Soixante-quinzième session,
7e séance – matin
AG/AB/4361

La Cinquième Commission examine les progrès dans la réforme du pilier « paix et sécurité » au sein du Secrétariat de l’ONU, « un processus de longue haleine »

  La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a examiné aujourd’hui la mise en œuvre de la réforme du pilier « paix et sécurité » au Secrétariat de l’ONU, un des trois piliers du travail de l’Organisation avec ceux des « droits de l’homme » et du « développement ».  Lancé en octobre 2017, la réforme du pilier à l’examen vise à rendre les activités plus efficaces dans un contexte mondial plus complexe, plus dynamique et plus imprévisible que jamais, depuis la création de l’ONU, il y a 75 ans.

La réforme s’articule de quatre objectifs à savoir donner la priorité à la prévention des conflits et à la pérennisation de la paix; améliorer l’efficacité et la cohérence des opérations de paix et des missions politiques spéciales; rendre le pilier « paix et sécurité » plus cohérent, plus souple et plus efficace par une approche holistique permettant d’en finir avec la fragmentation; et resserrer les liens entre ce pilier et les deux autres. 

La réalisation de ces objectifs a conduit à la restructuration des Départements des affaires politiques et des opérations de maintien de la paix, remplacés par le « Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix » et le « Département des opérations de paix », dotés d’une structure politique et opérationnelle régionale commune et épaulés par un Bureau du Directeur de la coordination et des services partagés, chargé de garantir la cohérence et la cohésion des activités de gestion, des activités administratives et budgétaires et des autres activités du même ordre. 

Les deux nouveaux départements ont déjà recensé neuf avantages découlant de la réforme, classés en fonction de trois objectifs à savoir, appliquer une approche intégrée qui soit axée sur les processus politiques; améliorer la coordination avec les acteurs du développement; et garantir la cohérence, la souplesse et l’efficacité de l’Organisation.

Dans ses commentaires, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) relève « un manque de clarté » dans la corrélation entre les quatre grands objectifs et les neuf avantages associés aux trois objectifs.  Prenant note de ces remarques, les huit délégations, qui ont participé au débat aujourd’hui, ont voulu des précisions « quantifiables ».  L’évolution des pratiques, de la culture et des procédures prendra du temps, car c’est un effort d’apprentissage continu, a souligné la Chef de Cabinet du Secrétaire général, Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti. 

La Chine a réclamé plus de « transparence ».  Lorsqu’il procède à des ajustements, le Secrétariat, a-t-elle insisté, doit veiller à ce qu’ils soient conformes aux aspirations des États Membres.  Dans quelle mesure, s’est inquiété le Japon, la réforme contribue-t-elle à une meilleure efficacité dans l’exécution des mandats, supprime les doublons et le chevauchement des structures et permet une transition sans heurts des opérations de paix, à une simple présence onusienne, en passant par les missions politiques spéciales?  De quelle manière, a ajouté le Japon, la réforme promeut-elle une plus grande coopération, dans une même région, entre une opération de paix et une mission politique spéciale?

Tout en reconnaissant l’interdépendance des trois piliers du travail de l’ONU, le Groupe des 77 a souligné la nécessité de reconnaître la valeur intrinsèque et les mandats spécifiques de chacun d’entre eux.  La coopération entre les forums thématiques et les différents types de présence des Nations Unies sur le terrain doivent continuer à observer « une division rationnelle » du travail, basée sur leur mandat, a-t-il voulu. 

Il a également souligné l’importance de prendre pleinement en compte les axes d’amélioration de la mise en œuvre de la réforme identifiés par le Comité des commissaires aux comptes (CCC), notamment la planification et la mise en œuvre de la réforme; la gestion du changement; la revitalisation du Bureau d’appui à la consolidation de la paix; et le financement du Fonds pour la consolidation de la paix.  L’Union européenne s’est particulièrement félicitée de l’idée d’établir « un mécanisme d’amélioration continue » qui favorisera l’adaptation progressive aux besoins et aux problèmes.  

Les changements des pratiques et de la culture prennent du temps et nécessitent des changements constants, a confirmé la Chef de Cabinet du Secrétaire général.  « C’est un processus de longue haleine. »  Elle a assuré les États Membres de la détermination du Secrétaire général à mettre en œuvre les recommandations du CCC et du Bureau des services de contrôle interne (BSCI).

La Cinquième Commission a prévu une autre séance publique mercredi 9 décembre, à partir de 10 heures. 

BUDGET-PROGRAMME 2020 ET ASPECTS ADMINISTRATIFS ET BUDGÉTAIRES DU FINANCEMENT DES OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX  

Rapport du Comité consultatif sur les questions administratives et budgétaires sur l’examen de la mise en œuvre de la réforme du dispositif de paix et de sécurité (A/75/596) 

Pour l’établissement de son rapport, le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) a examiné ceux du Secrétaire général (A/75/202) et du Comité des commissaires aux comptes sur les états financiers de l’ONU pour l’année terminée le 31 décembre 2019 (A/75/5 (Vol. I, chap. II, sect. G) ainsi que le résumé concis des principales constatations et conclusions (A/75/177, par. 215 à 222).  

Le Comité consultatif rappelle qu’en octobre 2017, le Secrétaire général a présenté à l’Assemblée générale un rapport sur la restructuration du pilier « Paix et sécurité » de l’Organisation (A/72/525), dans lequel il avait fixé quatre grands objectifs concernant la restructuration du Département des affaires politiques, du Département des opérations de maintien de la paix et du Bureau d’appui à la consolidation de la paix.  Dans sa résolution 72/262 C, l’Assemblée générale a accueilli avec satisfaction l’approche globale appliquée à l’intégration des responsabilités politiques et opérationnelles et souscrit à la création du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix et du Département des opérations de paix, dotés d’une structure politique et opérationnelle régionale commune et épaulés par un Bureau du Directeur de la coordination et des services partagés, chargé de garantir la cohérence et la cohésion des activités de gestion, des activités administratives et budgétaires et des autres activités du même ordre pour tout le pilier. 

Dans son rapport, le Secrétaire général indique que les deux départements ont recensé neuf avantages découlant de la réforme classés en fonction de trois objectifs.  Le Comité consultatif note qu’il semble y avoir un manque de clarté en ce qui concerne la corrélation entre les quatre grands objectifs décrits par le Secrétaire général et les neuf avantages associés aux trois objectifs.  Le Comité consultatif est d’avis qu’une analyse coûts-avantages et une analyse des gains d’efficacité devraient faire partie intégrante des initiatives de réforme, au même titre que l’amélioration de l’efficacité et de la cohérence.  Le Comité consultatif salue par ailleurs les efforts déployés par le Secrétaire général en vue de promouvoir un changement de culture dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du pilier Paix et sécurité.  

Il est d’avis que la coordination et la collaboration entre les deux départements et le système des coordonnatrices et coordonnateurs résidents sont des éléments essentiels à la réalisation de l’objectif de la réforme consistant à resserrer les liens entre le pilier Paix et sécurité et le pilier Développement et compte que des informations détaillées sur cette question seront fournies dans le prochain rapport du Secrétaire général.  Le Comité consultatif prend note de l’objectif du Secrétaire général consistant à faire de la gestion des avantages un instrument d’amélioration constante d’ici à la fin de 2020, mais estime qu’on ne sait pas vraiment quand les activités de réforme du dispositif de paix et de sécurité doivent être achevées et quel type de mécanisme d’amélioration continue doit être mis en place.  

Le Comité note également qu’on ne dispose pas d’informations sur la manière dont il sera rendu compte à l’avenir des activités de réforme du dispositif de paix et de sécurité.  Il recommande que l’Assemblée générale prie le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de la réforme du pilier Paix et sécurité pendant la partie principale de sa soixante-seizième session. 

Le Comité est aussi d’avis que la composition des deux départements devrait être encore améliorée afin d’assurer une représentation géographique plus équitable.  Il rappelle que, dans sa résolution 72/262 C, l’Assemblée générale a prié le Secrétaire général de s’attaquer à la question de la représentation géographique équitable des États Membres, à tous les niveaux des deux départements et de redoubler d’efforts pour garantir une représentation adéquate des pays fournisseurs de contingents dans les nouveaux départements, en tenant compte de la contribution qu’ils apportaient aux missions de maintien de la paix des Nations Unies.  Il compte également que de plus amples efforts seront faits pour accroître la proportion de femmes dans les effectifs du Département des opérations de paix. 

Déclarations

Au nom du Groupe des États d’Afrique, M. MOHAMED TRAORE (Mali), a salué les efforts du Secrétaire général pour faire progresser la mise en œuvre de la réforme du pilier « paix et sécurité », malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19, et pour promouvoir le changement de culture avec la mise en œuvre de la réforme.  Le représentant a souligné les rôles complémentaires du changement culturel, du leadership et de la responsabilité dans le succès de la réforme.  Le Groupe, a poursuivi M. Traore, est conscient qu’un projet de cette ampleur fera naître des problèmes et des lacunes au cours du processus.  Nous sommes prêts, a-t-il dit, à discuter de ces questions, dont celle du suivi des avantages.  

Le représentant a relevé le commentaire du CCQAB sur l’absence de clarté quant à la corrélation entre les quatre principaux objectifs énoncés par le Secrétaire général dans sa proposition initiale de réforme et les neuf avantages prévus liés aux trois objectifs.  S’agissant du renforcement de l’efficacité, de l’efficience et la cohérence, il a indiqué que son groupe cherchera à évaluer et à discuter des autres analyses coûts-avantages et des gains d’efficience qui auraient dû faire partie des initiatives de réforme.  Nous demanderons des précisions sur la mise en œuvre du double rattachement hiérarchique, notamment en veillant à ce que la gestion des rattachements au sein de la structure politico-opérationnelle commune soit claire, cohérente et responsable.  

M. Traore a estimé que la coordination et la collaboration entre les deux départements et le système des coordonnateurs résidents sont un élément essentiel de la réforme qui vise à aligner plus étroitement le pilier « paix et sécurité » avec le pilier « développement ».  Il a terminé en réitérant l’importance de la représentation géographique équitable et en demandant que la composition des deux départements soit améliorée en fonction.

Mme KATARINA SALAJ, de l’Union européenne, a appuyé la réforme du Secrétaire général visant à unifier le pilier « paix et sécurité » de l’ONU et à l’aligner plus étroitement avec les piliers « droits humains » et « développement » aux fins d’une cohérence et d’une coordination accrues.  Elle a salué l’engagement renouvelé en faveur de la prévention des conflits, de la pérennisation de la paix et d’un pilier « paix et sécurité » plus cohérent, plus pragmatique, plus agile et plus efficace.  Aujourd’hui, ce pilier restructuré est mieux à même de remplir son rôle central de contribuer à prévenir les conflits violents.  L’accent mis sur la prévention des conflits et la pérennisation de la paix permet d’assurer une exécution plus précoce des engagements pour la paix et la sécurité et de répondre à l’appel du Secrétaire général pour une « vague de diplomatie en faveur de la paix ».

Un pilier unifié renforce aussi l’efficacité et la cohérence de la présence onusienne sur le terrain, qu’il s’agisse des opérations de maintien de la paix ou des missions politiques spéciales, en contribuant à des solutions politiques adaptées.  La déléguée a ajouté qu’un tel pilier renforce les perspectives des processus de transition de missions « plus durables et davantage tournés vers l’avenir », dans un contexte de réduction de l’Opération hybride Union africaine-Nations Unies au Darfour (MINUAD) et de création de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUATS). 

Enfin, un tel pilier contribue à la concrétisation de la vision du Secrétaire général d’un alignement des piliers « paix et sécurité », « droits de l’homme » et « développement ».  Mme Salaj a salué la réduction significative des barrières internes à l’interaction entre ces trois piliers, avant de noter les progrès engrangés dans la mise en œuvre de la réforme, même s’il s’agit d’un processus en cours.  Les changements dans les pratiques, cultures et processus prennent du temps.  Jugeant essentiel le suivi de la mise en œuvre de la réforme, elle a salué le projet d’établir un mécanisme permettant à l’ONU de s’adapter rapidement aux défis mondiaux.  Dans ce contexte extraordinaire de pandémie, toutes les améliorations découlant de la réforme sont cruciales, en permettant aux deux départements de mieux répondre aux besoins émanant du terrain.  L’accent mis sur la prévention et la pérennisation de la paix et la complémentarité entre les piliers demeure plus important que jamais, a insisté la représentante.

M. DAI BING (Chine) a déclaré que la réforme doit respecter les aspirations régionales et consolider les capacités des missions politiques.  Pour le représentant, la réforme doit aussi contribuer à améliorer la performance et être transparente et supervisée par les États Membres dont les avis doivent être pris en compte.  Lorsqu’il procède à des ajustements, le Secrétariat, a-t-il insisté, doit veiller à ce qu’ils soient conformes aux aspirations des États Membres.  M. Bing a aussi réclamé le règlement de la question de la représentation géographique équitable.  Il faut revoir à la hausse le nombre des pays en développement et contributeurs de troupes.  La parité entre les sexes, a-t-il prévenu, ne peut être prise comme « une panacée » à ce problème.  Le représentant a aussi demandé le renforcement de la coopération entre le pilier « paix et sécurité » et le système des coordonnateurs résidents.  La réforme doit également veiller à la sécurité et à la santé du personnel. 

M. SUZUKI YUKIO (Japon) a salué les progrès engrangés dans la réforme du pilier « paix et sécurité », y compris à ce stade précoce de mise en œuvre.  Néanmoins, une réforme est un processus évolutif appelant des changements structurels et culturels et exigeant donc un engagement continu de la part du Secrétariat.  Le représentant a souligné la nécessité d’assurer le suivi des progrès accomplis pour que la réforme réponde aux quatre objectifs esquissés par le Secrétaire général dans son rapport.  Dans le même temps, nous attendons de la réforme qu’elle contribue à une plus grande efficacité et efficience dans l’exécution des mandats, ainsi qu’à la discipline budgétaire et à une utilisation judicieuse des ressources. 

À cette aune, le représentant a invité le Secrétariat à expliquer dans quelle mesure la réforme contribue à une telle efficacité, supprime les doublons et le chevauchement des structures et permet une transition sans heurts des opérations de paix, à une simple présence onusienne, en passant par les missions politiques spéciales.  Le délégué a également voulu en savoir plus sur la manière dont la réforme permet une plus grande coopération entre les opérations de maintien de la paix et les missions politiques spéciales déployées dans une même région.  Nous espérons que les États Membres seront pleinement et dans les meilleurs délais informés de la mise en œuvre de la réforme et des résultats obtenus, a conclu M. Suzuki.

M. JESÚS VELÁZQUEZ CASTILLO (Mexique) a dit appuyer fermement les efforts du Secrétaire général pour réformer les structures de gestion, de paix et de sécurité et de développement des Nations Unies.  Il a fait siennes les remarques du Secrétaire général qui reconnaît que cette réforme est une transformation qui nécessitera des ajustements constants.  Il a aussi salué l’analyse détaillée du CCQAB qui alerte d’un manque de clarté en ce qui concerne la corrélation entre les quatre grands objectifs décrits par le Secrétaire général et les neuf avantages associés aux trois objectifs. 

Le représentant a jugé que le plus important est de garantir la cohérence dans le travail de l’ONU.  Nous applaudissons la collaboration entre le pilier « droits humains » et les composantes « droits humains » des opérations de paix (OMP) et des missions politiques spéciales, a dit le représentant.  Il a tout particulièrement salué la démarche d’ensemble visant le changement de culture pour que l’Organisation passe de la gestion des problèmes à leur prévention.  

M. SALEH JAAID HAMED AL HADDABI (Oman) a réitéré la nécessité de régler le problème de la répartition géographique et réclamé une plus grande représentativité des régions du golfe Persique et du golfe Arabe.  Rappelant les problèmes économiques et financiers de beaucoup de pays, il a encouragé la révision du barème des quotes-parts qui doit mieux tenir compte de la situation économique des pays.  Calculant que les opérations de paix coûtent chaque année une somme de 6 milliards de dollars, il a appuyé les propositions de rationaliser et d’assouplir l’Organisation pour qu’elle puisse gérer les crises et non les aggraver. 

Au nom du Groupe des 77 et la Chine, Mme MEGAYLA ULANA AUSTIN (Guyana) a dit  accorder une importance primordiale aux réformes du Secrétaire général, en particulier à la restructuration du pilier « paix et sécurité » dont les objectifs primordiaux sont de donner la priorité à la prévention des conflits et au maintien de la paix; d’améliorer l’efficacité et la cohérence des opérations de maintien de la paix et des missions politiques spéciales; et de rendre le pilier plus cohérent, plus souple et plus efficace grâce à une approche globale et conforme à la Charte des Nations Unies.  Elle a noté les progrès accomplis jusqu’à présent et souligné l’approche des secrétaires généraux adjoints concernés de travailler conjointement pour suivre les progrès et prendre les mesures correctives nécessaires.

Tout en reconnaissant l’interdépendance des trois piliers du travail de l’ONU, la représentante a souligné la nécessité de reconnaître la valeur intrinsèque et les mandats spécifiques de chacun d’entre eux.  La coopération entre les forums thématiques et les différents types de présence des Nations Unies sur le terrain doivent continuer à observer « une division rationnelle » du travail, basée sur leur mandat.  Dans ce contexte, la représentante a précisé que son groupe suivra les efforts du Secrétariat pour montrer la complexité et l’interdépendance de l’ensemble des réformes, notamment par la mise en place d’un système de suivi des avantages.

S’appuyant sur l’évaluation récente du Bureau des services de contrôle interne (BSCI) qui a relevé l’existence d’instructions incohérentes et de procédures redondantes entre les deux départements, la représentante a espéré que la demande du Secrétaire général auxdits départements de revoir le rôle du Bureau du Directeur de la coordination et des services partagés sera satisfaite dans les meilleurs délais.

La représentante a également souligné l’importance de prendre pleinement en compte les axes d’amélioration de la mise en œuvre de la réforme identifiés par le Comité des commissaires aux comptes (CCC), notamment la planification et la mise en œuvre de la réforme; la gestion du changement; la revitalisation du Bureau d’appui à la consolidation de la paix; et le financement du Fonds pour la consolidation de la paix.

Faisant écho aux préoccupations soulevées par le CCQAB concernant la date de la fin du processus de réforme, la représentante a demandé plus de clarté et s’est interrogée sur le type de mécanisme à mettre en place pour améliorer continuellement la situation.  Nous demanderons des informations actualisées sur l’impact de la réforme, en particulier les résultats obtenus en termes d’efficacité et de cohérence, a indiqué la représentante.

M. KATLEGO BOASE MMALANE (Botswana) a salué l’accent mis par le projet de réforme du Secrétaire général sur la prévention et la pérennisation de la paix, le renforcement de l’efficacité et de la cohérence et sur une architecture unifiée, plus agile et efficace.  Il a noté les développements en cours et encouragé les efforts actuels, dans ce contexte de pandémie.  Le délégué a pris note des efforts du Secrétaire général visant à promouvoir un changement de culture et à protéger du virus le personnel onusien déployé sur le terrain.  M. Mmalane a mentionné les défis qui demeurent et demandé des discussions approfondies, y compris sur la composition des deux départements.  Il a en effet rappelé l’importance de veiller à une représentation géographique équitable et a souhaité une mise en œuvre « complète et rapide » des recommandations du CCQAB et du Comité des commissaires aux comptes.  Enfin, le délégué a pleinement appuyé la vision du Secrétaire général pour une mise en phase des piliers « paix et sécurité », « droits humains » et « développement ».  Faisons fond sur les progrès accomplis et évitons tout retour en arrière, a conclu M. Mmalane.

Droit de réponse

Chypre a dénoncé la déclaration de la Turquie lors de la séance de vendredi dernier et s’est étonné de telles remarques dans une enceinte consacrée généralement à des questions purement techniques.  Chypre a rappelé que le Secrétaire général tient sa mission de bons offices du Conseil de sécurité.  Contester cette mission, c’est saper l’objectif principal de l’ONU qui est le règlement pacifique des différends, a souligné Chypre, en rejetant une nouvelle fois la déclaration de la Turquie « qui contredit » les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale.

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