits de l’homme et les libertés fondamentaux des citoyens, la paix, la sécurité et la stabilité du pays ou compromettre la fourniture de l’aide humanitaire.

Pacte de coordination contre le terrorisme

Nous avons également publié une déclaration au sujet du Pacte sur la coordination de la lutte mondiale contre le terrorisme.

 Le Secrétaire général a signé aujourd’hui le Pacte sur la coordination de la lutte mondiale contre le terrorisme qui établit une série de principes directeurs visant à améliorer considérablement la coordination et la cohérence dans l’aide que le système des Nations Unies apporte aux États pour la mise en œuvre de la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies.

Le Pacte est un accord signé par 36 entités des Nations Unies qui aident les États Membres à contrer et à prévenir les actes de terrorisme et d’extrémisme violent.  Le Pacte sera signé par les chefs de ces entités, Interpol et l’Organisation mondiale des douanes, symbolisant l’engagement à coordonner les activités au Siège et sur le terrain.  Le Pacte comprendra un cadre commun pour le contrôle et l’évaluation qui contribuera à montrer l’impact des efforts de l’ONU.

Le principal objectif du Pacte est de faire en sorte que le système des Nations Unies ait un meilleur impact et aide plus fermement et plus efficacement les États Membres à renforcer leurs capacités institutionnelles dans la lutte contre le terrorisme.

DOMP

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, se rendra au Moyen-Orient du 24 au 28 février afin d’y visiter la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), l’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) à Jérusalem et la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) en Syrie.

Au cours de ce déplacement, il rencontrera des responsables gouvernementaux et des acteurs clefs pour discuter des défis et opportunités des opérations de maintien de la paix de l’ONU dans la région.  Il rencontrera également le personnel onusien qu’il veut remercier de son travail et de sa contribution à la paix et à la sécurité dans la région.

Syrie

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué aujourd’hui qu’il demeurait profondément préoccupé par les intenses combats qui ont lieu dans la Ghouta orientale.  Au cours des quatre derniers jours, près de 400 personnes, dont des femmes et des enfants, auraient été tuées et plus de 1 000 autres auraient été blessées par des attaques au sol et des frappes aériennes.

Cette semaine, l’ONU et ses partenaires ont signalé un total de 24 attaques contre des hôpitaux et des centres de santé -précisément 16 hôpitaux et 8 centres de santé-, qui ont privé des dizaines de milliers de personnes de services de santé de base.  Au moins deux travailleurs médicaux ont été tués.

En outre, des boulangeries privées à Misraba, qui fournissent normalement 40 000 sacs de pain par jour, auraient été endommagées par des frappes aériennes.  Le pain serait toujours disponible, mais à un prix 25 fois plus cher qu’habituellement.

Au cours de la même période, la ville de Damas a continué à être la cible de tirs au mortier.

L’OCHA a appelé à une cessation immédiate des hostilités pendant au moins un mois dans toute la Syrie afin de permettre la fourniture de l’aide et des services humanitaires et l’évacuation de ceux qui sont gravement malades et blessés.

Aide humanitaire aux Syriens

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Achim Steiner, et le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, M. Mark Lowcock, ont fait une déclaration commune aujourd’hui dans laquelle ils interpellent les États Membres sur le fait qu’il est crucial, aujourd’hui plus que jamais, d’apporter un soutien international durable aux pays voisins de la Syrie et aux communautés qui hébergent 5,5 millions de réfugiés syriens.

Ces hauts fonctionnaires de l’ONU ont déclaré être « profondément ébranlés et désemparés par la brutalité et le mépris total pour la vie des civils ».  Ils ont demandé un cessez-le-feu immédiat, la protection des civils et un accès humanitaire sans entrave à la Ghouta orientale.

Leur déclaration est disponible en ligne. 

Yémen

Au Yémen, les prix des denrées et des produits alimentaires de base continuent d’augmenter, plaçant ces articles essentiels hors de portée du peuple.  En janvier, les prix moyens des denrées alimentaires étaient supérieurs de 55% à leur niveau avant l’escalade du conflit en 2015.  Avant le blocus de la coalition en novembre et décembre derniers, les prix des denrées alimentaires avaient déjà augmenté de 30% par rapport à la période ayant précédé l’escalade.  Le carburant vaut désormais plus du double de son prix moyen d’avant la crise, ce qui a des répercussions dramatiques sur les prix de l’eau potable et d’autres produits de base.

Des affrontements se poursuivent le long de la côte ouest du Yémen et à Ta’izz, et davantage de civils fuient leur domicile.  Au cours des derniers jours, une assistance d’urgence a été fournie à 8 800 personnes déplacées dans les provinces de Lahj et d’Aden, dont 1 500 personnes qui se trouvent à Aden dans une situation particulièrement vulnérable.  Les secours se poursuivent également le long de la côte ouest où les combats font rage.  Environ 100 000 personnes ont été déplacées au Yémen depuis décembre 2017, principalement en raison des combats le long de la côte ouest et à Ta’izz.

Cameroun

La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Mme Ursula Mueller, s’est rendue aujourd’hui à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, pour y constater de visu l’impact de la détérioration de la sécurité sur la population civile.  Mme Mueller, qui effectue une mission de quatre jours au Cameroun, s’est rendue sur le site de déplacés de Zamai et au camp de réfugiés de Minawao.  Depuis janvier, le site de Zamai a vu sa population augmenter de plus d’un millier de personnes.

Lors de sa visite au camp de Minawao, qui accueille 62 000 réfugiés ayant fui les violences de Boko Haram au Nigéria, elle a indiqué que 50 personnes y arrivent quotidiennement, en espérant désespérément y recevoir des services de santé, de la nourriture et une protection.  Elle a déclaré que les besoins en aide humanitaire et en assistance vitale augmentent et que la communauté humanitaire peut renforcer son intervention si les ressources financières sont fournies par la communauté internationale des donateurs.

Des vastes mouvements de population causés par la crise de Boko Haram dans le nord du Cameroun ainsi que la crise en République centrafricaine voisine aggravent les niveaux élevés d’insécurité alimentaire et de malnutrition au Cameroun.  Cette année, la communauté humanitaire a demandé 305 millions de dollars pour pouvoir aider 1,3 million de personnes au Cameroun.

Honduras

Le Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, M. Miroslav Jenča, a remis hier au Représentant permanent du Honduras le rapport de la mission exploratoire qui a été déployée au Honduras par le Département des affaires politiques des Nations Unies du 6 au 10 février 2018, à la demande du Gouvernement hondurien.  M. Jenča a transmis la gratitude du Secrétariat au Gouvernement hondurien à la suite de sa demande d’appui technique de l’ONU pour la mise en œuvre d’un processus visant à faciliter un futur dialogue national.  Il a également remercié les partis politiques et les organisations de la société civile pour la confiance qu’ils placent en l’ONU.

La mission a évalué, entre autres choses, les conditions d’un éventuel dialogue.  Le rapport de la mission a été présenté dans le but de suggérer des mesures pouvant contribuer à la promotion des réformes politiques nécessaires, dans le cadre de la Constitution hondurienne, du respect des droits de l’homme et de l’état de droit.  Le rapport recommande également une série de mesures de confiance destinées à jeter les bases d’un futur dialogue.  La mission estime que de telles mesures pourraient contribuer à réduire les tensions et à donner une crédibilité à ce processus.

Myanmar/Bangladesh

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a indiqué aujourd’hui que des efforts urgents étaient nécessaires pour aider plus de 720 000 enfants rohingya qui sont actuellement menacés, soit par l’approche de la saison des cyclones au Bangladesh, soit par la violence et le déni de leurs droits fondamentaux au Myanmar.

Dans un rapport qui marque le sixième mois du début du dernier exode des réfugiés rohingya dans le sud du Bangladesh, l’UNICEF affirme que les inondations qui peuvent résulter de la prochaine saison des cyclones risquent d’engloutir les camps fragiles et insalubres où vivent la plupart des réfugiés.  Cette situation rendrait probables des flambées de maladies d’origine hydrique et la fermeture de cliniques, centres d’apprentissage et autres installations dédiées aux enfants.

Rwanda

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) appelle le Gouvernement rwandais à assurer la sécurité et la protection des réfugiés après que des affrontements avec la police ont entraîné la mort d’au moins cinq réfugiés.

L’agence onusienne a indiqué que la police avait utilisé des gaz lacrymogènes et tiré, sous le coup de la colère, sur des réfugiés congolais du camp de Kiziba, alors que ces derniers protestaient devant le Bureau du HCR.

ONUSIDA

L’ONUSIDA a indiqué que son Directeur exécutif adjoint, M. Luiz Loures, a informé le Directeur exécutif, M. Michel Sidibé, qu’il ne comptait pas demander un renouvellement de son mandat qui s’achève à la fin du mois de mars 2018.

M. Sidibé a accepté cette décision et invité le Secrétaire général de l’ONU à faire de même.  Il a également remercié M. Loures pour ses 22 années de service dévoué au sein d’ONUSIDA.

Tableau d’honneur

Les Pays-Bas sont le soixantième État Membre à avoir payé la totalité de leur contribution au budget ordinaire de l’ONU pour 2018.

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