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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 décembre 2019

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Déplacements du Secrétaire général

Le Secrétaire général se trouve aujourd’hui à Genève, en Suisse, où, il prendra demain la parole à l’ouverture du Forum mondial sur les réfugiés, qui est organisé conjointement par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et la Suisse.  Le Secrétaire général et le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, ont également l’intention de parler à la presse après la cérémonie d’ouverture.

Hier, le Secrétaire général a exprimé sa déception devant les résultats de la COP25, qui s’est terminée à Madrid ce week-end.  Il a déclaré que la communauté internationale avait perdu une occasion importante de montrer une ambition accrue en matière d’atténuation, d’adaptation et de financement pour faire face à la crise climatique.  Il a toutefois ajouté que nous ne devions pas abandonner et qu’il n’abandonnerait pas.

Le Secrétaire général est plus déterminé que jamais à travailler pour que 2020 soit l’année au cours de laquelle tous les pays s’engageront à faire ce que la science juge nécessaire pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et une augmentation de la température de 1,5 degré maximum.

Annonce de déplacement

Demain soir, le Secrétaire général entamera une visite officielle en Italie, au cours de laquelle il aura des rencontres bilatérales avec le Président de la République, M. Sergio Mattarella, le Premier Ministre, M. Giuseppe Conte, ainsi que d’autres hauts responsables.  Le Secrétaire général et le Premier Ministre donneront une conférence de presse conjointe à la suite de leur rencontre.

Mercredi matin, le Secrétaire général prendra la parole devant le Sénat italien à l’occasion d’une session spéciale.  Dans son discours, il abordera les défis mondiaux et appellera à un renouvellement des engagements en faveur du multilatéralisme et de la solidarité internationale.

Le lendemain, le Secrétaire général se rendra à Brindisi pour marquer le vingt-cinquième anniversaire du Centre de services mondial, une installation qui fournit un soutien crucial aux opérations politiques et de maintien de la paix dans le monde entier.

Vendredi, le Secrétaire général aura une audience avec le pape François au Saint-Siège.

Nomination

Le Secrétaire général a annoncé, aujourd’hui, la nomination de Mme Agnes Kalibata, du Rwanda, comme Envoyée spéciale pour le Sommet des systèmes alimentaires.

En 2021, le Secrétaire général accueillera un Sommet des systèmes alimentaires dont le but est de maximiser les avantages d’une approche des systèmes alimentaires dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de relever les défis des changements climatiques.  En tant que contribution majeure à la Décennie d’action pour la réalisation des objectifs de développement durable, le Sommet des systèmes alimentaires permettra de susciter un élan, d’élargir les connaissances et de partager les expériences et les approches du monde entier.  Le but, pour les pays et les parties prenantes, est de faire bénéficier toutes les populations des avantages des systèmes alimentaires.  Le Sommet servira aussi de catalyseur à une mobilisation publique mondiale et à des engagements concrets pour rendre les systèmes alimentaires inclusifs, ainsi que pour promouvoir un climat adapté et résilient, tout en soutenant une paix durable.

L’Envoyée spéciale, en collaboration avec le système des Nations Unies et des partenaires clefs, apportera son leadership, ses conseils et sa vision stratégique en vue du Sommet.  Pour dynamiser l’action et le leadership en prévision du Sommet, elle aura la responsabilité des relations et de la coopération avec les principaux dirigeants, y compris les gouvernements, et d’autres groupes d’acteurs stratégiques.  De plus, elle apportera son appui aux diverses manifestations consultatives axées sur la transformation des systèmes alimentaires, qui se tiendront aux niveaux régional et mondial en 2020 et 2021.

Mme Kalibata préside l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) depuis 2014.  Sa biographie est disponible au bureau du Porte-parole.

Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité a tenu, ce matin, une séance publique sur les causes communes de la violence intercommunautaire et la prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest.

Informant les membres du Conseil par visioconférence, le Représentant spécial du Secrétaire général, M. Mohamed Ibn Chambas, a indiqué que la région avait été le théâtre de violences sans précédent ces derniers mois, donnant comme exemple l’attaque horrible perpétrée la semaine dernière contre le camp militaire d’Inates, au Niger.  Des tels incidents, a-t-il dit, montrent à quel point le terrorisme, la criminalité organisée et les violences intercommunautaires peuvent aisément s’entremêler.

Dans l’après-midi, le Conseil de sécurité devait tenir une séance publique sur les menaces auxquelles sont confrontées la paix et la sécurité internationales en raison des actes terroristes, ainsi qu’une réunion séparée sur la situation en Afghanistan.

République démocratique du Congo

La Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo, Mme Leila Zerrougui, a condamné les attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF) dans la région de Beni, dans l’est du pays: samedi, 22 personnes ont été tuées à Ntombi et 12 autres personnes ont été tuées la nuit dernière à Kamango.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, Mme Zerrougui a déclaré que ces actes barbares étaient orchestrés comme une tentative de briser la confiance de la population et de discréditer les actions menées contre les ADF par les Forces armées congolaises et la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, la MONUSCO.

Aujourd’hui, à Kamango, les soldats de la paix des Nations Unies effectuent des patrouilles conjointes avec l’armée congolaise.  À Beni, la Mission mène également l’évacuation de six civils blessés lors des attaques.

Au cours des dernières semaines, la Mission a intensifié ses activités conjointes avec l’armée congolaise.  La Mission a aussi déployé un peloton supplémentaire de police des Nations Unies à Beni afin de soutenir les policiers congolais récemment arrivés pour sécuriser la ville et ses environs.

La Mission des Nations Unies travaille également en étroite collaboration avec les autorités nationales pour identifier les risques et les individus au sein des communautés qui encouragent ces massacres.

Niger

La Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires, Mme Ursula Mueller, a conclu une visite de six jours au Niger.  Elle a rencontré le Président, le Premier Ministre et d’autres représentants du Gouvernement pour discuter de la détérioration de la situation humanitaire dans le pays.

Mme Mueller s’est également rendue dans les régions de Diffa et Maradi, où elle a rencontré les autorités régionales, les communautés locales et les personnes déplacées par la crise du lac Tchad et les affrontements intercommunautaires ayant lieu dans le nord-ouest du Nigéria.

Cette année, le Niger a été frappé par les pires inondations enregistrées en l’espace de 100 ans.  Mme Mueller a rencontré certains de ceux qui ont perdu leur maison et vivent toujours dans des sites pour déplacés en raison des chocs climatiques.

Elle a également rencontré des réfugiés et visité des centres de transit pour migrants à l’extérieur de la capitale, Niamey, ainsi qu’un centre de réintégration pour enfants auparavant affiliés à des groupes armés non étatiques.

Plus de 2,3 millions de personnes ont actuellement besoin d’une aide humanitaire au Niger.  Leur nombre devrait atteindre 2,9 millions l’année prochaine.

L’ONU et ses partenaires humanitaires élaborent, en collaboration avec le Gouvernement, un plan de réponse humanitaire pour 2020 qui nécessitera un apport de 407 millions de dollars.

Philippines

L’ONU et d’autres entités se trouvent dans la zone du tremblement de terre qui a frappé la province de Davao del Sur, hier, et dont le bilan serait de 3 morts et au moins 50 000 déplacés.

L’ONU est là pour aider les autorités locales à évaluer l’impact du séisme et les besoins prioritaires qui en découlent.

Yémen

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé aujourd'hui, sur la base de ses dernières données de surveillance de la sécurité alimentaire, que plus de 11 millions de personnes continuent de se battre quotidiennement pour trouver suffisamment de nourriture au Yémen.

Le PAM a réalisé, cette année, une expansion sans précédent de l’aide alimentaire au Yémen, laquelle a augmenté de 50%, atteignant 8 millions de personnes au début de l’année.  Le PAM fournit désormais une aide alimentaire à quelque 12 millions de personnes par mois.

Parallèlement, l’aide alimentaire a été doublée dans les zones les plus touchées où les conflits et l’effondrement économique ont plongé près de 240 000 personnes dans des conditions de famine.

UNRWA

Le Fonds du Qatar pour le développement et l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) ont signé, hier, un accord aux termes duquel l’État du Qatar contribuera à hauteur de 20,7 millions de dollars pour soutenir l’accès des réfugiés palestiniens aux services de base en Syrie.  Grâce à cette généreuse contribution, le soutien total apporté par le Fonds du Qatar à l’UNRWA cette année s’élève à 40 millions de dollars.

Le Commissaire général par intérim, M. Christian Saunders, a noté que ce don aux opérations et activités de l’UNRWA en Syrie intervient à un moment de difficultés financières intenses pour l’Agence.  Il a déclaré que l’UNRWA était extrêmement reconnaissant pour ce financement supplémentaire.

Obésité

Une nouvelle approche est nécessaire pour aider à réduire en même temps la sous-alimentation et l’obésité, ces questions devenant de plus en plus liées en raison des changements rapides dans les systèmes alimentaires des pays.

Selon un nouveau rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié dans la revue The Lancet, ce problème est particulièrement important dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Plus d’un tiers de ces pays présentaient des formes de malnutrition qui se chevauchaient, en particulier en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud, en Asie de l’Est et dans le Pacifique.

Tant la sous-alimentation comme l’obésité peuvent entraîner des effets d’une génération à l’autre, car la sous-alimentation maternelle et l’obésité sont associées à une mauvaise santé de la progéniture.

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