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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 14 décembre 2018

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général

Le Secrétaire général est de retour à Katowice.  C’est le dernier jour de la vingt-quatrième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP-24) qui se déroule dans cette ville polonaise.

Le Secrétaire général a eu une série de réunions bilatérales, ce matin, notamment avec le Représentant spécial pour les questions des changements climatiques de la Chine et le Président de la Pologne.  Il a également rencontré des représentants de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS) et des pays les moins avancés (PMA), ainsi qu’un représentant de pays d’Amérique latine.  Il a également rencontré des organisations non gouvernementales présentes à la Conférence.

Mercredi, le Secrétaire général a lancé un appel aux parties à la Conférence pour leur dire que le moment était venu de parvenir à un consensus et à des compromis politiques.  Et il les a mis au défi de travailler ensemble et d’élever leurs ambitions à tous les niveaux.

Yémen

M. Martin Griffiths, l’Envoyé spécial pour le Yémen, a informé le Conseil de sécurité par visioconférence, ce matin, des accords conclus lors des consultations en Suède, qui sont entrés en vigueur, hier, après la publication des documents.  Ce n’est pas un mince exploit, a-t-il dit, un accomplissement rendu possible avant tout par l’engagement des parties, à qui le mérite revient.  M. Griffiths a souligné le rôle joué par le Secrétaire général dans le processus, affirmant que sa rencontre avec le prince héritier saoudien, au G20, en Argentine, avait permis d’obtenir les autorisations de dernière minute nécessaires pour transporter les 50 blessés à Mascate, quelques jours avant les pourparlers.  De plus, la visite ultérieure du Secrétaire général, lors des 24 dernières heures cruciales des consultations, a été déterminante pour la conclusion des accords.

M. Griffiths a déclaré au Conseil que l’accord prévoyait un retrait mutuel progressif mais rapide des forces du port et de la ville de Hodeïda.  L’ONU est invitée à contrôler le respect du respect de ces engagements par les parties et l’Envoyé spécial a ajouté qu’il était certain que le Conseil de sécurité voudrait s’acquitter de cette obligation.  Un régime de surveillance solide et compétent n'est pas seulement essentiel, a-t-il déclaré: il est également urgent.  Il a déclaré que le général Patrick Cammaert avait été contacté pour diriger la composante surveillance de l’accord.

Les parties sont également parvenues à un accord mutuel pour améliorer la situation à Taëz, a-t-il déclaré, dans la perspective de l'ouverture de couloirs humanitaires permettant le passage sécurisé des biens et des personnes à travers les lignes de front, de la réduction des combats dans la province, du déploiement des opérations de déminage, de la libération et de l’échange de prisonniers.

M. Griffiths a ajouté qu’avant d'arriver en Suède, les parties avaient déjà convenu de créer un comité mixte chargé de prévoir et de planifier la libération réciproque de tous les prisonniers.  Nous espérons, a-t-il déclaré, avec le CICR en tête, un échange massif de 4 000 prisonniers à la mi-janvier.

Le coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a informé le Conseil de sécurité de la crise humanitaire dont il a été témoin au Yémen.  Il a dit que des millions de personnes mouraient de faim, étaient malades et désespérées et n’avaient qu’un seul message à faire passer: cette guerre doit cesser.  Le succès de cette semaine, a-t-il dit, ne doit pas conduire à la complaisance.  

Syrie

Les efforts menés pour créer un comité constitutionnel ont fait l'objet de consultations constantes.  Dans ce contexte, l’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Staffan de Mistura, envisage d’accueillir à Genève des représentants de haut niveau de la République islamique d’Iran, de la Fédération de Russie et de la Turquie, au début de la semaine prochaine, alors qu’il doit finaliser son évaluation, qui sera présentée au Conseil de sécurité le 20 décembre, sur la possibilité d'établir un comité constitutionnel crédible, équilibré et inclusif.

L’Envoyé spécial est actuellement au Qatar, après quoi il retournera à Genève et se rendra ensuite à New York pour faire rapport au Conseil de sécurité.

Syrie humanitaire

M. Mark Lowcock, Coordonnateur des secours d'urgence, a fait hier un exposé devant le Conseil de sécurité et s’est félicité de l’adoption de la résolution 2449 par le Conseil.  Il a déclaré que la situation dans le nord-ouest de la Syrie, où environ trois millions de personnes sont toujours dépendantes des opérations humanitaires transfrontalières, reste très difficile.  Bien que la pause dans les frappes aériennes ait eu un impact significatif sur la vie des habitants, il a déclaré que les bombardements et les combats dans les zones situées à l’intérieur et autour de la zone démilitarisée continuaient de causer des morts et des blessures à des civils ainsi que la destruction de leurs infrastructures.  

M. Lowcock a déclaré qu’Edleb était au bord d’une catastrophe humanitaire.  En cas de nouvelle escalade de la violence, les besoins dépasseraient rapidement la capacité de réponse des agences humanitaires.  Il reste également très préoccupé par la situation des 40 000 habitants de Rukban et des 6 000 personnes prises au piège à Hajin, car des informations continuent d’arriver sur les souffrances et les décès de civils. 

République-Unie de Tanzanie

Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, est actuellement à Zanzibar, en République-Unie de Tanzanie, pour rendre visite aux familles des 15 Casques bleus qui ont été tués lors d’un attentat en République démocratique du Congo, l’an dernier.

M. Lacroix a exprimé sa solidarité avec les familles de ces soldats tombés au combat et a indiqué que l’ONU n’oublierait jamais ses courageux héros.

Le Secrétaire général adjoint a également rencontré les autorités nationales pour leur exprimer sa gratitude pour leurs contributions et leur soutien aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

République démocratique du Congo (RDC)

La Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Mme Michelle Bachelet, a exprimé aujourd’hui sa profonde préoccupation devant la violence lors des rassemblements de l’opposition en République démocratique du Congo, une semaine avant l’élection présidentielle prévue pour le 23 décembre.

Mme Bachelet a appelé les autorités à veiller à ce que ces incidents fassent l’objet d’enquêtes rapides et à ce que le droit à la liberté d’expression et celui de réunion pacifique, qu’elle a qualifiés de conditions essentielles pour des élections crédibles, soient pleinement protégés.

Un de ces incidents est survenu le 11 décembre: trois hommes au moins ont été tués et plusieurs blessés après que la police aurait tiré à balles réelles lors d’un rassemblement de l’opposition dans la province du Haut-Katanga.  Le même jour, le convoi d’un candidat à la présidence aurait également été attaqué par la police.

Dans un environnement électoral déjà tendu, la Haute-Commissaire a exhorté le Gouvernement à envoyer un signal clair pour dire que les menaces et la violence contre des opposants politiques ne seront pas tolérées.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé aujourd’hui sa préoccupation devant le grand nombre de personnes qui se sont retrouvées sans abri à cause des combats dans le pays, qui empêchent les agences humanitaires de fournir un accès de base dans plusieurs régions.

Le HCR estime qu’environ 1,5 million de maisons ont été endommagées ou détruites lors d’affrontements meurtriers impliquant des groupes armés et les forces gouvernementales.  On estime maintenant que plus d’un million de Congolais sont devenus en 2018 des personnes déplacées.

Dans la région touchée par le virus Ebola, près de Beni, dans le Nord-Kivu, plus de 1 300 violations des droits de l’homme contre des civils ont été enregistrées au cours des trois derniers mois, notamment des agressions physiques, des homicides, des pillages et des enlèvements.

Le HCR exhorte toutes les parties impliquées dans ces violences à cesser immédiatement de prendre pour cible les civils, et demande au Gouvernement de s’attaquer aux causes du déplacement forcé et de rechercher des solutions pour les victimes.

Libye

En Libye, M. Mourad Youssef Magdi Wahba, Sous-Secrétaire général, Administrateur assistant et Directeur du Bureau régional pour les États arabes du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD); Mme Asako Okai, Administratrice assistante et Directrice du Groupe de réponse aux crises; et Mme Ursula Mueller, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence des Nations Unies (OCHA), ont appelé le Gouvernement et la communauté internationale à répondre au besoin urgent d’assistance pour la survie et de soutien pour le relèvement et la stabilisation du pays.

Les hauts fonctionnaires viennent de terminer une mission de quatre jours en Libye et en Tunisie, où ils ont visité des hôpitaux et des abris, l’occasion de parler à des personnes déplacées et touchées par le conflit.  Ils ont également rencontré le Premier Ministre libyen et des représentants des communautés humanitaires des deux pays et ont réaffirmé le soutien constant de l’ONU à une transition pacifique en Libye.

Venezuela

À Genève, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont lancé aujourd’hui leur plan régional de réponse pour les réfugiés et migrants au Venezuela.  Ce plan, le premier du genre dans les Amériques, répondra aux besoins des Vénézuéliens qui se déplacent et assurera leur inclusion sociale et économique dans les communautés qui les reçoivent.

Le plan d’intervention constitue également un appel de fonds.  Le plan nécessitera 378 millions de dollars pour 2019, pour aider 2,7 millions de personnes de 16 pays, dont 2,2 millions de Vénézuéliens et 500 000 personnes des communautés hôtes.

Conférence de presse lundi

Lundi, à 13 h 30, dans la salle du Conseil de tutelle, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) organisera un événement spécial sur le Pacte mondial sur les réfugiés sur le thème « un modèle pour une plus grande solidarité et coopération ».  Les orateurs seront notamment la Présidente de l’Assemblée générale, Mme Maria Fernanda Espinosa Garcés ; la Secrétaire générale adjointe, Mme Amina J. Mohammed ; le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Filippo Grandi ; ainsi que le Directeur de l’école primaire Rawhide et ancien réfugié, M. Bertine Bahige.

Après l’événement, vers 14 h 15, M. Grandi s’adressera aux journalistes dans la zone située entre le Conseil de tutelle et la salle du Conseil économique et social (ECOSOC).

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.