Soixante-quinzième session,
7e séance plénière – après-midi
CPSD/722

Quatrième Commission: des puissances administrantes défendent leur gestion des territoires non autonomes

À la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et de la décolonisation) cet après-midi, plusieurs délégations sont revenues sur la question de l’élimination du colonialisme, « une question urgente » pour celle de Sainte-Lucie, qui a rappelé le rôle joué par l’ONU dans le processus d’autodétermination de son propre pays.

Les réformes constitutionnelles engagées dans certains des 17 territoires non autonomes restant inscrits à l’ordre du jour de la Commission ne sauraient se substituer à un processus légitime d’autodétermination menant à une décolonisation effective, a plaidé Sainte-Lucie.  L’Éthiopie a souligné que dans la Corne de l’Afrique, les « reliquats » des traités coloniaux sont toujours source de discrimination et privent les États africains de disposer librement de leurs ressources naturelles.  La Chine a appelé de son côté les différentes puissances administrantes à veiller au développement socioéconomique des territoires non autonomes et à ne pas poursuivre leur militarisation.

Certaines de ces puissances ont aujourd’hui pris la parole, dont la France, qui a déclaré avoir fait le choix de regarder en face son histoire en Nouvelle-Calédonie, « qui est une histoire coloniale, afin de la dépasser ».  À cet égard, la délégation a souligné la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa, qui prévoie l’organisation de trois référendums, dont le deuxième a eu lieu le 4 octobre dernier.  Une consultation au cours de laquelle les électeurs calédoniens ont été invités à répondre à la question de leur accession à la pleine souveraineté et à l’indépendance.  Pour la deuxième fois, a relaté le représentant français, les électeurs ont répondu non à 53% à avec un taux de participation de plus de 85%.  « Une troisième consultation pourra être organisée d’ici à 2022 », a-t-il précisé.

S’agissant de la Polynésie française, la France a considéré que l’inscription de ce « territoire de la République » ne correspond pas au choix démocratique des Polynésiens et n’a pas tenu compte des offres de dialogue de Paris.  Aussi a-t-elle formé le vœu qu’il soit radié de la liste des territoires non autonomes.  De son côté, la Nouvelle-Zélande a dit travailler étroitement avec le territoire des Tokélaou pour y édifier des « piliers d’autodétermination » reflétant au mieux la foi, la culture et l’identité de ce peuple, et ce, en essayant de promouvoir les services publics, la gouvernance, les transports, la connectivité Internet, la résilience aux changements climatiques et l’atténuation de son impact ».

Passant à la question de Palestine, la Chine a appuyé la cause du peuple palestinien, regrettant les évolutions récentes de la situation sur le terrain.  Remarquant que la COVID-19 a considérablement entravé le développement socioéconomique des territoires occupés, cette délégation a félicité l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) pour son assistance aux réfugiés palestiniens.  L’Arabie saoudite a soutenu que son pays est devenu le plus important contributeur à cette agence onusienne, les Émirats arabes unis estimant que, depuis 2013, ils ont versé environ 850 millions de dollars, dont une contribution récente destinée à renforcer les moyens de lutte contre la COVID-19.

Par ailleurs, de nombreuses délégations, dont l’Iran, la France, la Chine, ont salué le travail du Département de la communication globale (DCG), en particulier la couverture des mesures, actions et déclarations du Secrétaire général relatives à la pandémie.  La France a cependant souligné que cette crise sanitaire ne doit en aucun cas justifier une « régression du multilinguisme » en estimant que l’« unilinguisme de l’interprétation des réunions dans la durée » n’est pas « acceptable ».

L’Iran a demandé qu’outre les six langues officielles de l’ONU, les informations du DCG soient également diffusées dans la langue persane qui est parlée par des dizaines de millions de personnes et est largement considérée non seulement comme celle d’une grande culture et d’une grande civilisation, mais aussi comme la source de compréhension et de solidarité entre plusieurs nations.  La Tanzanie a aussi souhaité que le kiswahili, qui est la langue officielle de plusieurs États africains et est parlée par plus de 600 millions de locuteurs dans le monde, soit ajouté aux six langues officielles des Nations Unies.

Le débat général commun de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation se poursuivra le mardi 27 octobre, à partir de 15 heures.

SUITE DU DÉBAT GÉNÉRAL CONJOINT

Déclarations

M. ABDALLAH Y. AL-MOUALLIMI (Arabie saoudite) a soutenu la promotion de la sécurité et de la sûreté spatiales grâce à la coopération internationale, avant de citer en exemple la création de l’Agence spatiale saoudienne et la signature d’accords avec différents pays, dont la France ».  Estimant que les États doivent mener leurs activités spatiales en toute transparence, le représentant a appelé de ses vœux le renforcement des partenariats de ce type.  Abordant les questions relatives à l’information, il a souligné que les médias doivent se mobiliser contre l’incitation au conflit et à la haine, en faisant état de l’ouverture en Arabie saoudite d’un centre destiné à lutter contre l’extrémisme sur les réseaux sociaux.

En outre, la délégation a remercié l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) de son travail indispensable, en affirmant que son pays est le plus important contributeur à cette agence onusienne.  Elle a jugé déplorable qu’Israël poursuive l’expansion des colonies de peuplement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, en violation flagrante du droit international.  Par ailleurs, M. Al-Mouallimi a noté que plusieurs territoires non autonomes restent inscrits sur la liste du Comité pour la décolonisation.  Concernant le Sahara occidental, il a salué les deux tables rondes qui ont réuni dernièrement les acteurs principaux, dont le Front POLISARIO, avant d’apporter son soutien au plan marocain d’autonomie.  Le délégué a condamné, en conclusion, l’occupation par l’Iran depuis 48 ans de trois îles qui font, selon sa délégation, partie intégrante des Émirats arabes unis.

M. YAO SHAOJUN (Chine) a appuyé d’emblée la cause du peuple palestinien, regrettant les évolutions récentes de la situation sur le terrain et appelant à la désescalade des tensions.  L’issue au conflit israélo-palestinien doit tenir compte des appels des pays de la région, la Chine se disant aux côtés du peuple palestinien et favorable à la réalisation de la solution des deux États dans les plus brefs délais.  Remarquant que la COVID-19 a considérablement entravé le développement socioéconomique dans les territoires occupés, la Chine a félicité l’UNRWA pour son assistance aux réfugiés palestiniens.  Pour sa part, la Chine a fait des dons et fourni du matériel de protection et de détection du virus à l’Office.

Passant aux opérations de paix, le représentant a appelé les États Membres à rester unis et à s’attaquer aux effets délétères de la pandémie sur les missions, en garantissant en particulier la protection du personnel de maintien de la paix.  Il a soutenu les efforts de l’ONU pour ce qui est du financement prévisible des opérations de paix de l’Union africaine.  La Chine a ensuite appuyé l’appel en faveur de la décolonisation, estimant qu’il s’agit d’une des priorités de l’ordre du jour de la Commission.  Elle a appelé les différentes puissances administrantes à veiller au développement socioéconomique des territoires non autonomes et à ne pas poursuivre leur militarisation.  À cet égard, la délégation a soutenu la revendication de souveraineté de l’Argentine sur les îles Malvinas.

Passant aux activités de l’ONU en matière d’information, la Chine a appuyé la stratégie de communication du DCG, en particulier pour lutter contre les désinformations et diffuser des informations vérifiables sur la COVID-19.  Elle a encouragé l’ONU à pleinement utiliser ses plateformes multilingues pour sensibiliser l’opinion publique mondiale.  Constatant que la COVID-19 n’a pas ralenti les activités spatiales, notamment les applications satellitaires, la Chine a donc jugé important de préserver la coopération internationale dans ce domaine et de soutenir les travaux du COPUOS.  La délégation a espéré en conclusion que le nouveau Groupe de travail sur la viabilité à long terme des activités spatiales puisse rapidement entamer ses travaux.

M. MOHAMED IBRAHIM MOHAMED ELBAHI (Soudan) a déclaré, à propos des opérations de maintien de la paix, que le sacrifice consenti par les Casques bleus pour faire taire les armes et améliorer le bien-être des populations mérite le plus solennel des hommages.  Il a assuré que les pays contributeurs de troupes et les pays hôtes d’opérations de paix s’efforcent de garantir leur succès, le mécanisme du maintien de la paix restant l’un des plus efficaces dont disposent les Nations Unies pour asseoir la paix partout dans le monde.  Ainsi a-t-il appelé à améliorer leurs performances en suivant la « vision transformatrice » du Secrétaire général et en s’inspirant, pour innover, des leçons apprises par les missions à succès.  Selon lui, l’accent doit être mis à cet égard sur la fourniture de formations appropriées pour permettre aux Casques bleus de se protéger et tenir compte des spécificités des pays où ils sont déployés, pour y exécuter au mieux les mandats.  Le représentant s’est ensuite attardé sur la situation dans son pays, en affirmant que le Soudan est prêt à accueillir à la fin du mois de janvier 2021 la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (MINUAT), mission politique spéciale qui remplacera la MINUAD.  Notre Gouvernement soudanais est prêt, conformément aux engagements pris avec le Secrétaire général, à garantir la protection des civils au Darfour et à « retrouver, avec l’appui de la communauté internationale, toute notre place sur l’échiquier mondial ».  Sur les missions en général, il a estimé que leur efficacité doit être renforcée en mettant l’accent sur la mise en œuvre de leurs volets prévention et consolidation, ainsi qu’en promouvant les partenariats des acteurs onusiens de la paix avec les organisations régionales ».  « Il faut trouver des solutions africaines aux problèmes africains, cela en respectant la souveraineté des États et le principe d’appropriation nationale des processus pertinents de réconciliation et de développement », a conclu le représentant soudanais.

M. MARCIEN AUBIN KPATAMANGO (République centrafricaine) a jugé « inconcevable » que la communauté internationale n’ait toujours pas été en mesure d’appliquer le principe de l’autodétermination des peuples dans les territoires non autonomes, plaidant pour que l’on évite des prises de positions radicales aux conséquences inconnues et incalculables sur la question.  S’agissant de la question du Sahara, le représentant s’est félicité du nouvel élan impulsé par le Secrétaire général grâce à la tenue de deux tables rondes organisées à Genève entre les parties prenantes pour trouver une solution définitive à la question.  Il a aussi salué la résolution 2494 (2019), qui souligne qu’il convient de parvenir à une « solution politique réaliste, pragmatique et durable » à la question du Sahara occidental, avant de plaider pour que l’on fasse preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations.  M. Kpatamango a rappelé aux États voisins la nécessité de coopérer avec l’Envoyé personnel pour le Sahara, avant de les inviter à s’impliquer plus résolument aux négociations. 

M. WALTON ALFONSO WEBSON (Antigua-et-Barbuda) a voulu que l’on fasse de cette session une chance de corriger ce qui va mal et de laisser les peuples colonisés raconter leur histoire et participer activement à la recherche de solutions à leurs problèmes, en particulier dans le contexte de la COVID-19.  L’élimination du colonialisme est une question urgente, a dit le représentant.  Ami de l’Argentine et du Royaume-Uni, mon pays, a-t-il dit, ne cesse d’appeler à une solution pacifique et définitive de la question des îles Malvinas, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies.  Mon pays, a-t-il conclu, tient à l’élimination immédiate et complète du colonialisme, sous toutes ses formes, et appelle tous les concernés à continuer d’améliorer les droits de l’homme et le développement socioéconomique des peuples des territoires non autonomes.

M. ESHAGH AL HABIB (République islamique d’Iran) a réaffirmé que l’espace extra-atmosphérique est le patrimoine commun de l’humanité et qu’il doit être exploré exclusivement à des fins pacifiques.  En l’occurrence, la non-intervention et la non-ingérence dans les activités pacifiques des États dans l’espace extra-atmosphérique doivent être pleinement observées.  Le représentant s’est dit fermement convaincu que « l’accès à l’espace pour tous » est un élément important.  L’espace extra-atmosphérique, y compris la lune et autres corps célestes, ne sont la propriété de personne.  Le représentant en a profité pour fustiger les sanctions « illégales » imposées par les États-Unis à l’Agence spatiale iranienne.  Les États-Unis, a-t-il encore accusé, ont même l’intention d’empêcher les autres pays de coopérer avec nous.

M. Al Habib a ensuite appuyé le mandat du Comité chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes et s’est dit gravement préoccupé par les conclusions « horribles » sur la situation dans le Territoire palestinien et le Golan syrien occupés.  Le représentant a déclaré toutes les politiques discriminatoires et illégales envers la population syrienne et les bases de l’Armée israélienne à l’intérieur de la Syrie constituent une violation flagrante du droit international, de la Charte et des résolutions des Nations Unies et de la quatrième Convention de Genève.

L’Iran a, par ailleurs, salué le Département de la communication globale (DCG), en particulier la couverture des mesures, actions et déclarations du Secrétaire général relatives à la pandémie.  Nous pensons qu’en plus des six langues officielles de l’ONU, les informations devraient également être diffusées dans la langue persane qui est parlée par des dizaines de millions de personnes et qui est largement considérée non seulement comme la racine d’une grande culture et d’une grande civilisation, mais aussi comme la source de la compréhension et de la solidarité entre plusieurs nations.

M. KENNEDY GODFREY GASTORN (République-Unie de Tanzanie) a salué les efforts et les mesures prises par l’ONU durant la pandémie de COVID-19, s’agissant en particulier des opérations de paix dont les soldats sont de plus en plus souvent la cible d’attaques.  Malgré les restrictions budgétaires, le représentant a réclamé le remboursement des pays contributeurs de troupes et d’unités de police et a insisté pour que les mandats des opérations soient dûment alignés avec les capacités déployées sur le terrain.  Le représentant a aussi insisté sur de réels partenariats entre l’ONU et les organisations régionales.

Le représentant a ensuite loué les programmes mis en place par le DCG et s’est attardé sur le travail des centres d’information des Nations Unies.  Le DCG, a-t-il dit, doit doter ces centres des moyens nécessaires à l’exécution de leur mandat.  Il a aussi souhaité que le kiswahili, qui est la langue officielle de plusieurs États africains et qui est parlé par plus de 600 millions de locuteurs dans le monde, soit ajouté aux six langues officielles des Nations Unies.

M. REDAE GIRMAY ABRAHA (Éthiopie) a rappelé que dans « sa région », les « reliquats » des traités coloniaux sont toujours source de discrimination et privent les États africains de la libre disposition de leurs ressources naturelles.  La décolonisation, c’est aussi la lutte contre les fléaux du colonialisme, a-t-il fait valoir, et, pour ce faire, il faut des politiques justes et équitables reconnaissant les réalités actuelles.  Pour ce qui est du maintien de la paix, la délégation s’est dite convaincue que la réforme en cours va dans le sens d’une ONU plus efficiente.  Elle a insisté sur l’impératif de disposer de suffisamment de ressources pour que les missions puissent s’acquitter de leurs mandats.  L’Éthiopie a également appuyé l’initiative « Action pour le maintien de la paix » du Secrétariat et les efforts visant à aligner le travail du Comité spécial sur cette initiative.  Elle a appelé les États Membres à faire fond sur l’Action pour le maintien de la paix, notamment lors de la prochaine réunion ministérielle relative au maintien de la paix.  L’Éthiopie a ensuite mis l’accent sur les bons résultats obtenus dans le cadre de la coopération entre l’ONU et l’Union africaine, appelant à un financement prévisible et souple des opérations de paix de l’UA.   Elle a également insisté sur l’importance de la participation des femmes aux missions de paix avant de dire que son gouvernement fera son possible sur les plans bilatéral et multilatéral pour réaliser le programme « Faire taire les armes en Afrique ».  Pour ce qui est des missions politiques spéciales, la délégation a demandé à veiller à que ce processus soit soutenu par le pays concerné.  En outre, les missions politiques spéciales doivent être planifiées et exécutées en étroite coopération avec les organisations régionales, a estimé le représentant.  S’agissant de la question du Sahara occidental, l’Éthiopie a demandé au Maroc et au Front POLISARIO de reprendre les négociations, espérant que cette question pourra être réglée dans le cadre de solutions africaines aux problèmes africains, maintenant que le Maroc a rejoint l’UA.

M. MOHAMMAD YOUSUF ABDULLA MOHAMMAD BASTAKI (Émirats arabes unis) a souligné l’importance de la coopération internationale dans l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique.  Il a dit la fierté de son pays d’avoir procédé avec succès au lancement de « Hope Orbit », première mission d’exploration de la planète Mars par un pays arabe.  Nous sommes signataires, a rappelé le représentant, de l’accord Artémis visant à construire avec d’autres États un environnement spatial sûr et propice au développement d’une authentique science de l’espace au service de l’humanité. 

Le représentant a ensuite rappelé l’attachement de son pays aux activités de l’UNRWA, lequel attachement se traduit par des contributions financières « importantes » et les conseils offerts via la Présidence émiratie du Comité consultatif de l’Office.  Depuis 2013, a aussi rappelé le représentant, mon pays a versé à peu près 850 millions de dollars, dont une contribution récente à la lutte contre la COVID-19.  S’agissant de l’Accord d’Abraham dont son pays est signataire, il a souhaité qu’il ouvre la voie à la reprise des pourparlers de paix israélo-arabes.  Par ailleurs, le représentant a appuyé le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental qu’il a jugé « crédible et conforme aux buts et principes de la Charte ».  Il en profité pour demander à l’Iran de restituer les trois îles émiraties occupées illégalement.  Si l’Iran n’entend pas raison, nous saisirons la CIJ, a-t-il averti.  Il a conclu en annonçant que son pays, candidat à un siège non permanent au Conseil de sécurité pour 2022-2023, s’efforce chaque jour de trouver des solutions pacifiques aux différends et conflits dans le monde.

M. COSMOS RICHARDSON (Sainte-Lucie) a rappelé le rôle joué par l’ONU dans le processus d’autodétermination de son pays et a donc regretté pour les 17 territoires non autonomes, que la promesse n’ait pas été tenue, alors même que l’Assemblée générale a établi depuis longtemps que l’autodétermination est un droit de l’homme « fondamental ».  Les réformes constitutionnelles, engagées dans certains territoires, ne sauraient, a martelé le représentant, se substituer à un processus légitime d’autodétermination menant à une décolonisation effective.

Dans les Caraïbes, a-t-il fait observer, les territoires non autonomes font partie, à divers degrés, de certaines des principales organisations et institutions régionales dont la Communauté des Caraïbes (CARICOM), l’Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO), la Banque centrale des Caraïbes orientales (ECCB) et la Banque de développement des Caraïbes (CDB).  Cela traduit la détermination de la région à travailler avec diligence pour garantir que les territoires des Caraïbes, et les autres qui sont dans une situation similaire, atteignent la pleine mesure de l’autonomie gouvernementale.

N’oubliant pas la « menace existentielle et omniprésente » des changements climatiques et leurs effets sur les économies vulnérables des Caraïbes, y compris dans les territoires non autonomes, le représentant s’est inquiété de ce qu’il faille ajouter à une situation déjà préoccupante, l’impact socioéconomique et sanitaire de pandémie de COVID-19.  Les changements climatiques et la COVID-19 ne font pas la différence entre îles autonomes et non autonomes.  Le représentant a donc juger important de saluer le soutien apporté par les agences des Nations Unies, y compris la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC).  À cet égard, Sainte-Lucie s’est félicitée du projet de résolution du Conseil économique et social (ECOSOC) sur cet appui, adopté le mois dernier.

S’agissant de la question de Montserrat, Mme LOREEN RUTH BANNIS-ROBERTS (Dominique), a salué la visite effectuée sur ce territoire non autonome par le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux l’an dernier.  Pour ce qui est du Sahara occidental, elle a apporté son appui aux négociations en cours initiées par le Secrétaire visant à parvenir à une solution politique mutuellement acceptable sur la base de l’esprit de compromis.  La représentante s’est félicitée de l’accord convenu entre les parties de se réunir à nouveau dans la cadre d’une troisième table ronde, une étape positive selon elle.  Mme Bannis-Roberts s’est, en revanche, dite préoccupée par les conditions de vie des populations des camps de Tindouf, considérant qu’il y a lieu de procéder à leur recensement.  La déléguée a estimé que le règlement de ce différend contribuera à la stabilité et la sécurité dans la région sahélo-saharienne.

M. PHILIP OCHEN ANDREW ODIDA (Ouganda) a réclamé la parité entre toutes les langues officielles de l’ONU et demandé au DCG de veiller à diffuser une information fiable pour lutter contre la désinformation.  Il a loué le travail du Département dans la riposte contre la COVID-19, en particulier la mise en place d’une stratégie de communication efficace avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

S’agissant de la décolonisation, le représentant a jugé décourageant que la troisième Décennie internationale s’achève alors que les mêmes 17 territoires sont toujours non autonomes.  Le représentant a plaidé pour une solution « juste et équitable » à la question du Sahara occidental.  Il a appelé le Secrétaire général à nommer rapidement un nouvel envoyé spécial et encouragé le Maroc et le Front POLISARIO à reprendre le dialogue.  L’Union africaine devrait pleinement jouer son rôle, a estimé le représentant.

M. AHMED ABDALLAH (Comores) a fait état de signes encourageants qui ont ponctué la troisième Décennie de lutte contre le colonialisme, exprimant la solidarité des Comores avec le peuple palestinien et souhaitant qu’il puisse créer un État indépendant dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale, coexistant dans la paix et la sécurité avec Israël.  Sur la question du Sahara occidental, les Comores ont dit soutenir le processus en cours sous l’égide des Nations Unies, saluant les deux récentes tables rondes qui ont eu lieu à Genève avec la participation du Maroc, du Front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie.  La délégation a salué leur accord de principe pour participer à une troisième table ronde, les encourageant à poursuivre la recherche d’une solution politique réaliste et basée sur le compromis.  Elle a espéré que le prochain envoyé personnel du Secrétaire général reprendra les choses là où son prédécesseur les avait laissées.  Cela contribuerait pour les Comores à la stabilité du Maghreb, la délégation se disant convaincue que la proposition d’autonomie élargie du Maroc est la solution idoine à cette question.  Elle a d’ailleurs salué les investissements réalisés par le Maroc ainsi que ses efforts de lutte contre la pandémie de COVID-19 au « Sahara marocain ».  Les Comores ont d’ailleurs ouvert une représentation au « Sahara marocain », a indiqué le représentant.  Avant de conclure, le représentant est revenu sur la situation difficile des populations des camps de Tindouf, exigeant l’enregistrement de leurs habitants, conformément aux exigences du droit international humanitaire et aux normes du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

M. KELETIGUI FAMA TOUREM (Guinée) a rappelé que, d’année en année, la question du Sahara marocain est au cœur de nos débats à la Quatrième Commission, « ce qui dénote, sans doute, l’importance capitale de ladite question pour la stabilité de la région », en particulier.  À ce titre, son pays s’est félicité de la tenue de deux tables rondes à Genève réunissant les parties concernées, et de ce nouvel élan insufflé au processus politique par le Secrétaire général.  La Guinée s’est dite convaincue que « la solution à la question du Sahara marocain ne saurait être résolue en dehors d’un dialogue inclusif et du respect par les parties des engagements souscrits ».  Aussi a-t-elle lancé un vibrant appel à toutes les parties prenantes au processus politique à s’y engager pleinement dans un esprit de réalisme et de compromis, afin de parvenir à un aboutissement « heureux, réaliste, pragmatique et durable ».

Dans sa quête du règlement de ce différend régional, le « Royaume chérifien », a estimé le représentant, a déployé de sérieux efforts dans le cadre de son initiative d’autonomie, notamment en engageant des réformes institutionnelles et économiques visant la promotion des droits de l’homme et le développement dans les provinces du sud.  « Eu égard aux résultats déjà palpables dans ces localités, la Guinée estime que le plan marocain d’autonomie est une solution de compromis conforme au droit international et aux résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de Sécurité », a déclaré le représentant.  Elle a donc réitéré son soutien aux efforts du Secrétaire général de l’ONU et fondé l’espoir que les prochaines consultations seront plus concluantes.

M. NICOLAS DE RIVIÈRE (France) a exprimé son soutien aux activités de communication et d’information et à la nouvelle stratégie du Département de la communication globale.  La pandémie ne doit en aucun cas justifier une régression du multilinguisme, a souligné le représentant, en estimant que l’unilinguisme de l’interprétation des réunions dans la durée n’est pas acceptable.  Puis, il a abordé la situation de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française, en affirmant la pleine coopération de la France avec l’ONU.  Sur le dossier calédonien, a-t-il rappelé, une étape particulièrement importante de la mise en œuvre de l’Accord de Nouméa a eu lieu le 4 octobre avec l’organisation d’une consultation au cours de laquelle les électeurs de Nouvelle-Calédonie ont été invités à répondre à la question: « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante? ».  Les électeurs ont répondu non à 53,36% des voix, avec un taux de participation exceptionnel de plus de 85% des inscrits.  Il s’agissait de la deuxième fois que la question était posée aux électeurs de Nouvelle-Calédonie.  Conformément à la feuille de route de Nouméa, une troisième consultation pourra être organisée d’ici à 2022, a ajouté M. de Rivière. 

L’organisation de ce référendum a donné lieu à une coopération renforcée de la France avec l’ONU, a indiqué le délégué, qui a dit que son gouvernement avait accueilli pour la cinquième année consécutive une mission d’expertise onusienne qui a apporté son savoir-faire s’agissant de la révision des différentes listes électorales.  Leurs observations ont été entendues par les autorités françaises, a-t-il assuré.  Un panel d’experts des Nations Unies s’est également rendu en Nouvelle-Calédonie pour observer la consultation du 4 octobre, et ce, malgré les contraintes liées à la pandémie de COVID-19.  M. de Rivière a aussi déclaré que la France a fait le choix de regarder en face son histoire en Nouvelle-Calédonie, qui est une histoire coloniale, afin de la dépasser.

S’agissant de la Polynésie française, a estimé le délégué, l’inscription de ce territoire de la République française sur la liste des territoires non autonomes ne correspondait pas aux choix démocratiques des Polynésiens et n’a pas tenu compte des offres de dialogue de la France.  Le Président de la Polynésie française, a-t-il dit, a solennellement demandé le 8 octobre 2019, devant cette Commission, le retrait de la Polynésie française de la liste des territoires non autonomes.  Il a présenté le statut d’autonomie dont dispose la Polynésie au sein de la République française, caractérisé par l’existence d’un président démocratiquement élu, d’un gouvernement chargé de conduire la politique de la collectivité, et d’un organe délibérant, l’Assemblée de la Polynésie française, élue au suffrage universel direct tous les cinq ans, a rappelé le représentant pour qui ce statut respectueux de l’identité, de l’histoire, de la culture et des spécificités de la Polynésie française convient aux Polynésiens, ainsi qu’ils l’ont à plusieurs reprises exprimé lors d’élections répondant aux plus hauts standards démocratiques.  M. de Rivière a formé le vœu de voir la décision d’inscription de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes revue pour tenir compte de cette réalité et respecter la volonté de la population polynésienne.  

M. CRAIG JOHN HAWKE (Nouvelle-Zélande) s’est dit heureux que les Tokélaou n’aient toujours pas été touchés par la COVID-19.  Nous faisons tout, a-t-il dit, pour que cette situation perdure et nous travaillons étroitement avec l’île pour édifier des piliers d’autodétermination, reflétant au mieux la foi, la culture et l’identité du peuple.  La visite du Premier Ministre néozélandais l’année dernière a mis en avant les efforts visant à améliorer le service public, la gouvernance, les transports, la connectivité Internet, la résilience aux changements climatiques et l’atténuation de son impact.

La Nouvelle-Zélande finance toujours les priorités des Tokélaou en matière de développement, y compris la lutte contre la COVID-19.  Mon pays, a ajouté le représentant, vient de débloquer une somme additionnelle de 4,6 millions de dollars pour aider les Tokélaou à atténuer l’impact économique de la pandémie.  La Nouvelle-Zélande s’emploie avec le Gouvernement des Tokélaou à assurer une gestion durable de la pêche dans la zone économique exclusive du territoire. 

Le représentant a aussi fait état d’une percée en matière d’éducation: le Fono général vient en effet d’approuver une intégration plus grande aux systèmes secondaire et universitaire de la Nouvelle-Zélande, et le Gouvernement des Tokélaou a adopté de nouveaux plans et stratégies en matière d’éducation.  La Nouvelle-Zélande a d’ailleurs décidé de débourser sur quatre ans la somme de 4 millions de dollars pour la numérisation de l’éducation.  Par ailleurs, la pandémie n’a ralenti en rien les travaux liés au nouveau câble sous-marin et à la connexion des atolls.  Le représentant a enfin indiqué que son pays travaille avec les leaders des Tokélaou à l’amélioration des services juridiques, judiciaires et de police.

M. TEBURORO TITO (Kiribati), axant son intervention sur la question du Sahara occidental, s’est dit d’avis que l’ONU doit continuer à examiner et à traiter, « par les moyens libres et pacifiques établis », toutes les demandes d’autodétermination de peuples aspirant à la liberté « plutôt que de vivre forcés selon des règles et des systèmes imposés par d’autres ».  Il a salué les efforts continus de l’ONU en ce sens pour parvenir à une situation mutuellement acceptable par toutes les parties au différend du Sahara occidental, cela en suivant la seule voie qui vaille, celle du dialogue multipartite.  Le représentant a ensuite appuyé le plan marocain d’autonomie, unique feuille de toute prévue par le Conseil de sécurité depuis 2007 et approuvée par les représentants de sept gouvernements de l’île du Pacifique, cela dans le cadre de la Déclaration de Laâyoune.  Selon lui, une approche similaire à celle ouverte par le plan marocain d’autonomie pourrait être appliquée comme solution à d’autres différends et litiges relatifs à la décolonisation telle que définie par l’Assemblée générale de l’ONU.

Mme ANESIE NDAYISHIMIYE (Burundi) a axé son intervention sur le conflit du Sahara occidental qui, depuis longtemps, est un sujet de discorde au sein de la communauté internationale.  La montée de l’instabilité et de l’insécurité au Sahel et sa périphérie appellent de toute urgence le règlement de ce différend, d’autant plus que la persistance du conflit entrave l’intégration plus poussée du Maghreb, plus que jamais indispensable, a fait valoir la représentante.  Dès lors, la représentante a soutenu le processus politique en cours, sous les auspices exclusifs du Secrétaire général, et visant à parvenir à une solution politique, fondée sur le réalisme et le compromis.  La représentante s’est félicitée du nouvel élan imprimé par les deux tables rondes des 5 et 6 décembre 2018 et des 21 et 22 mars 2019.  Elle a salué la volonté du Maroc, du front POLISARIO, de l’Algérie et de la Mauritanie de participer, d’une manière sérieuse et respectueuse, au processus politique engagé par ONU.

L’engagement de ces quatre pays à se réunir autour d’une troisième table ronde est un fait encourageant, s’est réjouie la représentante qui, avant de conclure, a réitéré son soutien aux efforts du Secrétaire général et a demandé à son prochain envoyé personnel de reprendre là où son prédécesseur s’est arrêté.

M. JORGE ARTURO REYES HERNÁNDEZ (Venezuela) s’est dit préoccupé par la situation à Porto Rico.  L’impact des tremblements de terre et de la pandémie, et sa gestion par Washington, a exacerbé des conditions déjà difficiles caractérisées par le ralentissement de l’économie, la chute du PIB, et l’augmentation du chômage et du taux de pauvreté, a énuméré le représentant.  La subordination politique et l’oppression coloniale du peuple portoricain par le Gouvernement américain, empêchent cette « nation latino-américaine et caribéenne » de prendre des décisions souveraines sur ses graves problèmes économiques et sociaux, s’est indigné le représentant.  Il a réaffirmé le droit du peuple de Porto Rico à l’autodétermination et à l’indépendance sur la base de la résolution 1514 (XV) de l’Assemblée générale qui a déjà adopté 37 résolutions et décisions depuis 1972, recommandées par le Comité spécial de la décolonisation.

Le Venezuela, a poursuivi M. Reyes Hernández, soutient également le droit à l’autodétermination du Sahara occidental.  Il a demandé, à son tour, au Secrétaire général de nommer un envoyé personnel.  Pointant du doigt l’impunité avec laquelle Israël agresse les Palestiniens, le délégué s’est demandé combien de temps l’ONU et la communauté internationale resteront « impassibles » face à ces abus qui, dans de nombreux cas, sont équivalents à des crimes de guerre.  Israël doit cesser d’être une Puissance occupante et contribuer à la paix.  La première étape vers une solution juste et durable passe par la cessation de toutes les pratiques israéliennes contre le peuple palestinien, a souligné le représentant qui a ajouté « la solution des deux États est la seule façon de réaliser le droit des Palestiniens à leur propre État libre et souverain, avec Jérusalem-Est pour capitale et dans les frontières d’avant 1967 ».

Mme MAKARABO HYCINTH MOLOELI (Lesotho) s’est dite profondément préoccupée par les violations des droits de l’homme dans le Territoire palestinien occupé.  Elle a dénoncé la violation des droits des réfugiés palestiniens et le traitement inhumain réservé à la population de Gaza.  Elle a appelé à la cessation des hostilités et la reprise des pourparlers de paix.  Elle a insisté sur la coopération, la collaboration et l’empathie dans la lutte contre la COVID-19.  Mme Moloeli a souligné l’importance de la résolution 1325 (2000) qui milite pour la participation égale des femmes aux processus de paix. 

En ce qui concerne l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, la déléguée a rappelé que la question du Sahara occidental est à l’ordre du jour de la Commission depuis plus de 40 ans et qu’il reste à ce jour la seule colonie sur le continent africain.  Mme Moloeli a demandé la nomination urgente d’un envoyé personnel du Secrétaire général, car son absence ne peut que retarder les progrès vers l’autodétermination.  Quelque 29 années se sont écoulées depuis que le Conseil de sécurité a approuvé le plan de règlement, le référendum d’autodétermination n’a toujours pas eu lieu et le Conseil de sécurité semble hésiter à utiliser tous les instruments à sa disposition pour obtenir le respect du plan, s’est impatientée la représentante.  Elle a réclamé des mesures nécessaires pour mettre fin à l’occupation illégale de certaines parties de la « République démocratique sahraouie ».  Cela est non seulement important pour le peuple sahraoui, mais aussi pour la paix et la stabilité régionales, a insisté la déléguée.  

Droits de réponse

L’Iran a tenu à répondre aux « allégations » sur les îles d’Abou-Moussa, de la Grande-Tounb et de la Petite-Tounb.  Ces îles, a-t-il confirmé, font partie du territoire iranien, et ce, de manière « inaliénable ».

Réagissant à l’intervention de Cuba, le Royaume-Uni a dit ne pas douter une seule seconde de sa souveraineté sur les Îles Falkland ou du droit à l’autodétermination des habitants de ces îles.  Nous sommes profondément attachés, a-t-il insisté, à leur droit de déterminer leur propre avenir. 

Les îles Malvinas font intégralement partie du territoire argentin, a rétorqué l’Argentine, en parlant de territoires illégalement occupés par le Royaume-Uni et qui font l’objet d’un différend de souveraineté qui a amené l’Assemblée générale à adopter 10 résolutions dans lesquelles elle demande aux deux parties de trouver une solution pacifique par la négociation.  L’Argentine a argué que le principe d’autodétermination ne s’applique pas à ce différend, rejetant le référendum de 2013 aux îles Malvinas comme un « acte purement » unilatéral sans implication juridique aucune.  L’organisation de ce référendum, qui n’a pas été autorisé par l’Assemblée générale, n’a aucune valeur juridique, a tonné l’Argentine.  La souveraineté des Malvinas ne dépend pas d’un scrutin à l’issue duquel « des citoyens britanniques ont décidé de rester citoyens britanniques ».

Le Royaume-Uni s’est dit « déterminé » à défendre le droit à l’autodétermination du peuple des Îles Falkland.

Les Émirats arabes unis ont tenu à remercier le Bahreïn et le Yémen pour l’appui à leur souveraineté sur les trois îles.

Abou-Moussa, la Grande-Tounb et la Petite-Tounb nous appartiennent, a répété l’Iran, qui a rejeté les allégations des Émirats arabes unis.

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