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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 janvier 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Somalie

Le Secrétaire général regrette profondément la décision du Gouvernement de la République fédérale de la Somalie de déclarer le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie et Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM), M. Nicholas Haysom, persona non grata.

Le Secrétaire général a pleinement confiance en M. Haysom, un fonctionnaire international expérimenté et respecté qui s’est distingué dans de nombreux rôles de haut leadership, sur le terrain et au Siège de l’ONU.

La doctrine persona non grata ne s’applique pas au personnel de l’ONU, ni en ce qui le concerne.  Telle que décrite dans la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, la doctrine s’applique aux agents diplomatiques qui sont accrédités par un État auprès d’un autre, dans le contexte de leurs relations bilatérales.  Les Nations Unies ne sont pas un État et leur personnel n’est pas accrédité auprès des États où il est déployé, mais travaille sous la seule responsabilité du Secrétaire général.

En même temps, le Secrétaire général est fermement résolu à veiller à ce que les besoins du peuple somalien figurent au premier plan du travail des Nations Unies en Somalie.  La MANUSOM doit pouvoir s’acquitter de la manière la plus effective possible de son mandat d’appuyer le pays.  Il compte donc nommer en temps voulu un nouveau Représentant spécial pour la Somalie et Chef de la MANUSOM.

Le Secrétaire général demeure fermement engagé à assister la Somalie dans ses efforts pour réaliser la paix, la stabilité et la prospérité pour tous. 

Syrie

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) est extrêmement préoccupé par les informations selon lesquelles des civils, y compris des femmes et des enfants, auraient été tués ou blessés en raison de la poursuite des hostilités entre des groupes armés non étatiques dans le nord-ouest de la Syrie.  Des combats ont été signalés dans le nord-ouest de la province d’Alep, le nord de la province de Hama, ainsi que dans plusieurs parties de la province d’Edleb.

Selon certaines indications, certains des derniers combats opposant des groupes armés non étatiques se seraient déroulés à proximité de sites pour personnes déplacées et nombre d’entre elles auraient été contraintes de prendre la fuite pour d’autres régions.  La violence aurait également touché plusieurs centres médicaux.  La plupart des activités humanitaires ont été interrompues en raison de l’insécurité.

La recrudescence des hostilités aurait aussi entraîné la fermeture de routes et l’imposition du couvre-feu dans certaines zones touchées.  Des boulangeries seraient également fermées.

La situation humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie a également été aggravée par l’impact des inondations dans plusieurs zones.  Les inondations auraient à présent touché quelque 23 000 personnes déplacées.  Les Nations Unies continuent d’exhorter fermement les parties à prendre toutes les précautions possibles pour éviter de porter préjudice aux civils et aux infrastructures civiles, notamment aux installations médicales, et à faciliter un accès humanitaire, dans le respect de leurs obligations découlant du droit international humanitaire.

Yémen

La deuxième réunion du Comité de coordination du redéploiement s’est tenue dans la ville de Hodeïda du 1er au 3 janvier et a porté sur les modalités de la mise en œuvre du mandat dudit Comité.  Les parties ont discuté et se sont accordées sur l’opérationnalisation d’un mécanisme de suivi et de liaison pour surveiller le cessez-le-feu et le redéploiement des forces depuis Hodeïda et ses trois ports.  Le Président du Comité, le général Patrick Cammaert, demeure encouragé par la bonne volonté manifestée par les parties pour régler les questions difficiles qui se posent à elles.

La prochaine réunion du Comité est prévue le 8 janvier.  Entre temps, le général Cammaert continue d’exhorter les parties à alléger les restrictions sur les opérations humanitaires de survie et à respecter le cessez-le-feu.

Moyen-Orient

Dans une déclaration publiée hier, le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Nickolay Mladenov, a indiqué que le caillassage du convoi du Premier Ministre palestinien, M. Rami Hamdallah, le jour de Noël, est un incident très préoccupant.  Il l’a qualifié d’entièrement inacceptable et a souligné que les auteurs doivent être traduits en justice.  De tels actes de violence doivent cesser immédiatement, a-t-il affirmé.

Bahreïn

Le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme a appelé le Gouvernement de Bahreïn à relâcher immédiatement et sans conditions l’éminent défenseur des droits de l’homme, M. Nabeel Rajab, et à veiller à ce que tous les Bahreïniens puissent exercer leur droit à la liberté d’opinion et d’expression sans avoir à craindre la détention arbitraire.

M. Rajab est emprisonné depuis juin 2016 et le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’ONU a déclaré, l’an dernier, que sa détention était arbitraire.

Le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme exhorte le Gouvernement de Bahreïn à cesser de criminaliser les voix dissidentes.

Bangladesh

Le Bureau de la Haut-Commissaire aux droits de l’homme a fait part, aujourd’hui, de ses préoccupations au sujet de la violence et des allégations de violations des droits de l’homme qui se seraient produites au Bangladesh avant, pendant et après les élections du 30 décembre.

Le Bureau fait état de rapports crédibles qui indiquent que le jour des élections a été marqué par des fatalités et de nombreux blessés et que des indications préoccupantes signalent que des actes de représailles, surtout contre l’opposition, continuent de se dérouler, notamment des actes de harcèlement, des disparations et le lancement de procédures pénales.

Philippines

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que plus 120 personnes auraient été tuées, plus de 30 personnes étant toujours portées disparues, après que la tempête tropicale Usman se soit abattue près de Borongan à la fin du mois dernier.

Plus de 480 000 personnes dans 14 provinces ont été touchées par la tempête, dont plus de 57 000 personnes qui demeurent dans des abris et 160 000 autres qui ont trouvé refuge chez des membres de leur famille ou amis.

Le Département du bien-être social et du développement des Philippines dirige la réponse humanitaire et les Nations Unies demeurent en communication rapprochée avec les autorités pour fournir tout appui qui pourrait s’avérer nécessaire.

Inde/Pakistan

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a indiqué, aujourd’hui, qu’il regrette la décision prise par l’Inde de rapatrier une famille de demandeurs d’asile rohingya au Myanmar.  C’est le deuxième retour de ce type en trois mois.

La famille, qui était enregistrée auprès du HCR en Inde, a été renvoyée au Myanmar hier depuis la province d’Assam en Inde, où elle a été emprisonnée depuis 2013 pour être entrée illégalement dans le pays.

Malgré des requêtes répétées, le HCR n’a pas obtenu de réponse des autorités indiennes pour accéder à la famille afin d’évaluer le caractère volontaire de sa décision de rentrer.

Environ 18 000 réfugiés et demandeurs d’asile rohingya sont enregistrés auprès du HCR en Inde.

RDC – HCR

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) appuie les autorités locales de la République du Congo pour fournir une aide humanitaire à 16 000 réfugiés récemment arrivés de la République démocratique du Congo (RDC).

Le HCR indique que ces personnes fuient les affrontements meurtriers qui ont éclaté à la fin du mois de décembre 2018 entre deux communautés à Yumbi, dans la province Mai-Ndombe, dans l’ouest de la RDC.  Il s’agit de la plus importante arrivée de réfugiés depuis la RDC au Congo-Brazzaville en près d’une décennie.

Les réfugiés, en majorité des femmes et des enfants de la tribu Banunu, continuent d’entrer en République du Congo où les autorités congolaises et les agences de l’ONU, dont le HCR, fournissent des traitements médicaux, des vivres et des articles non alimentaires.

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