Quarante et unième session -
Matin
PI/2258

Comité de l’information: la Chef du DCG réaffirme sa détermination à sensibiliser le grand public au travail de l’ONU, malgré les contraintes budgétaires

« L’ONU veut et a besoin d’être comprise », a souligné aujourd’hui la Secrétaire générale adjointe à la communication globale dans son discours de clôture au Comité de l’information.  Cela est d’autant plus important, s’est expliquée Mme Alison Smale, qu’aujourd’hui la valeur du multilatéralisme est remise en question.  Pour réussir à communiquer sur l’ONU, il faut être clair et audible sur toutes les plateformes que les différents publics utilisent et dans les langues qu’ils comprennent.  

Devant le Comité de l’information, qui poursuit désormais ses travaux à huis-clos jusqu’à l’adoption de ses recommandations, le 10 mai prochain, la Secrétaire générale adjointe s’est dite réconfortée par la facilité avec laquelle les membres ont adopté le nouveau nom de son Département, « communication globale », ce qui traduit, à ses yeux, leur soutien « à ce que nous faisons », à savoir créer des contenus et une audience plutôt que des processus. 

Mme Alison Smale est revenue sur les échanges de ces deux derniers jours.  Comment pouvez-vous nous aider à faire avancer nos réformes?  La Secrétaire générale adjointe a répondu par la mobilisation des ressources, « un moyen crucial ».  Qu’il s’agisse d’argent, de prêt de jeunes professionnels, d’aide en nature ou de partenaires potentiels avec vos nationaux, nous comptons sur vous, a dit Mme Smale, pour nous aider à accélérer la modernisation de notre Département et nos communications.

Nous vous présenterons, a-t-elle annoncé, des demandes détaillées et spécifiques sur les principaux projets et besoins, de la refonte du site un.org aux médias sociaux pour toucher les jeunes, en passant par l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC).

Le Département s’est en effet embarqué dans une refonte importante de son site Internet un.org, un projet à long terme dont la première phase devrait aller jusqu’à la fin 2020.  Cette refonte, a précisé Mme Smale, n’est qu’un volet de ce que nous faisons et planifions pour la communication numérique.  Nos contenus multimédias, y compris les podcasts de plus en plus populaires, sont en expansion; les partenariats avec le monde des médias ne cessent de se multiplier; et nos investissements dans les médias sociaux se sont intensifiés.

Vous avez été nombreux, a-t-elle poursuivi, à reconnaître les avancées que nous avons réalisées sur ces médias sociaux et la nécessité de rester souples et de répondre aux nouvelles façons dont l’opinion publique, en particulier les jeunes, consomme l’actualité et les informations.  Mais notre approche, a-t-elle promis, c’est de trouver « la complémentarité » entre médiaux sociaux et traditionnels.

Quant au respect du multilinguisme et de la parité linguistique dans tous les produits du DCG, Mme Smale a rappelé que dans sa proposition budgétaire pour 2018-2019, le Secrétaire général avait demandé la création de 18 nouveaux postes et des ressources non affectées à des postes pour que les communiqués de presse, le Web, les médias sociaux et les documentaires puissent paraître dans les six langues officielles de l’ONU.  Mais, a-t-elle souligné, l’Assemblée générale a rejeté cette demande et compte tenu des nouvelles restrictions budgétaires, les autres ressources non affectées à des postes ne sont plus disponibles non plus.

La réduction des ressources limite considérablement la faculté du DCG à augmenter le nombre de ses produits multilingues, a prévenu Mme Smale.  Par exemple, le Département a dû, après deux ans seulement, arrêter la fourniture sur demande des vidéos dans les six langues officielles.  Les vidéos sont toujours en ligne mais les métadonnées ne sont plus qu’en anglais.

Le Département continue tout de même de se montrer créatif pour promouvoir et élargir ses produits et services multilingues.  Mme Smale a parlé de la consolidation d’ONU Info sur un seul site Web par langue; de la gestion des applications pour permettre l’accès par téléphone mobile à ONU Info et aux médias sociaux dans huit langues; de la création de sites d’accréditation des médias dans plusieurs langues; et de la recherche de nouveaux modèles de partenariat pour élargir la gamme des produits multilingues de la Télévision de l’ONU.

Comment évaluons-nous notre impact?  Nous sommes en ce moment même, a répondu Mme Smale, en train de regarder de près la campagne en ligne « Service et sacrifice » pour savoir si nos messages ont effectivement touché l’audience visée, à savoir les militaires, les gouvernements et la société civile.  Une première évaluation a montré l’efficacité de l’approche ciblée auprès des « influenceurs » des médias sociaux.  Au Nigéria et en Inde, par exemple, ces « influenceurs » relaient le message auprès de leurs compatriotes.

La communication sur le climat est d’ailleurs emblématique de cette nouvelle façon de travailler: moderne, souple et faite pour exploiter les nouvelles technologies et les nouvelles façons de se connecter à l’opinion publique.  L’une des façons dont le Département « apporte de la clarté » à sa communication sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030 est la promotion de « L’objectif du mois » qui implique la création et le partage d’un contenu sur un des 17 objectifs de développement durable avec des partenaires dont ceux du monde des médias.  Le mois de mai est consacré à l’objectif 16 sur les sociétés inclusives et pacifiques, ce qui permettra de mettre en lumière le domaine critique du maintien de la paix de l’ONU.  Le Département travaille en effet avec le Département des opérations de paix du début à la fin des missions.

Quant à l’initiative Impact universitaire des Nations Unies, elle compte désormais plus de 1 350 institutions dans 136 pays.  En octobre dernier, elle a lancé ses pôles pour la promotion des objectifs de développement durable, réunissant des universités qui veulent avancer sur les questions des bourses d’études, de la recherche et du partage des meilleures pratiques.

De leur côté, les centres d’information des Nations Unies continuent à s’intégrer au système des coordonnateurs résidents et des équipes de pays.  L’idée est de communiquer de manière plus percutante au niveau des pays.  Le Département continue aussi à soutenir la communication du Bureau de lutte contre le terrorisme des Nations Unies (BLT) et de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (DECT) afin de sensibiliser le public à la Stratégie antiterroriste mondiale des Nations Unies, au Plan d’action du Secrétaire général pour la prévention de l’extrémisme violent et au travail des différentes entités du système des Nations Unies dans ce domaine.

En étroite consultation avec le Bureau du Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide, le DCG contribue à la formulation et à la mise en œuvre des éléments de communication du plan d’action des Nations Unies contre les discours de haine.  Il collabore également avec l’Alliance des civilisations des Nations Unies qui s’est vue chargée d’élaborer une stratégie de communication sur la sécurité des sites religieux.

Israël, a conclu Mme Smale, commémore aujourd’hui sa Journée nationale en mémoire des victimes de l’Holocauste.  La Chef du DCG a invité les délégations à assister demain à 18 heures dans la salle du Conseil économique et social (ECOSOC) à la projection du film « Broken Dreams », qui raconte la courte vie de Renia Spiegel, une fille juive qui, comme Anne Frank, a couché ses derniers jours sur les pages de son journal intime pendant la Shoah.

 

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