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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 novembre 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacement du Secrétaire général en Thaïlande

Le Secrétaire général a assisté, hier à Bangkok, au dixième Sommet des Nations Unies et de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).  Dans ses remarques liminaires, il a souligné que, dans une période de grande turbulence, il a pleinement apprécié le soutien indéfectible apporté par l’ASEAN au multilatéralisme et à un ordre international fondé sur des règles.

Il a passé en revue un certain nombre de défis auxquels la région est confrontée, notamment les changements climatiques et la poursuite de la construction de centrales à charbon, ainsi que la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) et la crise en cours à laquelle sont confrontés les Rohingya.

Sur ce dernier point, il a indiqué qu’il demeure de la responsabilité du Myanmar de s’attaquer aux causes profondes et de créer un environnement propice au rapatriement sûr, volontaire, digne et durable des réfugiés dans l’État rakhine, conformément aux normes et standards internationaux.

Le Secrétaire général s’est ensuite entretenu avec des journalistes et a réitéré son appel pour que les économies de la région passent aux énergies renouvelables.  Il a indiqué avoir plaidé en faveur des énergies renouvelables et d’un arrêt de la construction de nouvelles centrales au charbon.

Plus tard dans la journée, le Secrétaire général a rencontré M. Li Keqiang, Premier Ministre de la République populaire de Chine.  Le Secrétaire général a remercié la Chine pour sa contribution à l’ONU et pour son ferme attachement au multilatéralisme.  Leur discussion a principalement porté sur les changements climatiques.

Samedi, le Secrétaire général a rencontré les Premiers Ministres thaïlandais et vietnamien ainsi que le Président indonésien.  Lors de ces réunions, il a abordé le développement durable, l’action pour le climat et les problèmes régionaux.

Le Secrétaire général est rentré à New York ce matin.

Vice-Secrétaire générale

Ce matin, Mme Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale de l’ONU, a informé le Conseil de sécurité de sa mission conjointe avec l’Union africaine consacrée aux femmes et la paix et la sécurité dans la Corne de l’Afrique.  Les chances de paix dans cette région sont réelles, a-t-elle déclaré aux membres du Conseil.  La communauté internationale, ainsi que l’Éthiopie, la Somalie, l’Érythrée et Djibouti peuvent trouver des solutions durables aux problèmes complexes de la région.  Elle a ajouté que les femmes jouent un rôle de premier plan dans la cohésion sociale, la relance économique et la paix.

Immédiatement après cette mission, la Vice-Secrétaire générale s’est rendue au Soudan, où elle a rencontré des responsables et des militantes de la société civile.  Pour pouvoir saisir l’opportunité qui se présente au Soudan, il faudra mettre de côté nos méthodes de travail habituelles, a-t-elle expliqué au Conseil.

Elle a exhorté le Conseil de sécurité et la communauté internationale à aider à identifier des actions concrètes à mettre en œuvre au cours des trois prochains mois, tout en examinant les opportunités nécessaires à moyen et à long termes pour une paix durable.

Cet après-midi, le Conseil de sécurité reprendra le débat suspendu la semaine dernière sur les femmes et la paix et la sécurité.

Syrie

M. Geir Pedersen, Envoyé spécial pour la Syrie, est heureux de confirmer que la Commission constitutionnelle poursuit ses travaux à Genève cette semaine, tandis qu’un comité restreint de 45 membres entame sa première séance de travail, aujourd’hui, au Palais des Nations à Genève.  Les noms des membres du comité restreint ont été publiés au cours du week-end.

Pour rappel, les 150 membres de la Commission constitutionnelle se sont réunis jeudi et vendredi derniers lors de séances de travail sous la présidence des deux coprésidents.  Ils ont adopté par consensus un code de conduite pour ses membres, ainsi que les premières pratiques procédurales des coprésidents de la Commission constitutionnelle.

L’Envoyé spécial remercie les deux coprésidents pour leur professionnalisme et leur présidence efficace des premières réunions.

Violence en Syrie

L’ONU demeure profondément préoccupée par la sécurité et la protection de centaines de milliers de civils dans le nord-est de la Syrie, à la suite d’informations faisant état de combats et de violences sporadiques.

Alors que les combats se poursuivent, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que des personnes continuent de fuir.  Entre le 30 et le 31 octobre, au moins 11 340 personnes ont été contraintes de quitter des villages du sous-district de Tal Tamer.

Depuis le 9 octobre, quelque 108 500 personnes, dont plus de 47 000 enfants, ont été déplacées par les combats.  La majorité réside dans des communautés d’accueil ou chez des proches dans les provinces d’Hassaké, de Raqqa et de Deïr el-Zor.  Près de 17 000 personnes sont hébergées dans 79 abris collectifs actifs.

Les dernières violences viennent aggraver une situation humanitaire déjà dramatique dans le nord-est du pays.  Sur les 3 millions de personnes présentes dans cette région, 1,8 million avaient déjà besoin d’une aide humanitaire, dont plus de 900 000 de manière pressante, avant le 9 octobre.  Plus de 710 000 personnes vivant dans la région étaient déjà déplacées à l’intérieur du pays.

L’ONU exhorte toutes les parties, ainsi que celles qui ont une influence sur elles, à garantir à tous les travailleurs humanitaires un accès sûr, durable et sans entrave afin qu’ils puissent fournir une assistance vitale à toutes les personnes dans le besoin.

L’ONU rappelle également à toutes les parties leur obligation de protéger les civils et les infrastructures civiles, conformément au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme.

Inondations en Afrique de l’Est

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que des fortes pluies et des inondations ont touché au moins 2,5 millions de personnes en Afrique de l'Est, notamment au Soudan du Sud, au Soudan, en Éthiopie, en Somalie, au Kenya et en Ouganda.  Cela a également poussé des personnes à fuir leur domicile et entraîné la perte de biens, de récoltes et de bétail.

Des précipitations plus abondantes que d’habitude devraient se poursuivre en Afrique de l’Est, ce mois-ci et le prochain, avec des risques d’inondations encore plus importants.

Mali

L’ONU tient à exprimer son indignation après l’attaque perpétrée, vendredi, contre le camp militaire malien d’Indelimane, dans la région de Ménaka.  Selon les informations reçues sur place, des dizaines de soldats maliens ont été tués, trois autres blessés et deux autres demeurent portés disparus.  En outre, un civil aurait été tué et un autre blessé.

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a envoyé une force de réaction rapide pour aider les Maliens à sauvegarder la région.  Les Casques bleus appuient actuellement des opérations de recherche et de sauvetage.

La MINUSMA a également signalé qu’un engin explosif improvisé avait tué un soldat de l’opération française Barkhane, le 2 novembre, aux environs d’Indelimane.

L’ONU adresse ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu’aux Gouvernements malien et français et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Ebola

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF, les opérations de l’ONU pour l’action d’urgence contre Ebola et le Ministère congolais de la santé ont condamné les violences survenues la nuit dernière à Lwemba, dans la province de l’Ituri, en République démocratique du Congo (RDC).

Ces violences ont provoqué la mort d’un agent de santé communautaire travaillant pour l’action contre Ebola et ont gravement blessé son épouse.  La victime était également journaliste pour une station de radio communautaire à Lwemba et participait à la sensibilisation de sa communauté à l’épidémie d’Ebola dans le pays.

Les organisations ont réitéré que tout acte de violence à l’encontre des personnes impliquées dans l’action contre Ebola est inacceptable et compromet la capacité des agents de santé à fournir une assistance aux communautés touchées par les effets dévastateurs de ce virus.

À ce jour, 3 274 cas d’Ebola ont été recensés dans le pays, avec près de 2 200 décès et plus de 1 000 survivants.

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