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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 25 mars 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Gaza

Le Secrétaire général est gravement préoccupé par les derniers développements à Gaza.  Le lancement, aujourd’hui, d’une roquette depuis Gaza en direction d’Israël constitue une violation grave et inacceptable.

Nous sommes également informés des derniers rapports faisant état de tirs sur Gaza et suivons de près les événements.

Nous invitons toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue.

Le Secrétaire général doit rencontrer, demain, son Coordonnateur spécial, M. Nickolay Mladenov, qui doit également informer le Conseil de sécurité en personne et discuter des derniers développements dans le cadre d’une séance d’information qui figurait déjà au programme de travail du Conseil.

Nous continuons de coopérer avec l’Égypte et toutes les parties concernées pour tenter de désamorcer la situation et d’encourager à nouveau à la retenue.  Une nouvelle escalade aggravera probablement une situation déjà difficile, en particulier pour les civils à Gaza et à proximité.

Remarques du Secrétaire général

Ce matin, le Secrétaire général a pris la parole lors d’une séance de l’Assemblée générale à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

Il a déclaré que c’était une occasion pour nous tous de renouveler notre promesse de mettre fin au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’intolérance qui y est associée, y compris la discrimination sociale et ethnique, la haine antimusulmane et l’antisémitisme.

Pour le Secrétaire général, le massacre perpétré dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande, il y a deux semaines, est la dernière tragédie à s’enraciner dans un tel poison.  Il a rappelé qu’il s’est rendu vendredi dernier au Centre islamique de New York pour manifester sa solidarité et exprimer son indignation.

Aujourd’hui et chaque jour, a-t-il souligné, nous devons nous unir contre la haine raciale et religieuse et le terrorisme des bigots, ajoutant qu’aucun pays ni aucune communauté n’était à l’abri.

Le Secrétaire général a indiqué qu’il avait demandé à son Conseiller spécial pour la prévention du génocide, M. Adama Dieng, de mobiliser le système des Nations Unies afin d’élaborer une stratégie et un plan d’action pour lutter contre le discours de haine.

Et à 15 heures, cet après-midi, le Secrétaire général s’exprimera à nouveau à l’Assemblée générale, cette fois-ci lors d’une réunion marquant la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.  Le thème de cette année est « Souvenez-vous de l’esclavage: le pouvoir des arts pour la justice ».

Le Secrétaire général devrait exprimer son soutien aux artistes, écrivains et poètes engagés en faveur de la lutte pour l’égalité et l’autonomisation raciales.

Et pour rappel, le Secrétaire général s’adressera à la presse demain matin, à 9 h 45, en se concentrant sur les ravages causés par le cyclone en Afrique australe.

Déplacements de la Vice-Secrétaire générale

La Vice-Secrétaire générale, Amina Mohammed, se rend à Bangkok après avoir assisté à la vingtième session du Mécanisme de coordination régionale pour l’Afrique à Marrakech, au Maroc, ce week-end.

À cette occasion, elle a déclaré, samedi, que 2019 sera une année déterminante pour tenir les promesses que nous avons faites à l’humanité dans le cadre du Programme de développement à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Afrique

En termes simples, a-t-elle indiqué, nous devons accélérer les efforts pour être à la hauteur des ambitions que nous nous sommes données.  L’action liée aux objectifs de développement durable doit encore atteindre l’ampleur nécessaire pour répondre aux défis de plus en plus complexes et imbriqués auxquels font face l’humanité et notre planète.  Elle a ajouté que le potentiel des jeunes demeure sous-utilisé, entravant la capacité des filles et des garçons à forger non seulement notre avenir, mais également notre présent.

Syrie

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaire (OCHA) est alarmé par les informations continues faisant état de victimes civiles en raison des hostilités dans le nord-ouest de la Syrie.  L’ONU continue d’appeler toutes les parties au conflit à cesser la violence et leur rappelle leurs obligations découlant du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme de protéger les civils et les infrastructures civiles en tout temps, et à faire preuve de retenue.

Entre le 22 et le 23 mars, 15 personnes auraient été tuées et plus de 30 autres blessées dans l’est de la province d’Edleb.  Les infrastructures physiques auraient également été gravement endommagées.

Le 23 mars, deux femmes et deux enfants auraient également été tués par des tirs d’artillerie dans la zone démilitarisée située dans le nord-ouest de la province de Hama.  Le même jour, 21 personnes auraient été hospitalisées après avoir inhalé des gaz toxiques dans la ville d’Al-Rasif qui est contrôlée par le Gouvernement.

Mali

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) indique que le nombre de victimes civiles de l’attaque perpétrée ce week-end dans le village peul d’Ogossagou, dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, a été revu à la hausse pour atteindre 150 morts.

La MINUSMA indique aussi qu’outre les services d’évacuation des victimes qu’elle a fourni aux blessés pendant le week-end, elle appuiera la visite du Président Ibrahim Boubacar Keita dans le village qui était prévue aujourd’hui.  La Mission a également renforcé sa présence dans la région.

Dans une déclaration publiée ce week-end, le Secrétaire général indique être choqué et outré par les informations sur ces victimes civiles.  Il exhorte les autorités maliennes à redoubler d’efforts pour rétablir la paix et la stabilité dans le centre du Mali. 

Par ailleurs, dans une autre déclaration publiée ce week-end, le Secrétaire général s’est félicité de la mise en place d’un gouvernement inclusif en République centrafricaine le 22 mars, conformément à l’Accord politique pour la paix et la réconciliation signé à Bangui le 6 février. 

Afghanistan

La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) a indiqué, aujourd’hui, qu’elle est préoccupée du fait que selon ses conclusions préliminaires, une frappe aérienne menée par les forces internationales contre les Taliban à Kunduz, dans la nuit de vendredi à samedi, aurait tué 13 civils, dont 10 enfants.

La MANUA exhorte les autorités concernées et les parties impliquées dans la frappe à mener leurs propres enquêtes sur cet incident et à prendre des mesures immédiates pour protéger les civils.

Le rapport 2018 de la MANUA sur la protection des civils fait état d’une forte augmentation de victimes civiles liées aux opérations aériennes et de recherche en 2018, comparativement à 2017.

Afghanistan – humanitaire

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que quelque 13,5 millions de personnes en Afghanistan souffrent d’une grave insécurité alimentaire, dont 3,6 millions de personnes qui font face à des niveaux de faim urgents, la dernière étape avant la famine, et ce, alors que le pays affronte la pire sécheresse qu’il ait connu en une décennie, laquelle a affecté six millions de personnes de plus qu’en 2017.

À ce jour, les agences et les partenaires humanitaires de l’ONU ont fourni une aide à 4,1 millions des personnes les plus touchées, soit plus de 90% des 4,5 millions de personnes ciblées.  Parmi les personnes atteintes, 400 000 sont déplacées, tandis que les autres vivent dans des zones rurales touchées par la sécheresse.

Myanmar

Le personnel de l’ONU au Myanmar indique que le conflit dans les États rakhine et chin, qui oppose le Gouvernement à l’Armée arakanaise, a déplacé plus de 16 000 personnes.

Le Gouvernement, les communautés locales, les organisations de la société civile, le Mouvement de la Croix-Rouge, les ONG internationales et les agences de l’ONU fournissent une aide.

Les Nations Unies appellent toutes les parties au conflit à honorer leurs responsabilités découlant du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, notamment celles portant sur la protection des civils.

Ebola

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique que plus de 1 000 cas d’Ebola ont été signalés en République démocratique du Congo (RDC) depuis le début de l’irruption de la maladie en août 2018.

À compter du 23 mars, 1 009 cas confirmés et probables et 621 décès ont été déclarés dans les provinces du Nord Kivu et l’Ituri.  Plus de 300 patients ont pu rentrer après avoir suivi un traitement.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.