Soixante-quinzième session,
6e séance plénière – matin
AG/EF/3543

Deuxième Commission: dix-sept projets adoptés, des pistes proposées pour le relèvement post-COVID sur les plans économique et environnemental

La Deuxième Commission (questions économiques et financières) a adopté, ce matin, sa deuxième série de projets de résolution.  Le contexte actuel de la pandémie a influencé les décisions prises par une commission qui promeut les moyens financiers et économiques permettant de parvenir au développement durable.

L’impact de la COVID-19 est mentionné dans la majorité des textes adoptés, au nombre de 17 aujourd’hui, dont cinq par vote.  La Commission souligne les conséquences de la pandémie sur des points aussi divers que le développement industriel, la réduction des risques de catastrophe et la lutte contre les flux financiers illicites, plus encore sur les difficultés qu’elle aggrave pour réaliser l’objectif 2 de développement durable (élimination de la faim dans le monde).

La COVID-19 a aussi exacerbé les difficultés rencontrées par la communauté internationale dans ses efforts pour adopter des modes de consommation et de production durables, ajoute le projet de résolution relatif au programme Action 21, mais ce texte mentionne des moyens de riposte, comme le lancement de la stratégie « One Plan for One Planet », 2018-2022.

Le texte sur les petits États insulaires en développement (PEID) prône des mesures importantes « à prendre immédiatement » pour faciliter les moyens mis en œuvre par ces États afin de se remettre de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19.

La délégation des États-Unis s’est distinguée en renvoyant, après chaque adoption de projet, à une déclaration antérieure datée du 18 novembre résumant leurs réserves de principe, voire leur opposition à plusieurs accords internationaux, dont l’Accord de Paris sur les changements climatiques.

Alors que la pandémie met à mal la croissance de l’économie mondiale, le projet de résolution sur le système financier international et le développement recommande l’application, par tous les créanciers, de l’Initiative de suspension du service de la dette du G20 et sa prolongation jusqu’à la fin de 2021.

La « soutenabilité de la dette extérieure et le développement » font d’ailleurs l’objet d’un texte qui recommande d’inviter les pays donateurs, en fonction des analyses du niveau d’endettement tolérable de chaque pays, à continuer de proposer aux pays en développement des financements à des conditions libérales et sous forme de dons, qui pourraient contribuer à assurer la viabilité de l’endettement à moyen et à long terme.

Celui sur le « suivi et la mise en œuvre des textes issus des Conférences internationales sur le financement du développement » invite le Président de l’ECOSOC à se concerter avec son président pour envisager d’organiser, à titre exceptionnel, un débat spécial pour examiner des mesures concrètes pour assurer une reprise durable, inclusive et résiliente après le ralentissement économique dû à la COVID-19.  Ce débat aurait lieu pendant le forum de 2021 sur le suivi du financement du développement.

Même les migrants sont vus sous l’angle de leur contribution possible au relèvement post-COVID.  Le texte sur les migrations propose aux États Membres de prendre des mesures pour que les migrants soient pleinement associés à la riposte à la pandémie de COVID-19 et aux efforts de relèvement.  Il prévoit aussi que le « Forum d’examen des migrations internationales » se tiendra tous les quatre ans, à compter de 2022.

Adopté suite à un vote, le projet a suscité de nombreux commentaires de la part d’États non signataires du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières comme le Brésil, la Libye et le Chili.  La Hongrie, qui a voté contre avec les États-Unis et Israël, a été d’avis qu’au lieu d’encourager les migrations, il vaut mieux aider les pays pauvres sur le terrain et inciter ainsi leurs populations à rester chez elles.  Alors que le Saint-Siège a vu dans les migrants des « contributions précieuses au développement », la Hongrie a dénoncé les migrations clandestines, notamment parce qu’elles entraînent, selon elle, des risques sécuritaires et sanitaires pour les pays d’accueil.  Dans le camp majoritaire favorable au projet, le Royaume-Uni a lancé un appel à l’action mondiale pour que les envois de fonds puissent perdurer pendant la crise de la COVID-19, tandis que le Mexique, pays d’origine et de transit, a dénoncé « la montée des nationalismes et de la xénophobie ».

D’autres mesures sont recommandées dans les textes adoptés: la lutte contre la désertification, au moyen notamment de la conservation, de la gestion durable et de la restauration des terres ainsi que du boisement et du reboisement; la promotion d’une transformation économique inclusive des zones rurales; le renforcement de la sécurité énergétique, par la mise en commun des pratiques exemplaires et des connaissances.

Des problèmes environnementaux spécifiques sont évoqués, comme l’invasion d’espèces allogènes et de sargasses qui menace la diversité biologique de la région des Caraïbes, dans le texte sur le développement durable de la mer des Caraïbes.  Le projet relatif à la Convention sur la diversité biologique rappelle à ce propos que l’Assemblée a proclamé la période 2021-2030 « Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes ».  En mai 2021, se tiendront d’ailleurs, à Kunming (Chine), les réunions de la Conférence des Parties tenant lieu de réunions des Parties aux Protocoles relatifs à la Convention, sur le thème « Civilisation écologique: bâtir un avenir commun pour toutes les formes de vie sur Terre ». 

Pour 2022, la Deuxième Commission a recommandé à l’Assemblée d’organiser une réunion de haut niveau d’une journée, à New York, afin d’évaluer les progrès faits dans l’application du Nouveau Programme pour les villes.

La Deuxième Commission se réunira de nouveau pour achever ses travaux demain, mercredi 25 novembre, à 10 heures.

DÉCISION SUR LES PROJETS DE RÉSOLUTION

Revitalisation des travaux de l’Assemblée générale

Le projet de décision « Projet de programme de travail de la Deuxième Commission pour la soixante-seizième session de l’Assemblée générale » (A/C.2/75/L.58a été adopté sans vote.

Il résume et approuve brièvement, point par point, le programme de travail de cette soixante-quinzième session de la Deuxième Commission.  Il invite le Bureau de la Deuxième Commission de la prochaine session à tenir compte du programme de travail et du calendrier provisoires de la Commission dans son calendrier et son programme.

Déclarations avant l’adoption

Le Groupe des 77 et de la Chine a loué le travail accompli dans la revitalisation des travaux et souligné que la décision la plus récente constituait un fondement consensuel.  Le Groupe a cependant dit que les conditions de travail ne permettaient pas de s’engager dans un débat de fond sur le sujet, et a souhaité plus de temps.  Le principal objectif de la revitalisation étant de renforcer tous les cadres internationaux agréés tels que le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le Groupe a souhaité une approche globale, en synergie avec les autres organes comme le Conseil économique et social (ECOSOC).

Le Groupe a insisté sur le fait que les résolutions devraient être plus concises et pragmatiques.  Il est d’avis que la pertinence et la périodicité de l’examen des points devaient être réexaminées avec des arguments convaincants, le but étant d’éviter les doublons.

Déclarations après l’adoption

Le Canada, au nom d’un groupe de pays, a loué les résultats produits avec les nouvelles méthodes de travail imposées par la pandémie de COVID-19. Le groupe a jugé essentiel de prendre des mesures concrètes pour adapter encore les méthodes de travail de la Deuxième Commission face à cette « nouvelle donne ».  De plus, il a souhaité que les résolutions n’allant pas « dans le droit fil des accords de 2015 » soient adaptées ou abandonnées.  Quant aux résolutions qui portent sur des points similaires, elles devraient être regroupées, a estimé le groupe.

Planification des programmes

La Fédération de Russie a exprimé son mécontentement quant au fait que le Bureau de la Deuxième Commission n’ait pas pu adopter sa proposition sur la coordination des programmes existants.

Questions de politique macroéconomique

Le projet de résolution intitulé « Système financier international et développement » (A/C.2/75/L.4/Rev.1), adopté par 170 voix pour, une voix contre (États-Unis) et zéro abstention, traite de la mise en place d’une architecture financière internationale renforcée et stable.  Alors que la pandémie met à mal la croissance de l’économie mondiale, le texte appelle à renforcer la cohérence et la cohésion des systèmes monétaires, financiers et commerciaux internationaux.

Il recommande l’application par tous les créanciers de l’Initiative de suspension du service de la dette du Groupe des Vingt et la prolongation de celle-ci jusqu’à la fin de 2021, et l’examen d’une nouvelle prolongation de six mois d’ici aux Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international de 2021, si la situation économique et financière l’exige.

Le texte souhaite que soit de nouveau envisagée la possibilité d’alléger encore la dette des pays en développement très endettés et se félicite de l’appui proposé aux pays en manque de liquidités, par exemple par le fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes, créé par le Fonds monétaire international, qui a débloqué des montants à hauteur de 477 millions de dollars des États-Unis en faveur de 29 pays.

Il rappelle, d’une part, qu’il incombe aux pays emprunteurs de maintenir l’endettement à un niveau soutenable, et estime, d’autre part, que les prêteurs ont également la responsabilité de prêter d’une manière qui ne compromette pas la soutenabilité de la dette du pays emprunteur.  Il invite aussi les banques de développement à continuer de financer à des conditions concessionnelles et non concessionnelles, sur une base stable et dans une perspective à long terme.

Il s’engage à redoubler d’efforts pour réduire sensiblement les flux financiers illicites d’ici à 2030 en vue de les éliminer complètement, grâce au renforcement des réglementations nationales et à l’intensification de la coopération internationale.

Déclaration avant le vote

Les États-Unis se sont dits déçus par rapport aux changements insuffisants apportés à ce projet de texte.  En particulier sur le paragraphe 13 du préambule, la délégation n’est pas d’accord avec la référence qui y est faite au « protectionnisme ».  Les États-Unis n’appellent pas au protectionnisme et n’acceptent pas de critiques en ce sens, a ajouté la délégation.  S’agissant du paragraphe 11, la délégation ne partage pas les critiques relatives au système financier international.  Les États-Unis contestent en outre l’encouragement fait aux institutions financières internationales de fournir une aide rapidement et de proposer des financements à des conditions favorables, estimant que ces conditions doivent être déterminées par les conseils d’administration des institutions financières internationales et qu’il faut veiller au respect des normes fiduciaires.  La délégation américaine a, en outre, proposé de rendre cette résolution biennale, voire triennale.

Explications de vote après l’adoption

La République islamique d’Iran, qui a voté en faveur de ce texte, s’est cependant dissociée de son paragraphe 29 expliquant cela par les références qui y sont faites à des initiatives auxquelles l’Iran n’est pas partie, notamment le GAFI.

Le Pakistan s’est également dissocié du paragraphe 29 de ce texte dans la mesure où il fait référence à des organes qui ne sont pas inclusifs et dont il n’est pas membre.

Le projet de résolution intitulé « Soutenabilité de la dette extérieure et développement » (A/C.2/75/L.49), adopté sans vote, part du principe que la soutenabilité de la dette est essentielle pour assurer la croissance.  Dans chaque pays, selon le texte, la dette doit être soutenable, transparente et gérée au mieux afin que soient atteints les objectifs de développement durable; il donne des recommandations pour y parvenir.

Le texte exprime la vive préoccupation de l’Assemblée du fait que la croissance mondiale continue de dépendre des augmentations sans précédent de l’encours de la dette mondiale observées depuis la dernière crise financière mondiale, et que les économies d’un nombre croissant de pays soient exposées aux réactions fébriles et amplifiées des marchés financiers: avant même la pandémie de COVID-19, l’encours total de la dette extérieure des pays en développement avait atteint un nouveau record, en s’établissant à 10 000 milliards de dollars.

Le texte prône des mesures concertées face à la croissance rapide de la dette des entreprises, la forte exposition à des marchés de capitaux internationaux instables et l’augmentation rapide de la charge du service de la dette.  Tous les trois sont en effet considérés comme des facteurs déclencheurs de crises financières.

Le texte engage le système des Nations Unies, le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et les autres parties intéressées, dont le Comité d’aide au développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à continuer de mener des travaux analytiques et de fournir aux gouvernements, à leur demande, des conseils de politique générale et une assistance technique dans les domaines de la gestion de la dette.

Le texte invite les pays donateurs, en fonction des analyses du niveau d’endettement tolérable de chaque pays, à continuer de proposer aux pays en développement des financements à des conditions libérales et sous forme de dons, qui pourraient contribuer à assurer la viabilité de l’endettement à moyen et à long termes.

Explications de vote après l’adoption

Les États-Unis ont déclaré que les initiatives des G8 et G20 d’allégement des dettes des pays en développement devraient être copiées par tous les autres créanciers.  Ils ont demandé à ce que les droits de tirage spéciaux soient utilisés dans le cadre de la lutte contre la pauvreté.  La délégation a par ailleurs exigé des pays en développement de la transparence sur les raisons de leurs dettes.  « C’est un devoir à l’égard des citoyens. »  Les États-Unis ont renvoyé à leur déclaration du 18 novembre en ce qui concerne les références au Programme 2030, l’Accord de Paris sur le climat, le Plan d’action d’Addis-Abeba et le Cadre de Sendai pour la prévention des risques de catastrophes.

Le Mexique a regretté que la résolution ne parle pas des besoins des pays à revenu intermédiaire qui ont un besoin spécifique de financement pour leur développement.

Selon le projet de résolution intitulé « Promotion de la coopération internationale dans les domaines de la lutte contre les flux financiers illicites et du renforcement des bonnes pratiques en matière de recouvrement des avoirs pour favoriser le développement durable » (A/C.2/75/L.45), adopté sans vote, ladite lutte est cruciale pour que les précieuses ressources des pays en développement ne soient pas gaspillées.  Le texte réaffirme la volonté de l’Assemblée générale d’éliminer les paradis fiscaux, qui incitent à transférer à l’étranger les avoirs volés.

Il prie instamment les États Membres ne l’ayant pas encore fait de ratifier la Convention des Nations Unies contre la corruption et la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée.

Le texte insiste aussi sur les mesures de lutte contre la corruption: elles devraient faire partie intégrante des politiques et stratégies nationales de développement.  Il encourage d’autre part une collaboration plus étroite entre les secteurs public et privé en vue de mieux combattre la corruption.

Enfin, il attend avec intérêt que le Groupe de réflexion interinstitutions sur le financement du développement inclue dans son rapport de 2021, conformément à son mandat, une analyse de la coopération internationale dans les domaines de la lutte contre les flux financiers illicites et du renforcement des bonnes pratiques en matière de recouvrement des avoirs.

Explications de vote après l’adoption

Les États-Unis ont déclaré que le libellé dudit projet ne permettait pas de travailler de façon constructive.  Rappelant que la Convention des Nations Unies contre la corruption était le premier instrument de lutte contre la corruption, et l’organe idoine pour traiter du recouvrement des avoirs liés à ce type de crimes, ils ont déploré que cette résolution sape les pouvoirs de cet organe.  De plus, la résolution n’est pas suffisamment claire sur les activités illégales, a ajouté la délégation.  Tous les États Membres devraient, à son avis, prendre des mesures pour encourager la transparence et l’établissement des responsabilités dans la reddition des avoirs.  Selon les États-Unis, cette résolution n’atteint pas ces objectifs et place trop d’importance sur le retour de ces avoirs.  Il faut à cet égard des instruments juridiques, des moyens d’enquête pour le gel, la saisie et le recouvrement de ces avoirs, ont plaidé les États-Unis, pour qui l’accent ne devrait pas être mis sur le lien entre développement durable et recouvrement des avoirs, mais plutôt sur les mesures déterminantes permettant de lutter contre ces crimes.  La délégation a, enfin, renvoyé à sa déclaration du 18 novembre sur la lutte contre les flux financiers illicites.

Pour le Nigéria, la lutte contre les flux financiers illicites génère des difficultés.  Le Groupe d’action financière (GAFI) ne devrait pas être mentionné ici, a-t-il aussi remarqué.  Il a lancé un appel aux États Membres pour qu’ils redoublent d’efforts et ferment les juridictions protégeant les flux financiers illicites.

Le Liechtenstein a regretté l’ajout du paragraphe 3 et déclaré s’en dissocier.  De l’avis de la délégation, l’adoption de ce projet par consensus ne vaut acceptation du Groupe évoqué dans le paragraphe 3, car ledit Groupe (Groupe de haut niveau sur la responsabilité, la transparence et l’intégrité financières internationales pour la réalisation du Programme 2030) ne dispose pas de mandat intergouvernemental, a-t-elle précisé.

Suivi et mise en œuvre des textes issus des Conférences internationales sur le financement du développement

Le projet de résolution intitulé « Suivi et mise en œuvre des textes issus des Conférences internationales sur le financement du développement » (A/C.2/75/L.46), adopté sans vote, s’inquiète que la pandémie de COVID-19 ait déclenché une profonde crise économique dans les pays du monde entier: pays développés et pays en développement verront probablement leur produit intérieur brut chuter.

Il note que le sixième forum du Conseil économique et social (ECOSOC) sur le suivi du financement du développement se tiendra du 12 au 15 avril 2021, et comprendra une réunion extraordinaire de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce et la CNUCED.  Ce forum de 2021 examinera la nécessité de tenir une conférence de suivi.

Il invite le Président de l’ECOSOC à prendre en considération les délibérations des participants au Dialogue de haut niveau sur le financement du développement de 2019 et le résumé de la Présidente du Conseil sur le forum de 2020 sur le suivi du financement du développement.

Il prend aussi note du report à 2021 du cinquième forum annuel de collaboration multipartite sur la science, la technologie et l’innovation pour la réalisation des objectifs de développement durable, initialement prévu les 12 et 13 mai 2020, en raison de la pandémie de COVID-19.

Pour faire en sorte que le monde soit en bonne voie d’atteindre les objectifs de développement durable d’ici à 2030, il faudrait, selon ce texte, axer les mesures à court terme prises face à la COVID-19 sur l’appui au développement durable.  À moyen et plus long terme, il convient de mener une action à la fois à l’échelon national et au niveau multilatéral, d’établir des partenariats multipartites, et de garantir une aide internationale aux pays en développement.

Le texte invite le Président de l’ECOSOC à se concerter avec son président pour envisager d’organiser, à titre exceptionnel, pendant le forum de 2021 sur le suivi du financement du développement, un débat spécial pour examiner des mesures concrètes pour assurer une reprise durable, inclusive et résiliente après le ralentissement économique dû à la COVID-19.

Explication de position après l’adoption

Les États-Unis se sont d’abord dits « fiers » de jouer un rôle de chef de file dans le financement du développement.  Mais même si la délégation s’est ralliée au consensus, elle reste d’avis que cette résolution constitue un doublon et ne devrait pas figurer à l’ordre du jour de la Deuxième Commission.  La délégation s’est également dissociée du paragraphe 12, disposition qui rappelle les progrès accomplis dans le démarrage des activités des trois composantes du Mécanisme de facilitation des technologies, et qui mentionne la plateforme en ligne qui doit être créée dans ce cadre.  S’agissant de la référence au Programme d’Addis-Abeba et à l’Accord de Paris, la délégation américaine a renvoyé à sa déclaration générale du 18 novembre y compris pour ce qui est de l’expression « reconstruire mieux ».

Développement durable

Le projet de résolution intitulé « Promouvoir des modes de consommation et de production durables pour réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030, en faisant fond sur Action 21 » (A/C.2/75/L.44), adopté par 177 voix pour, zéro voix contre et l’abstention des États-Unis, recense les moyens déployés pour parvenir à réaliser le Programme 2030, et les nouvelles difficultés causées par la pandémie.

Constatant avec préoccupation que la COVID-19 a exacerbé les difficultés rencontrées par la communauté internationale dans ses efforts pour adopter des modes de consommation et de production durables, et que cette crise risque d’annuler les progrès accomplis, le texte demande instamment que les objectifs de développement durable soient réalisés, et que soient respectés les engagements pris dans les domaines économique, social et environnemental depuis 1992.

Il tient compte de l’adoption du Cadre décennal de programmation concernant les modes de consommation et de production durables, avec son fonds d’affectation spéciale pluripartenaires.  Il mentionne aussi le lancement de la stratégie « One Plan for One Planet », 2018-2022, comme un moyen supplémentaire.

Le texte fait aussi état du rôle majeur joué par le secteur privé dans l’adoption de pratiques de production plus économes en ressources, y compris les sociétés multinationales et les micro, petites et moyennes entreprises.

Il appelle enfin à renforcer encore les liens entre scientifiques et décideurs.

Explications de vote après l’adoption

Les États-Unis ont renvoyé à leur déclaration du 18 novembre.

L’Allemagne, qui parlait au nom de l’Union européenne, de l’Australie, du Canada et de la Norvège, a mis l’accent sur la référence au développement durable et la centralité du Programme 2030, en particulier l’objectif 12 de développement durable (consommation et production responsables).

Le Royaume-Uni s’est dit ravi de voter pour la résolution qui est, selon lui, en phase avec le Programme 2030.  Cette dynamique doit se poursuivre et en particulier la référence à l’objectif 12 de développement durable, a souhaité la délégation.

Le projet de résolution intitulé « Suivi et application des Modalités d’action accélérées des petits États insulaires en développement (Orientations de Samoa) et de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement » (A/C.2/75/L.47), adopté sans vote, demande que soit entreprise de toute urgence une action mondiale ambitieuse, conformément à l’Accord de Paris, pour faire face à la menace que représentent les changements climatiques pour les petits États insulaires en développement (PEID) ainsi qu’aux répercussions de ces changements climatiques.

Selon le texte, des mesures importantes doivent être prises immédiatement pour faciliter les moyens mis en œuvre par les PEID afin de se remettre de la crise provoquée par la pandémie de COVID-19, tout en préservant leurs acquis et leurs engagements en matière de développement durable, et pour renforcer leur résilience face aux changements climatiques, conformément aux Orientations de Samoa.

Il réaffirme que, face aux effets néfastes des changements climatiques et des catastrophes naturelles sur les PEID, l’aide publique au développement, tant technique que financière, peut favoriser l’édification de sociétés et d’économies résilientes.  Il demande donc à la communauté internationale de mobiliser des ressources supplémentaires de toutes provenances et à tous les niveaux pour appuyer les efforts de développement des PEID.

Explication de position après l’adoption

Les États-Unis ont expliqué leur position notamment sur le paragraphe 11, disposition qui envisage la création « éventuelle » d’un fonds, mécanisme ou instrument financier volontaire ciblé qui viendrait compléter les mécanismes existants et serait coordonné avec ceux-ci, afin d’aider les PEID à mieux gérer les risques de catastrophe et à reconstruire en mieux après les catastrophes.  Les États-Unis ont précisé ne pas appuyer l’adoption d’un instrument financier dont l’efficacité n’est pas prouvée selon eux.  Ils n’appuient pas non plus la mise en place d’un critère multidimensionnel pour le financement, craignant le risque de manipulations politiques à cette occasion.

Le projet de résolution intitulé « Vers le développement durable de la mer des Caraïbes pour les générations présentes et à venir » (A/C.2/75/L.52), adopté sans vote, rend compte des difficultés spécifiques rencontrées par les pays des Caraïbes, sous la double menace des changements climatiques et de la pandémie de COVID-19, et de la nécessité de les soutenir, notamment par l’investissement.

Soulignant que les pays des Caraïbes sont très vulnérables du fait des changements climatiques et de la variabilité du climat et des phénomènes qui y sont associés, le texte juge nécessaire de remédier aux conséquences économiques, sociales et environnementales des changements climatiques.  Selon le texte, la pandémie de COVID-19 montre qu’il faut appuyer, y compris en investissant, les mesures pour renforcer la résilience, notamment par la réduction des risques de catastrophe.

Concernant la Commission de la mer des Caraïbes, l’Assemblée réaffirmera avec ce texte son appui au plan d’action, se félicitera des ressources fournies par certains donateurs pour appuyer ses travaux, et invitera la communauté internationale à soutenir ses efforts.

Le texte se félicite de la tenue du huitième Sommet de l’Association des États de la Caraïbe, à Managua, en mars 2019, qui a adopté la Déclaration de Managua et le plan d’action pour la période 2019-2021, lequel prévoit des mesures visant à promouvoir la préservation et l’exploitation durable de la mer des Caraïbes.

Le texte évoque aussi des espèces allogènes envahissantes, telles que Pterois miles et Pterois volitans, connus sous le nom de poissons-lions.  Ils constituent une nouvelle menace qui pèse sur la diversité biologique de la région des Caraïbes.  Il fait aussi mention d’une invasion de sargasses et de son incidence négative sur les populations, le territoire et l’économie des Caraïbes, ainsi que la détérioration des récifs coralliens.

Le texte appelle les Nations Unies et la communauté internationale à continuer de prêter concours et assistance aux pays de la région des Caraïbes.

Déclaration avant l’adoption

La Colombie a réaffirmé son engagement en faveur du développement durable des générations futures, et a insisté sur la protection de la mer des Caraïbes.  C’est d’autant plus important dans le contexte actuel de relèvement post-COVID-19.  Elle a tenu à rappeler qu’elle met en œuvre ses engagements internationaux mais qu’elle n’a pas ratifié la Convention sur le droit de la mer.  Dès lors, le fait qu’elle se soit ralliée au consensus ne signifie pas une reconnaissance tacite de sa part de cette Convention, a fait valoir la délégation.

Explications de position

Les États-Unis ont renvoyé à leur déclaration du 18 novembre pour ce qui est du Programme 2030, de l’Accord de Paris notamment.  La reconnaissance du Sommet de l’Association des États de la Caraïbe, au paragraphe 8 de ce texte, ne signifie pas que les États-Unis reconnaissent les résultats de ce Sommet, a précisé la délégation.

La Turquie est d’avis que ce texte traite de questions importantes relatives à l’exploitation durables des ressources marines et côtières mais elle s’est dissociée des références faites à la Convention sur le droit de la mer.  Même si elle s’est ralliée au consensus sur ce texte, cela ne doit pas être interprété comme un changement de position de la Turquie par rapport à cette Convention, a expliqué la délégation.

L’Union européenne (UE) a regretté que le libellé du premier projet au paragraphe 3 n’ait pas été pris en compte ici.  Cela aurait permis de lutter contre les crises climatiques à venir en renforçant la résilience de tous aux chocs climatiques, a-t-elle expliqué.  L’UE a également émis des réserves sur le paragraphe 9 du dispositif qui n’est pas, selon elle, conforme à la résolution omnibus sur cette question.  Elle a appelé à maintenir l’intégrité de la Convention sur le droit de la mer qui promeut la stabilité du droit.  Son caractère universel ressort très clairement, avec 168 États Membres qui respectent ses dispositions toutes conformes au droit coutumier international, a rappelé l’UE.

Le Royaume-Uni est revenu sur le libellé du paragraphe 9 qui fait référence au champ d’application de la Convention sur le droit de la mer.  Toutes les résolutions pertinentes devraient s’aligner sur cette Convention qui fait autorité, a estimé le Royaume-Uni qui s’est opposé au libellé dudit alinéa.

Le Venezuela s’est dissocié aux références faites à la Convention sur le droit de la mer dans ce texte sachant qu’il n’y est pas partie.

La République islamique d’Iran a rappelé ne pas être partie à la Convention sur le droit de la mer.  Elle s’est dès lors dissociée des paragraphes qui y font référence.

El Salvador s’est dissocié de la référence faite à la Convention sur le droit de la mer dans ce projet de texte.

Le projet de résolution intitulé « Réduction des risques de catastrophe » (A/C.2/75/L.54), adopté sans vote, promeut des politiques et des plans permettant de renforcer la résilience face aux catastrophes.  Il se base sur le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015-2030), en particulier sa disposition fondamentale visant à « reconstruire en mieux ».

Avec ce texte, l’Assemblée décidera aussi d’organiser en 2023 un examen à mi-parcours de la mise en œuvre dudit Cadre, pour évaluer les progrès réalisés, et accélérer la cadence pour réaliser les sept objectifs mondiaux du Cadre d’ici à 2030.

S’alarmant que les risques de catastrophe sont de plus en plus complexes et généralisés, le texte demande instamment que ledit Cadre soit appliqué.  Il s’inquiète aussi de ce que le rythme des activités en cours ne permette pas de respecter le délai imparti pour atteindre certains de ses objectifs de réduction des risques de catastrophe.  Il rappelle à cet égard les directives de l’initiative « Words Into Action » (Des paroles aux actes), et invite instamment les États à dresser des diagnostics multirisques des risques de catastrophe.

Le projet engage une nouvelle fois les parties à assurer, selon qu’il convient, la coordination et la cohérence effectives de l’exécution du Programme 2030, du Programme d’action d’Addis-Abeba, de l’Accord de Paris, de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de la Convention sur la diversité biologique.

Enfin, avec ce texte, l’Assemblée attend avec intérêt les délibérations des plateformes régionales pour la réduction des risques de catastrophe, dont les sessions auront lieu en Australie, en Jamaïque et au Portugal en 2021.

Le Secrétariat a précisé que cette résolution n’entraînera pas des coûts à mettre au budget-programme. 

Déclarations après l’adoption

Les États-Unis ont plaidé pour une prévention et une résilience qui soient efficaces.  Les organisations régionales et internationales jouent un rôle important en aidant les États à réduire les risques de catastrophe, a reconnu la délégation qui a ensuite renvoyé la Commission à sa déclaration du 18 novembre en ce qui concerne les références au Programme 2030, au Programme d’action d’Addis-Abeba et à d’autres accords internationaux. 

Le Japon s’est félicité du soutien politique dont bénéficie le Cadre de Sendai et a promis d’aider les pays en développement à mettre en œuvre celui-ci.  Il a salué l’organisation de l’examen à mi-parcours de ce Cadre en 2023 et promis de rester engagé dans le processus qui mènera à cet examen.  Le Japon continuera d’être en première ligne des efforts de réduction des risques de catastrophe, a assuré la délégation.

Le projet de résolution intitulé « Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique » (A/C.2/75/L.55), adopté sans vote, a pour cadre le Programme de développement durable à l’horizon 2030.  La communauté internationale s’y engage en effet à lutter contre la désertification, à restaurer les terres et sols dégradés, notamment les terres touchées par la désertification, la sécheresse et les inondations, et à s’efforcer de parvenir à un monde neutre en matière de dégradation des terres d’ici à 2030.

Le texte s’appuie sur les grands accords internationaux traitant de la sauvegarde du climat, l’Accord de Paris notamment, et se base sur les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans son rapport spécial sur les changements climatiques.

Il engage vivement les parties à la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification à appliquer le Cadre stratégique de la Convention (2018-2030) et à aligner leurs politiques, programmes, plans et mécanismes nationaux relatifs à la désertification, à la dégradation des terres et à la sécheresse sur le Cadre, en tenant compte du Programme d’action d’Addis-Abeba.

En adoptant ce texte, l’Assemblée affirmera que la lutte contre la désertification, au moyen notamment de la conservation, de la gestion durable et de la restauration des terres ainsi que du boisement et du reboisement, non seulement accéléreront la réalisation des objectifs de développement durable, mais aideront également à préserver les moyens de subsistance, à prévenir les pandémies futures et à s’y préparer, ainsi qu’à reconstruire en mieux un monde post-COVID.

Explication de position après l’adoption

Les États-Unis se sont dits préoccupés par certaines formulations ne reflétant pas les décisions prises lors de la conférence des parties de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification de 2019.

L’Assemblée générale, selon eux, n’a pas l’autorité de donner des instructions au Secrétariat ou aux États Membres sur la mise en œuvre des conventions.  Quand le libellé diffère, les États-Unis n’acceptent que celui prévu par la conférence des parties.

De plus, les États-Unis ont suggéré d’examiner certains projets de résolution de la Deuxième Commission, tels que celui-ci, uniquement tous les deux ou trois ans.  Concernant le Programme de développement durable à l’horizon 2030, le Programme d’action d’Addis-Abeba et le rapport du GIEC, les États-Unis ont renvoyé à leur déclaration du 18 novembre.

Le projet de résolution intitulé « Application de la Convention sur la diversité biologique et contribution au développement durable » (A/C.2/75/L.51), adopté sans vote, pose les premiers jalons d’un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020, en s’appuyant sur les objectifs d’Aichi relatifs à la diversité biologique et les enseignements tirés de la mise en œuvre du Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique.

Il rappelle que l’Assemblée a proclamé la période 2021-2030 « Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes », afin d’appuyer et d’intensifier les efforts visant à éviter, enrayer et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde et à sensibiliser à l’importance d’une restauration réussie des écosystèmes.

Le texte mentionne la quinzième réunion de la Conférence des Parties à la Convention, ainsi que les réunions de la Conférence des Parties tenant lieu de réunions des Parties aux Protocoles relatifs à la Convention, qui se tiendront à Kunming (Chine) du 17 au 30 mai 2021.  Elles porteront toutes sur le thème proposé par le pays hôte: « Civilisation écologique: bâtir un avenir commun pour toutes les formes de vie sur Terre ».  Il est prévu d’adopter un cadre mondial de la biodiversité pour l’après-2020 à cette occasion, cadre qui contribuera au Programme 2030 et permettra à la communauté mondiale de progresser vers la concrétisation de la Vision 2050 pour la biodiversité.

Également mentionné, la seizième réunion de la Conférence des Parties et les réunions de la Conférence des Parties, tenant lieu de réunions des Parties aux Protocoles relatifs à la Convention, qui se tiendront en Turquie au quatrième trimestre de 2022.

Le texte demande instamment aux parties de tenir compte de la question de la biodiversité dans leur action de lutte contre la COVID-19. 

Il incite aussi les peuples autochtones et communautés locales, les femmes, les jeunes, la société civile, les gouvernements infranationaux et autorités locales, les universités, les entreprises et le secteur financier, ainsi que d’autres parties prenantes concernées, à appuyer des actions en faveur de la concrétisation de la Vision 2050 pour la biodiversité.  Il invite les pays qui ne l’ont pas encore fait à ratifier la Convention ou à y adhérer.

Explications de position

Les États-Unis ont estimé que le libellé de ce projet de texte ne reflète pas fidèlement les décisions prises par les États parties lors de la dernière conférence sur la Convention sur la diversité biologique.  Les États-Unis n’acceptent que la Convention, ont-ils aussi précisé. 

L’Union européenne (UE) s’est ralliée au consensus sur ce texte, et a souligné que la biodiversité diminuait à un rythme alarmant alors qu’aucun des objectifs d’Aichi n’a encore été atteint.  La perte des écosystèmes a des conséquences sur notre bien-être, a remarqué la délégation qui a appelé à lutter contre les crimes environnementaux qui sapent l’état de droit et mettent en péril le développement durable.  En marge du récent Sommet sur la biodiversité de l’ONU, un grand nombre de dirigeants s’est engagé en ce sens, a rappelé l’UE.  La délégation a appelé les autres à les rejoindre et à faire fond sur la politique de 2020 pour créer un cadre pour la biodiversité à l’aune du prochain Sommet sur la biodiversité qui aura lieu l’an prochain en Chine.

L’Australie, qui s’exprimait aussi au nom de la Nouvelle-Zélande, a insisté sur l’impératif de protéger la biodiversité.  Elle s’est néanmoins dite déçue que ce projet de texte ne soit pas parvenu à un accord sur le principe « Un monde, une santé ».  Elle a mis en exergue l’importance des liens entre santé humaine et santé animale, comme le fait cette initiative.

Le Royaume-Uni a estimé qu’en amont de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique, ce texte envoie un message pour inverser la tendance à la perte de la biodiversité.  Aucun des objectifs d’Aichi pour la biodiversité n’a été atteint, a regretté le Royaume-Uni qui a plaidé pour des cibles internationales ambitieuses notamment la protection d’au moins 30% des océans et des terres d’ici à 2030.  Il a salué les références faites, dans ce texte, à la réduction de la déforestation.  La délégation a également soutenu le principe « Un monde, une santé ».

Le projet de résolution intitulé « Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable » (A/C.2/75/L.57), adopté sans vote, promeut la transition d’un système énergétique basé sur les énergies fossiles vers un système énergétique propre, à faible taux d’émission et à faible intensité de carbone.

Le texte engage l’Agence internationale pour les énergies renouvelables à continuer d’aider ses membres à atteindre leurs objectifs en matière d’énergie renouvelable, et encourage l’Alliance internationale pour l’énergie solaire à apporter une réponse collective aux principaux problèmes rencontrés par les uns et les autres dans le développement de cette énergie.

Il exhorte les gouvernements et les autres parties prenantes à prendre des mesures pour assurer un accès universel à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.  Il les exhorte aussi à accroître la part globale des énergies nouvelles et renouvelables, à améliorer la participation des pays en développement aux efforts de coopération dans le secteur de l’énergie.

Le texte souligne l’importance d’avoir accès à des sources d’énergie moins polluantes, plus durables et plus économiques pour la cuisine et le chauffage.

Il note que le gaz naturel joue aujourd’hui un rôle clef dans de nombreux pays et que ce rôle est susceptible de se développer considérablement au cours des prochaines décennies, face à la demande de certains pays et de nouveaux secteurs, notamment le secteur des transports, dans la perspective de la transition vers des systèmes énergétiques à faible taux d’émission.  Il engage donc les gouvernements à renforcer la sécurité énergétique, par la mise en commun des pratiques exemplaires et des connaissances utiles à la sécurité de l’offre et de la demande de gaz.

Le projet prône aussi l’élaboration de stratégies axées sur le marché, qui soient viables et propres à faire baisser plus rapidement encore le coût des énergies nouvelles et renouvelables et à accroître encore leur compétitivité, notamment par l’adoption, le cas échéant, de politiques publiques de recherche-développement et de commercialisation.

Il invite à nouveau le Secrétaire général à convoquer en 2021, avec l’appui des entités compétentes du système des Nations Unies, un dialogue de haut niveau financé par des contributions volontaires, afin de promouvoir la réalisation des objectifs et cibles relatifs à l’énergie du Programme 2030.

Explications de position après l’adoption

La Fédération de Russie a dit s’être ralliée au consensus, mais a déploré l’absence de consultations approfondies sur ce texte.  Elle a ajouté s’en tenir aux normes de l’Accord de Paris pour ce qui est des objectifs en matière d’énergie.

L’Union européenne a déclaré que l’Accord de Paris ne sera pas atteint si nous n’atteignons pas l’objectif d’énergie à faible carbone.  D’où son conseil aux pays en développement de passer directement aux énergies renouvelables et à faible carbone.  Les efforts de relèvement sont des occasions de construire en mieux, d’éviter les relèvements traditionnels qui s’appuient sur les énergies combustibles fossiles, a fait remarquer la délégation.

Les États-Unis se sont dissociés des termes « renouvelables » et « durables » qui figurent dans le préambule de la résolution.  L’approche préconisée par les États-Unis au Sommet du G20 sur l’énergie permettrait de garantir l’indépendance et la sécurité énergétiques, a estimé la délégation.

Le Royaume-Uni a fait valoir que l’investissement dans l’énergie propre peut soutenir la résilience et aider au relèvement.  La délégation s’est dite déçue concernant les suggestions de recourir à toutes sortes d’énergies, dans la résolution, alors que l’énergie renouvelable peut à elle seule aider à faire beaucoup d’économies.

Le projet de résolution intitulé « Lutte contre les tempêtes de sable et de poussière » (A/C.2/75/L.53), adopté par 173 voix pour, 2 voix contre (États-Unis et Israël) et 3 abstentions (Australie, Kiribati et Tonga), appelle à prendre des mesures urgentes contre les tempêtes de sable et de poussière, mais aussi contre les pratiques non durables de gestion des terres. Ces dernières peuvent en effet causer ou aggraver ces phénomènes, dont les changements climatiques.  Les tempêtes constituent une grave menace pour le développement durable des pays et des régions touchés ; ces dernières années, elles ont causé des dommages socioéconomiques et environnementaux considérables aux habitants des zones arides, semi-arides et subhumides sèches du monde.

Selon le texte, l’Assemblée est consciente de l’importance des technologies nouvelles et innovantes et des meilleures pratiques dans la lutte contre ces phénomènes.  Elle appelle à leur partage et à leur transfert.

Le texte invite la Coalition des Nations Unies pour la lutte contre les tempêtes de sable et de poussière, agissant dans les limites de son mandat et de ses ressources, à formuler, dans le rapport que le Secrétaire général lui présentera à sa soixante-seizième session, des recommandations sur l’atténuation des effets communs que la COVID-19 et les tempêtes de sable et de poussière ont sur le système respiratoire des personnes atteintes.

Explications de vote après l’adoption

Les États-Unis se sont dits préoccupés par la charge de travail de la Deuxième Commission.  Ils ont insisté pour que ce type de résolution soit examiné uniquement tous les deux ou trois ans.  Ils ont aussi renvoyé à leur déclaration du 18 novembre 2020 concernant le rapport du GIEC, l’Accord de Paris et le Programme d’action d’Addis-Abeba.  

Suivi de l’application du Nouveau Programme pour les villes et renforcement du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat)

Le projet de résolution intitulé « Application des décisions prises par la Conférence des Nations Unies sur les établissements humains et la Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable et renforcement du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat) » (A/C.2/75/L.48), adopté sans vote, fait le point sur la Gouvernance du Programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat).

Pour assurer un financement suffisant, le texte invite les États Membres, les donateurs internationaux et bilatéraux et les institutions financières à soutenir ONU-Habitat en augmentant le montant des contributions financières volontaires, notamment les contributions non préaffectées.  Il les invite aussi à assurer un financement pluriannuel prévisible et à accroître le montant de leurs contributions non préaffectées.

Par ce texte, l’Assemblée priera la Directrice exécutive d’ONU-Habitat de veiller à ce que les rapports sur le financement soient transparents et à ce que les États Membres puissent les consulter facilement.

Les recommandations s’adressent aussi à ONU-Habitat qui sera prié d’équilibrer ses activités normatives et opérationnelles, et de faire en sorte que ses activités normatives guident ses activités opérationnelles et en fassent pleinement partie, et que son expérience opérationnelle sur le terrain soit prise en compte dans les activités normatives. 

Par ce texte, l’Assemblée devrait prier son président d’organiser une réunion de haut niveau d’une journée durant sa soixante-seizième session, à New York, en 2022, afin d’évaluer les progrès faits dans l’application du Nouveau Programme pour les villes.

Enfin, par ce texte, le Secrétaire général serait prié de créer un fonds d’affectation spéciale pour aider les pays en développement à assister aux sessions de l’Assemblée et du Conseil exécutif d’ONU-Habitat.

Explication de position après l’adoption

Les États-Unis se sont dits ravis de se joindre à ce consensus et ont renvoyé à leur déclaration générale du 18 novembre sur leur position par rapport au Programme 2030, l’Accord de Paris et autres.

Mondialisation et interdépendance

Le projet de résolution intitulé « Migrations internationales et développement » (A/C.2/75/L.8/Rev.1), adopté par 178 voix pour, 3 voix contre (États-Unis, Hongrie et Israël) et une abstention (Libye), rappelle l’importance du programme pour un travail décent de l’Organisation internationale du Travail (OIT), notamment pour les travailleurs migrants.  Estimant qu’il faut renforcer les synergies entre les migrations internationales et le développement à tous les niveaux, l’Assemblée demandera aux États Membres via ce texte de prendre des mesures pour que les migrants soient pleinement associés à la riposte à la pandémie de COVID-19 et aux efforts de relèvement, dans un esprit de coopération internationale et en conformité avec les politiques, la législation et les circonstances nationales.

Cela passe y compris, rappelle le texte, par l’obligation des États de réadmettre leurs propres nationaux, en tenant compte de la vulnérabilité des migrants et de leurs contributions à la riposte à la crise de la COVID-19, entre autres; et à veiller au plein respect des droits humains et des libertés fondamentales de tous les migrants, quel que soit leur statut.  Le texte appelle aussi à rendre les envois de fonds plus rapides, plus sûrs et moins coûteux.

Citant le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, comme un jalon important, en tant que premier texte négocié par les gouvernements, sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies, couvrant les migrations internationales sous tous leurs aspects, le texte note qu’à la suite de l’adoption dudit Pacte, le Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement a été redéfini devenant « Forum d’examen des migrations internationales ».  Il servira de principal espace permettant aux États Membres de débattre et de s’informer mutuellement des progrès accomplis dans la mise en œuvre de tous les aspects du Pacte. 

Ce Forum se tiendra tous les quatre ans, à compter de 2022.

Explications de vote après l’adoption

La Hongrie, qui a voté contre ce projet de texte, a rappelé qu’elle avait également voté contre le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.  Elle ne peut dès lors accepter les références faites dans ce projet de résolution à ce Pacte.  Plutôt que d’encourager les migrations, la Hongrie est d’avis qu’il faudrait plutôt aider les pays pauvres sur le terrain pour encourager leurs populations locales à rester chez elles.  En raison de la COVID-19, la délégation a noté que les États doivent faire face à des défis sécuritaires et économiques et qu’ils doivent aider leurs citoyens en premier lieu à maintenir ou décrocher un emploi, ce qui ne serait pas facilité par de nouvelles formes de migration.  La Hongrie a décidé de lutter contre les migrations clandestines qui entraînent des risques de sécurité et sanitaires pour les pays d’accueil, a indiqué la délégation.

La Libye, qui s’est abstenue de voter sur ce projet de texte, a expliqué qu’elle ne peut accepter les paragraphes 5, 6 et 8 dans lesquels il est fait référence au Pacte mondial pour des migrations qui ne traite ni des migrations irrégulières, ni des pays de transit comme la Libye.

Le Brésil a réitéré son engagement en faveur de la promotion des droits des migrants, mais il s’est dissocié des paragraphes 5, 6 et 8 de ce projet de texte parce que le Brésil n’est pas signataire du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.  Le Brésil est d’avis que les questions relatives à la migration relèvent de la souveraineté des États.

Les États-Unis ont dit s’être opposés à ce texte au motif que les questions et politiques migratoires relèvent de la souveraineté des États.

Pour le Mexique, ce texte aurait dû être adopté sans mise aux voix.  Il a rappelé que tous les États Membres avaient eu la possibilité de faire part de leur position sur ce texte.  Aujourd’hui, la situation requiert un message de solidarité avec les migrants, a estimé la délégation, qui a rappelé la part importante que représentent les migrants dans le personnel de santé des pays de l’OCDE notamment.  Ils représentent en outre une source significative d’envois de fonds vers leurs pays d’origine.  S’agissant du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, il a martelé que cet accord ne remet nulle part en cause la souveraineté des États.  Le Mexique est d’avis qu’aucun pays ne peut faire face au phénomène migratoire indépendamment des autres, le Pacte fournissant pour cela un cadre de coopération et d’action.  Il a rappelé que la migration est l’un des phénomènes humains les plus anciens de lutte contre la pauvreté et a estimé qu’à l’avenir elle devrait devenir une décision et non pas un impératif.  En tant que pays d’origine et de transit, le Mexique a dénoncé la montée du nationalisme et de la xénophobie.

Le Chili a dit avoir des réserves sur les paragraphes 5, 6 et 8 du projet de résolution, qui font référence au Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.  Il a précisé que le Chili est en train de mettre à jour sa politique migratoire.

Le Royaume-Uni a dit avoir voté en faveur de ce texte, et, en tant que signataire du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, a réaffirmé les droits des migrants.  Cette année, aux côtés du Gouvernement suisse, le Royaume-Uni a lancé un appel à l’action mondiale sur les envois de fonds pour qu’ils puissent perdurer pendant la crise de la COVID-19.  Le Royaume-Uni a encouragé les États Membres à inclure les migrants dans leurs réponses à la COVID-19.

L’Observateur du Saint-Siège a remarqué que le Programme 2030 a mis au cœur des efforts de la communauté internationale de ne laisser personne pour compte.  Le Saint-Siège a demandé dès lors de veiller au respect des droits de tous les migrants et de les promouvoir, en reconnaissant leurs contributions précieuses au développement, notamment par le biais des envois de fonds.  La délégation a salué le fait que ce texte insiste sur les effets délétères de la pandémie sur les migrants, et a appelé à la coopération sur les questions liées aux migrants, en soulignant leurs contributions positives tant pour les pays d’origine que pour les pays d’accueil.

Élimination de la pauvreté et autres questions liées au développement

Le projet de résolution intitulé « Coopération pour le développement industriel » (A/C.2/75/L.50), adopté sans vote, souligne l’importance de ladite coopération et des bienfaits du développement industriel pour la réalisation du Programme 2030.  Il prend note de l’action menée par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) pour combattre les effets immédiats de la pandémie de COVID-19.  Le texte cite la fourniture de biens essentiels et la facilitation de l’accès à des articles indispensables, notamment pour les microentreprises et les petites et moyennes entreprises.

Il réaffirme les politiques, activités et objectifs énoncés dans le Programme d’action d’Addis-Abeba issu de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, dont le but est de promouvoir un développement industriel inclusif et durable.

Il insiste sur le fait qu’un secteur industriel et manufacturier dynamique contribue à la réduction des inégalités de revenus, au développement des systèmes de protection sociale, et à la réduction des inégalités à l’intérieur d’un même pays et d’un pays à l’autre.

Le texte prend note avec satisfaction des initiatives de la Banque mondiale et des banques régionales de développement visant à appuyer le développement industriel au moyen de programmes financiers.  Il encourage l’ONUDI à collaborer étroitement avec les banques régionales de développement, notamment la Banque africaine de développement, aux fins de la mise en œuvre de leurs stratégies régionales et de leur stratégie d’industrialisation de l’Afrique.

Explication de position

Les États-Unis ont rappelé qu’ils se sont retirés de l’ONUDI en 1996 au motif que l’organisation est « inefficace et n’a pas d’objectif clair ».  Pour ce qui est du Programme d’action d’Addis-Abeba, la délégation a renvoyé à sa déclaration du 18 novembre.

Le projet de résolution intitulé « Éliminer la pauvreté en milieu rural en vue de réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030 » (A/C.2/75/L.23/Rev.1), adopté par 126 voix pour, 49 voix contre et 2 abstentions (Tonga et Turquie), réaffirme que l’élimination de la pauvreté constitue le plus grand défi auquel l’humanité doit faire face, et les bienfaits de s’attaquer à celle qui frappe le monde rural pour se donner les meilleures chances de réaliser les objectifs de développement durable.

Vivement préoccupée que les progrès accomplis sur la voie de la réduction de la pauvreté restent inégaux, étant donné que 1,46 milliard de personnes vivent encore dans la pauvreté multidimensionnelle, l’Assemblée devrait plaider via ce texte en faveur de la promotion du développement économique et social du monde rural, comme une stratégie efficace et un bon moyen pour éliminer la pauvreté.

Elle encouragera donc tous les pays et les autres parties prenantes à promouvoir une transformation économique inclusive des zones rurales.  Il s’agit de permette d’accroître la productivité tout en garantissant un emploi productif et un travail décent, un accès à des services publics de qualité et à des systèmes de protection sociale fiables et adaptés.

Le texte encourage les États Membres, les organisations internationales, le secteur privé et les autres partenaires à élaborer des programmes qui favorisent le travail décent dans les zones rurales, ainsi que l’investissement dans les activités agricoles et les activités non agricoles connexes, en particulier pour les jeunes.

Le texte appelle enfin à réduire la fracture numérique dans les zones rurales des pays en développement.

Explication de vote avant l’adoption

Les États-Unis ont exprimé leurs préoccupations quant à cette résolution et ont exhorté à voter contre.  Ils ont dénoncé en effet ses « libellés politisés » comme la coopération gagnant-gagnant ou l’avenir partagé pour toute l’humanité, qui sapent selon eux les efforts de la communauté internationale pour éliminer la pauvreté.  Cela ne favorise par un travail fondé sur le consensus et cela constitue une perte de temps et de ressources pour l’ONU, a estimé la délégation.  Cette résolution alourdit le travail de l’Assemblée générale, a ajouté la délégation qui a renvoyé à sa déclaration du 18 novembre 2020 s’agissant des références au Programme 2030 et à d’autres accords internationaux.

Explications de vote après l’adoption

L’Inde a regretté qu’une délégation ait profité de la résolution pour promouvoir sa propagande idéologique avec des termes qui n’aident pas à combler la fracture numérique ou éradiquer la pauvreté rurale.  « Qui est le gagnant? Qui gagne double? Avenir à partager avec qui? », a demandé la délégation.

Au nom de l’Union européenne, de la Norvège, du Liechtenstein, de l’Ukraine et d’autres pays, l’Allemagne a déclaré s’agissant du terme « coopération gagnant-gagnant et de l’avenir commun », qu’ils ne sont pas conformes au Programme 2030 et au principe de ne laisser personne sur le côté.  La délégation a rappelé que l’UE est le premier partenaire international et le premier contributeur en matière d’aide publique au développement.  L’UE soutient une approche du développement fondée sur les droits de la personne, a notamment déclaré l’Allemagne.

Le Royaume-Uni, qui parlait aussi au nom de l’Australie et du Canada, a regretté de voir se répéter les problèmes de l’an dernier.  Ces trois pays, qui ont contribué en 2019 à hauteur de 27 milliards de dollars en aide publique au développement, ont voté contre ce projet de résolution pour la troisième fois, a indiqué la délégation.  Elle a estimé que les discussions de la Commission n’avaient pas d’impacts sur le terrain en parlant notamment de la fracture numérique.  Le Royaume-Uni a également dénoncé les termes « coopération gagnant-gagnant » et « l’avenir partagé » qui ne se trouvent pas dans la Charte des Nations Unies.

Le Mexique a dit avoir voté contre la résolution.  Il a constaté que cette résolution sur la pauvreté rurale ne tient pas compte de la situation globale.  De plus, la délégation a suggéré de présenter la résolution tous les deux ans.

La Chine a regretté la mise aux voix de la résolution.  Tous les pays ont accepté le concept de coopération gagnant-gagnant et d’avenir commun lors de l’adoption du Programme 2030, a rappelé la délégation.  Ce sont des concepts importants dans la coopération internationale notamment en ce moment où le monde fait face à la pandémie de COVID-19, a-t-elle souligné.  Pour la Chine, la coopération numérique est importante pour réaliser les objectifs de développement durable notamment grâce au commerce électronique et l’enseignement à distance qui aident à réduire la fracture numérique.

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