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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 17 août 2017

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Yémen

Le Coordonnateur humanitaire pour le Yémen, M. Jamie McGoldrick, a exprimé aujourd’hui sa profonde préoccupation devant les entraves persistantes à la fourniture, en temps voulu, de l’aide aux personnes qui en ont besoin.

Il a indiqué que, depuis des mois, les travailleurs humanitaires ont subi, du fait des autorités de Sanaa, des retards dans la facilitation de l’entrée des travailleurs humanitaires au Yémen, des ingérences dans la livraison de l’aide et le choix des partenaires d’exécution et des détournements de véhicules d’aide.

M. McGoldrick a également noté une augmentation du nombre d’incidents liés au détournement de l’aide dans les zones contrôlées par les autorités de Sanaa.

Il a également signalé qu’une pression croissante s’exerçait sur les agences pour élargir la réponse humanitaire, les services sociaux de base au Yémen étant au bord de l’effondrement.  Il a souligné que la garantie d’un accès humanitaire sans entrave est essentielle pour sauver la vie de ceux qui dépendent de l’assistance, d’autant que le Yémen est confronté à une crise sans précédent d’épidémie de choléra et un risque de famine menaçant plus de sept millions de personnes.

M. McGoldrick a exhorté toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, afin de faciliter un acheminement sûr et sans entrave de l’aide humanitaire dans les zones placées sous leur contrôle.

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a déclaré, aujourd’hui, que l’épidémie de choléra au Yémen menaçait 1,1 million de femmes enceintes souffrant de malnutrition.

Les femmes enceintes et allaitantes sont particulièrement vulnérables à la malnutrition, qui accroît leur risque de contracter le choléra et, ce faisant, de développer des complications dangereuses, voire mortelles.

République centrafricaine

La communauté humanitaire et le Gouvernement de la République centrafricaine ont conjointement lancé, aujourd’hui, le plan d’intervention humanitaire révisé de 2017, visant à obtenir 497 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires dans le pays.

Le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire s’élève maintenant à 2,4 millions, en raison de la recrudescence de la violence qui touche plusieurs parties du pays depuis janvier.

Le nombre de personnes déplacées est passé à 600 000, chiffre qui n’avait pas été atteint depuis janvier 2013, au plus fort de la crise.

Les points chauds se sont multipliés pendant cette période, tandis que les régions qui étaient auparavant pacifiques se sont enfoncées dans la violence.

Dans des villes comme Zémio et Kaga Bandoro, l’assistance humanitaire souffre de retards et les activités ont été limitées aux plus vitales, en raison de l’accès limité et de l’insécurité.

La situation humanitaire autour de Bangassou continue de se détériorer alors qu’elle reste très tendue à Bria, la communauté musulmane menaçant de se rendre sur le site PK3 pour personnes déplacées et de s’en prendre aux éléments anti-balakas, suite au meurtre d’un de leurs membres.  Cela a créé une vague de panique dans la population et les mouvements entre le centre-ville et le site PK3 ont été suspendus.

Soudan

M. Filippo Grandi a effectué, cette semaine, sa première visite officielle au Soudan en tant que Haut-Commissaire pour les réfugiés, alors que les réfugiés continuent de fuir le conflit brutal au Soudan du Sud.

Il a appelé la communauté internationale à reconnaître la longue tradition du Soudan dans l’accueil des réfugiés et demandé un soutien accru pour ce pays.

Il a souligné que les réfugiés sud-soudanais étaient en mesure de bénéficier de l’extension de certains droits de la part du Gouvernement, y compris pour travailler et se déplacer, et recevaient un soutien généreux de la part des communautés hôtes.

Le Soudan a accueilli plus de 416 000 réfugiés sud-soudanais depuis 2013, dont environ 170 000 nouveaux arrivants en 2017, le plaçant parmi les plus importants pays d’accueil de réfugiés dans la région.

Le Soudan continue également d’accueillir des réfugiés d’Érythrée, de Syrie, du Yémen, du Tchad et d’autres pays.

Soudan du Sud

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a une nouvelle fois demandé à la communauté internationale un soutien supplémentaire d’urgence pour gérer la situation des réfugiés du Soudan du Sud, notamment en Ouganda, où le nombre de réfugiés sud-soudanais vient de franchir la barre du million.

Au cours des 12 derniers mois, 1 800 Sud-Soudanais, en moyenne, sont arrivés quotidiennement en Ouganda, plus de 85% étant des femmes et des enfants.  Pour l’Ouganda, 674 millions de dollars sont nécessaires pour les réfugiés sud-soudanais cette année, mais seul un cinquième de ce montant (21%) a été reçu jusqu’à présent.  Cette pénurie de financements a des conséquences désormais considérables sur la capacité des organisations humanitaires à fournir une aide vitale et des services essentiels.  En juin, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a été contraint de réduire les rations alimentaires destinées aux réfugiés

Tanzanie

Lors d’une déclaration conjointe publiée la semaine dernière à l’issue d’un dialogue de haut niveau, le HCR et le Gouvernement de la Tanzanie ont appelé à la protection continue des réfugiés et des demandeurs d’asile tout en soutenant les communautés d’accueil.  Ils ont également convenu de l’importance d’intensifier les efforts pour rechercher des solutions, telles que finaliser le processus de naturalisation pour le reste des réfugiés burundais présents depuis 1972, aider les réfugiés qui souhaitent retourner volontairement dans leur pays et promouvoir la réinstallation dans les pays tiers.

Environnement

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a dévoilé une liste de sélection des finalistes régionaux de son prix Jeunes champions de la Terre, compétition mondiale visant à identifier, soutenir et célébrer des individus exceptionnels âgés de 18 à 30 ans et qui ont de grandes idées pour protéger l’environnement.

Trente finalistes régionaux ont été choisis pour avoir eu les idées les plus innovantes, les plus adaptables et, potentiellement, les plus intéressantes.  Le public est encouragé à consulter le site Internet du PNUE pour examiner et évaluer la proposition de chaque finaliste et voter pour leur préférée.  S’appuyant sur l’opinion publique, un jury mondial sélectionnera six jeunes champions début septembre.

OCHA

Demain, à 11 h 30, le Secrétaire général s’exprimera lors d’un événement qui se tiendra dans le hall des visiteurs du Siège des Nations Unies afin de marquer la Journée mondiale de l’aide humanitaire, qui sera observée samedi.  Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lancé en ligne la campagne #NotATarget (Pas une cible) pour réaffirmer que les civils pris au piège des conflits ne sont pas une cible et exiger des dirigeants mondiaux qu’ils fassent tout leur possible pour protéger les civils en période de conflit.  La campagne fait suite au rapport du Secrétaire général de l’ONU sur la protection des civils, qui a été rendu public plus tôt cette année.

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