8432e séance – matin
CS/13634

Appels au calme au Conseil de sécurité après la découverte de tunnels pénétrant dans le territoire d’Israël depuis le Liban

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, a appelé, ce matin, Israël et le Liban à maintenir le calme le long de la Ligne bleue, après la découverte de tunnels pénétrant dans le territoire israélien depuis le Liban.  Si la délégation libanaise a déclaré « haut et fort » que son pays ne veut pas d’un nouveau conflit, le représentant d’Israël a menacé d’enterrer, en cas d’attaque, le Hezbollah « sous les décombres du Liban ».

À l’entame de son intervention, le Secrétaire général adjoint a indiqué que la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a pu confirmer l’existence de quatre tunnels au sud de la Ligne bleue, ligne de démarcation entre Israël et le Liban.  Au moins deux de ces tunnels traversent cette Ligne et constituent des violations de la résolution 1701 (2006), a déclaré M. Lacroix.

Ces tunnels se situent entre 29 et 46 mètres sous la terre, sont difficiles à détecter et se trouvent près de zones sensibles pour les deux parties, a précisé le Secrétaire général adjoint.  « S’ils constituent des violations de la résolution précitée, les tunnels ne paraissent pas pour l’heure disposer de points de sortie dans le territoire israélien. »

M. Lacroix a indiqué que la FINUL, qui a demandé l’aide des autorités libanaises, met tout en œuvre pour que les tunnels soient neutralisés.  « Il s’agit d’une question sérieuse. »  Tout en félicitant les forces armées des deux pays pour leur engagement à utiliser les arrangements établis par la FINUL, le Secrétaire général adjoint a estimé qu’une potentielle erreur de jugement n’est pas à écarter. 

Les activités provocatrices le long de la Ligne bleue et la rhétorique incendiaire peuvent contribuer à des risques accrus, a-t-il expliqué, en rappelant l’incident qui s’est déroulé le 17 décembre dernier.  Sept soldats libanais et 9 soldats israéliens avaient alors pris position et pointé leurs armes les uns sur les autres, avant que la Mission n’œuvre, avec succès, à une désescalade. 

La FINUL continuera d’appuyer les parties en vue de maintenir le calme, a conclu le Secrétaire général adjoint.  Un appel au calme partagé par plusieurs délégations, dont celles de la Suède et de la Fédération de Russie, cette dernière jugeant le calme « indispensable non seulement pour le bien du Liban et d’Israël mais pour la stabilité en règle générale ».

Le délégué de la France a dénoncé ces tunnels creusés par le Hezbollah et encouragé les Forces libanaises à éviter tout débordement le long de la Ligne bleue.  Il a salué le fait que la FINUL se soit immédiatement mobilisée à la suite des révélations israéliennes et qu’elle ait entrepris des vérifications en toute indépendance, « ce qui rend ses déclarations incontestables et confirme sa crédibilité ».  Son homologue de la Côte d’Ivoire a mis en garde contre les « conséquences dramatiques » d’un nouveau conflit entre Israël et le Hezbollah, tandis que les délégations du Royaume-Uni et du Pérou ont reconnu le droit d’Israël de se défendre. 

Le délégué du Kazakhstan a, lui, plaidé pour une augmentation des patrouilles de la FINUL pour éviter les « malentendus » et l’escalade.  Regrettant les « avis divergents » au sein du Conseil sur le Hezbollah qui sapent les efforts de la FINUL, le délégué des États-Unis a exhorté le Président libanais à empêcher la construction de nouveaux tunnels, avant d’enjoindre « l’Iran et ses agents » à cesser toute provocation.

Personne ne devrait blâmer les Libanais, qui vivent et assistent depuis 40 ans aux invasions dévastatrices d’Israël, a réagi la représentante du Liban.  « Nous vivons toujours avec leurs conséquences ».  Elle a assuré que son gouvernement prend « très au sérieux » la question des tunnels et est engagé à mettre en œuvre pleinement la résolution et à respecter la Ligne bleue.  « Le Liban n’a aucune intention agressive. »

La déléguée a assuré que son pays n’a commis aucune violation, alors qu’Israël commet en moyenne 1 800 violations par an.  À titre d’exemple, Israël a violé 84 fois par jour l’espace aérien libanais au cours des derniers mois.  « Tout cela est documenté par la FINUL », a-t-elle déclaré, en appelant Israël à ne pas profiter de cette question des tunnels pour « attenter à la stabilité du Liban ». 

La déléguée libanaise a reçu l’appui de son homologue du Koweït, qui a accusé Israël de chercher à exagérer les faits sur le plan militaire et dans les médias, alors même que le pays remet quotidiennement en cause la souveraineté du Liban.  Les violations israéliennes n’ont en effet de cesse de s’intensifier, a-t-il déploré, au mépris de la sécurité des civils. 

Une position balayée par le délégué d’Israël qui a dénoncé les « tunnels de la terreur », grâce auxquels le Hezbollah est en train de se doter de capacités militaires pour s’en prendre à Israël.  Comment avez-vous pu permettre au Hezbollah de créer une « ville de tunnels »? a-t-il lancé à l’adresse de son homologue libanais.  « Qu’a fait votre Gouvernement?  Il a fermé les yeux. » 

Israël, a-t-il continué, a identifié quatre tunnels, à propos desquels nous avons transmis des informations à la FINUL, qui a confirmé il y a deux jours leur existence.  « Qu’attendions-nous de la Mission après l’avoir informée?  Peut-être qu’elle « s’acquitte de son mandat », a suggéré le représentant israélien.  Au lieu de quoi, elle a transmis ces informations au Gouvernement, qui a ensuite informé le Hezbollah, lequel a tout mis en œuvre pour « dissimuler » ces tunnels.  La FINUL ne doit pas reproduire les erreurs commises sous le leadership précédent, a-t-il mis en garde.  « Si le Hezbollah fait l’erreur d’attaquer Israël, soyez assurés que nous réagirons rapidement par voie terrestre, aérienne et maritime », a-t-il prévenu, tout en faisant observer qu’une action du Conseil permettrait d’éviter un tel scénario. 

LA SITUATION AU MOYEN-ORIENT

Déclarations

« Comme les membres du Conseil le savent, les Forces de défense israéliennes ont annoncé, le 4 décembre, qu’elles conduisaient l’opération « Bouclier du Nord » pour découvrir et neutraliser les tunnels suspectés de traverser la Ligne bleue du Liban en Israël », a déclaré M. JEAN-PIERRE LACROIX, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix

Cette opération se déroule toujours.  Au cours de la période, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a mené une série de visites techniques et peut confirmer, sur la base de ces visites, l’existence de quatre tunnels au sud de la Ligne bleue.  Au moins deux de ces tunnels – l’un au voisinage de Metulla, l’autre près de Zarit - traversent cette Ligne et constituent des violations de la résolution 1701 (2006), a déclaré M. Lacroix.

Afin de préserver le calme autour de la Ligne bleue, la Mission a impliqué les autorités libanaises et israéliennes, a-t-il dit.  Il a mentionné la réunion du Mécanisme tripartite le 5 décembre, au cours de laquelle les deux parties ont échangé des informations et réaffirmé leurs engagements en vue d’éviter l’escalade.  Le Chef de la Mission et le Commandant de la Force ont notamment rencontré le Président libanais Michel Aoun.

Le Secrétaire général adjoint a précisé que les tunnels se situent entre 29 et 46 mètres sous la terre, sont difficiles à détecter et se trouvent près de zones sensibles pour les deux parties.  « S’ils constituent des violations de la résolution précitée, les tunnels ne paraissent pas pour l’heure disposer de points de sortie dans le territoire israélien. »  M. Lacroix a indiqué que la FINUL œuvre pour achever ses enquêtes sur le terrain, par le biais de ses équipes techniques, et faire en sorte que les tunnels contrevenant à la résolution soient neutralisés. 

« Il s’agit d’une question sérieuse. »  L’ONU, y compris le Secrétariat, a demandé aux autorités libanaises de prendre des mesures urgentes de suivi, conformément aux responsabilités qui leur incombent en vertu de la résolution, a-t-il affirmé.  La Mission a demandé aux autorités libanaises de travailler avec elle pour identifier et neutraliser tous les tunnels traversant, depuis le Liban, la Ligne bleue en violation de ladite résolution. 

S’il a félicité les forces armées des deux pays pour leur engagement à utiliser les arrangements établis par la FINUL et à maintenir le calme, le Secrétaire général adjoint a estimé qu’une potentielle erreur de jugement n’est pas à sous-estimer.  Les activités provocatrices le long de la Ligne bleue et la rhétorique incendiaire peuvent contribuer à des risques accrus, a-t-il affirmé.  La Mission a pu observer plusieurs rassemblements de civils à Meïs el-Jabal (secteur ouest) à proximité de la Ligne bleue, en particulier le 16 décembre, avec la présence de 500 personnes, y compris des membres du Parlement, plusieurs d’entre elles ayant traversé la Ligne bleue.  Le 17 décembre, en lien avec les travaux réalisés par les Forces de défense israéliennes au sud de la Ligne bleue près de Meïs el-Jabal, un soldat libanais a enclenché son arme, la brandissant vers les Forces israéliennes, a indiqué M. Lacroix.  Cela a conduit 7 soldats libanais et 9 soldats israéliens à prendre position et à pointer leurs armes les uns sur les autres.  La branche liaison de la Mission, présente tout au long de l’épisode, a pu intervenir et œuvrer avec succès à une désescalade. 

Enfin, le Secrétaire général adjoint a indiqué que la Mission avait déployé des troupes supplémentaires, ainsi que des équipes de liaison, dans des zones sensibles près de la Ligne bleue.  La FINUL continuera d’appuyer les parties en vue de maintenir le calme et de s’acquitter de leurs obligations en vertu de la résolution 1701 (2006), a-t-il assuré. 

M. RODNEY M. HUNTER (États-Unis) a dénoncé la présence de tunnels creusés par le Hezbollah en direction d’Israël le long de la Ligne bleue en violation de la résolution 1701 (2006), tout en soulignant qu’on ignore combien d’autres seront encore découverts: « ces faits sont incontestables », a-t-il dit.  Il a regretté que les avis divergents au sein du Conseil sur le Hezbollah sapent les efforts de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) alors que celle-ci joue un rôle critique pour garantir la stabilité.  Aussi, a-t-il appelé les membres du Conseil à remplir leur mandat et déploré que certains d’entre eux ne tiennent pas compte de la menace que représente ce mouvement.  Le Conseil de sécurité doit parler à l’unisson face à cette menace réelle et grave, a-t-il demandé.  « Ceux qui ne sont pas encore convaincus de la menace pour Israël et la région ont-ils besoin de plus de preuves?  Ont-ils oublié les violences de 2006? » a-t-il lancé. 

Les parties doivent faire preuve de retenue et la FINUL doit être capable de remplir son mandat, a-t-il poursuivi, arguant que le Hezbollah n’est pas attaché à la paix et qu’Israël a le droit de se défendre.  Il a demandé au Président libanais d’empêcher l’escalade et la construction de nouveaux tunnels et à la FINUL de prendre les mesures nécessaires pour que ces tunnels ne soient pas une menace.  Il a appelé par ailleurs « l’Iran et ses agents » à cesser toute provocation qui constitue une menace pour Israël et la région.  Enfin, le représentant a exhorté la FINUL à avoir une présence visible et une posture active en vue d’informer au mieux le Conseil de sécurité.

M. FRANÇOIS DELATTRE (France) a salué la FINUL qui a fait preuve d’une « réactivité exemplaire » ces derniers jours, et permis de maintenir le calme le long de la Ligne bleue.  Il a exprimé les « vives préoccupations » de la France après la découverte par les Forces israéliennes de tunnels pénétrant dans le territoire israélien, creusés par le Hezbollah depuis le Liban et dont l’existence est confirmée par la FINUL.  « Ces tunnels constituent une claire violation de la résolution 1701 (2006), qui prévoit la cessation des hostilités le long de la Ligne bleue, et ces activités doivent cesser », a exigé le représentant.  Il a appelé l’ensemble des parties à faire preuve de prudence et de retenue, dans un contexte « où le risque d’escalade est élevé », ajoutant que les deux parties devaient respecter l’ensemble des dispositions de la résolution 1701 et s’abstenir de toute provocation.  Le Président Aoun ayant annoncé que les autorités libanaises avaient pris la mesure de la gravité de la situation et étaient disposées à y répondre de manière appropriée, M. Delattre les a encouragées à poursuivre dans cette voie et à veiller à ce que les Forces armées libanaises puissent faire le nécessaire pour conduire les investigations appropriées et pour maintenir le calme et éviter tout débordement le long de la Ligne bleue. 

Revenant sur les efforts déployés par la FINUL depuis le 4 décembre pour faire la lumière sur cette affaire, le représentant a salué le fait que la Force se soit immédiatement mobilisée à la suite des révélations israéliennes et qu’elle ait entrepris des vérifications en toute indépendance, « ce qui rend ses déclarations incontestables et confirme sa crédibilité ».  La France appelle les autorités libanaises et israéliennes à poursuivre leur étroite collaboration avec la FINUL et leur dialogue, notamment dans le cadre de réunions tripartites, pour éviter toute escalade.  M. Delattre a également insisté pour que l’Armée libanaise puisse, avec le soutien de la FINUL, se rendre sur le site.  Dans ce contexte, la France est d’avis que la formation rapide d’un Gouvernement libanais d’union nationale équilibré revêt une importance essentielle, dans un contexte régional dégradé, pour parachever la remise en marche des institutions, conduire les réformes nécessaires et permettre le renforcement de l’État libanais.  « Les événements récents en soulignent la nécessité impérieuse », a-t-il tranché, avant de saluer les efforts entrepris par le Premier Ministre Saad Hariri pour mener cette tâche à bien et d’encourager toutes les parties libanaises à œuvrer dans le sens du compromis. 

M. MANSOUR AYYAD SH. A. ALOTAIBI (Koweït) a salué les efforts déployés par le Liban pour résoudre le problème par la voie du dialogue, d’autant plus que, selon lui, cette question ne menace pas la sécurité de la région.  Aux yeux du représentant, Israël cherche aujourd’hui à exagérer les faits sur le plan militaire et dans les médias, alors même que le pays remet quotidiennement en cause la souveraineté du Liban.  Les violations israéliennes n’ont en effet de cesse de s’intensifier, a-t-il déploré, au mépris, selon lui, de la sécurité des civils et de la région toute entière.  Dans ce contexte, le représentant a noté que la FINUL n’avait pas été en mesure de mettre un terme aux violations perpétrées par les Forces aériennes d’Israël ces derniers mois, violations dont le délégué Koweïtien a tout lieu de penser qu’elles vont se prolonger dans les mois à venir. 

Le représentant s’est étonné du fait qu’il n’y ait pas eu d’appel à tenir un débat public au Conseil de sécurité sur ces violations, qui sont, selon lui, bien plus dangereuses que la question à l’examen de la séance d’aujourd’hui.  En l’absence d’une telle réunion, le représentant a constaté que les activités israéliennes d’espionnage et de surveillance se poursuivaient le long de la Ligne bleue, où Israël se livre selon lui à une véritable guerre électronique, au moyen de tours de surveillance visant à espionner les télécommunications des citoyens libanais.  Le représentant a condamné ces différentes violations, qui viennent s’ajouter à « la plus grande violation d’entre toutes », à savoir l’occupation israélienne, notamment de villages libanais.  Le représentant a appelé à faire la distinction entre la résistance et le terrorisme.  « Les actes de résistance ne peuvent être considérés comme des actes terroristes », a-t-il insisté. 

Le représentant s’est enfin félicité de la détente dans les zones d’opérations de la FINUL, grâce notamment à une coopération accrue avec l’Armée libanaise et la conduite de patrouilles conjointes. 

Mme KAREN PIERCE (Royaume-Uni) a dénoncé la construction des tunnels le long de la Ligne bleue en violation par le Hezbollah de la résolution 1701 (2006) sur la sécurité d’Israël, du Liban et de la région.  Israël a le droit de se défendre contre le Hezbollah et contre toute autre milice, a-t-elle avancé, soulignant aussi que les Libanais ont le droit de vivre sans craindre pour leur sécurité.  Depuis longtemps le Hezbollah fait fi des résolutions des Nations Unies et leurs menaces sont toujours aussi alarmantes, a estimé la représentante: si on n’y met pas un terme, nous verrons la stabilité régionale menacée. 

Mme Pierce a salué le travail de la FINUL pour conserver la stabilité dans la région mais noté que l’existence des tunnels rappelle l’importance de doter la Force d’un mandat robuste avec accès à toutes les zones de la région.  Elle a condamné les tentatives de l’entraver, tout en reconnaissant que des problèmes se posent en raison de propriétés privées.  Il n’est toutefois pas impossible de régler la question et une solution doit être trouvée, a-t-elle insisté.  La représentante a salué le calme de la FINUL qui déploie des contingents le long de la Ligne bleue, en étroite collaboration avec les autorités libanaises.  Elle a invité Israël à continuer de transmettre à la Force toute information l’aidant ainsi que les Forces libanaises à agir, exhortant toutes les parties à travailler ensemble « car si la situation dégénère ça ne profitera à personne ».  Elle a, enfin, condamné les violations israéliennes de l’espace libanais et salué les efforts des autorités libanaises. 

M. OLOF SKOOG (Suède) a dit sa préoccupation devant la découverte de tunnels souterrains menant au territoire israélien, construits depuis le Liban.  Ces tunnels sont une violation de la résolution 1701 (2006) et justifient que des enquêtes complémentaires soient menées par la FINUL et par les parties libanaises.  Le Conseil de sécurité doit être tenu informé de toutes les violations de cette résolution, y compris de la part d’Israël qui survole presque quotidiennement l’espace aérien libanais.  La Suède appelle toutes les parties à éviter l’escalade.  Pour cette raison, elle salue la coopération instaurée par la FINUL avec les Forces de sécurité et de défense libanaises et israéliennes et les appelle à user de son mécanisme tripartite de coordination, visant la désescalade des tensions. 

M. Skoog a également déclaré que les capacités paramilitaires du Hezbollah continuent de représenter un risque clair pour la stabilité du Liban et ailleurs.  Dans ce contexte, il est important que les dispositions de la résolution 1559 (2004) soit promptement mises en œuvre, y compris le désarmement de toutes les milices libanaises et non libanaises.  C’est pour cette raison que la délégation se félicite de l’engagement renouvelé du Président Michel Aoun de développer une stratégie nationale de défense.  La Suède pense que le renforcement des capacités des Forces armées libanaises doit être une priorité. 

M. KAREL JAN GUSTAAF VAN OOSTEROM (Pays-Bas) s’est déclaré vivement préoccupé par la découverte de quatre tunnels construits par le Hezbollah libanais près de la frontière nord entre Israël et le Liban, en « violation flagrante » de la souveraineté israélienne et du droit international.  Il a estimé que ces tunnels représentaient une « grave menace » pour la sécurité de la région et a appuyé la riposte israélienne consistant à détruire lesdits tunnels.  Le représentant a salué le rôle de la FINUL depuis la découverte des tunnels, cette dernière ayant notamment permis d’établir que deux d’entre eux traversaient la frontière le long de la Ligne bleue. 

Le représentant a estimé que les autorités libanaises devaient prendre la question très au sérieux et agir de manière responsable, notamment en procédant à l’ouverture d’une enquête.  Il a également appelé les Forces armées libanaises à renforcer leur coopération avec la FINUL sur la question.  Constatant les violations récurrentes des accords en vigueur le long de la Ligne bleue, le représentant a appelé les parties à faire preuve de retenue.  Pour parvenir à une solution pérenne, il a également appelé le Liban à former sans plus tarder un gouvernement d’union nationale et à formuler une stratégie de défense nationale.  Dans cette perspective, il a jugé impératif que le Hezbollah cesse ses « activités de déstabilisation illégales ».

M. LIE CHENG (Chine) a exhorté toutes les parties à renforcer leur dialogue et leur unité, affirmant suivre de près ce qui se passe le long de la Ligne bleue.  Il a félicité la FINUL pour sa réaction rapide après la découverte des tunnels.  Vu la situation actuelle, la Chine exhorte le Liban et Israël à éviter toute escalade et à se concentrer sur la stabilité, à éviter toute rhétorique belliqueuse et à respecter les résolutions du Conseil de sécurité.  La FINUL doit aider le Liban à renforcer ses moyens de défense et sa sécurité, a-t-il dit.  Le Conseil de sécurité pour sa part doit veiller à promouvoir les consultations entre le Liban et Israël et à soutenir la FINUL pour qu’elle joue son rôle le long de la Ligne bleue, ce qui est essentiel pour garantir le calme.  En tant que pays fournisseur de contingents la Chine est prête à travailler avec la communauté internationale et à jouer un rôle constructif, a-t-il conclu.

M. KAIRAT UMAROV (Kazakhstan) a dénoncé la construction de tunnels en violation de la résolution 1701 (2006) et a espéré que cela ne se reproduira pas à l’avenir.  Le représentant a noté que la situation globale dans la zone d’opérations de la FINUL reste calme et a demandé de renforcer le soutien aux forces de maintien de la paix des Nations Unies pour surveiller la situation le long de la Ligne bleue.  Il a aussi appelé toutes les parties à éviter toute rhétorique belliqueuse.  Les soldats de la paix de la FINUL devraient augmenter leurs patrouilles le long de la Ligne, avec les Forces armées libanaises, pour maintenir une stabilité globale et éviter les malentendus qui pourraient entraîner une escalade, a-t-il continué.  En outre, toutes les parties devraient utiliser le dialogue, la coordination et les mécanismes tripartites de la FINUL pour apaiser les tensions.

Le Kazakhstan soutient l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance du Liban, telles que reflétées dans la Convention d’armistice général entre Israël et le Liban du 23 mars 1949 et conformément au paragraphe 5 de la résolution 1701 (2006).  S’il a réaffirmé le droit d’Israël de mener des travaux d’ingénierie dans les limites établies par les accords internationaux sur les frontières, le représentant a condamné ses violations du territoire libanais et lui a demandé de respecter la ligne de démarcation.  Il est nécessaire, a dit le représentant, que toutes les parties qui représentent les autorités légitimes coordonnent leurs actions et tant Israel que le Liban devraient respecter toutes les résolutions du Conseil de sécurité. 

M. FRANCISCO TENYA (Pérou) a reconnu le droit légitime d’Israël de se défendre face à toute atteinte à sa sécurité, sa souveraineté et son intégrité territoriale.  Dans ce cas précis, cela signifie selon lui qu’Israël doit pouvoir procéder à la destruction des tunnels et obtenir des explications satisfaisantes de la part des autorités libanaises, tout en évitant une escalade de la situation.  Le représentant a appelé les deux parties à respecter les termes de l’Accord signé le long de la Ligne bleue, conformément à la résolution 1701 (2006).  Il a en outre jugé important que le Gouvernement libanais exerce pleinement son autorité sur l’ensemble de son territoire.  Il a insisté sur le rôle important de la FINUL pour résoudre tout incident potentiel entre les Forces armées libanaises et israéliennes dans le cadre de la destruction des tunnels. 

Le représentant a par ailleurs pris note de l’enquête de la FINUL, qui a permis d’établir que deux des quatre tunnels identifiés traversaient la Ligne bleue, en violation de la résolution 1701 (2006).  Il a appelé à faire en sorte que la FINUL dispose des ressources nécessaires pour finaliser son enquête en toute indépendance.  D’ici là, le représentant a appelé les deux parties à faire preuve de retenue, notamment en réaffirmant leur engagement à respecter les Accords de Taëf et ladite résolution. 

M. VLADIMIR K. SAFRONKOV (Fédération de Russie) a rappelé les liens que son pays entretient avec les deux États, Liban et Israël, et souhaité qu’ils conservent de bonnes relations: le maintien du calme sur la Ligne bleue est indispensable non seulement pour leur bien mais pour la stabilité en règle générale.  La FINUL, une des missions des plus importantes déployées, travaille dans des conditions très difficiles a-t-il noté.  En ce qui concerne les tunnels présumés, dont la présence a été pour certains confirmée, il a dit comprendre les inquiétudes et estimé que pour assurer la stabilité régionale, les parties devaient s’abstenir de polémiquer et lancer un dialogue constructif afin de dissiper leurs divergences, notamment grâce au mécanisme trilatéral.  Il a pris note des conclusions préliminaires de la FINUL sur la violation de la résolution 1701 (2006) et appelé à ce que cessent « toutes les violations, de toutes parts » a-t-il insisté.

Le représentant a reconnu le droit d’Israël à se défendre en s’opposant à toute tentative d’intrusion mais espéré qu’il ne contreviendra pas ainsi à la résolution 1701 (2006) qui suppose des engagements mutuels de part et d’autre de la ligne de démarcation.  Des signaux positifs ont été envoyés par les deux parties qui souhaitent éviter des confrontations et la partie libanaise s’est dite attachée à cette résolution et prête à prendre toutes les mesures pour régler les problèmes.  À ce stade, la Fédération de Russie appelle à la retenue, à éviter toute déclaration belliqueuse alors que la situation est déjà tendue.  Cette situation liée aux tunnels ne doit pas donner lieu à des décisions hâtives pour renforcer la FINUL, a cependant estimé le délégué.  Cette Mission joue un rôle très important dans la région, et toute divergence doit faire l’objet de consultation et d’un dialogue politique.  « Dans cette région en général ce qui se produit est le fruit d’un conflit de longue date aussi, pour assurer la stabilité, faut-il que les pays concernés coopèrent et que les efforts internationaux s’intensifient », a-t-il conclu.

M. JOB OBIANG ESONO MBENGONO (Guinée équatoriale) s’est dit vivement préoccupé par l’instabilité que risque de provoquer dans la région la découverte des tunnels creusés par le Hezbollah depuis des foyers situés à l’intérieur de villages libanais.  S’il s’avère que ces tunnels étaient destinés à être utilisés pour s’infiltrer en Israël et lancer des offensives contre le pays, leur découverte constitue une véritable atteinte à la souveraineté israélienne et une violation de la résolution 1701 (2006), a jugé le représentant.

Toutefois, le délégué a exhorté les deux parties à coopérer étroitement avec la FINUL et à utiliser les mécanismes tripartites de la Force pour éviter toute escalade et remise en cause de la sécurité de la région.  Le représentant a également appelé tous les pays jouissant d’une quelconque influence sur les parties à s’impliquer davantage pour parvenir à une solution permanente le long de la Ligne bleue.

« Nous savons tous ici qu’il n’est dans l’intérêt de personne que la situation s’envenime », a déclaré Mme MAHLET HAILU GUADEY (Éthiopie), ajoutant que c’est pour cette raison qu’il faut absolument que tous gardent le calme et la stabilité le long de la Ligne bleue.  Il est dans ce contexte encourageant que toutes les parties souhaitent travailler avec la FINUL dans le but d’éviter l’escalade, s’est-elle réjouie. 

La représentante éthiopienne a également estimé que la FINUL doit continuer d’assumer son mandat, y compris en travaillant étroitement avec les parties sur la question des tunnels, conformément à la résolution 1701 (2006).  Le Conseil de sécurité doit être tenu informé de ce travail, a-t-elle dit. 

Concluant son intervention, elle a estimé que le Gouvernement libanais devait travailler à restaurer son autorité.  Et pour ce faire, la présence des Forces armées libanaises sur l’ensemble du territoire doit rester une priorité, a-t-elle estimé. 

M. MARIUSZ LEWICKI (Pologne) s’est dit préoccupé par la récente découverte, confirmée par la FINUL, de tunnels au nord d’Israël.  La construction de ces tunnels contrevient à la résolution 1701 (2006) et viole la souveraineté d’Israël.  Il a salué l’action rapide de la Mission et réaffirmé son rôle crucial en de telles circonstances. 

Le délégué de la Pologne a exhorté toutes les parties à mettre pleinement en œuvre la résolution précitée, à faire preuve de retenue et à maintenir des contacts étroits avec la Mission en vue de préserver le calme et la stabilité.  « Nous appelons les parties à éviter toute action unilatérale. »

Enfin, le représentant a réaffirmé l’appui de son pays à l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance politique du Liban, ainsi qu’à ses efforts en vue de se dissocier du conflit syrien. 

Mme VERÓNICA CORDOVA SORIA (Bolivie) a noté que la FINUL avait pu confirmer l’existence de quatre tunnels le long de la ligne de démarcation et s’est félicitée de l’enquête menée actuellement par la FINUL et les autorités libanaises.  Elle a condamné toute mesure violant les territoires du Liban et d’Israël, les deux parties devant respecter la résolution 1701(2006) et la Ligne bleue.  À cet égard, elle a condamné les violations de l’espace aérien libanais par Israël et a exhorté celui-ci à ne pas positionner ses forces de défense au nord de la Ligne, et à réfréner sa rhétorique belliqueuse à l’encontre du Liban. 

La situation sur le terrain est relativement calme: il n’y a pas eu d’incidents militaires entre les deux parties qui multiplient les efforts pour conserver une ligne claire et éviter des malentendus, a-t-elle remarqué.  Pour la représentante, les deux pays veulent éviter l’escalade des tensions et souhaitent coopérer avec la FINUL.  Tout incident même mineur risquerait de prendre des proportions beaucoup plus graves et pourrait avoir des conséquences imprévues, a-t-elle craint.  Elle a demandé de renforcer une zone exempte d’armes, sauf celles du Liban et de la FINUL le long de la Ligne bleue, car malgré la participation d’Israël à la réunion tripartie, lors de laquelle les parties s’étaient engagées à respecter la résolution 1701, on constate toujours des violations, notamment de l’espace aérien libanais.

M. KACOU HOUADJA LÉON ADOM (Côte d’Ivoire) s’est dit particulièrement préoccupé par la récente découverte de tunnels le long de la Ligne bleue, ligne de démarcation entre Israël et le Liban.  La découverte de quatre tunnels du Hezbollah pourrait exacerber les tensions entre les deux pays et contrarier la mise en œuvre intégrale de la résolution 1701 (2016), a-t-il estimé.  « Le calme relatif qui régnait dans cette zone permettait, en effet, d’entretenir l’espoir d’une amélioration des relations entre Israël et le Liban. » 

Le délégué a condamné les agissements du Hezbollah susceptibles de mettre en péril la vie et le bien-être de millions de Libanais qui aspirent à vivre en paix, après les traumatismes causés par la longue guerre civile au Liban et la « guerre des 33 jours » entre Israël et le Liban en 2006.  Il s’est félicité de l’enquête de la FINUL sur la construction de ces tunnels et appelé les parties à la retenue.  Tout nouveau conflit entre Israël et le Hezbollah aurait des conséquences dramatiques, a conclu le délégué. 

Mme AMAL MUDALLALI (Liban) a déclaré que personne ne devrait blâmer les Libanais, qui vivent et assistent depuis 40 ans aux invasions dévastatrices d’Israël.  Ces invasions ont fait des milliers de morts et de blessés parmi les civils, en plus de détruire des infrastructures.  « Nous vivons toujours avec leurs conséquences », a-t-elle dit.  Aujourd’hui, on voit une autre situation tout aussi volatile, avec la question des tunnels.  Le Liban la prend très au sérieux.  Il a dit et répété « haut et fort » qu’il ne voulait pas d’un nouveau conflit.  Le Président Michel Aoun et le Premier Ministre désigné Saad Hariri se sont engagés à pleinement mettre en œuvre la résolution 1701 (2006) dans tous ses aspects et à respecter la Ligne bleue.  « Le Liban n’a aucune intention agressive », a insisté la représentante. 

Mme Mudallali a ensuite assuré que son pays n’avait commis aucune violation, alors qu’Israël commet en moyenne 1800 violations par an.  Ces quatre derniers mois, on a compté en moyenne 150 violations par mois.  À titre d’exemple, Israël a violé 84 fois par jour l’espace aérien libanais au cours des derniers mois.  « Tout cela est documenté par la FINUL. »  Pour sa part, le Liban accorde la plus haute importance à la question des tunnels.  « Mais Israël ne doit pas profiter de ce sujet pour attenter à la stabilité du Liban », a-t-elle encore déclaré.

La représentante a également indiqué que le Premier Ministre libanais désigné avait appelé le commandement de la FINUL et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités face aux violations répétées d’Israël.  Elle a réitéré cet appel au Conseil de sécurité afin qu’il désamorce la situation, car la seule manière de maintenir le calme à la frontière est la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 (2006), non seulement côté libanais, mais aussi côté israélien.  Enfin, face à ces violations et au déni du droit international, le Liban souhaite poser une « question légitime »: « y a-t-il des aristocrates de la violation du droit international au sein de la communauté internationale », a demandé la représentante, disant observer une politique de deux poids, deux mesures.  « Les rapports rédigés sur la violation de la souveraineté du Liban par Israël finissent aux archives, tandis que les actions israéliennes restent impunies », a-t-elle déploré. 

M. DANNY BEN YOSEF DANON (Israël) a commencé son intervention en décrivant une matinée agréable dans un village paisible situé près de la frontière libanaise, jusqu’à ce qu’une attaque terroriste soit perpétrée par un militant du Hezbollah tout droit sorti d’un tunnel passant sous la Ligne bleue.  « Imaginez les terroristes du Hezbollah utilisant de tels tunnels, tuant des civils innocents et s’emparant de pans entiers de la Galilée », sur laquelle cette organisation a des visées, a accusé le représentant.  Ce que je viens de décrire n’est pas le fruit de mon imagination, c’est un scénario vraisemblable que « nous n’accepterons jamais de voir se concrétiser », a-t-il tranché.  Nous avons donc lancé l’opération Bouclier du Nord pour éviter qu’une telle réalité ne se concrétise, avec pour objectif de « neutraliser et détruire » les forces du Hezbollah, a précisé le délégué. 

Israël, a-t-il dit, a identifié quatre tunnels, à propos desquels nous avons transmis des informations à la FINUL, qui a confirmé il y a deux jours leur existence.  « Qu’attendions-nous de la Mission après l’avoir informée? Peut-être qu’elle « s’acquitte de son mandat », a suggéré le représentant.  Au lieu de quoi, elle a transmis ces informations au Gouvernement, qui a ensuite informé le Hezbollah, lequel a tout mis en œuvre pour « dissimuler » ces tunnels.  La FINUL a une responsabilité principale à assumer: veiller à ce que sa zone d’opérations ne soit pas utilisée pour quelque activité militaire que ce soit.  Au sud du Liban sont stationnés 10 000 soldats libanais et 11 000 personnels en tenue de la FINUL, et pourtant le Hezbollah contrôle totalement la zone, en violation de la résolution 1701 (2006), a tonné M. Danon.  La Force ne doit pas reproduire les erreurs commises sous le leadership précédent, a-t-il mis en garde.

« Aujourd’hui, nul ne peut nier les faits », a estimé le représentant, en brandissant une photo, sur laquelle on peut voir un tunnel « à proximité d’un poste d’observation de la FINUL ».  « Lorsqu’un tunnel passe sous la Ligne bleue, la situation n’est ni calme ni bonne », a-t-il déclaré, en ironisant sur les propos que lui avait tenus le précédent commandant de la Force.  Ses troupes doivent pouvoir avoir pleinement accès à toute la zone de déploiement, y compris « la réserve naturelle » et les propriétés privées dont le Hezbollah se servirait pour préparer ses opérations, a exhorté le représentant.  Celui-ci a par ailleurs demandé au Conseil de sécurité de « dénoncer le Hezbollah comme organisation terroriste », comme il l’a fait pour l’État islamique.  Il a insisté sur les graves violations de la résolution 1701 (2006) que constitue ce projet de « tunnels de la terreur », grâce auquel le Hezbollah est en train de se doter de capacités militaires pour s’en prendre à Israël.  Brandissant une autre photo, il a expliqué que la localité de Kafr Kila est devenue un « havre du terrorisme », en faisant état de la présence sur place de bunkers, de caches d’armes, de tunnels.

Le Hezbollah a jeté les fondements d’une attaque contre Israël.  « Qu’attend la communauté internationale face à ce grave péril? » s’est demandé M. Danon.  Comment avez-vous pu permettre au Hezbollah de créer une « ville de tunnels »? a-t-il lancé à l’adresse de son homologue libanais.  « Qu’a fait votre Gouvernement? Il a fermé les yeux », a-t-il lancé.  Tout récemment, le Premier Ministre israélien, M. Benjamin Netanyahou, a révélé que le Hezbollah qui, plus que jamais exercerait une « emprise » sur le pouvoir libanais, avait développé « trois sites de conversion de missiles » près de l’aéroport de Beyrouth.  Le délégué a fait état d’un arsenal de 100 000 roquettes et missiles à travers le pays, grâce à l’Iran, qui soutient cette « organisation terroriste » « sur les plans idéologique, militaire et culturel ».  L’Iran transporterait, selon lui, des armes au Liban par des vols commerciaux.  « Mais si le Hezbollah fait l’erreur d’attaquer Israël, soyez assurés que nous réagirons rapidement par voie terrestre, aérienne et maritime », a prévenu M. Danon, tout en faisant observer qu’une action du Conseil de sécurité permettrait d’éviter un tel scénario, Israel n’ayant « nullement l’intention » d’aggraver la crise actuelle.  Citant Tchekhov, il a rappelé que « si vous mettez un pistolet au premier acte, il tirera au dernier ».  Mais si le Hezbollah se hasarde à nous attaquer, « nous l’enterrerons dans les décombres du Liban », a conclu le représentant. 

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