SC/13927

Déclaration à la presse faite par le Conseil de sécurité sur le Soudan

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite, aujourd’hui, par la Présidente du Conseil de sécurité pour le mois d’août, Mme Joanna Wronecka (Pologne):

Le Conseil de sécurité s’est félicité de l’accord signé le 17 août 2019 au Soudan, dans lequel les Forces pour la liberté et le changement et le Conseil militaire de transition ont décidé de la création d’un gouvernement de transition dirigé par des civils et d’autres institutions de transition.  Il a constaté avec satisfaction que le Premier Ministre et le Conseil souverain avaient pris leurs fonctions le 21 août 2019 et souligné qu’il s’agissait d’étapes essentielles dans le processus visant à apporter la paix et la sécurité au peuple soudanais. 

Le Conseil a salué le peuple soudanais pour son attachement à une transition pacifique et le gouvernement de transition pour sa détermination à assurer l’application effective des accords de transition.  Il a pris note avec satisfaction du rôle de médiation décisif joué par l’Union africaine et l’Éthiopie ainsi que de l’appui apporté par l’Autorité intergouvernementale pour le développement, l’Organisation des Nations Unies, la Ligue des États arabes et d’autres acteurs de la communauté internationale. 

Le Conseil a approuvé et appuyé l’engagement qu’avaient pris les parties de respecter les droits de la personne et les libertés fondamentales, notamment la liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté de religion et de conviction, d’appliquer le principe de responsabilité et de faire respecter la justice.  Il a salué la décision de créer une commission nationale indépendante chargée d’enquêter sur les actes de violence commis le 3 juin 2019 et sur d’autres cas de violations des droits de la personne et d’atteintes à ces droits.

Le Conseil s’est félicité que les parties à l’accord se soient engagées à instaurer une paix durable, juste et globale au Soudan en s’attaquant aux causes profondes du conflit et aux conséquences de la guerre.  Il a rappelé que les femmes et les jeunes avaient joué un rôle important en faveur d’une transition pacifique au Soudan.  Il a tenu à souligner que la stabilité du pays ne serait garantie que si toutes les parties en présence étaient associées à la vie publique et politique et a appelé de ses vœux la participation pleine, effective et véritable des femmes, des jeunes et des populations marginalisées et rurales.  Le Conseil a souligné qu’il fallait que les négociations reprennent rapidement en vue d’un règlement pacifique des conflits au Darfour et dans les États du Kordofan méridional et du Nil-Bleu et encouragé toutes les parties à participer immédiatement à ces négociations de manière constructive et sans condition préalable.  Il a fait valoir combien il importait de garantir la pleine protection des civils, notamment en assurant au personnel humanitaire un accès sûr et sans entrave.

Le Conseil a indiqué qu’il était essentiel que les questions en suspens soient réglées par un dialogue pacifique entre toutes les parties prenantes.  Il a souligné qu’il fallait que l’accord soit appliqué intégralement et en temps voulu pour que le Soudan puisse s’engager sur la voie d’un avenir démocratique et d’un développement économique durable qui profite à toutes et à tous, conformément aux attentes du peuple soudanais, et qu’il importait que la communauté internationale se coordonne pour apporter au Soudan tout l’appui dont il aurait besoin pendant la période de transition. 

Le Conseil a réaffirmé son ferme attachement à l’unité, à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la République du Soudan.

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