Conf190201-CS

Conseil de sécurité: l’adoption du programme de travail de février reportée en raison de divergences, indique son président, M. Anatolio Ndong Mba, de la Guinée équatoriale

Le mois de février sera au Conseil de sécurité marqué par plusieurs temps forts, dont deux séances en présence du Président de la Guinée équatoriale, M. Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, dont le pays assure la présidence mensuelle de l’organe chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Néanmoins, à l’heure de sa conférence de presse, le Représentant permanent équato-guinéen, M. Anatolio Ndong Mba, n’a pas été en mesure de commenter le programme de travail du Conseil, qui fait toujours l’objet de négociations entre ses membres.  Interrogé sur les raisons pour lesquelles il n’avait pu être adopté, M. Ndong Mba a expliqué que les divergences portaient sur une séance prévue le 7 février, consacrée au Kosovo et aux activités de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies sur place, la MINUK.  Certains membres du Conseil jugent en effet inutile de maintenir la trimestrialité de cette séance, tandis que d’autres y tiennent.

En août dernier, le Royaume-Uni, qui présidait le Conseil, n’avait pas organisé de séance malgré la périodicité de cette question.

« Lorsque des préoccupations de cet ordre surgissent, un vote de procédure peut être organisé, comme cela a été trop souvent le cas dans un passé récent, mais nous avons bon espoir de parvenir à un accord pour le 7 février au plus tard », a déclaré le Président du Conseil, qui s’est contenté d’annoncer les réunions qui se tiendraient dans l’intervalle.

Ainsi, le 4 février, les membres du Conseil débattront des menaces à la stabilité régionale, tout particulièrement en Afrique centrale, que posent les activités des groupes de mercenaires, sous la présidence du Chef d’état équatoguinéen, a indiqué M. Ndong Mba.

Le 27 février, le Président Obiang Nguema Mbasogo sera de retour pour présider le seul débat public du mois, qui se tiendra au niveau ministériel et sera consacré à l’initiative de l’Union africaine intitulée « Faire taire les armes en Afrique d’ici à 2020 ».  Un projet de résolution, actuellement étudié par les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, devrait être mis aux voix à l’occasion de ce débat.

Autre séance emblématique de cette présidence, et que le Président a été en mesure de confirmer, un débat, prévu le 5 février, sur la criminalité transnationale organisée en mer.  M. Ndong Mba a en outre annoncé qu’une délégation du Conseil effectuerait une mission en Côte d’Ivoire et en Guinée-Bissau, du 14 au 17. 

Elle se rendra en Côte d’Ivoire, a-t-il expliqué, parce qu’il importe aussi d’aller dans les pays ayant connu une « success story », ainsi que pour rendre hommage au Représentant permanent ivoirien décédé en avril 2018, Bernard Tanoh-Boutchoué.  Et en Guinée-Bissau, pour témoigner, à l’approche des élections législatives du 10 mars 2019, du soutien du Conseil à ce pays fragilisé par l’« instabilité chronique » de ses institutions.

Répondant à une question, le Président du Conseil a affirmé qu’aucune séance n’avait pour l’heure été agréée sur les situations au Venezuela, en République démocratique du Congo (RDC) et au Yémen.  M. Ndong Mba a également été amené à préciser que le Conseil se pencherait sur les activités de la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Iraq (MANUI), le 13 février.

Le programme de travail du Conseil de sécurité sera rendu public ultérieurement.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.