Soixante-douzième session,
21e séance – après-midi
AG/EF/3485

La Deuxième Commission débat de la souveraineté des peuples palestinien et syrien sur les ressources naturelles de leurs territoires occupés

« Cinquante ans d’occupation de terres palestiniennes et syriennes ont gravement ralenti le développement social et économique du Territoire palestinien occupé et du Golan arabe syrien occupé », a déclaré, cet après-midi, M. Mohamed Ali Alhakim, Secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO), en présentant devant la Deuxième Commission (économique et financière) le rapport* sur les « répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de la population arabe du Golan syrien occupé ».

Partant des constatations du rapport, qui a pourtant été jugé partial par Israël et incomplet par d’autres délégations, de nombreux intervenants ont plaidé pour que ces peuples prennent pleinement possession de leurs ressources afin de pouvoir réaliser les objectifs de développement durable.  Cela implique, selon eux, qu’Israël cesse sa politique expansionniste et se conforme au droit international.  La Puissance occupante a notamment été appelée à cesser d’exploiter, d’endommager ou de mettre en danger les ressources naturelles de ces territoires, ainsi que de détruire les propriétés des Palestiniens.

Parmi les voix qui se sont fait entendre pour dénoncer, comme le fait le rapport, les pratiques et politiques israéliennes en territoires occupés, le délégué du Yémen, parlant au nom de la Ligue des États arabes, y a vu la cause de la pauvreté d’un grand nombre de Palestiniens.  L’observateur de la Palestine a aussi averti qu’au rythme des évènements, l’économie palestinienne allait devenir de plus en plus dépendante de l’économie israélienne, puisque les importations de produits de consommation proviennent pour la plupart d’Israël, ce qui crée une balance commerciale déficitaire vis-à-vis de ce pays.

Devant cet état de fait, l’observateur de la Palestine n’a pas hésité à solliciter la communauté internationale pour qu’elle boycotte les produits issus des colonies israéliennes ainsi que ceux d’entreprises israéliennes impliquées dans l’exploitation des ressources des territoires palestiniens occupés, une mesure qui serait tout à fait conforme au droit international selon lui.

Selon le rapport de la CESAO, la population de la bande de Gaza, par exemple, subit encore les répercussions du conflit militaire de 2014, en termes d’accès aux infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement.  De même dans le Golan syrien occupé où la consommation d’eau moyenne des Palestiniens de Cisjordanie se situait à 73 litres d’eau par personne et par jour en juin 2016, soit bien moins que la consommation de 100 litres recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et considérablement moins que les 240 litres auxquels chaque Israélien a accès, note la CESEAO.

L’observateur de la Palestine s’est toutefois montré critique vis-à-vis du rapport qu’il a trouvé « moins long et moins étoffé que le précédent », lui reprochant aussi de « s’aligner parfois sur des positions israéliennes ou encore d’utiliser un langage ambigu ».  La représentante syrienne, elle, a jugé surprenant que le rapport mentionne des investissements de l’occupant en faveur des populations syriennes, « comme si celles-ci ne souffraient pas de cette occupation injuste ».

« Le rapport décrit les faits de manière partielle afin d’incriminer Israël », a de son côté jugé le délégué de ce pays.  Il s’est dit surpris de voir que ce rapport ne mentionne pas des accords qui ont été passés entre Palestiniens et Israéliens sur l’eau ou l’électricité.  Toutes ces observations ont conduit la représentante de l’Équateur, parlant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, à déplorer la « détérioration de la qualité du rapport de la CESAO ». 

La déléguée syrienne a saisi l’occasion de ce débat pour dénoncer également les lois racistes passées par la Puissance occupante pour discriminer les populations syriennes.  Du côté des Palestiniens, le représentant du Qatar, qui parlait en sa qualité de Coordonnateur du Groupe de travail sur le développement de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), a lancé un appel pour qu’ils ne soient pas « la seule exception à la responsabilité de protéger les civils contre les atrocités et les violations flagrantes du droit international ».

Beaucoup ont réitéré leur conviction qu’il fallait avant tout se concentrer sur la solution des deux États, le délégué de l’Indonésie faisant valoir que le problème du développement économique dans le Territoire palestinien occupé est avant tout de nature politique et non technique.

En attendant que ces vœux se concrétisent, le délégué de la Malaisie a prié le système des Nations Unies de renforcer ses programmes d’assistance pour atténuer les souffrances des Palestiniens et de la population arabe du Golan syrien occupé, notamment par le biais du soutien aux activités de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

La Deuxième Commission poursuivra ses travaux mercredi 25 octobre, à 10 heures, par un débat sur les activités opérationnelles de développement.

* A/72/90*–E/2017/71*

SOUVERAINETÉ PERMANENTE DU PEUPLE PALESTINIEN DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPÉ, Y COMPRIS JÉRUSALEM-EST, ET DE LA POPULATION ARABE DANS LE GOLAN SYRIEN OCCUPÉ SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES (A/72/90–E/2017/71)

Discussion générale

Suite à la présentation du rapport de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) sur les répercussions économiques et sociales de l’occupation israélienne sur les conditions de vie dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, l’observateur de l’État de Palestine, M. ABDULLAH ABU SHAWESH, a noté que ce rapport était moins long et moins étoffé que le précédent.  Concrètement, le rapport 2017 comporte 16% de mots de moins que celui de 2016, a-t-il en effet relevé.  Sur le fond, la délégation palestinienne a des réserves sur les paragraphes 6, 11, 15, 21, 22, 43, 45, a dit l’observateur en reprochant au rapport de, parfois, s’aligner sur des positions israéliennes ou encore d’utiliser un langage ambigu.  Il a ensuite reproché à Israël de continuer de priver les Palestiniens des minéraux de la mer Morte, alors que ces ressources pourraient permettre une augmentation de 10% du PIB palestinien ainsi que la création de nombreux emplois.  Ce rapport est également vague sur les difficultés rencontrées par les Palestiniens à Jérusalem-Est, notamment en termes d’éducation, a-t-il estimé avant d’annoncer que la délégation soumettrait ses commentaires par écrit.

L’observateur de l’État de Palestine, M. ABDULLAH ABU SHAWESH, a rappelé qu’Israël contrôlait certaines ressources palestiniennes comme l’eau et les minerais de la mer Morte.  Il a averti que l’économie palestinienne allait devenir de plus en plus dépendante de l’économie israélienne, puisque les importations de produits de consommation proviennent pour la plupart d’Israël, ce qui crée une balance commerciale déficitaire vis-à-vis de ce pays.  Un autre élément qui permet à Israël de contrôler l’économie palestinienne résulte du fait que l’Accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ne peut bénéficier à la Palestine, puisqu’Israël contrôle tous les points d’accès aux territoires palestiniens et les opérations commerciales en Palestine. 

L’observateur a rappelé que la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité faisait bien la distinction entre l’État d’Israël et les territoires occupés.  Invoquant d’autres résolutions en ce sens adoptées par les Nations Unies, il a constaté qu’Israël se refusait toujours à respecter le droit international.  De ce fait, l’observateur a préconisé à la communauté internationale de boycotter les produits issus des colonies israéliennes ainsi que ceux des entreprises israéliennes impliquées dans l’exploitation des ressources des territoires palestiniens occupés, arguant que cela serait tout à fait conforme au droit international.

Mme HELENA YÁNEZ LOZA (Équateur), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G77), a déploré la « détérioration de la qualité du rapport de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) ».  Pour le G77, le développement durable n’est pas possible sans la paix et la sécurité, de même que la paix et la sécurité seraient menacées sans développement durable.  Le G77 appelle à des actions efficaces, en conformité avec le droit international, afin d’éliminer tout obstacle à la réalisation du droit à l’autodétermination des peuples vivant sous la colonisation ou sous occupation étrangère.  Cette occupation, a expliqué le représentant, continue de saper le développement socioéconomique desdits peuples et d’affecter leur environnement, diminuant ainsi leurs chances de réaliser les objectifs de développement durable.

Rappelant la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité, la représentante a indiqué que le G77 réaffirme que l’établissement, par Israël, de colonies de peuplement dans les territoires palestiniens occupés en 1967, y compris Jérusalem-Est, n’avait aucune validité sur le plan légal et constituait en outre une violation flagrante du droit international.  De plus, ces colonies posent un obstacle majeur à la solution des deux États et à une paix durable.  Le G77 appelle Israël à cesser immédiatement et complètement toutes ses activités de colonisation, invitant par la même occasion tous les États à faire la distinction, dans toutes leurs affaires, entre l’État d’Israël et les territoires palestiniens occupés depuis 1967.

Le G77 est en outre inquiet de l’exploitation, par Israël, la Puissance occupante, des ressources naturelles des territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est, et dans d’autres territoires arabes occupés par Israël depuis 1967.  Le G77 se dit aussi inquiet de la destruction, par Israël, de terres agricoles et de vergers situés dans les territoires palestiniens occupés, ainsi que du grave impact environnemental et économique qui en résulte.  Il condamne la destruction d’infrastructures vitales telles que des canalisations d’eau, des réseaux d’égouts et des infrastructures électriques.  Le G77 demande qu’Israël cesse d’exploiter, d’endommager ou de mettre en danger les ressources naturelles de ces territoires, a lancé la représentante avant de reconnaître le droit du peuple palestinien de réclamer la restitution de ses ressources illégalement acquises par Israël. 

Pour M. AHMED AL-KUWARI (Qatar), qui s’exprimait en qualité de Coordonnateur du Groupe de travail sur le développement de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le rapport de la CESAO prouve -par les chiffres, les statistiques et les faits- la tendance systématique à la hausse des violations des droits de l’homme, du droit international et du droit international humanitaire, ce qui est le fruit des politiques illégales menées par Israël, la Puissance occupante.  À ce titre, il a cité les pratiques discriminatoires de cet État et l’usage excessif qu’il fait de la force, notamment dans le cadre du blocus de Gaza, l’expansion des colonies de peuplement, la destruction des propriétés palestiniennes ou encore l’exploitation de ressources palestiniennes par Israël.  Les effets cumulés de telles pratiques exacerbent des conditions de vie économiques ou sociales déjà difficiles pour les Palestiniens, a affirmé le représentant.

En dépit des appels répétés de la communauté internationale pour qu’Israël cesse ces politiques et pratiques, et en dépit du fait que les colonies de peuplement représentent le plus grand obstacle à la concrétisation de la solution des deux États, Israël a intensifié ses actions illégales, s’est indigné le représentant.  Il a avancé le chiffre « conservateur » selon lequel la construction de colonies de peuplement israéliennes aurait augmenté de 85% en 2017 par rapport à l’année précédente.  Plus de 56 projets de nouvelles colonies ont été autorisés par le Gouvernement israélien depuis janvier 2017, ce qui représente 5 000 logements de colons dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, sans compter les 3 000 logements additionnels prévus dans des colonies érigées sur des territoires palestiniens confisqués en Cisjordanie, y compris au cœur même de Hébron/Al Khaleel.

Le représentant a également dénoncé la démolition de structures financées par la communauté des donateurs, notamment dans la zone C, comme cela résulte d’un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).  Aux yeux de l’OCI, « Israël est plus intéressé par la consolidation de son régime colonial que par la paix et la sécurité ».  L’Organisation exige qu’Israël mette un terme à ses activités illégales dans le territoire palestinien et respecte le droit international.  Sa revendication se base sur le fait que « les Palestiniens ne peuvent pas être la seule exception à la responsabilité de protéger les civils contre les atrocités et les violations flagrantes du droit international ».  La question de la responsabilité est aussi urgente que celle de la crise humanitaire, selon l’OCI, parce qu’à défaut, « Israël continuera d’opérer en toute impunité ».  Pour l’OCI il est « moralement, légalement et politiquement inacceptable » que cet état de fait se poursuive.

M. TALAL ALI RASHED ALJAMALI (Yémen), qui s’exprimait au nom de la Ligue des États arabes, a repris les conclusions du rapport de la CESAO, à savoir que 50 années d’occupations ont largement sapé toute perspective de développement économique et social dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.  Les pratiques et politiques israéliennes constituent une violation flagrante du droit international, du droit international humanitaire et de la quatrième Convention de Genève, a-t-il poursuivi en expliquant, entre autres, que les Palestiniens ne peuvent utiliser en toute liberté leurs ressources naturelles de base et que l’occupation israélienne entrave les échanges commerciaux.  Cela explique en partie qu’un grand nombre de Palestiniens vivent sous le seuil de pauvreté, a ajouté le représentant.

Il a précisément reproché à Israël d’exploiter et de polluer les ressources palestiniennes, en particulier l’eau, ce qui augmente la vulnérabilité économique des Palestiniens vivant sous occupation.  Il en va de même du blocus de Gaza qui a provoqué une augmentation du taux de chômage et un appauvrissement de la population locale.  Dénonçant également l’expansion constante des colonies de peuplement dans le territoire, la confiscation des terres palestiniennes et la destruction de propriétés palestiniennes, il a affirmé que ces « politiques israéliennes illégales » avaient créé une situation « intenable » dans laquelle les Palestiniens sont privés de tous leurs droits.  La Ligue des États arabes exhorte la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il respecte le droit international, le droit international humanitaire et la quatrième Convention de Genève, a conclu le représentant en appelant aussi à reconnaître la souveraineté des Palestiniens sur leurs ressources.

M. MOHD SUHAIMI AHMAD TAJUDDIN (Malaisie) s’est grandement inquiétée des tensions et des poussées de violence dans le Territoire palestinien occupée, en particulier en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, en raison de la frustration grandissante des Palestiniens due à la longue occupation, à l’expansion des colonies et à la violation du statu quo concernant les lieux saints, autant d’éléments qui mettent à mal la viabilité d’un État palestinien et la capacité des Palestiniens à vivre dans la dignité.  La Malaisie condamne le « traitement impitoyable et asymétrique infligé aux Palestiniens par les politiques discriminatoires d’Israël » et les violations des droits de l’homme.  Les effets catastrophiques de la démolition de maisons et de la violence des colons ont particulièrement touché les enfants, physiquement et psychologiquement, a fait remarquer le représentant.  « Grandir en ne connaissant que l’occupation, la répression et la violence aura des répercussions négatives non seulement sur l’avenir de ces enfants, mais aussi dans la recherche de la paix au Moyen-Orient », a-t-il prévenu.

Le représentant a prié le système des Nations Unies de renforcer ses programmes d’assistance pour atténuer les souffrances des Palestiniens et de la population arabe du Golan syrien occupé.  Il a aussi appelé la communauté internationale à s’assurer que les agences onusiennes comme l’UNRWA disposent des fonds nécessaires à l’accomplissement de leurs mandats.  Enfin, il a exhorté les États Membres à faire preuve d’une volonté politique suffisante pour inverser d’urgence les tendances négatives sur le terrain, car celles-ci sont en train d’imposer une réalité à un État plutôt qu’une solution des deux États.

Mme ROUA SHURBAJI (République arabe syrienne) a cité divers cas de violations du droit international dans le Golan syrien occupé.  L’occupant, a-t-elle dénoncé, continue d’appliquer des lois racistes vis-à-vis des populations syriennes de ces territoires.  Les autorisés d’occupation, a-t-elle ajouté, continuent aussi de promouvoir les activités de peuplement en accordant des incitations fiscales aux Israéliens qui décident de s’installer dans le Golan syrien occupé.  En outre, les entreprises étrangères, notamment les sociétés israéliennes, continuent d’exploiter des ressources minérales du Golan syrien occupé, a-t-elle dénoncé en citant en particulier une entreprise des États-Unis.  La représentante a donc appelé la communauté internationale à adopter une position responsable dans ce dossier en demandant à Israël de respecter le droit international. 

Venant au rapport examiné, Mme Shurbaji a condamné les paragraphes qui mentionnent des investissements de l’occupant en faveur des populations syriennes, « comme si celles-ci ne souffraient pas de cette occupation injuste », a—t-elle relevé.  Elle a aussi dénoncé le fait que le rapport ne fasse pas mention de détentions arbitraires de Syriens par Israël.  « Personne ne doit se faire d’illusion », a-t-elle mis en garde en assurant que « la guerre terroriste contre mon pays ne va pas nous faire renoncer à notre demande pour récupérer le Golan syrien occupé ».

M. ROODGAR (République islamique d’Iran) a vivement critiqué la violation des droits et de la dignité des Palestiniens par la Puissance occupante, qui leur a aussi refusé le droit inaliénable à l’autodétermination.  La délégation a souligné que le régime israélien continue à encourager la confiscation des terres par les colons, par le biais de politiques qui violent le droit international et toutes les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité sur la question.  L’occupation du Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et du Golan syrien occupé affecte gravement la situation économique, sociale et environnementale des populations, a dénoncé le représentant en s’inquiétant qu’Israël ait en outre intensifié les démolitions punitives de maisons de Palestiniens à une échelle qui équivaut à une punition collective, selon lui.

Le rapport indique que les peuples palestinien et syrien seront laissés de côté et ne bénéficieront pas des fruits du développement durable tant qu’ils ne disposent pas de la souveraineté sur leurs ressources naturelles, a relevé la délégation, estimant que de telles mesures de punition collective par Israël représentent une grave entorse au droit international humanitaire, constituent un crime contre l’humanité et sont une menace sérieuse à la paix et à la sécurité ainsi qu’à la stabilité régionale.  Toute solution à la crise, notamment la mobilisation des moyens de parvenir au développement durable et à la croissance économique dans les territoires palestiniens occupés comme prévu dans le Programme 2030, requiert l’arrêt immédiat de la colonisation et la restauration des droits inaliénables du peuple palestinien à l’autodétermination.  Cela exige aussi la mise en place d’un État indépendant et viable, et la pleine souveraineté sur les ressources naturelles, a conclu la délégation iranienne.

M. KHASHAAN (Arabie saoudite), a accusé les forces d’occupation israéliennes de  continuer de violer le droit international et le droit humanitaire international dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.  Sa délégation s’est notamment dite outrée par l’attaque perpétrée délibérément contre la mosquée d’Al Aqsa et par l’érection de barrières aux alentours par les forces israéliennes.  Le représentant a précisé que l’Arabie saoudite avait contribué à la réouverture de cette mosquée et à la levée des barrières.

Sa délégation espère que la communauté internationale pourra faire avancer les chances d’un accord de paix israélo-palestinien qui prévoie la restitution des droits spoliés par Israël.  À ce titre, il a exhorté Israël à arrêter de polluer l’environnement et de spolier les ressources palestiniennes.   Pour l’Arabie saoudite, il est urgent de trouver une solution au conflit israélo-palestinien sur la base de l’initiative arabe présentée il y a 15 ans par l’Arabie saoudite, a rappelé le représentant.

Mme DIPU MONI (Bangladesh) a exprimé un « profond sentiment de frustration » face à l’occupation du Territoire palestinien qui dure depuis près de 50 ans, notant les violations de droits de l’homme, les attaques contre les civils et l’expansion des colonies de peuplement par Israël, qui constituent des affronts aux droits du peuple palestinien et qui aggravent les conditions économiques et sociales.  Elle a dénoncé le manque d’accès à l’eau et aux services d’assainissement, notant avec inquiétude que 95% de l’eau à Gaza n’est pas potable, ainsi que l’acheminement illégal de déchets dangereux vers la Cisjordanie, avec pour conséquence des dégâts sur l’agriculture, la santé, les animaux et la biodiversité.

La représentante a insisté sur les effets de ces conditions sur la population en termes de chômage, de pauvreté et d’insécurité alimentaire, notamment.  Le manque d’accès des enfants à l’éducation et les démolitions de maisons et d’exploitations sont d’autres sources de préoccupation pour le Bangladesh qui a appelé à régler ces problèmes de développement.  Elle a tenu à préciser que ce sujet relève bien de l’ordre du jour de la Deuxième Commission, avant de réitérer son soutien à l’autodétermination du peuple palestinien.

M. SHERWIN LUMBAN TOBING (Indonésie) a rappelé que si le Programme 2030 s’engage à ne laisser personne de côté, il est encore impossible pour les Palestiniens sous occupation israélienne de prendre les mesures nécessaires à la réalisation des objectifs de développement durable.  La destruction de maisons et d’infrastructures, la confiscation de terres, l’expansion illégale des colonies ainsi que les restrictions aux mouvements et au commerce, qui se sont accumulées, peuvent renverser la trajectoire de développement de la Palestine, a mis en garde la délégation.  Ainsi, des mesures doivent être prises pour mettre effectivement un terme à l’exploitation et à l’épuisement des ressources naturelles des Palestiniens par les autorités et les colons israéliens.  Elle a aussi plaidé pour que les restrictions à la liberté de mouvement des personnes et des biens soient levées, afin de permettre à l’économie palestinienne de réaliser son potentiel.

La délégation a ensuite demandé à la communauté internationale de redoubler d’efforts pour mettre un terme à l’occupation israélienne, arguant que le problème du développement économique dans le Territoire palestinien occupé est de nature politique et non technique.  L’Indonésie, qui reste convaincue que tous les efforts doivent se concentrer sur la solution des deux États, continuera à apporter son soutien au développement palestinien par le biais d’accords bilatéraux ou dans le cadre du Nouveau Partenariat stratégique Asie-Afrique et de la Coopération entre les pays d’Asie de l’Est pour le développement de la Palestine.  L’Indonésie a déjà mené 157 programmes de renforcement des capacités qui ont bénéficié à près de 2 000 Palestiniens dans les domaines des petites et moyennes entreprises, des infrastructures, de l’énergie, des ressources minières, de la bonne gouvernance et de l’administration publique et de la réduction de la pauvreté.  Elle a aussi contribué à la fourniture de services de base grâce à la construction du Centre Cardiac à Gaza en collaboration avec la Banque islamique de développement.

Mme LINDA ANNE SCOTT (Namibie) a appelé le Gouvernement israélien à lever immédiatement les restrictions imposées aux Palestiniens et à interrompre la construction de colonies de peuplement et du mur de séparation.  En outre, la Namibie prie Israël de respecter ses obligations juridiques, telles que l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice rendu voici 12 ans.  Elle le prie aussi de cesser de détruire les maisons et les propriétés des Palestiniens, de même que d’exploiter illégalement leurs ressources naturelles.  Mme Scott a souligné la nécessité de préserver la continuité territoriale, l’unité et l’intégrité du Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et de garantir la liberté de mouvement des personnes et des biens.

La représentante a également demandé le respect du Protocole sur les relations économiques entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).  Elle a rappelé que la Namibie se tient aux côtés du peuple palestinien pour soutenir ses efforts visant à faire respecter son droit inaliénable à l’autodétermination, à la justice, à la liberté et à l’indépendance, par des moyens politiques, diplomatiques et non violents.  Ce n’est que par l’établissement légal d’un État que la normalité sociale, l’égalité, les opportunités économiques et le développement durable deviendront une réalité, a conclu la représentante, qui s’est par ailleurs dite encouragée par l’Accord de réconciliation signé le 12 octobre entre le Hamas et l’Autorité palestinienne.

Mme NOOFALSHAMARI (Qatar) a dénoncé les pratiques israéliennes qui violent le droit international et le droit international humanitaire dans les territoires occupés en Palestine et au Golan syrien.  Elle a plaidé en faveur de la protection des établissements scolaires dans le Territoire palestinien occupé, afin de garantir le droit à l’éducation des enfants palestiniens.  Pour le Qatar, il est inadmissible qu’Israël continue de construire des colonies dans le Territoire palestinien occupé et dans le Golan syrien occupé.  La représentante a donc appelé Israël à mettre un terme à ses politiques qui vont à l’encontre du droit international, et à donner la possibilité au peuple palestinien de jouir de ses droits sur son territoire, y compris ceux occupés.  Le Qatar entend poursuivre ses efforts en faveur de la paix et la sécurité au Moyen-Orient, a promis la déléguée.

M. RAFAEL DARÍO RAMÍREZ CARREÑO (Venezuela) a souligné que le Gouvernement israélien ne respecte pas les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale relatives à la fin de l’occupation et de la construction de colonies dans le Territoire palestinien occupé.  Les mesures répressives telles que la destruction de maisons, la confiscation de terres et les restrictions à la liberté de circulation sont d’évidentes violations des droits humains des Palestiniens, a poursuivi la délégation.  Il s’est dit particulièrement préoccupé par la démolition de structures de propriétés palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est et par la construction du « mur de l’indignité », alors que la Cour internationale de Justice a jugé qu’il s’agissait d’une mesure violant le droit international. Toutes ces actions illégales visent à fragmenter l’unité politico-territoriale de l’État palestinien, au détriment de son indépendance et de sa souveraineté, s’est plaint le représentant.

Déplorant par ailleurs l’exploitation illégale des ressources naturelles palestiniennes, le représentant a souligné le coût économique énorme de l’occupation israélienne pendant 50 années.  Cette situation, a-t-il estimé, met en danger l’existence même de l’État palestinien.  Il a rappelé que l’ONU dispose d’un arsenal juridique relatif au droit des peuples à la souveraineté permanente sur leurs richesses et leurs ressources naturelles, qui a été ratifié par le Programme d’action d’Addis-Abeba et le Programme 2030, et qui doit s’exercer dans l’intérêt du développement national et du bien-être du peuple qui en est propriétaire.  La délégation exige des actions plus fortes de la part de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité afin qu’Israël cesse sa politique expansionniste et se conforme au droit international.

M. AL KHAFAJI (Iraq) a indiqué que la question palestinienne restait une priorité de son gouvernement et cela, en dépit de la crise que son pays a traversée.  Il a dénoncé l’incidence économique négative sur les Palestiniens de l’occupation israélienne du Territoire palestinien occupé depuis 50 ans, ainsi que sur le Golan syrien occupé.  Il a revendiqué le droit du peuple palestinien à disposer de ses ressources ainsi que son droit à des indemnisations face à l’exploitation et la spoliation de ces ressources par Israël.

L’Iraq salue les efforts menés par des organisations internationales et des ONG pour alléger les souffrances du peuple palestinien, mais estime que la communauté internationale doit aller plus loin.  Conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, l’Iraq espère que l’État palestinien indépendant sera créé dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale.

Mme AL JAZI (Jordanie) a rappelé que les autorités israéliennes appliquent depuis 50 ans des mesures qui sapent le développement du Territoire palestinien occupé et du Golan arabe syrien occupé.  Elle a évoqué des pratiques israéliennes qui consistent à détruire des terres arables et des ressources naturelles dans ces territoires, ajoutant que les décisions de construction de nouvelles colonies de peuplement, prises par Israël, sont autant d’obstacles à une paix durable dans la région.  La déléguée a aussi noté que le développement durable d’un peuple ne peut se faire si celui-ci vit sous occupation, raison pour laquelle la Jordanie demande à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités en faisant pression sur Israël, afin de permettre au peuple palestinien d’accéder pleinement à l’autodétermination.

M. OMAR A. A. ANNAKOU (Libye) a appuyé les conclusions du rapport de la CESAO, notamment en ce qui concerne la poursuite de la construction du mur de séparation par Israël qui se fait malgré l’avis de la Cour internationale de Justice sur l’illicéité de ce mur.  Il a évoqué le fait que les citoyens palestiniens continuent d’être déplacés en raison du tracé de ce mur, en rappelant par ailleurs que la démolition des maisons palestiniennes augmente de façon alarmante en Cisjordanie, que l’approvisionnement alimentaire et en eau est irrégulier et insuffisant, alors que parallèlement les colonies de peuplement ne cessent de se développer.  Il a également dénoncé le blocus de Gaza qui équivaut selon lui à faire de cette région une grande prison, avec pour conséquence un taux de chômage de plus de 40%.

Rappelant que les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 s’appliquent également aux Palestiniens, le représentant s’est demandé comment il sera possible d’éliminer la pauvreté dans le Territoire palestinien occupé et comment faire pour qu’il n’y ait pas de laissés pour compte quand on sait que Gaza reste bloquée avec plus de deux millions de personnes privées de toute mobilité.  Pour conclure, il a affirmé qu’Israël détruit tous les moyens de subsistances des Palestiniens et que cela constitue une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international.  La Libye soutient les aspirations légitimes du peuple palestinien à un État palestinien indépendant.

M. ABHAR AHMAD (Brunei Darussalam) a déploré que, selon les conclusions du rapport, les Palestiniens risquent d’être laissés de côté dans la réalisation du Programme 2030, en raison de l’occupation qui continue à saper tous leurs efforts de développement.  Le blocus illégal imposé à Gaza a eu pour effet de diminuer la disponibilité des services essentiels, d’empirer la crise humanitaire et d’affecter négativement la croissance économique, a relevé le représentant, préoccupé par la hausse du taux de pauvreté et de la dépendance accrue à l’aide qui en découle.

L’ONU porte la responsabilité essentielle d’encourager les efforts internationaux pour parvenir à une solution juste et durable à cette question, a fait observer M. Ahmad.  Il a réitéré le soutien de Brunei Darussalam aux résolutions de l’Assemblée générale qui encouragent les États concernés et les organisations internationales à prendre de justes mesures afin de garantir le respect du droit international en ce qui concerne toutes les pratiques illégales dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, en particulier les colonies illégales et l’exploitation des ressources naturelles.  À ce propos, il a réaffirmé son soutien aux droits inaliénables du peuple palestinien et de la population du Golan syrien occupé sur leurs ressources naturelles.

M. TIBOR SHALEV SCHLOSSER (Israël) a rapporté les propos d’un dirigeant du Hamas qui vient de déclarer publiquement que « la question n’est plus la reconnaissance d’Israël, mais son élimination complète ».  Il a prédit que ce souhait de mort émis par un dirigeant du Hamas ne se retrouverait pas dans le rapport de la CESAO l’année prochaine.  En mentionnant le rapport de cette année, il a parlé de « rapport partial qui décrit les faits de manière partielle afin d’incriminer Israël ».  Il a par exemple dénoncé le fait que le rapport ne souligne pas que le Hamas, « une organisation terroriste » qui gère la bande de Gaza, est responsable du déclenchement des hostilités de l’été 2014.  « On ne voit pas non plus dans le rapport des éléments sur les actes de violence à l’encontre des populations israéliennes, menées par des Palestiniens sous inspiration de leurs dirigeants », a-t-il déploré. 

Le représentant se dit en outre surpris de voir que ce rapport de la CESAO ne mentionne pas des accords passés entre Palestiniens et Israéliens, comme celui sur l’augmentation des capacités d’accès à l’eau, ou encore ceux sur l’électricité.  Le fait que des milliers de Palestiniens ont des emplois en Israël n’est pas non plus souligné dans le rapport, a-t-il noté, tout en rappelant que la récente pénurie d’électricité dans la bande de Gaza avait résulté d’une demande expresse de baisse du tiers de la fourniture d’électricité faite par l’Autorité palestinienne auprès d’Israël.  Le délégué a enfin dénoncé les propos tenus par la délégation syrienne contre Israël, expliquant que « la population du Golan syrien se porte bien, et qu’on ne peut pas en dire autant des milliers de Syriens tués ces dernières années ».

M. MOHAMED OMAR GAD (Égypte) a noté qu’au fil des décennies les rapports du Secrétaire général sur ce point de l’ordre du jour continuent de rendre compte de la situation déplorable pour la population palestinienne du Territoire palestinien occupé et du Golan syrien occupé, ajoutant que cette situation ne cesse de se dégrader.  Au moment où le monde cherche à réaliser les objectifs de développement durable, le vécu des Palestiniens tel que présenté dans le rapport de la CESAO laisse perplexe quant à la possibilité de réaliser ces objectifs sur place, a reconnu le délégué.  Il a dénoncé les pratiques et politiques israéliennes qui portent atteinte au droit international humanitaire et au droit international, disant regretter que certaines de ces pratiques s’apparentent au transfert forcé de personnes protégées.  Il a aussi fait remarquer que les obstacles imposés par Israël en Cisjordanie et à Gaza ont mené à la paupérisation du peuple palestinien, avant de dénoncer la démolition de maisons, la violence des colons, le blocus de Gaza ainsi que les activités de peuplement qui menacent l’unité du territoire palestinien selon lui.  Pour sa délégation, la seule manière de mettre fin à ces pratiques israéliennes est de mettre un terme à l’occupation israélienne et de faire appliquer le droit international.

M. MAHLATSE MMINELE (Afrique du Sud) a déclaré qu’après 50 années d’une occupation dévastatrice pour le développement socioéconomique de la Palestine, la situation sur le terrain ne pouvait en rester là.  Les activités de peuplement d’Israël sapent sérieusement la solution des deux États et constituent un obstacle à la réalisation des objectifs de développement durable, a-t-il argué.  Il a dénoncé un taux de chômage parmi les plus élevés au monde, une pauvreté croissante et un produit intérieur brut en diminution de 71% depuis l’instauration du blocus en 1990.  « Une économie palestinienne forte sera essentielle pour la viabilité d’un État palestinien dans le cadre de la solution des deux États », a-t-il estimé.  Il a espéré que la communauté internationale continuerait d’apporter son soutien politique et économique à la juste cause palestinienne, rappelant que personne ne devait être laissé de côté.

Pour Mme AL AWADI (Émirats arabes unis), la question israélo-palestinienne reste une priorité, et ce, malgré les défis socioéconomiques et sécuritaire à relever dans le monde arabe.  Or les pratiques israéliennes dans le Territoire palestinien occupé entravent les efforts internationaux destinés à atteindre les objectifs de développement durable, a-t-elle regretté.  Elle a mentionné à ce titre l’expansion des activités de peuplement d’Israël, la construction du mur de séparation et la dégradation de la situation humanitaire à Gaza en raison du blocus israélien.  Sa délégation estime qu’il faut éliminer les obstacles au développement socioéconomique du peuple palestinien.  Il faut, selon elle, lui permettre de maîtriser ses ressources naturelles et d’exercer son droit à l’autodétermination.  Les Émirats exigent la solution des deux États et exhorte la communauté internationale à appuyer l’UNRWA en attendant que cette solution devienne une réalité. 

M. ALI NASEER MOHAMED (Maldives) a indiqué que les valeurs telles que la liberté, l’indépendance et la souveraineté nationale étaient constamment violées dans le Territoire palestinien occupé et dans le Golan syrien occupé.  Il a remarqué que les politiques d’occupation israéliennes conduisent à l’adoption de lois discriminatoires qui empêchent aux populations d’accéder à leur terre et à leurs ressources naturelles, les empêchant ainsi de jouir de leur droit au développement.  Les Maldives réitèrent leur soutien sans faille aux droits des Palestiniens et à une solution des deux États qui est une étape majeure vers l’exercice éventuel du droit à l’autodétermination.  Les Maldives condamnent également l’usage de la force et les exécutions illégales pratiquées par les forces israéliennes.  Le représentant a invité Israël à respecter la résolution 2334 (2016) du Conseil de sécurité, laquelle demandait à Israël de cesser immédiatement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. 

Droits de réponse

La représentante de la Syrie a exercé son droit de réponse suite à l’intervention de la délégation israélienne.  Elle a accusé celle-ci de ne pas reconnaître le droit international.  Soulignant que la guerre contre le terrorisme a été menée en Syrie, elle a assuré que les fausses accusations ne porteront pas atteinte à la détermination de son gouvernement de défendre les droits spoliés des habitants du Golan syrien occupé et du Territoire palestinien occupé.  Sa délégation tient à poursuivre les discussions sur les répercussions économiques des pratiques israéliennes, a-t-elle assuré.

Le représentant de la République islamique d’Iran a également réagi aux propos de la Puissance occupante, Israël.  Il a accusé ce pays de vouloir détourner l’attention internationale de ses pratiques illégales en dénonçant d’autres pays de façon sinistre.  Il a réitéré que l’Iran tient à contribuer à la lutte contre les groupes extrémistes au Moyen-Orient, tout en affirmant qu’Israël est en partie responsable des conflits dans la région.

Lui répondant, le représentant d’Israël a dit que tant que les dirigeants iraniens exprimeraient le souhait d’éliminer Israël, l’Iran serait considéré comme un régime de terreur.  À son homologue syrienne, il a demandé de donner des explications sur les bombes placées par son régime dans un marché.

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