Soixante-quinzième session,
Session d’organisation - Matin
CPSD/714

À l’heure de la COVID-19, la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation entame ses travaux selon des modalités « réalistes et flexibles »

Chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, la Quatrième Commission a approuvé, ce matin, son programme de travail* et son calendrier pour la soixante-quinzième session de l’Assemblée générale des Nations Unies.  Comme l’a expliqué le Président de la Commission, M. Collen Vixen Kelapile, du Botswana, en raison des contraintes imposées par la pandémie de COVID-19, la Commission ne tiendra que 12séances publiques, ses travaux de fond débutant le 14 octobre par un débat général conjoint sur l’ensemble des 15 points inscrits à son ordre du jour, débat qui s’achèvera le 4 novembre.  Les 6 et 10 novembre, la Commission se prononcera sur ses projets de résolution et de décision.

Ces nouvelles modalités, a précisé le Président, répondent au souci de circonscrire une démarche « réaliste et flexible » pour les travaux de la Commission dans le contexte de la COVID-19, mais ne sont que temporaires et ne constituent en aucun cas un précédent.  M. Kelapile a également indiqué que le Bureau allait se pencher sur « un plan B » au cas où les réunions présentielles ne pourraient avoir lieu en raison de la pandémie.

La Commission a également procédé ce matin à l’élection par acclamation des membres de son Bureau.  Ainsi ses Vice-Présidents seront Paul Hussar, de la Roumanie; José Osvaldo Sanabria Rivarola, du Paraguay; et Darren Camilleri, de Malte; tandis que le poste de Rapporteur sera occupé par M. Jassim Sayar A. J. Al-Maawda, du Qatar.  Par une décision orale, la Commission a décidé qu’à l’avenir, le Rapporteur de la Quatrième Commission sera élu parmi le groupe régional qui a assuré la présidence de la Commission lors de la session précédente.

Contrairement aux années précédentes, la Commission n’entendra pas cette année d’interventions de représentants des 17 territoires non autonomes qui figurent à son ordre du jour, ni de pétitionnaires.

Son débat général commun portera donc sur la totalité des points à l’ordre du jour, sans doute le plus éclectique des grandes commissions: seront abordés des sujets aussi variés que les effets des rayonnements ionisants et les utilisations pacifiques de l’espace; la question des opérations de maintien de la paix sous tous leurs aspects; le Rapport du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés; les activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes; ou encore les questions relatives à l’information, pour n’en citer que quelques-uns.

S’agissant de l’organisation du débat général commun, le Président a indiqué que les délégations devront s’inscrire sur la « liste évolutive des orateurs » avant le mardi 15 octobre à 18 heures et qu’elles passeront par ordre d’inscription.  Concrètement, cela signifie que les délégations doivent être prêtes à intervenir à tout moment.  Celles dont les déclarations sont relativement longues devront en fournir un résumé concis et soumettre le texte complet de leur intervention par écrit pour publication sur le portail des déclarations électroniques.

La République islamique d’Iran, qui s’exprimait aussi au nom de Cuba, de la Fédération de Russie, de la République arabe syrienne et la République bolivarienne du Venezuela, est intervenue pour revendiquer le droit légitime de tous les États Membres des Nations Unies à prendre part aux travaux de l’Assemblée générale sur un pied d’égalité et sans discrimination.  Ces délégations ont reproché au pays hôte de violer ce droit en imposant des retards, voire en refusant des visas à leurs diplomates.

À ce jour, 18 membres de ces délégations, y compris un ministre des affaires étrangères, auraient été visés par de telles restrictions.  Il s’agit, à leurs yeux, d’une violation de conventions internationales, en particulier la Convention de Vienne sur le droit des traités.  « Il ne faut pas que les travaux de l’Assemblée générale soient l’otage de manœuvres politiques », a exigé l’Iran avant d’appeler le Secrétaire général à user des pouvoirs qui sont les siens pour garantir la participation, sur un pied d’égalité, de tous les États Membres aux travaux de l’Assemblée.

Les séances publiques de la Commission seront retransmises en direct sur le site de l’ONU et les communiqués de presse résumant les délibérations de chaque séance publique publiés le jour même en français sur le site: https://www.un.org/press/fr.

La Commission tiendra sa prochaine séance plénière, au cours de laquelle le Président de l’Assemblée générale, M. Volkan Bozkir, s’adressera à ses membres, le mercredi 14 octobre, à partir de 15 heures, dans la salle de l’Assemblée générale.

 

*A/C.4/75/L.1

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