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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 24 juillet 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

République démocratique du Congo/Conseil de sécurité

Dans son exposé au Conseil de sécurité ce matin, Mme Leila Zerrougui, Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), a souligné les progrès réalisés sur le plan politique, notamment les efforts du Président pour mettre en œuvre des réformes et améliorer la collaboration avec les pays voisins.

Cependant, elle a également mis en avant les négociations « laborieuses » pour la formation d’un nouveau gouvernement et a appelé toutes les parties à résoudre leurs différends.

Mme Zerrougui a rappelé aux membres du Conseil que le pays est toujours confronté à toute une série de situations d’urgence simultanées.

Elle s'est dite préoccupée par les conditions de sécurité actuelles en Ituri, où certains cherchent à profiter des tensions ethniques pour attiser la violence intercommunautaire.  Elle a également relevé le nombre inacceptable de victimes civiles d’attaques des Forces démocratiques alliées (ADF).

Outre les déplacements massifs, la Représentante spéciale a aussi parlé de l’épidémie de rougeole, qui a coûté la vie à plus de 2 000 personnes depuis le début de l’année.

En ce qui concerne l’Ebola, elle a souligné que les défis auxquels font face les équipes d’intervention vont bien au-delà de la maladie elle-même.  Parmi les facteurs qui compliquent les interventions figurent les activités des groupes armés, y compris des ADF et des Maï-Maï, ainsi qu’un niveau élevé de méfiance entre les communautés.  « Cette convergence de facteurs a conduit à un environnement mortel pour les personnes qui luttent contre l’Ebola », a déclaré la Représentante spéciale.

La MONUSCO suit une démarche unie à l’échelle de l’ONU pour répondre à l’épidémie d’Ebola et, entre autres, apporte son soutien aux troupes congolaises pour sécuriser les zones touchées. 

L’Organisation mondiale de la Santé a déclaré qu’aucun nouveau cas d’Ebola n’avait été détecté à Goma et en dehors de la RDC.

Cet après-midi, le Conseil entendra un exposé de M. Mohammed Ibn Chambas sur les développements en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Soudan du Sud

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a déployé une patrouille de maintien de la paix d’urgence à la suite d’affrontements signalés à Lobonok, dans l’État de l’Équatoria-Central.

La patrouille va évaluer l’impact de la violence sur les civils, probablement forcés de fuir, et restera dans la région pendant plusieurs jours pour prévenir tout affrontement supplémentaire.

La Mission est préoccupée par les combats et exhorte toutes les parties à déposer les armes.  Elle appelle également toutes les parties à travailler ensemble pour empêcher une escalade des tensions et mettre en œuvre de façon intégrale l’accord de paix signé en septembre dernier.

La Mission a indiqué que la violence politique a considérablement diminué dans tout le Soudan du Sud depuis la signature de l’accord de paix, sauf en Équatoria-Central.

Libéria

L’ONU et le Libéria ont signé, hier, un nouvel accord de partenariat, le pays passant officiellement d’un pays hôte d’une mission de maintien de la paix à un pays fournisseur de Casques bleus pour d’autres missions.

Le Secrétaire général adjoint à l’appui opérationnel, M. Atul Khare, a déclaré que le chemin du Libéria vers la paix est l’illustration de l’impact positif évident des efforts de maintien de la paix de l’ONU sur un pays maintenant passé du conflit à la stabilité et devenu un partenaire clef pour d’autres pays dans le besoin.

Le Libéria a accueilli une mission de maintien de la paix de 2003 à 2018 et compte actuellement plus de 100 Casques bleus dans les missions de l’ONU au Mali et au Soudan du Sud.

L’ONU rend hommage au service et au sacrifice du Casque bleu libérien Ousmane Ansu Sherif, qui a perdu la vie dans une attaque contre un camp de la Mission des Nations Unies à Tombouctou, au Mali, en mai 2017.

Afghanistan

Aujourd’hui, le Fonds humanitaire pour l’Afghanistan a débloqué 19,5 millions de dollars pour venir en aide à 500 000 personnes qui ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence et d’autres services d’aide essentiels.

« Le conflit se poursuit sans relâche en Afghanistan, avec des conséquences dévastatrices pour la population », a déclaré M. Toby Lanzer, Coordonnateur de l’action humanitaire dans le pays.  Il a ajouté que le financement supplémentaire arrive à un moment critique car les organismes d’aide sont à court de fonds pour continuer leur travail.

Les fonds permettront aux organisations non gouvernementales et aux agences des Nations Unies d’assurer l’éducation de 41 000 enfants, ainsi que des services de protection, d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène.

Les fonds permettront également de fournir des abris et des articles de secours de base à près de 98 000 personnes; une aide alimentaire et un soutien à l’agriculture; des aliments thérapeutiques pour traiter la malnutrition aiguë sévère chez les enfants; et des services d’aide à près de 92 000 survivants de la violence sexiste.

Cette année, on dénombre 6,3 millions de personnes dans le besoin dans tout l'Afghanistan.

Le Plan d’aide humanitaire n'est financé qu'à hauteur de 27% sur les 612 millions de dollars demandés.

Syrie

Selon nos collègues humanitaires, les personnes continuent de quitter progressivement le camp syrien de Hol.  Hier, le 23 juillet, environ 120 d’entre elles ont quitté le camp pour retourner vers leur lieu d’origine dans la province d’Alep.

L’ONU se félicite de leur retour et réitère que tous les retours doivent se faire de manière volontaire, informée et conforme aux normes minimales de protection et au droit international humanitaire.

À ce jour, la population du camp s’élève à environ 70 000 personnes, dont quelque 10 000 ressortissants de pays tiers et une écrasante majorité d’enfants.

L’ONU continue d’appeler les États d’origine de ces ressortissants de pays tiers à s’acquitter de leurs responsabilités envers leurs citoyens et à trouver des solutions dans le respect des normes relatives aux droits de l’homme.

L’ONU appelle à un accès humanitaire sans entrave à toutes les personnes dans le besoin sur la base des principes d’humanité, y compris l’acheminement et la livraison sûrs et continus de l’aide dans toutes les zones des camps, quel qu’en soit le profil, y compris les étrangers qui se trouvent dans les zones hautement sécurisées.

Les membres de la famille de combattants présumés de Daech doivent être traités avec humanité, conformément au droit international, et bénéficier d’une procédure régulière, de garanties procédurales et de garanties judiciaires.

Coordonnateurs résidents

Le Bureau de la coordination des activités de développement des Nations Unies (BCAD) a indiqué que les gouvernements ont confirmé les nouveaux coordonnateurs résidents des Nations Unies dans quatre pays -Argentine, Paraguay, Pérou et Mongolie- à la suite de leur nomination par le Secrétaire général.

MM. Roberto Valent, de l’Italie; Mario Samaja, également de l’Italie; Igor Garafulic, du Chili; et Tapan Mishra, de l’Inde, seront les coordonnateurs résidents en Argentine, au Paraguay, au Pérou et en Mongolie, respectivement.

En tant que représentants du Secrétaire général, les coordonnateurs résidents renforceront la coordination et la cohérence des activités de développement entre les agences, fonds et programmes des Nations Unies pour aider les pays à réaliser les objectifs de développement durable.

Nous sommes également fiers d’annoncer que la parité femmes-hommes est pleinement respectée parmi les 129 coordonnateurs résidents à l’échelle mondiale.

Innovation

Enfin, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) et ses partenaires ont publié aujourd’hui l’Indice mondial de l’innovation 2019, qui classe 129 économies sur la base d’indicateurs tels que les investissements dans la recherche et le développement, les demandes de brevets internationaux et de marques déposées, et les exportations de haute technologie, entre autres.

La Suisse arrive en tête des pays les plus innovants, suivie de la Suède, des États-Unis, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.

L’Indice montre également que malgré les signes de ralentissement de la croissance économique, l’innovation continue de fleurir, en particulier en Asie, mais avertit que cela pourrait changer en raison de la pression des perturbations commerciales et du protectionnisme.

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