SG/SM/19716-OBV/1909

Le Secrétaire général appelle les États à faire davantage pour prévenir les disparitions forcées et traduire en justice les responsables

On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, à l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparition forcée, célébrée le 30 août:

On pourrait croire, à tort, que les disparitions forcées appartiennent au passé.  En réalité, nombre de cas ne sont pas résolus et de nouveaux continuent de se faire jour.  Le Comité et le Groupe de travail sur les disparitions forcées, les principaux mécanismes créés par les Nations Unies pour s’occuper de ce problème, sont chaque jour informés de nouvelles affaires, souvent dans le contexte de la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme.

Sans respect de la légalité et garanties judiciaires, le risque d’abus dans le système de justice pénale est beaucoup plus fort et, lorsque les abus s’accompagnent d’une culture d’impunité, ils peuvent également accroître le risque de disparition forcée.

Ces disparitions ont de profondes répercussions sur la vie des personnes qui cherchent les victimes.  Ne pas savoir où se trouve un ami, un parent ou un être cher ou ce qu’il est advenu de lui est source d’une grande détresse psychologique.  Nous devons mettre fin à cette souffrance.

Les mesures prises pour que les responsables répondent de leurs actes peuvent faciliter le processus de guérison.  Les affaires de disparition forcée qui ont pu être jugées ont permis de faire éclater la vérité, de faire en sorte que justice soit rendue et d’empêcher que cette atrocité ne se perpétue.  Elles confirment qu’il est possible de mettre fin à cette pratique innommable.

Nous devons également prendre davantage de mesures pour protéger les défenseurs des droits de l’homme, les militants et militantes écologiques, les journalistes et les chefs de mouvements sociaux.  Les femmes sont particulièrement vulnérables.

Je demande aux États de s’employer davantage à prévenir les disparitions forcées et traduire en justice les responsables.  À cette fin, je les invite à coopérer pleinement avec les mécanismes des Nations Unies.  J’encourage également ceux qui ne l’ont pas encore fait à signer ou ratifier la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ou d’y adhérer.

En cette Journée internationale, engageons-nous à faire plus, ensemble, pour mettre fin à cette grave violation des droits de l’homme.

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