CONF181101-CS

En novembre, la présidence chinoise du Conseil de sécurité sera axée sur le rôle du multilatéralisme dans le règlement des conflits

En novembre, le Conseil de sécurité organisera deux débats publics en présence du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, avec pour intention de remettre la Charte des Nations Unies à l’honneur, a annoncé le Représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies, M. Ma Zhaoxu, qui assume la présidence mensuelle de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales. 

Venu présenter en conférence de presse le programme de travail du Conseil, M. Ma a expliqué que le premier débat, le 9 novembre, porterait sur le rôle de l’ONU dans le renforcement du multilatéralisme. 

« Ces dernières années ont été marquées par la multiplication de conflits inhabituels et asymétriques, dans un monde rempli d’incertitudes et de facteurs de déstabilisation.  À la lumière de ces nouveaux défis, nous sommes convaincus que les États Membres doivent plus que jamais revenir à la Charte des Nations Unies et permettre au Conseil de sécurité de s’acquitter de ses fonctions en tant que mécanisme de sécurité collective », a expliqué le Président.

Le second débat public aura pour thème le renforcement des capacités de l’Afrique en matière de paix et de sécurité, le 20 novembre.  À cette séance, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, M. Smaïl Chergui, fera une intervention.  Toujours à propos de l’Afrique, le 15, le Conseil organisera une séance d’information consacrée à la Force conjointe du G5-Sahel, la force régionale chargée de lutter contre le terrorisme dans la sous-région, a précisé M. Ma.

Le 6 novembre, le Conseil de sécurité se réunira avec les commandants des composantes de police d’un certain nombre d’opérations de maintien de la paix de l’ONU, dont la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), a-t-il ajouté.

La situation en Libye fera l’objet de trois séances publiques ce mois-ci, avec, dès demain, un exposé de la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda, puis, le 8 novembre, le compte rendu trimestriel du Représentant spécial de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), M. Ghassan Salamé, et du Président du Comité des sanctions applicables à ce pays, M. Olof Skoog, de la Suède.  Le 13, les membres du Conseil se prononceront sur la reconduction des sanctions applicables en Libye.

La Somalie sera également à l’ordre du jour de deux réunions distinctes, a observé M. Ma.  La première, qui se tiendra en début de la semaine prochaine, sera consacrée à la mise aux voix d’un projet de résolution qui prévoit de reconduire les mesures en vigueur pour lutter contre la piraterie au large des côtes somaliennes.  La seconde, prévue le 14 novembre, sera l’occasion pour le Conseil de se prononcer sur un projet de texte visant à réexaminer le régime de sanctions actuellement imposées à la Somalie et à l’Érythrée.

Parmi les autres questions africaines à l’agenda du Conseil ce mois-ci, la situation au Burundi fera l’objet, le 21 novembre, d’une séance d’information, au cours de laquelle interviendra l’Envoyé spécial du Secrétaire général dans ce pays, M. Michel Kafando.  Le 13, le Conseil se prononcera sur la prorogation du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), et le lendemain, ce sera le tour de la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA).

Au sujet du Moyen-Orient, outre la séance mensuelle qui est consacrée à la région (le 19) et les trois séances d’information prévues chaque mois sur la Syrie, sur l’utilisation des armes chimiques (le 5), le processus politique (le 19), et la situation humanitaire (le 28), la réunion du 16 sera l’occasion pour les membres du Conseil de faire le point sur les efforts en vue de la reprise des consultations politiques au Yémen.  Enfin, la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI) sera à l’ordre du jour d’une séance d’information, le 13.

Pour ce qui concerne l’Europe, le Conseil aura le 6 novembre son débat semestriel sur la Bosnie-Herzégovine et mettra aux voix, le même jour, une résolution reconduisant l’autorisation de la force multinationale de stabilisation dirigée par l’Union européenne, l’EUFOR ALTHEA.  Une séance d’information sur la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) a par ailleurs été arrêtée le 14.

Interrogé sur les consultations à huis clos qui se tiendront le 21 novembre prochain sur le régime de sanctions applicables à la République populaire démocratique de Corée (RPDC), le Président a répondu en sa qualité nationale que, compte tenu de l’évolution des relations entre ce pays et les États-Unis, certains membres du Conseil, « dont la Chine », estiment qu’il est temps de réexaminer le régime en vigueur.

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