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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 10 janvier 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

République démocratique du Congo

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) signale que la situation reste relativement calme depuis l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC). 

Avant la déclaration des résultats provisoires, la MONUSCO a continué à offrir ses bons offices en rencontrant les principales parties prenantes et en tentant de désamorcer les tensions, conformément à son mandat.  La Mission continue également de suivre de près l’évolution de la situation dans le pays.

Hier soir, une déclaration du Secrétaire général sur la question a été publiée.  Dans celle-ci, il prend note de l’annonce faite par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre en République démocratique du Congo.  Il félicite le peuple congolais et les acteurs politiques pour le déroulement des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, qui ont connu une large et inclusive participation des partis politiques.

Le Secrétaire général appelle toutes les parties prenantes à s’abstenir d’actes violents et à régler tout contentieux électoral par les mécanismes institutionnels établis conformément à la Constitution de la République démocratique du Congo et aux lois électorales pertinentes.

Le Secrétaire général exprime le vœu que la CENI, la Cour constitutionnelle, le Gouvernement, les partis politiques et la société civile s’élèveront chacun à la hauteur de leur responsabilité dans le maintien de la stabilité et des pratiques démocratiques en République démocratique du Congo.

Le Secrétaire général réitère, en outre, l’appui et l’engagement continus du système des Nations Unies, en collaboration avec les acteurs régionaux et les partenaires internationaux, à la consolidation de la paix, de la stabilité et du développement en République démocratique du Congo.

Conseil de sécurité

Le Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), M. Mohamed Ibn Chambas, a fait un exposé au Conseil de sécurité ce matin.

Il a souligné les progrès réalisés dans la consolidation de la démocratie dans la région, en dépit de la persistance de problèmes d’ordre sécuritaire.  Au cours des six derniers mois, a-t-il rappelé, des élections présidentielles ont été organisées avec succès au Mali, des élections régionales et parlementaires ont eu lieu en Mauritanie et au Togo, et des élections locales se sont tenues en Côte d’Ivoire.

Mais pour M. Chambas, il est nécessaire de déployer des efforts constants pour résoudre les problèmes liés aux élections.  Ceci est d’autant plus important que, dans les six prochains mois, la région a des rendez-vous électoraux importants au Nigéria, au Sénégal, en Mauritanie et au Bénin.

République centrafricaine

Au dernier jour de la visite conjointe ONU-Union africaine en République centrafricaine (RCA), le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Jean-Pierre Lacroix, a réitéré le soutien sans faille de l’ONU à l’Initiative africaine pour la paix et la réconciliation dans le pays.

S’adressant à la presse en début de journée à Bangui, aux côtés de M. Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, M. Lacroix a appelé tous les Centrafricains à s’engager dans le dialogue et la réconciliation afin que le pays s’éloigne de la violence et reprenne sa position d’acteur régional.

M. Lacroix a salué l’engagement pris par les autorités centrafricaines et toutes les parties prenantes d’appuyer l’Initiative africaine, en partenariat avec les pays voisins, en vue du dialogue entre le Gouvernement et les groupes armés qui se déroulera au Soudan.

Il a également averti que ceux qui continuent d’utiliser la violence contre la population civile, le personnel des Nations Unies et le personnel humanitaire seront tenus pour responsables.

Nigéria

Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour le Nigéria, M. Edward Kallon, a exprimé sa grave préoccupation face à la recrudescence de la violence dans le nord-est du pays, ce qui a entraîné des déplacements massifs de population.

Dans une déclaration, il a déclaré que les combats avaient créé « une tragédie humanitaire ».

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), quelque 260 travailleurs humanitaires ont été retirés des zones touchées par le conflit depuis novembre dernier, ce qui entrave l’acheminement de l’aide humanitaire à des centaines de milliers de personnes dans le besoin.  Alors que certains travailleurs humanitaires ont commencé à y retourner, l’insécurité empêche la reprise des activités humanitaires normales. 

Liban

Le général de division Stefano Del Col, Commandant de la Force de maintien de la paix des Nations Unies au Liban (FINUL), a présidé aujourd’hui la première réunion tripartite ordinaire de 2019 avec des officiers supérieurs de l’Armée libanaise et des Forces de défense israéliennes.  La réunion s’est tenue sur le site de l’ONU à Ras Al Naqoura.  Les discussions ont principalement porté sur les tunnels et les travaux d’ingénierie en cours à proximité de la Ligne bleue.

La réunion a permis aux deux parties d’échanger leurs points de vue, en particulier concernant les activités près de la Ligne bleue.  Le Chef de la FINUL a réitéré son appel aux parties de continuer d’œuvrer au travers du mécanisme de coordination de la Mission afin de maintenir la stabilité générale le long de la Ligne bleue.

Les parties ont été informées de l’enquête indépendante de la FINUL qui avait confirmé l’existence de quatre tunnels, dont deux traversent la Ligne bleue, en violation de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité.  La FINUL reste en contact étroit avec les deux parties à cet égard, pendant que les opérations se poursuivent.

Les discussions tripartites ont également porté sur les violations aériennes et terrestres, ainsi que sur d’autres questions relatives à la résolution 1701.

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