Soixante-quinzième session
3e séance plénière – après-midi
CPSD/718

À la Quatrième Commission, le Groupe des Amis de l’espagnol plaide pour que le DCG passe d’une « culture de la traduction » à une « authentique culture multilingue »

Au deuxième jour du débat général conjoint de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation, le Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies s’est livré à un vibrant plaidoyer en faveur de la parité linguistique entre les six langues officielles de l’ONU et du multilinguisme en appelant le Département de la communication globale à passer d’une « culture de la traduction », qui fonctionne sur la base de textes en anglais, à une authentique « culture multilingue », dans laquelle les particularités de chacune des langues seraient prises en compte à tous les stades de la communication. 

À cette fin, il importe de promouvoir la diversité linguistique du personnel du Secrétariat, a estimé le représentant du Chili, qui préside ce groupe, en intégrant des professionnels de toutes les langues et régions –y compris l’Amérique latine– dans le corps de traducteurs et des interprètes, les laboratoires de campagne et les divisions de l’information et des médias. 

Cela semble d’autant plus justifié au groupe que l’audience hispanophone du site Internet de l’ONU représente désormais 36%, soit la deuxième la plus importante derrière l’anglophone.  Elle a connu une hausse spectaculaire ces derniers mois avec sept millions d’utilisateurs supplémentaires, de 116% par rapport à la même période de l'année précédente, a argué le représentant.  Conscient des implications financières qui vont de pair avec la pleine mise en œuvre du multilinguisme, le groupe s’est engagé à défendre l’attribution des ressources nécessaires et suffisantes pour l’exécution de ces mandats.  

L’État observateur de Palestine s’est de son côté lancé dans un plaidoyer à la fois pour la cause du peuple palestinien et son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance et pour un soutien continu aux activités de l’UNRWA, dont le Commissaire général avait, lundi, dressé devant la Quatrième Commission un tableau préoccupant de ses finances.  Elle a accusé Tel-Aviv de poursuivre ses tentatives d’annexion en autorisant l’élargissement des colonies de peuplement illégales, tout en s’émouvant de la rhétorique israélienne qui cherche à politiser le mandat de l’UNRWA et à le discréditer. 

L’observatrice palestinienne a plaidé pour un soutien budgétaire supplémentaire de l’ONU à l’Office en vue de l’aider à couvrir ses dépenses opérationnelles essentielles, qui ne sont actuellement couvertes que par des contributions volontaires.  Cela pourrait contribuer à stabiliser la situation financière et les opérations de l’Office et à réduire les inquiétudes de la communauté de réfugiés et des pays d’accueil, a-t-elle fait valoir : « ce serait un investissement tangible dans la stabilité régionale et l’objectif à long terme de la paix ». 

De nombreuses délégations ont réaffirmé leur soutien au droit à l’autodétermination du peuple palestinien, mais également au rôle joué par l’UNRWA.  Certaines, comme la Thaïlande et le Japon, ont fait état de leurs contributions au budget général de l’Office et aux appels d’urgence, tandis que d’autres, comme le Bangladesh et les Maldives, ont fustigé l’impunité dont jouissent selon elles les forces israéliennes.  Tous ceux qui ont évoqué cette question ont rappelé l’attachement de leurs pays au respect du droit inaliénable des Palestiniens à disposer d’un État au titre de la solution des deux États dans les frontières de 1967.  Comme l’a rappelé le Liechtenstein, celle-ci est « la seule voie viable vers une paix durable entre Israéliens et Palestiniens et pour l’ensemble de la région ».   

Aujourd’hui a également marqué l’occasion pour le Royaume-Uni de présenter sa position sur la question des territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour de la Commission qui sont toujours placés sous son administration.  La délégation a réaffirmé le droit des populations de chaque territoire sous souveraineté britannique de le rester si elles le souhaitent.   « Si tel est le cas, il est alors de la responsabilité du Royaume-Uni de protéger ces populations », a-t-il expliqué avant d’assurer que Londres n’avait aucun doute quant à sa souveraineté sur les Îles Falkland (Malvinas), les Î`les de Géorgie du Sud et  Sandwich du Sud, y compris les zones maritimes environnantes. 

« Nous n’avons aucun doute non plus sur les droits à l’autodétermination des populations de ces îles et sur leur liberté de choisir leur statut politique », a-t-il ajouté.   Le Royaume-Uni a également jugé inadmissible que Gibraltar soit soumis à la souveraineté d’un autre pays sans l’accord de sa population.  

La Quatrième Commission poursuivra son débat général conjoint, demain, vendredi 16 octobre, à partir de 15 heures.

SUITE DU DÉBAT GÉNÉRAL CONJOINT

Déclarations

M. RENÉ ALFONSO RUIDÍAZ Pérez (Chili), qui s’exprimait au nom du Groupe des Amis de la langue espagnole au sein des Nations Unies, dont il assume la présidence, a souligné le rôle de l’espagnol en tant que langue fondatrice de l’ONU.  À l’époque, 16 des 51 États Membres fondateurs étaient hispanophones, a-t-il rappelé, ce qui démontre le ferme attachement des pays hispanophones au multilatéralisme dès les premières étapes de l’histoire de l’Organisation.  Aujourd’hui, le groupe des Amis de la langue espagnole réaffirme cet engagement et met l’accent sur le multilinguisme en tant que valeur centrale qui favorise le respect, l’égalité, la promotion du multiculturalisme, l’inclusion, la diversité et la paix internationale.  Le multilinguisme est non seulement un élément essentiel des méthodes de travail de l’Organisation, a estimé le représentant, mais il permet également d’associer la société civile à ses travaux.  

C’est d’autant plus pertinent dans le contexte de la pandémie et de la prolifération de fausses informations où, plus que jamais, l’ONU a la responsabilité d’être une source crédible d’informations répondant aux besoins du public mondial.  À cet égard, le représentant a salué le DCG pour sa souplesse et ses initiatives visant à assurer la continuité de ses travaux pendant la pandémie.  Le groupe a exhorté le Département à faire preuve de la même flexibilité et du même dynamisme pour diffuser des contenus véritablement multilingues, c’est-à-dire tirer pleinement parti de toute la diversité de ses ressources humaines, des centres d’information et du potentiel offert par les nouvelles technologies sans négliger les moyens de communication traditionnels, afin de développer des histoires, des contenus et des campagnes conçus, dirigés et livrés par et pour des personnes qui pensent et voient le monde dans différentes langues.  Cela nécessite une enquête approfondie sur les publics, leurs intérêts et leurs langues préférée, a souligné le groupe.  La délégation a également demandé à veiller à la parité entre les six langues sur les sites Web et les réseaux sociaux, les documents officiels, les communications et les décisions relatives aux activités des organes des Nations Unies sur les plates-formes eStaments et E-DeleGATE.  Comme plusieurs membres du groupe l’ont dit à différentes occasions, le Département est confronté au défi de passer d’une « culture de la traduction » qui fonctionne sur la base de textes en anglais, à une authentique « culture multilingue », dans laquelle les particularités de chacune des langues sont prises en compte à tous les stades de la communication.  À cette fin, il est important de promouvoir la diversité linguistique du personnel du Secrétariat, a estimé le représentant, en intégrant des professionnels de toutes les langues et régions –y compris l’Amérique latine– dans le corps de traducteurs et d’interprètes, dans les laboratoires de campagne et dans les divisions de l’information et des médias.  

Le Groupe des Amis de la langue espagnole a ensuite insisté sur la nécessité de communiquer avec les 580 millions d’hispanophones dans le monde, qui ont plus que jamais besoin d’accéder à des informations inclusives, fiables, opportunes et fondées sur des données scientifiques.  Il a souligné l’intérêt du public hispanophone pour les travaux des Nations Unies comme en témoigne l’augmentation « extraordinaire » des consultations des pages espagnoles des sites Web de l’Organisation, en particulier ces derniers mois.  Bien que toutes les langues aient connu une croissance significative des audiences, la plus forte hausse en termes absolus a eu lieu dans le cadre des consultations en espagnol, avec 7 millions d’utilisateurs supplémentaires, ce qui représente une augmentation de 116% par rapport à la même période de l’année précédente.  Les hispanophones représentent donc 36% de l’audience totale de l’ONU, derrière seulement la langue anglaise.  Dans le cas du News Service, dans la période de février à mai, le site en espagnol a été le plus consulté avec 40% des visites.  

Par conséquent, le groupe demande instamment le maintien et le renforcement des ressources humaines du Service de presse espagnol, a précisé le représentant.  Le groupe a annoncé son souhait de renforcer les liens avec le Secrétariat ainsi qu’avec d’autres groupes linguistiques.  Conscient des implications financières qui accompagnent la pleine mise en œuvre du multilinguisme, il continuera de plaider non seulement en faveur d’initiatives utiles qui permettent à l’ONU de communiquer dans toutes les langues officielles, mais défendra également l’attribution des ressources nécessaires et suffisantes pour l’exécution de ces mandats, a conclu le représentant. 

Les opérations de maintien de la paix représentent l’une des expressions les plus puissantes et complètes du multilatéralisme, a déclaré d’emblée M. RODOLFO FLORENTINO DÍAZ ORTEGA (Mexique).  Il est donc essentiel que ces opérations aient des mandats, des objectifs et des structures de commandement clairement définis; des ressources suffisantes basées sur une évaluation réaliste de la situation; et un financement garanti.  De même, a poursuivi le représentant, il est essentiel d’inclure dès le début les tâches liées à la consolidation de la paix dans les mandats, en particulier pendant les phases de transition et de réduction des effectifs des opérations, pour soutenir la stabilité et la continuité des activités de consolidation de la paix et jeter les bases d’une paix durable.  En janvier dernier, le Centre mexicain de formation conjoint aux opérations de paix (CECOPAM) a ouvert ses installations, a-t-il annoncé.  Il a pour mission d’accroître à la fois les compétences des personnels mexicains et celles des personnels de paix d’autres pays, a indiqué le Mexique.  Également attaché au programme « Femmes, paix et sécurité »  et au renforcement de la participation des femmes aux opérations de paix, sa délégation présentera, en collaboration avec la Finlande, la résolution annuelle intitulée « Étude d’ensemble des missions politiques spéciales ».  Ce texte reflète notamment l’importance de la participation des femmes et des jeunes à la prévention et au règlement des conflits, a précisé le représentant qui a espéré que, comme les années passées, cette résolution bénéficiera du soutien des délégations. 

Alors que nous entamons la quatrième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme dans un contexte caractérisé par l’impact de la pandémie, le Mexique a appelé l’ONU à redoubler d’efforts pour affronter ce fléau.  Réaffirmant son attachement au droit à l’autodétermination des peuples, qui constitue l’un des principes directeurs de la politique étrangère mexicaine, la délégation s’est engagée à soutenir toute initiative en ce sens par des moyens pacifiques, pour résoudre les questions en suspens liées à la décolonisation.  Le représentant en a profité pour réaffirmer la validité juridique et historique du droit de l’Argentine dans le différend de souveraineté qui l’oppose au Royaume-Uni dans la question des îles Malvinas.  Il a insisté sur l’importance de parvenir à une solution juste, pacifique, définitive et mutuellement acceptable de cette question par la négociation entre l’Argentine et le Royaume-Uni. 

Le Mexique a également réaffirmé son soutien au processus de négociation visant à trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, conduisant à l’autodétermination du peuple sahraoui.  La délégation a appelé le Secrétaire général à nommer rapidement un nouvel Envoyé personnel.  Soulignant ensuite l’importance du travail effectué par l’UNRWA pour répondre aux besoins fondamentaux et humanitaires de millions de réfugiés palestiniens, et cela tant que leur statut final n’est pas résolu, le Mexique s’est engagé à appuyer les efforts de la communauté internationale dans la recherche d’une solution globale et politique au conflit israélo-palestinien.  Cela passe, selon le représentant, par la reconnaissance du droit à l’existence de l’État d’Israël, ainsi que la création d’un État palestinien politiquement et économiquement viable, dans des conditions de coexistence pacifique à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues.  

M. JULIO CÉSAR ARRIOLA RAMÍREZ (Paraguay) a exhorté les États à soutenir les réformes nécessaires pour permettre aux opérations de maintien de la paix de faire face aux menaces émergentes sur le terrain.  Il a mis l’accent sur le comportement éthique du personnel et la protection des civils les plus vulnérables.  « Nous cherchons à améliorer la participation des femmes dans les contingents de Casques bleus », a insisté le représentant du Paraguay qui a assuré de la volonté de son pays de mettre en œuvre les priorités relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité.  Le représentant a appuyé les mesures adoptées par le Secrétaire général pour mettre en œuvre une politique de tolérance zéro en ce qui concerne les violences sexuelles et sexistes.  Il a ensuite dit que la promotion du multilinguisme est indispensable pour promouvoir l’efficacité des travaux de l’ONU et leur transparence.  Alors que l’espagnol est la deuxième langue la plus consultée sur le site Internet de l’Organisation, le représentant s’est dit préoccupé de la disparité persistante entre le recours à l’anglais et le recours aux cinq autres langues officielles de l’ONU.  Il s’est particulièrement inquiété de la disparité linguistique qui persiste dans les communiqués de presse quotidiens en regrettant que la priorité soit donnée aux langues française et anglaise.  Dans ce contexte, il a demandé que les communiqués de presse soient disponibles dans les six langues officielles. 

Par ailleurs, la délégation a salué les efforts du Comité spécial de la décolonisation avant d’appeler à unir les efforts afin que les 17 territoires non autonomes inscrits à son ordre du jour puissent obtenir l’indépendance.  Il a appuyé le droit de l’Argentine à exercer sa souveraineté sur les îles Malvinas, les Îles de Géorgie du Sud et Sandwich du Sud, appelant à la reprise de négociations entre l’Argentine et le Royaume-Uni à ce sujet.  Le représentant a appuyé le processus en cours et les initiatives du Secrétaire général relatives au Sahara occidental en vue d’avancer vers une solution politique réaliste et viable fondée sur le compromis.  « L’autodétermination des peuples est l’un des piliers modernes de la pertinence des Nations Unies », a-t-il ajouté en conclusion.  

Mr. VITAVAS SRIVIHOK (Thaïlande) a tout d’abord réaffirmé le soutien indéfectible de son pays aux utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique.  Nous croyons que l’application de la technologie spatiale peut grandement contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et offrir des solutions uniques pour améliorer la santé mondiale, y compris dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19, a-t-il dit.  Le représentant a ajouté que la science et l’information spatiales sont essentielles à la cartographie et à la conservation des ressources, à la réduction des risques de catastrophe ainsi qu’aux opérations de recherche et de sauvetage.  Il a indiqué que la Thaïlande reste déterminée à partager les données de son satellite d’observation de la Terre au titre du Programme régional pour les applications des techniques spatiales au développement durable.  

D’autre part, le représentant a souligné que dans le contexte actuel de pandémie de COVID-19, les opérations de maintien de la paix demeurent un élément intégral des outils multilatéraux visant à établir un environnement durable pour parvenir à la paix et au développement durable, y compris en soutenant les politiques de santé publique.  Pour lui, les Casques bleus, avec le consentement des pays d’accueil, sont parmi les premiers artisans de la paix et contribuent ainsi au développement local à long terme, notamment par le biais d’activités de renforcement des capacités nationales, parmi lesquelles celles relatives aux infrastructures sanitaires.  Il a indiqué à ce propos que la Thaïlande, l’un des plus importants contributeurs de troupes, a participé activement à la construction d’installations de dépistage de la COVID-19 dans le complexe de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS). 

Le représentant a ensuite salué l’action de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) « pour son travail inestimable en faveur de plus de cinq millions de réfugiés palestiniens au cours des 70 dernières années ».  Solidaire du peuple palestinien, la Thaïlande apporte des contributions financières à l’Office depuis 1978, ses versements à l’UNRWA pour 2017-2021 s’élevant à 200 000 dollars, a-t-il précisé.  Il a réaffirmé l’engagement de son pays à améliorer les moyens de subsistance des réfugiés palestiniens ainsi que son soutien constant à l’atteinte d’une solution pacifique au conflit israélo-arabe, « fondée sur la solution des deux États, les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et le droit international ». 

Enfin, la délégation, qui a relevé que la pandémie de COVID-19 a mis en exergue l’élargissement de la fracture numérique, a jugé important de combler les lacunes en matière d’information et de communication entre tous les pays.  « Les activités par l’intermédiaire de canaux traditionnels tels que la presse écrite, la télévision et la radio doivent se poursuivre, car elles demeurent le principal moyen de communication dans de grandes parties du monde en développement », a-t-elle notamment souligné. 

M. KIM IN CHOL (République populaire démocratique de Corée - RPDC) a expliqué que l’espace extra-atmosphérique est infini et qu’il appartient à chaque nation d’avoir le droit de l’explorer à des fins pacifiques, soulignant qu’il n’est plus aujourd’hui l’apanage d’une poignée de pays développés: les pays en développement y participent aussi avec grand succès.  Il a rappelé que la RPDC est partie à quatre conventions majeures relatives aux questions spatiales, avant d’assurer que son pays se livre à une exploration à des fins scientifiques et technologiques, pour améliorer les conditions de vie de son peuple.  Il a affirmé que la RPDC est une des 10 plus importantes nations pour l’exploration spatiale, qui a lancé avec succès quatre satellites autour de la Terre.  À cet égard, il a déclaré soutenir le Programme « Espace 2030 » et s’est opposé à la militarisation de l’espace et aux deux poids deux mesures.  Par ailleurs, le représentant nord-coréen a appuyé sans faille le peuple palestinien dans sa lutte contre l’occupation illégale de ses terres par Israël.  La brutalité et les atrocités commises par ce pays contre les Palestiniens et les autres peuples arabes est dégoûtante, a-t-il dit.  La délégation a en outre exprimé sa fidélité sans faille au peuple syrien dans la lutte pour récupérer le Golan.  

Mme RABAB FATIMA (Bangladesh) a souligné les besoins particuliers des pays en développement en matière de technologies d’application spatiale, son pays participant activement aux travaux conduits à cette fin dans le cadre du Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (COPUOS).  Sur la situation des Palestiniens, elle a à son tour fustigé, à l’aune du rapport du Secrétaire général sur ce point, l’impunité des forces israéliennes à l’égard de ces derniers.  Elle a en outre rappelé l’attachement de son pays au respect du droit inaliénable des Palestiniens à disposer d’un État au titre de la solution des deux États.  Concernant les opérations de maintien de la paix, la représentante a souligné combien la pandémie de COVID-19 rendait difficile l’exécution des missions des Casques bleus sur le terrain, où, toutefois, ceux-ci sauvent chaque jour des vies humaines.  Nous saluons la mémoire des 16 Casque bleus victimes du coronavirus, a-t-elle dit, appelant au renforcement de la protection des Casques bleus et à la mise en place de modules de formation aux crises les plus imprévisibles.  Par ailleurs, la représentante a déploré que le Myanmar ait fait peu de cas de l’appel du Secrétaire général à un cessez-le-feu mondial pendant la crise sanitaire.  Ce pays continue de commettre des violences dans l’État rakhine, a-t-elle affirmé, avant de saluer les efforts consentis « sans relâche » par l’Envoyé spécial de l’ONU pour qu’il soit mis fin aux exactions contre les Rohingya et pour préparer, avec l’appui de la communauté internationale, leur rapatriement. 

M.  CRISTIAN ESPINOSA CAÑIZARES (Équateur) a affirmé que la décolonisation a été une des pierres angulaires des travaux de l’ONU depuis sa création.  Il a appelé à promouvoir le dialogue entre les puissances administrantes et les 17 territoires non autonomes inscrits à l’ordre du jour du Comité spécial de la décolonisation, dans le respect de la résolution 1514 de l’Assemblée générale adoptée il y a 60 ans.  « Il faut redoubler d’efforts pour mettre en œuvre les instruments multilatéraux permettant l’accès à l’indépendance », a-t-il ajouté avant de préciser que nous verrons cette année la fin de la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.  Abordant cinq sujets particulièrement pertinents pour sa délégation, le représentant de l’Équateur a d’abord salué la contribution de l’UNRWA à des générations de réfugiés palestiniens avant d’appeler à l’avènement de la solution des deux États.  Ensuite, il a plaidé en faveur de la reprise des négociations bilatérales entre l’Argentine et le Royaume-Uni pour régler la question de souveraineté sur les îles Malvinas.  En outre, il a remercié tout le personnel des différentes opérations de paix à travers le monde à un moment ou l’humanité est aux prises avec la pandémie de Covid-19.  Par ailleurs, l’Équateur « promeut l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique », a-t-il dit avant d’appeler à tout mettre en œuvre pour éviter sa militarisation.  Enfin, mettant l’accent sur l’importance du multilinguisme, il a particulièrement souligné l’importance de la langue espagnole, la deuxième la plus consultée sur l’ensemble des sites Internet de l’ONU.   

M. GEORG HELMUT ERNST SPARBER (Liechtenstein) a déclaré que son pays reste déterminé à défendre le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, comme en témoigne son coparrainage du projet de résolution sur ce sujet à la Troisième Commission, ainsi que la résolution sur le même sujet adoptée par le Conseil des droits de l’homme en juin de cette année.  « Nous réitérons notre position de longue date selon laquelle l’annexion du territoire est contraire au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.  Le représentant a appelé les parties à avancer de bonne foi vers la réalisation de la solution des deux États fondée sur le droit international et le droit à l’autodétermination, celle-ci étant « la seule voie viable vers une paix durable entre Israéliens et Palestiniens et pour l’ensemble de la région ».   

M. Sparber a d’autre part rappelé que son pays est coauteur de la résolution annuelle de la Quatrième Commission sur les missions politiques spéciales, en raison du rôle essentiel de ces missions dans la prévention et la résolution durables des conflits, en coordination avec les acteurs nationaux et les autres acteurs des Nations Unies sur le terrain.  La participation des missions politiques spéciales tout au long du cycle des conflits est une contribution importante à la consolidation de la paix et au maintien de la paix, a-t-il encore souligné.  Toujours sur ce point, le représentant a plaidé pour l’équilibre entre les sexes et le respect de la représentation géographique au sein des missions, ainsi qu’en faveur d’un engagement accru des jeunes dans la consolidation de la paix.  « Les missions politiques spéciales peuvent aider au renforcement des institutions et de l’État de droit, conformément à l’Objectif 16 de développement durable », a-t-il considéré.  

Mme FEDA ABDELHADY-NASSER, Observatrice permanente adjointe de l’État de Palestine auprès des Nations Unies, a remercié la communauté internationale de son soutien à l’UNRWA qui continue de fournir des services d’éducation, de santé, de secours, sociaux et de protection ainsi qu’une aide d’urgence aux 5,6 millions de réfugiés palestiniens dans ses cinq zones d’opérations en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza.  L’UNRWA est également reconnu pour sa contribution à la stabilité, tant dans les camps de réfugiés que dans les communautés d’accueil, un rôle essentiel dans un contexte de troubles régionaux omniprésents et d’émergence de la pandémie de COVID-19, à laquelle l’UNRWA a rapidement adapté ses services.  L’Office a été en mesure de naviguer habilement les crises financières et opérationnelles chroniques, y compris en ce moment, a assuré l’observatrice avant d’exprimer sa reconnaissance à la Jordanie, au Liban et à la Syrie d’avoir accueilli les réfugiés palestiniens pendant plus de sept décennies.  Elle a également remercié tous les pays donateurs et les institutions et organisations, en particulier l’UE, l’OCI et la CEAPAD, qui apportent de généreuses contributions volontaires à l’Office, même en ces temps difficiles.  

Alors qu’un déficit financier important subsiste, l’observatrice a appelé de toute urgence à la reprise du financement suspendu, à l’augmentation des contributions si possible et au financement pluriannuel, pour assurer la continuité des opérations de l’Office et leur portée.   L’observatrice palestinienne a également plaidé pour un soutien budgétaire supplémentaire de l’ONU en vue d’aider à couvrir les dépenses opérationnelles essentielles de l’UNRWA, qui dépendent de contributions volontaires.  Cela pourrait contribuer à stabiliser la situation financière et les opérations de l’Office et à réduire les inquiétudes élevées de la communauté de réfugiés et des pays d’accueil, a-t-elle fait valoir.  « Ce serait un investissement tangible dans la stabilité régionale et l’objectif à long terme de la paix ».   

Mme Abdelhady-Nasser a dénoncé les tentatives de politisation par Israël du mandat de l’UNRWA, en rappelant que l’Office n’a jamais été présenté comme la solution au problème des réfugiés palestiniens, mais plutôt comme l’organisme permettant d’alléger leurs souffrances et d’atténuer les injustices, en attendant une solution juste et la réalisation de leurs droits.  Elle a exhorté la communauté internationale à rejeter cette rhétorique et d’être ferme aux côtés de l’UNRWA, conformément au fort soutien apporté au renouvellement de son mandat.  L’absence de solution juste à la question palestinienne est la raison pour laquelle l’UNRWA existe, s’est-elle impatientée.  Il n’est ni la cause du conflit, ni le responsable du sort des réfugiés.  Il demeure plutôt une expression collective des responsabilités partagées de la communauté internationale, des obligations en vertu du droit international, y compris du droit humanitaire et des droits de l’homme, et du multilatéralisme que nous nous efforçons tous de préserver, a considéré l’observatrice.  

Passant ensuite à la question des pratiques israéliennes dans les territoires occupés, elle a réaffirmé le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’indépendance.  Ce droit n’est pas négociable, a-t-elle souligné, c’est un droit inaliénable.  À ses yeux, il s’agit d’une responsabilité collective que de mettre fin à l’occupation israélienne et de permettre au peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination et tous les autres droits de l’homme dont il a été privé.  À ceux qui prétendent que « les mêmes vieilles méthodes ne fonctionneront pas », nous disons en effet, a-t-elle poursuivi.  Permettre à Israël de continuer à s’en tirer avec ses crimes sans subir de conséquence ne fera que l’enhardir et aggraver le conflit et la misère qu’il cause, a-t-elle soutenu. 

S’adressant à ceux qui croient qu’Israël, la Puissance occupante, a effectivement suspendu ou cessé ses plans d’annexion, elle a estimé qu’ils ignorent, volontairement ou à tort, la réalité de ce qui se passe sur le terrain, chaque jour, en Palestine occupée, y compris à Jérusalem-Est.  « Les colonies sont en cours d’expansion – avec des plans pour la construction de 5 000 unités de colonisation supplémentaires annoncées hier, ce qui représente un obstacle majeur à la solution des deux États, sur les frontières d’avant 1967 », a-t-elle dénoncé.  En outre, Israël persiste dans la construction de murs, la confiscation des terres palestiniennes, l’exploitation des ressources naturelles, les fouilles dangereuses sous les lieux saints, et les violations du statu quo historique à Al-Haram Al Sharif, a renchéri Mme Abdelhady-Nasser. 

Israël continue également de punir collectivement le peuple palestinien et d’imposer un régime raciste, répressif, d’apartheid contrôlant et portant atteinte à tous les aspects de sa vie, a-t-elle poursuivi en dénonçant en particulier le blocus de Gaza qui dure depuis 13 ans, et qui l’a transformée en une prison à ciel ouvert et délibérément infligé une grave crise humanitaire aux deux millions de Palestiniens qui y vivent.  Tout cela est illégal, immoral et un affront à l’ordre international fondé sur des règles et doit cesser, a-t-elle exigé.  Mettre fin à l’impunité israélienne, c’est autant sauver les perspectives d’une paix israélo-palestinienne, que sauver l’ordre international fondé sur des règles, a martelé la représentante, un ordre mondial qui a été endommagé et déstabilisé par la culture de l’impunité pendant trop longtemps au détriment des Palestiniens. 

À moins d’un « miracle », seule une action internationale collective, y compris de l’Assemblée générale, du Conseil de sécurité et du Quatuor pour le Moyen-Orient, qui donnerait la priorité à l’établissement des responsabilités, permettrait de mettre fin aux violations israéliennes, de désamorcer la situation instable et de créer un horizon politique crédible pour des négociations de paix viables sous les auspices internationaux, a-t-elle conclu. 

M. Mr. Xolisa Mfundiso Mabhongo (Afrique du Sud) a déclaré que, conformément à l’Article 1 de la Charte des Nations Unies, il faut maintenir des relations amicales entre les peuples.  Or, ce n’est toujours pas le cas pour les 17 territoires autonomes, a-t-il regretté.  Il a ensuite réaffirmé le soutien de sa délégation à l’indépendance du peuple palestinien, avant d’estimer que la lutte du peuple du Sahara occidental doit être facilitée par la tenue d’un référendum sur son droit à l’autodétermination.  Ce référendum est indispensable pour trouver une solution à cette situation qui dure depuis trop longtemps, a insisté l’Afrique du Sud.  La délégation a demandé d’accélérer les procédures de nomination du représentant spécial du Secrétaire général.  « C’est important pour que les progrès réalisés en 2018-2019 ne soit pas jetés aux oubliettes de l’Histoire », a-t-il ajouté.  Abordant la question des opérations de paix de l’ONU, le représentant a rendu hommage aux hommes et femmes qui ont risqué leur vie pour la paix mondiale depuis 1948.  Avec la COVID-19, les missions continuent de s’acquitter de leurs mandats dans des conditions difficiles, et la sûreté de ses Casques bleus doit être une priorité.  Enfin, le représentant s’est dit préoccupé par les fausses informations diffusées à propos de la pandémie de coronavirus, saluant la qualité des activités du Département de la communication globale à cet égard. 

M. MAX HUFANEN RAI (Papouasie-Nouvelle Guinée) a attiré l’attention sur l’impact la pandémie de COVID-19 sur les 17 territoires non autonomes.  À cet égard, il a appelé les États Membres à travailler en étroite collaboration avec les puissances administrantes de ces territoires pour veiller à ce que leurs besoins en matière de santé et de développement soient pleinement satisfaits.  Le représentant a ensuite réaffirmé l’engagement de son pays en ce qui concerne la question de l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie, « conformément au programme de décolonisation de l’ONU et à l’Accord de Nouméa et guidés par les souhaits de tous les Néo-Calédoniens ».  C’est ainsi qu’il a dit avoir accueilli avec satisfaction la conduite pacifique, le 4 octobre, du deuxième référendum sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie.  Commentant les résultats du scrutin, il a reconnu que la population de Nouvelle-Calédonie « souhaite maintenir le statu quo », signalant toutefois une hausse des voix en faveur de l’indépendance de l’île.  « Nous réaffirmons que seule la décision d’autodétermination incombe au peuple de Nouvelle-Calédonie », a-t-il dit.  Sur la question du Sahara occidental, le délégué a salué l’Initiative marocaine pour l’autonomie, qu’il a qualifiée de louable en ce qu’elle vise à faciliter l’atteinte d’un compromis pour une solution durable.  « Nous félicitons également le Maroc de continuer à renforcer l’appui au développement durable, d’améliorer la participation politique de tous et de promouvoir les droits de l’homme tout en s’impliquant dans la gestion de la crise sanitaire au Sahara occidental », a-t-il également déclaré.  

M. LUIS ANTONIO LAM PADILLA (Guatemala) a réaffirmé d’emblée le soutien de son pays aux droits légitimes de l’Argentine dans le différend de souveraineté avec le Royaume-Uni sur la question des îles Malvinas.  Il a exhorté les deux parties à reprendre les négociations afin d’y trouver, dans les meilleurs délais, une solution pacifique et définitive, conformément aux résolutions et déclarations pertinentes des Nations Unies et de l’Organisation des États américains (OEA).  Rappelant qu’il s’agit d’une situation coloniale « spéciale et particulière » selon l’ONU, le représentant a rappelé qu’il s’agit d’un territoire colonisé et non d’une population colonisée.  En ce qui concerne la question du Sahara occidental, le Guatemala a réitéré son soutien aux efforts du Maroc dans la recherche d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour résoudre ce différend régional.  Il est d’avis que son initiative d’autonomie présentée en 2007 constitue une base réaliste, crédible et sérieuse pour parvenir à une solution négociée entre les parties, dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du Maroc et de sa souveraineté nationale.  Le Guatemala a dit attendre la nomination rapide du nouvel Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Sahara. 

Passant aux opérations de paix des Nations Unies, le représentant a rappelé que le Guatemala les soutient, notamment en fournissant du personnel.  Il a insisté sur l’impératif d’inscrire ces opérations de paix dans une stratégie globale qui inclut la prévention des conflits et la consolidation de la paix durable, intègre une perspective de développement et s’attaque aux causes profondes des conflits.  De même, la promotion et la protection des droits de l’homme et de l’égalité entre les sexes et la participation équitable des femmes sont des éléments essentiels au sein de ces missions, a estimé le représentant.  D’un autre côté, il convient de se rappeler que les gouvernements hôtes ont un rôle clef dans la bonne exécution des mandats des opérations, a estimé la délégation, notamment en assurant les responsabilités nationales en matière de sécurité du personnel de maintien de la paix.  Elle a aussi souligné l’importance du respect des accords sur l’état des forces dans tous les aspects liés aux aspects opérationnels des missions.  Tous les contingents déployés, y compris les forces spéciales sur le terrain, doivent être bien équipés pour être en mesure de se conformer aux dispositions du Mémorandum d’accord correspondant.  Le Guatemala est d’avis que les missions politiques spéciales sont un mécanisme essentiel dont l’Organisation doit disposer pour sauvegarder la paix et la sécurité et prévenir les conflits.  Il s’est donc félicité que, du fait de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les missions politiques spéciales, un mécanisme de coordination conjoint ait été mis en place entre le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, le Département des opérations de paix et le Département du soutien opérationnel, pour répondre de manière plus rapide et efficace à tout défi. 

Pour conclure, le représentant a salué le travail accompli par le Secrétariat pour adapter ses travaux au contexte de la pandémie de COVID-19 dans le but de poursuivre la mise en œuvre des mandats en cours.  Il a également reconnu le rôle important que les personnels civil, militaire et de police ont joué sur le terrain en continuant à remplir le mandat de maintien de la paix et de la sécurité internationale. 

Mme LAUZA ALI (Maldives) s’est dite profondément préoccupée par les conclusions du rapport du Secrétaire général concernant les violations des droits de l’homme mettant en danger la vie des Palestiniens vivant à Gaza.  Le rapport souligne que les Forces de sécurité israéliennes détruisent des maisons palestiniennes, séparent avec force les familles palestiniennes et arrêtent les Palestiniens de manière irrégulière, a-t-elle ajouté, notant en outre que le rapport s’alarme de ce que des Palestiniens sont soumis à des procès inéquitables et torturés pendant leur détention.  Le blocus imposé à Gaza, avec des restrictions à la circulation des personnes et des biens, y compris du matériel humanitaire, limite l’approvisionnement en électricité et en eau, restreint l’accès aux soins médicaux et à l’éducation et les opportunités économiques, a encore pointé la représentante.  Elle a également souligné qu’en Cisjordanie, la pandémie de COVID-19 a aggravé le quotidien du peuple palestinien et continuera d’accroître sa dépendance à l’égard de l’aide humanitaire, « à moins qu’une solution pacifique ne soit trouvée ».  À cet égard, Mme Ali a assuré le peuple palestinien de la solidarité de son pays, lequel est fermement attaché aux droits légitimes et inaliénables du peuple palestinien à un État souverain et indépendant.  Alors que nous traversons ensemble cette pandémie, nous devons redoubler d’efforts pour concrétiser la solution pacifique des deux États, faute de quoi, a-t-elle estimé, nous ne pourrons pas atteindre les objectifs de développement durable pour tous d’ici à 2030.  Jugeant que seule cette solution politique permettra aux peuples d’Israël et de Palestine de vivre en harmonie, en respectant et en protégeant les droits de l’homme des uns et des autres, elle a appelé à la communauté internationale à reconnaître politiquement la Palestine en tant que membre à part entière des Nations Unies.  

M. MOHAMMAD ALI JARDALI (Liban) a notamment rappelé que son pays accueille une opération de maintien de la paix « exemplaire » depuis 1978.  Quarante-deux ans après sa création, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) continue d’être un contributeur décisif à la paix et à la sécurité dans le Sud-Liban, a-t-il déclaré, en soulignant le rôle primordial de la FINUL dans la préservation de la stabilité au Liban et dans l’ensemble du Moyen-Orient.  Le représentant est revenu sur l’explosion qui a frappé Beyrouth le 4 août et causé des dégâts considérables à des équipements de la Force, en particulier une corvette en provenance du Bangladesh.  Au total, 23 Casques bleus de la FINUL du Bangladesh ont été admis dans des hôpitaux, a-t-il poursuivi, ajoutant que l’intervention de la mission avait permis, dans ces conditions difficiles, l’évacuation rapide des blessés vers les établissements de santé de la ville.  En outre, la résolution 2539 (2020) du Conseil de sécurité, qui a prolongé le mandat de la FINUL jusqu’au 31 août 2021, a permis à la mission de prendre des mesures temporaires et spéciales pour apporter un soutien durable au Liban et à son peuple, a encore souligné M. Jardali.  À la demande du Gouvernement libanais et en coordination avec l’Armée libanaise, la FINUL a déployé, le 27 septembre, un détachement de la force multinationale à Beyrouth afin d’aider les autorités libanaises dans leurs efforts pour faire face aux conséquences de l’explosion, a-t-il ainsi expliqué, ce soutien ayant surtout consisté en des travaux de déblaiement des débris et de reconstruction afin de faciliter la reprise rapide de l’activité portuaire.  Pour le représentant, le Conseil de sécurité, en renouvelant le mandat de la FINUL, a exprimé le message fort et unifié de la communauté internationale de soutien à la mission et souligné l’importance de préserver ses capacités nécessaires à la préservation de la paix et la sécurité le long de la Ligne bleue. 

M. IDRISS SAMAGUTY TEJAN (Sierra Leone) a estimé que l’appel mondial lancé par le Secrétaire général en faveur du cessez-le-feu est une occasion qui doit être mise à profit dans le cadre des efforts internationaux pour rétablir la paix dans les zones de conflit du monde entier. Les États Membres doivent continuer à promouvoir la coopération pour endiguer la COVID-19 et apporter un soutien aux missions politiques spéciales, a-t-il poursuivi.  Elles continuent selon lui à être un mécanisme indispensable pour faire progresser les initiatives de règlement des conflits et de consolidation de la paix des Nations Unies dans le monde et apportent un soutien essentiel aux États Membres pour faciliter le dialogue et faire progresser les efforts à long terme en vue d’assurer une paix durable.  Pour réaliser ces objectifs, les missions politiques spéciales doivent travailler avec les acteurs de la société civile, les institutions nationales et les organisations sous-régionales et régionales. 

Le représentant a rappelé que les habitants des 17 territoires non autonomes sont toujours soumis à des circonstances socioéconomiques indésirables dues au colonialisme.  « C’est à nous, États Membres, de tirer parti de la Quatrième décennie internationale pour l’éradication de la colonisation pour accélérer les actions concrètes dans les territoires qui aspirent à l’autodétermination », a-t-il plaidé.  

Concernant le Sahara occidental, il s’est dit gravement préoccupé des informations faisant état d’un blocus des médias, du refus de donner accès au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ainsi que de restrictions à la liberté d’expression et de rassemblement.  La Sierra Leone a encouragé la reprise des consultations en vue de parvenir à une solution politique réaliste, praticable et durable à la question du Sahara occidental.  Par ailleurs, le représentant s’est félicité du résultat du référendum organisé en Nouvelle-Calédonie le 4 octobre 2020, exprimant la volonté du peuple de faire partie de la France conformément à l’Accord de Nouméa.  D’une façon plus générale, il a encouragé les puissances administrantes à faire progresser la viabilité économique des territoires sous leur contrôle en renforçant les économies dans l’intérêt de leurs peuples, en particulier des populations autochtones. 

En ce qui concerne la question palestinienne, il s’est déclaré favorable à la solution des deux États où la Palestine et Israël peuvent vivre côte à côte le long des frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de l’État palestinien.  Le représentant a estimé que c’est la seule voie viable pour une paix durable au Moyen-Orient.  Il a encouragé Israël et la Palestine à revenir à la mise en place des mécanismes internationaux en vue de parvenir à un règlement négocié du conflit israélo-palestinien. Le représentant a reconnu le rôle essentiel de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en tant qu’organe subsidiaire de l’Assemblée générale chargée de fournir un des moyens de subsistance à des millions de réfugiés palestiniens à travers le Moyen-Orient, depuis le début du conflit israélo-palestinien. 

M. JONATHAN GUY ALLEN (Royaume-Uni) a souligné le droit des populations de chaque territoire sous souveraineté britannique de rester britanniques si elles le souhaitent.  « Si tel est le cas, il est alors de la responsabilité du Royaume-Uni de protéger ces populations », a plaidé le représentant.  Il a assuré que Londres n’a aucun doute quant à sa souveraineté sur les Îles Falkland (Malvinas), les Îles de Géorgie du Sud et Sandwich du Sud, y compris les zones maritimes environnantes.  « Nous n’avons aucun doute non plus sur les droits à l’autodétermination des populations de ces îles et de leur liberté de choisir leur statut politique », a-t-il ajouté.  Le Royaume-Uni a dit espérer une relation plus forte avec l’Argentine au sujet des Îles Falkland, tout en étant attaché au droit des populations de ces îles à pouvoir déterminer leur choix.  Il a rappelé qu’à l’occasion du référendum de 1998, 99% des votants s’étaient prononcés en faveur du maintien des Falkland sous souveraineté britannique.  De même, le représentant du Royaume-Uni a jugé inadmissible que Gibraltar soit soumis à la souveraineté d’un autre pays sans l’accord de sa population.  Par ailleurs, la délégation s’est dite ravie de jouer un rôle de premier plan dans les domaines de la gestion de l’espace extra-atmosphérique, précisant que le Royaume-Uni a soumis un projet de résolution visant à prévenir la militarisation de l’espace. 

Mme ALYA AHMED SAIF AL-THANI (Qatar) a estimé que c’est à présent un consensus mondial qui rejette les pratiques illégales israéliennes qui, dans les territoires occupés, sapent les droits fondamentaux des Palestiniens ainsi que le droit international et le droit humanitaire.  Elle a ainsi exhorté Israël à respecter les exigences de l’Assemblée générale au titre de la question de la Palestine, en mettant tout d’abord fin au blocus de Gaza, « qui aboutit à la dégradation de la situation humanitaire et constitue un obstacle à la réalisation de la solution des deux États ».  Pour la représentante, l’atteinte d’un accord juste, durable et global exige que les deux parties s’engagent dans des négociations de bonne foi basées sur les initiatives historiques en faveur de la solution des deux États, notamment la Conférence de Madrid et l’Initiative de paix arabe.   

Elle a par ailleurs souligné que son pays apporte une aide continue au peuple palestinien dans les territoires occupés, par le biais du Fonds du Qatar, ce fonds ayant, cette année, consacré près de 140 millions de dollars à l’aide à la gestion humanitaire de la pandémie de COVID-19 dans la bande de Gaza.   

S’agissant du Sahara occidental, la représentante a salué les efforts du Secrétaire général en faveur de la recherche d’une solution politique par consensus, et jugé « constructive et équilibrée » la proposition du Maroc.  « Gageons que le projet de résolution sur le règlement de cette question qui sera présenté par la Quatrième Commission contribuera à faire avancer une solution politique mutuellement acceptable par toutes les parties », a-t-elle dit.  

M. ANDRES JOSÉ RUGELES (Colombie) a déclaré que la position de son pays concernant le différend opposant le Royaume-Uni à l’Argentine est celle, traditionnelle, des pays d’Amérique latine.  Ainsi, pour mettre fin à la situation aux îles Malvinas, il a recommandé de faire preuve de dialogue et de concertation.  Concernant la situation au Moyen-Orient, il a dit que la Colombie privilégie toujours la solution des deux États avec les frontières de 1967.  La Colombie soutient le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et le droit du peuple palestinien à vivre dans la paix, a-t-il ajouté.  

Le délégué a ensuite réaffirmé que l’exploitation de l’espace extra-atmosphérique ne doit se faire qu’à des fins pacifiques.  À cet égard, il est important d’adopter des directives, a-t-il estimé avant d’inviter les États qui ne l’ont pas fait à ratifier les instruments pertinents en la matière.  Enfin, il a salué le programme « Espace 2030 ». 

Par ailleurs, M. Rugeles a accueilli favorablement le renouvellement du mandat de vérification de l’ONU en Colombie.  « C’est un signal sans équivoque et c’est un nouveau vote de confiance de la part de la communauté internationale et du Conseil de sécurité.  « Le soutien des Nations Unies est indispensable pour les régions les plus touchées du pays, a estimé le représentant de la Colombie.  « Nous consacrerons tous nos efforts pour parvenir au résultat que notre peuple mérite. » 

Venant aux missions de maintien de la paix, il les a jugées « efficaces » et a salué la proposition de réforme du pilier « paix et sécurité » pour améliorer la cohérence des missions de la paix.  Nous sommes prêts à continuer de participer aux missions déployées, a-t-il déclaré. 

Enfin, il s’est félicité des efforts du Secrétaire général pour diffuser des informations fiables grâce au Département de la communication globale (DCG).  C’est une occasion historique pour afficher le multilatéralisme face aux défis découlant de la COVID-19, a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de rendre bien visibles les langues officielles de l’Organisation. 

Le représentant de la Gambie a dit que son pays était attaché à continuer de fournir des contingents de militaires et policiers aux opérations de maintien de la paix.  Il a salué l’adoption du rapport du Comité des 34 avant de se féliciter de la nouvelle structure de ce rapport qui le rend plus lisible.  Il a dit la volonté de la Gambie de contribuer à améliorer la participation des femmes dans les contingents de Casques bleus en soulignant la nécessité de faire augmenter la participation des femmes aux opérations de maintien de la paix.  Le représentant a, en outre, appuyé la politique de tolérance zéro du Secrétaire général s’agissant des violences et abus sexuels.  Il a par ailleurs estimé que le renforcement des partenariats avec les organisations régionales permet d’améliorer les performances des opérations de maintien de la paix.  Il a particulièrement salué la valeur ajoutée de la coopération entre l’ONU et l’Union africaine (UA). 

Concernant le Sahara occidental, après avoir estimé que le droit à l’autodétermination est un droit inaliénable, il s’est félicité du processus politique proposé en exhortant tous les protagonistes de la région à jouer un rôle positif.  Il a estimé que tout processus devait prendre en compte la réalité de la souveraineté du Maroc avant de saluer les efforts louables déployés par ce pays par le biais de son initiative d’autonomie du Sahara occidental qui devrait permettre de contribuer à la sécurité du Sahel. 

M. NAMAZU HIROYUKI (Japon) a espéré que les récents accords visant à normaliser les relations entre Israël et les Émirats arabes unis ainsi qu’entre Israël et le Bahreïn permettront d’atténuer les tensions et de stabiliser la région.  Cependant, le Japon a déploré la poursuite des activités de colonisation du Gouvernement israélien, qui enfreint le droit international.  Le représentant a demandé un gel total de ces activités, réaffirmant l’attachement de son pays à un règlement de ce conflit par des négociations directes entre les parties concernées, sur la base de la solution des deux États.  Pour sa part, il poursuivra la promotion de mesures de confiance entre les parties concernées par le biais de son initiative « Couloir pour la paix et la prospérité » notamment.  Réaffirmant le rôle de premier plan de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient, le représentant a appelé à faire en sorte que l’Office puisse s’acquitter de son mandat.  Il a indiqué que le Japon avait déjà contribué à hauteur de 25,8 millions de dollars à l’UNRWA en 2020, dont 1,81 million au budget-programme pour soutenir les services de base, et 1,54 million de dollars pour répondre à l’appel éclair COVID-19. 

Passant au maintien de la paix, le représentant a observé que les personnels de la paix opèrent dans des environnements de plus en plus difficiles, y compris en raison de l’impact de la COVID-19.  C’est pourquoi le Japon insiste sur l’importance du renforcement des capacités des soldats de la paix.  À cet égard, le représentant a rappelé que depuis son inauguration en 2015, 40% des pays contributeurs de contingents ont participé au Projet de partenariat triangulaire des Nations Unies, qui rassemble trois acteurs essentiels de la formation au maintien de la paix et du renforcement des capacités à savoir les pays fournisseurs de contingents, les États Membres dotés d’une expertise particulière et le Secrétariat de l’ONU.  Grâce à ce cadre, le Japon continuera à aider à renforcer les capacités des pays africains et asiatiques dans des domaines tels que l’ingénierie et les soins médicaux, a indiqué le représentant, avant de rappeler que ces deux mécanismes (TPP et LCM) sont ouverts à tous les États Membres qui souhaitent contribuer au renforcement des capacités des autres. 

Pour ce qui est du travail « crucial » du DCG, le représentant a estimé qu’il ne pourrait toucher autant de personnes sans le vaste réseau mondial des centres d’information des Nations Unies, dont chacun sensibilise aux activités des Nations Unies les populations locales dans leur langue natale.  Il a salué les efforts de celui de Tokyo en tant que « bras de communication de l'ONU », d’autant plus qu’il s’agit du seul centre en Asie du Nord-Est.  Saluant ensuite le travail du Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) pour élargir les connaissances et approfondir la compréhension des niveaux, des effets et des risques de l’exposition à ce type de rayonnements, le représentant a souligné que même si certains de ses programmes ont été reportés à cause de la COVID-19, le Comité scientifique joue un rôle essentiel en fournissant des évaluations scientifiques.  Le Japon est depuis longtemps profondément attaché à la sûreté nucléaire, a-t-il indiqué, d’autant plus à la suite de l’accident de la centrale nucléaire TEPCO de Fukushima Daiichi en 2011.  Compte tenu de l’importance de diffuser les conclusions de l’UNSCEAR au grand public, la délégation attend avec impatience la mise à jour du Rapport UNSCEAR 2013 sur les niveaux et effets de l’exposition aux rayonnements dus à cet accident nucléaire. 

Droits de réponse

Le Royaume-Uni a répondu aux déclarations du Mexique, du Paraguay, de la Colombie, du Guatemala et de l’Afrique du Sud.  Il a dit n’avoir aucun doute quant à sa souveraineté sur les Îles Falkland, soulignant que leurs habitants ont le droit à l’autodétermination et peuvent choisir eux-mêmes leur statut politique.  Le Royaume-Uni reste attaché à ce droit pour la population des Îles Falkland et espère pouvoir renouer une relation plus productive avec l’Argentine à l’avenir.  Cependant, il ne peut y avoir de dialogue sur la souveraineté des Îles Falkland sauf si les habitants le souhaitent, a précisé le représentant.  Le Royaume-Uni ne reconnait pas non plus les revendications de souveraineté avancées pour les Îles Chagos. 

Réagissant à la déclaration du Pakistan, le représentant de l’Inde a dénoncé une litanie d’allégations « fallacieuses » de la part de ce pays au sujet de l’État « indien » du Jammu-et-Cachemire.  « En tant que sanctuaire du terrorisme, le Pakistan est une des plus grandes forces déstabilisatrices au monde », a dénoncé la délégation, avant de préciser que le Jammu-et-Cachemire relève d’une question interne à l’Inde. 

Réagissant à une intervention du Royaume-Uni, le représentant de l’Espagne a dit que Gibraltar est une colonie britannique qui rompt l’unité nationale de l’Espagne.  Il a ajouté que la colonisation de Gibraltar est contraire aux principes et à la Charte des Nations Unies, rappelant que l’annexion du rocher a été suivie par l’expulsion des populations historiques. 

L’Argentine a réagi aux propos du Royaume-Uni.  Elle a réaffirmé que les îles Malvinas font partie intégrante du territoire national argentin.  Elles sont, a dit la délégation, l’objet d’un différend de souveraineté reconnu par différentes organisations internationales et les résolutions pertinentes de l’ONU, qui appellent le Royaume-Uni et l’Argentine à reprendre les négociations.  L’Argentine a également réaffirmé que le droit à l’autodétermination n’est pas applicable à cette question de décolonisation.  Dès lors, le référendum qui a eu lieu en 2013 n’a aucune valeur juridique à ses yeux et n’affecte pas non plus les revendications légitimes de l’Argentine.  Le règlement de ce différend ne dépend pas d’un vote des ressortissants britanniques vivant sur ces îles, car dans ce cas il n’existe pas de peuple colonisé, a fait valoir la délégation avant de réaffirmer son droit légitime à la souveraineté des îles Malvinas.  

Exerçant son droit de réponse à l’Inde, le représentant du Pakistan a déclaré que ce pays tente d’attribuer la lutte du peuple de Jammu-et-Cachemire à des terroristes, sans vouloir parler de territoires autonomes.  Le peuple de Jammu-et-Cachemire demeure résolu dans sa détermination, en dépit des tortures et massacres perpétrés par l’Inde depuis si longtemps.  Depuis 1947, New Delhi a tenté de maintenir son occupation sur ce territoire et d’en modifier l’identité culturelle, mais son peuple continuera la résistance pour son droit à l’autodétermination.  Le Jammu-et-Cachemire est la zone occupée la plus étendue au monde, a soutenu le représentant pakistanais, qui a demandé que l’Inde libère les prisonniers politiques en provenance de ce territoire. 

Par conséquent, le Jammu-et-Cachemire ne fait pas partie de l’Inde et n’en a jamais fait partie, a insisté la délégation pakistanaise.  Il faut veiller à ce que tous les peuples puissent exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination, a-t-il conclu.

Le Royaume-Uni la repris parole pour réaffirmer que Gibraltar jouit des droits que lui accorde la Charte des Nations Unies et que son pays était engagé dans la construction d’une relation moderne avec Gibraltar et son peuple.  Il a par ailleurs souligné que le Royaume-Uni est prêt à dialoguer avec l’Espagne pour envisager de nouvelles modalités de coopération.  Aucune des résolutions qui ont été mentionnées ne demandent de modifications quant aux obligations faites aux États concernés de respecter, comme il se doit, le principe d’autodétermination, a encore noté le représentant britannique.  

L’Espagne a réagi en affirmant que le Royaume-Uni occupe bien sans titre une partie des espaces environnant Gibraltar, « espaces qu’il a pris par la force ».  Les eaux prétendument situées autour de Gibraltar sont, depuis des temps immémoriaux, des eaux souveraines espagnoles, a insisté le représentant espagnol. 

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