Soixante-quinzième session,
5e séance plénière – après-midi
CSPD/720

« Marquer une pause » sur les réseaux sociaux: Melissa Fleming présente la nouvelle campagne du DCG pour lutter contre la désinformation sur la COVID-19

Cet après-midi, la Secrétaire générale adjointe du Département de la communication globale (DCG), Mme Melissa Fleming, a à nouveau pris la parole devant la Quatrième Commission, cette fois-ci pour promouvoir son appel à l’action pour « Marquer une pause » avant de partager une information sur les réseaux sociaux, une initiative qui a pour objectif de lutter contre la désinformation au sujet de la COVID-19.    Mais auparavant, elle a remercié les délégations pour leurs nombreuses références positives et suggestions réfléchies à la suite de son intervention de la semaine dernière.    Elle leur a assuré avoir pris note des points spécifiques qu’elles avaient soulevés et auxquels le Département répondra dans une communication écrite adressée au Président de la Commission. 

Rappelant que le DCG  travaille actuellement sur de multiples initiatives de lutte contre la désinformation, Mme Flemming a également annoncé le lancement sous peu d’une campagne pour renforcer la confiance de l’opinion publique dans les vaccins.  Comme l’a souligné la Chef du DCG, « nous devons nourrir la confiance vis-à-vis des vaccins », ce qui sera d’autant plus essentiel une fois qu’il y en aura un d’efficace et de disponible contre le coronavirus.   

Mais aujourd’hui, c’était la campagne « Marquer une pause » qui était à l’honneur.  Comme l’a expliqué Mme Fleming, il s’agit d’un appel mondial pour réfléchir avant de partager une information sur les réseaux sociaux, un appel à changer de comportement, mais aussi à diffuser des informations dignes de bonne foi.  À l’ère des réseaux sociaux, a-t-elle souligné, les informations se répandent comme une traînée de poudre, une part infime pouvant avoir de vastes retombées.  Malgré tous leurs avantages, les réseaux sociaux sont en effet devenus le principal vecteur de désinformation, avec des répercussions politiques, sanitaires et économiques, a mis en garde la Secrétaire générale adjointe.  Elle peut se révéler mortelle à l’heure de la pandémie, a-t-elle mis en garde, en expliquant que ce phénomène entrave la riposte à la COVID-19.  Dès lors Mme Flemming a déclaré que « nous devons tous agir maintenant pour briser cet engrenage et empêcher la propagation de la désinformation », en enjoignant la communauté internationale à se joindre à son Département pour « marquer une pause ». 

Tous les détails sur la participation à cette campagne se trouvent sur le site Web www.takecarebeforeyoushare.org

Les délégations ont été nombreuses à soutenir ces campagnes de lutte contre la désinformation de l’ONU. 

Par ailleurs, la Russie, l’Ukraine, Singapour et d’autres délégations ont insisté sur la nécessité de respecter les normes et principes qui régissent les utilisations de l’espace extra-atmosphérique.  Si les uns sont inquiétés par rapport à une course aux armements dans l’espace, d’autres ont dénoncé les tentatives d’appropriation nationale de certaines parties ou corps célestes dans l’espace.  Les États Membres ont à nouveau souligné le rôle central à jouer par le COPUOS pour promouvoir les utilisations pacifiques de l’espace au service de tous, notamment en parvenant à un nouvel instrument juridiquement contraignant qui ferait fond sur les cinq traités existants sur l’espace, pour régir les activités spatiales. 

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a encore bénéficié d’un soutien vigoureux cet après-midi, à la fois à son mandat et aux services qu’il dispense aux réfugiés palestiniens dans ses cinq zones d’opération.  Si les intervenants ont tous appelé la communauté internationale à faire davantage de contributions volontaires au budget de l’Office, à la fois pour l’aider à résorber son déficit de longue date et pour lui permettre de continuer de fournir ses services de base essentiels, le Botswana a martelé que l’heure n’est pas à l’austérité compte tenu de la situation de plus en plus difficile dans les territoires occupés.  La Russie a, quant à elle, insisté sur le fait que l’UNRWA a su éviter de politiser sa mission et son mandat alors que la Turquie a rappelé que l’Office n’est pas la cause mais bien la conséquence de la problématique des réfugiés palestiniens dans le contexte de l’occupation israélienne. 

Le débat général conjoint de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation se poursuivra le jeudi, 22 octobre, à partir de 15 heures. 

SUITE DU DÉBAT GÉNÉRAL CONJOINT

Déclarations

Mme MELISSA FLEMING, Secrétaire générale adjointe du Département de la communication globale (DCG), est intervenue à nouveau à la Quatrième Commission pour promouvoir son appel à l’action pour un engagement à « Marquer une pause », une initiative qui a pour objectif de lutter contre la désinformation au sujet de la COVID-19.  Mais auparavant, elle a remercié les délégations pour leurs nombreuses références positives et suggestions réfléchies après son intervention de la semaine dernière.  Elle leur a assuré avoir pris note des points spécifiques qu’elles avaient soulevés et auxquels le Département répondra dans une communication écrite adressée au Président de la Commission. 

Rappelant que le DCG travaille actuellement sur de multiples initiatives pour lesquelles il compte sur le soutien des États Membres, Mme Fleming a commencé par évoquer la promotion de l’appel lancé par le Secrétaire général en faveur d’un cessez-le-feu mondial.  Le DCG est conscient que de nombreux États Membres ont déjà soutenu cet appel, et veut trouver des moments d’ici à la fin de l’année, y compris lors de la célébration de la Journée des Nations Unies plus tard cette semaine, pour vraiment mettre en lumière cet appel crucial. 

Un autre effort majeur commencera bientôt alors que le Département cherche à renforcer la confiance du public dans les vaccins.  Comme l’a souligné la Chef du DCG, ce sera d’autant plus essentiel une fois un vaccin efficace disponible.  En attendant, son département axera ses efforts immédiats sur une campagne renouvelée contre la désinformation et les fausses informations. 

« Demain, le 21 octobre, le DCG demandera au monde de s’engager à marquer une pause sur les réseaux sociaux », a-t-elle annoncé.  Le Secrétaire général de l’ONU lancera cette campagne à 18 heures, heure de New York, pour qu’elle prenne effet le 21 au matin dans la région Asie-Pacifique, a précisé Mme Flemming.  Cette campagne fait partie des efforts du Département dans le contexte de la lutte contre la COVID-19 et s’inscrit plus précisément dans l’Initiative « Verified » des Nations Unies, qui se déroule tant au niveau mondial que national avec les partenaires du DCG, l’ONU et d’autres, a expliqué la haut fonctionnaire.  Lors de son lancement en juin, la campagne « Pause » a touché des gens partout dans le monde.  Même si l’initiative globale « Verified » a atteint plus d’un milliard de personnes, le DCG est conscient qu’il faut faire davantage.  Pour changer de comportement, nous avons besoin d’un message cohérent afin que cet effort renouvelé se poursuive jusqu’à la fin de l’année, a souligné Mme Flemming en demandant à tous de se joindre à cet effort. 

Cette campagne est importante parce que les gens sont aujourd’hui interconnectés.  À l’ère des réseaux sociaux, a souligné Mme Fleming, les informations se répandent comme une traînée de poudre, une part infime pouvant avoir de vastes retombées.  Malgré tous leurs avantages, les réseaux sociaux sont devenus un vecteur de désinformation, laquelle perturbe la politique, les économies et la santé.  Avec la pandémie, cela peut être mortel, a mis en garde la Chef du DCG, en affirmant que la désinformation rend la lutte contre la COVID-19 d’autant plus difficile.  « Nous devons tous agir maintenant pour briser cet engrenage et empêcher la propagation de la désinformation », a-t-elle exhorté. 

Le simple fait de faire une pause avant de partager une information interrompt notre réponse émotionnelle et marque un temps de réflexion critique, a souligné Mme Flemming affirmant qu’ensemble, nous pouvons reprendre le contrôle.  « Nous pouvons tous marquer une pause - nous pouvons faire attention avant de partager. » 

Pour sa part, le DCG a facilité la participation à cet appel: les ressources en plusieurs langues peuvent être téléchargées sur www.takecarebeforeyoushare.org et facilement partagées sur les réseaux sociaux. 

Le Département demande également à tout un chacun de s’engager personnellement en prenant un selfie et en le partageant.  Le Secrétaire général et la Vice-Secrétaire générale l’ont déjà fait, a précisé Mme Fleming qui attend des autres hauts responsables de l’ONU qu’ils fassent de même.  Elle a espéré voir les chefs d’État et de gouvernement le faire également.  

Tous les détails sur la participation à cette campagne se trouvent sur le site Web, a précisé la Secrétaire générale adjointe avant d’inviter chacun à se joindre à elle et son département pour « marquer une pause ». 

Mme ANNA M. EVSTIGNEEVA (Fédération de Russie) a commencé son intervention en abordant la question de l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique.  Elle a insisté sur l’importance cruciale de la coopération internationale dans ce domaine et sur le rôle de premier plan que doit jouer l’ONU à cet égard par le truchement du COPUOS.  L’exploration et la recherche spatiales doivent se faire pour le bien de tous les pays, a souligné la représentante, et conformément au droit international.  La Russie a ensuite mis en garde contre les possibles appropriations nationales de l’espace extra-atmosphérique ou de certains corps célestes.  « Toute tentative de réviser ou de remplacer les principes et normes en vigueur est inadmissible en ce domaine », a-t-elle tranché.  Dès lors, la délégation a demandé un examen de cette question au sein du COPUOS pour éviter que l’espace ne devienne une zone de conflits internationaux. 

S’agissant de la crise au Moyen-Orient, la représentante a constaté que les réfugiés palestiniens dépendent de plus en plus de l’aide internationale.  Compte tenu du rôle joué par l’UNRWA dans ce domaine, la Russie a demandé que l’Office puisse poursuivre ses activités humanitaires et cela aussi longtemps qu’il n’y aura pas de règlement durable à cette question.  L’Office a su éviter la politisation de ses activités, a estimé la représentante, et il met efficacement en œuvre son mandat.  En tant que membre du Quatuor pour le Moyen-Orient, la Russie est d’avis que l’Office joue un rôle primordial, y compris pour la stabilité de la région. 

Abordant le maintien de la paix, la Russie est d’avis que l’évolution des opérations de paix et des missions politiques spéciales doit se faire conformément à la volonté des États Membres.  Il est important de ne pas perdre de vue que l’objectif premier de ces missions est le règlement pacifique des conflits par des solutions politiques, a insisté la délégation.  Il importe également, selon elle, de préserver les réussites de ces missions en dépit de l’impact de la pandémie, en particulier en améliorant la coopération avec le pays hôte, mais également entre les pays contributeurs de troupes, le Secrétariat et le Conseil de sécurité. 

Passant aux questions relatives à l’information, la déléguée a pris note des mesures prises par le DCG pour adapter ses activités pendant la pandémie.  Elle a invité le Secrétariat à permettre aux médias accrédités au Siège de travailler dans les meilleures conditions possibles.  La Russie a soutenu l’idée de diffuser des informations vérifiables, notamment par l’OMS, pour lutter contre la désinformation.  Par ailleurs, la délégation a appelé au respect du multilinguisme par le DCG. 

Enfin, en tant que délégation « à l’origine » du C24, la Russie a réaffirmé qu’elle accorde une attention particulière au thème de la décolonisation.  Elle a donc appelé à mettre fin aux processus de décolonisation qui, aujourd’hui, restent entravés par les comportements des puissances administrantes. 

M. AMRIT BAHADUR RAI (Népal) a condamné toute forme de colonisation, regrettant qu’il y ait toujours à ce jour 17 territoires non autonomes.  Conscient des conséquences négatives de la désinformation concernant la COVID-19, il s’est déclaré satisfait de la manière dont celle-ci a été approchée par le Département de la communication globale (DCG).  De plus, il a salué le travail du DCG concernant les partenariats mis en place avec la jeunesse pour promouvoir le travail des Nations Unies, avant de remercier le département pour avoir jeté un coup de projecteur sur les contingents de soldats et de forces de police en mission.  Pour ce qui est de l’espace extra-atmosphérique, tous les pays doivent être à pied d’égalité, a souligné le représentant, qui a considéré que les technologies spatiales doivent être au service de la vie humaine.  Un meilleur accès aux données spatiales permettrait de partager les informations pour améliorer le développement durable, a-t-il estimé. 

M. Rai a assuré que son pays accorde beaucoup d’importance aux missions de maintien de la paix de l’ONU, affirmant qu’il continuerait de déployer des contingents même dans les théâtres d’opération les plus dangereux.  Le représentant a applaudi l’ONU pour son rôle dans la protection des civils et dans le maintien de la paix durant la pandémie.  Il a appelé à garantir la sécurité des Casques bleus, y compris en déployant des centres sanitaires.  « La performance des soldats de la paix dépend de mandats clairs et de ressources à la hauteur de la tâche », a-t-il estimé.  Mais pour créer un environnement propice à une paix pérenne, il faut se pencher sur les causes profondes des problèmes, avant d’insister sur la nécessité de rembourser en temps et en heure les pays fournisseurs de contingents. 

Commentant le rapport du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés, M. MOHANNAD ADNAN MOUSA SHADDAD (Jordanie) a dit que la solution des deux États est la seule solution de paix pérenne au conflit israélo-palestinien et au Moyen-Orient.  La délégation a insisté quant au fait qu’il n’y aura pas de paix dans la région si l’expansion des colonies israéliennes se poursuit et si le Golan syrien reste occupé.  La Jordanie a ensuite demandé une condamnation internationale claire de la politique israélienne dans le territoire palestinien occupé, s’opposant à toute tentative de modifier le statut de la mosquée Al-Aqsa.  S’agissant de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), la délégation a estimé qu’il s’agit d’une question prioritaire pour son gouvernement.  Elle a demandé un appui financier international aux activités de l’Office et prié tous les pays de s’acquitter de leur promesse de contributions.  Enfin, la Jordanie a réaffirmé son appui aux initiatives du Maroc sur le Sahara, demandant le respect de la souveraineté territoriale du Maroc sur ce territoire.   

M. YEMDAOGO ERIC TIARE (Burkina Faso) a réaffirmé l’attachement de son pays aux principes de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples, énoncés dans la Charte des Nations Unies et dans la Déclaration sur la décolonisation.  Les Nations Unies ont toujours un rôle déterminant à jouer dans l’accompagnement des peuples vivant sous domination coloniale dans leurs processus d’autodétermination.  Ces processus sont par essence politiques et se fondent sur le dialogue et la concertation, a souligné le représentant, et ils doivent être réalistes, pragmatiques, durables et basés sur le compromis.  « C’est fort de ce constat que sur la question du Sahara occidental, le Burkina Faso soutient le processus politique en cours, mené sous l’égide exclusive du Secrétaire général des Nations Unies et qui vise à parvenir à une solution politique, mutuellement acceptable et négociée au différend régional », a déclaré le délégué.  Il a demandé au prochain envoyé personnel du Secrétaire général de reprendre les négociations là où elles se sont arrêtées à l’occasion des discussions à venir lors de la troisième table ronde entre les quatre parties (Maroc, Front Polisario, Algérie et Mauritanie).  En attendant la résolution du différend, le Burkina Faso a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie estimant qu’elle constitue une alternative crédible et réaliste dans le dénouement de ce différend. 

Passant au maintien de la paix, le représentant a indiqué qu’en dépit de sa propre situation sécuritaire intérieure difficile du fait des attaques terroristes que le pays connait depuis 2015, le Burkina Faso a réaffirmé le 24 septembre sa disponibilité à toujours s’engager aux côtés des Nations Unies par le déploiement de son personnel en uniforme et de ses experts judiciaires.  Actuellement, le Burkina Faso est présent sur les théâtres d’opérations avec 1 130 personnels déployés, dont un bataillon et deux unités de police constituée et 69 postes individuels.  Le représentant a insisté sur l’importance de la participation et de la contribution des femmes aux processus de rétablissement et de consolidation de la paix et de prévention des conflits mais aussi aux OMP, appelant à la pleine mise en œuvre de la résolution 1325 (2000). 

Pour ce qui est de l’information, la délégation a regretté que le multilinguisme ait été mis à rude épreuve depuis mars 2020 avec la pandémie de COVID-19, aussi bien au Siège de l’ONU à New York, où tous les pays n’ont pas eu les mêmes possibilités de prendre part convenablement aux débats, que sur le terrain.  Tout en comprenant cette situation inattendue, la délégation a demandé à l’ONU d’en faire plus pour devenir le « vulgarisateur du multilinguisme », ajoutant que l’on peut difficilement parler de multilatéralisme sans évoquer le multilinguisme.  Si de nos jours un accent particulier est mis sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication, en vue d’atteindre facilement des cibles plus larges, il ne faut surtout pas oublier que tout le monde n’est pas à l’heure des nouvelles technologies, a poursuivi le représentant.  Il convient donc de ne pas jeter aux oubliettes les moyens traditionnels de communication tels que la radio, la presse écrite, et l’utilisation des langues locales qui ont joué un rôle important, et qui continuent de nos jours à jouer ce rôle, dans la diffusion des informations auprès des nombreuses populations des pays en développement.  Il a salué au passage le travail des CINU à cet égard, et demandé le renforcement des capacités humaine et technique de celui de Ouagadougou, qui couvre le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad pour qu’il joue plus efficacement encore son rôle stratégique dans la région du Sahel. 

Mme VIDISHA MAITRA (Inde) a indiqué que son pays était prêt à partager avec d’autres États Membres les connaissances acquises sur les effets et les risques des rayonnements ionisants, et à s’engager de manière constructive dans l’examen des différentes questions traitées par le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants.  En outre, en tant que grande puissance spatiale, l’Inde poursuit ses activités spatiales dans des objectifs uniquement pacifiques et à des fins de développement socioéconomiques, a-t-elle ajouté.  Elle a noté que l’Organisation indienne de recherche spatiale et l’Agence spatiale nationale de l’Inde travaillent ensemble à la promotion d’outils de technologie spatiale mis au service d’une meilleure gouvernance et du développement durable du pays.  La représentante, soulignant combien la coopération internationale a été un levier déterminant dans le développement du programme spatial indien, a ensuite signalé, qu’à ce jour, l’Inde a conclu des accords de coopération officiels avec pas moins de 59 pays et 5 organismes multinationaux.  « L’Inde continue également de partager ses installations et son expertise en technologie spatiale par l’intermédiaire du ”Centre for Space, Science and Technology Education in Asia and the Pacific” affilié aux Nations Unies », a-t-elle signalé. 

Sur l’UNRWA, Mme Maitra a réaffirmé le soutien de son pays à l’Office, « pilier important de notre engagement de longue date envers la cause palestinienne », qualifiant ce soutien de devoir de solidarité avec le peuple palestinien et d’investissement dans la paix et la stabilité dans la région.  Reconnaissant la gravité de la crise financière à laquelle l’Office est confronté, la représentante a annoncé avoir fait passer sa contribution annuelle à l’UNRWA de 1,25 million de dollars à 5 millions de dollars.  L’Inde, a-t-elle poursuivi, a toujours affirmé qu’une solution durable à la question des réfugiés palestiniens ne peut être obtenue que par la création d’un État palestinien vivant côte à côte dans la paix et la sécurité avec Israël, à l’intérieur de frontières mutuellement convenues.  Par conséquent, « l’Inde exhorte les deux parties à reprendre les négociations directes au plus tôt, la communauté internationale devant prendre en ce sens des mesures concrètes pour faciliter la reprise rapide de négociations sur le fond ». 

Concernant les missions de la paix de l’ONU, la représentante a notamment réaffirmé l’engagement de son pays en faveur de l’Action pour le maintien de la paix, estimant que c’est dans un tel cadre que doit être développée une véritable culture de la performance responsable et que doit être encouragés la formation et le déploiement de femmes Casques bleus.  Sur le sujet connexe des missions politiques spéciales, Mme Maitra a salué les mesures prises pour atténuer l’impact négatif de la pandémie de COVID-19 sur ces missions et réitéré que l’accomplissement de celles-ci doit être guidé par les principes d’impartialité, de consentement des parties, d’appropriation nationale et de responsabilité nationale.  « Il est également nécessaire d’adopter un processus véritablement transparent, participatif et consultatif, que ce soit lors de la création de la mission, de la définition et du renouvellement des mandats ou encore de leur financement », a ajouté la représentante. 

Pour ce qui est de l’information, la représentante a pris note des efforts déployés par le Département de la communication globale pour promouvoir le multilinguisme, notamment par l’utilisation appropriée des langues non officielles de l’Organisation, comme l’hindi, dans ses communications pendant la pandémie.  Enfin, elle a déclaré que l’Inde, une ancienne colonie, reste fermement convaincue que la poursuite d’une approche pragmatique en faveur de la décolonisation conduira à la réalisation des aspirations légitimes à l’indépendance des peuples des 17 territoires non autonomes. 

Mme NOOR QAMAR SULAIMAN (Brunei Darussalam) a salué le travail de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), dont les coûts opérationnels ont flambé en raison de la pandémie de COVID-19.  Par conséquent, il reste plus crucial que jamais de s’assurer que l’Office dispose de ressources et d’un financement adéquats.  À cet égard, Brunei Darussalam a indiqué avoir contribué au budget-programme de l’UNRWA à hauteur de 1 829 144 dollars en 2019, sans compter sa participation à la Conférence ministérielle extraordinaire pour les annonces de contributions qui s’est tenue en juin 2020, en vue d’alléger le fardeau financier de l’agence. 

La délégation a ensuite demandé à la Puissance occupante de mettre fin aux colonies illégales de peuplement et aux autres violations et « pratiques injustes » visant les Palestiniens et leurs droits, et surtout de mettre fin à son occupation des territoires palestiniens.  Elle a réaffirmé son soutien à la solution des deux États, « seule option viable », sur la base des frontières d’avant 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.  Exprimant son appréciation aux « courageux soldats de la paix du monde entier » déployés dans des opérations de l’ONU, Brunei Darussalam s’est dit déterminé à poursuivre son soutien, dans la limite de ses capacités, à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), dans le cadre du contingent malaisien déployé depuis 2008. 

M. ENKHBOLD VORSHILOV (Mongolie) a réitéré la position de son pays s’agissant de sa participation aux activités de maintien de la paix des Nations Unies.  Son gouvernement nouvellement élu a présenté son plan d’action quadriennal pour 2020-2024, qui prévoit une participation accrue aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.  Il a rappelé que la Mongolie a déployé son premier groupe d’observateurs militaires en 2002, et que depuis, plus de 18 000 militaires, dont 714 femmes, avaient été déployés dans les missions de maintien de la paix des Nations Unies. 

Par ailleurs, il a rappelé que la Mongolie a soutenu l’initiative « Action pour le maintien de la paix (A4P) » et appuyé la participation effective des femmes aux opérations de paix.  « Nous sommes convaincus que les femmes soldats de la paix ont amélioré l’efficacité des missions de maintien de la paix des Nations Unies », a-t-il déclaré.  En outre, il a souligné que la Mongolie est devenue le seul pays à accueillir des militaires de la Fédération de Russie, de la République populaire de Chine, du Japon, de la Corée du Sud, de l’Inde, des États-Unis et de plus de 50 autres pays à participer aux exercices annuels de maintien de la paix, au Centre de formation au maintien de la paix « Five Hills ».  Enfin, il a souligné que la participation du Ministre mongol de la défense à la « Conférence ministérielle sur le maintien de la paix de 2019 » et aux réunions tenues au siège des Nations Unies a approfondi les engagements entre les Nations Unies et la Mongolie.

Comme beaucoup d’autres pays, Singapour dépend des technologies et des applications spatiales pour soutenir d’importantes fonctions civiles et gouvernementales, a expliqué son représentant, Mme YUEN YI CHANG.  Alors que le monde dépend de plus en plus des infrastructures et des applications spatiales, la délégation s’est inquiétée de la multiplication des défis allant des débris spatiaux à la congestion orbitale.  La communauté internationale doit intensifier ses efforts collectifs pour relever ces défis et préserver l’accès mondial à l’espace extra-atmosphérique, a-t-elle exigé.  Soulignant les contributions utiles possibles des petits États, la représentante a également mis en exergue leur rôle dans la promotion des utilisations pacifiques de l’espace.  Singapour est engagée dans un large éventail d’activités liées à l’espace, de la conception et la fabrication de composants spatiaux à la fourniture de services satellitaires, a-t-elle indiqué, avant d’ajouter qu’il y existe une communauté scientifique dynamique activement engagée dans la recherche spatiale.  Le Centre de recherche par satellite de l’Université technologique de Nanyang de Singapour et le Centre de recherche et de technologie par satellite de l’Université nationale de Singapour (NUS) ont tous deux collaboré étroitement avec des instituts de recherche et des agences spatiales étrangers.  En outre, Singapour investit davantage dans la recherche et développement pour renforcer ses capacités spatiales et approfondir ses partenariats avec l’industrie, a précisé la déléguée, dont le pays cherche à forger une coopération plus étroite sur les questions spatiales avec des partenaires de sa région et au-delà, et appuie les efforts visant à renforcer le consensus sur les normes internationales relatives à l’espace.  En tant que nouveau membre du COPUOS, elle a assuré que Singapour s’efforcera de contribuer de manière constructive à ses travaux et à ceux de ses sous-comités.  Alors que le monde dépend de plus en plus des infrastructures de l’espace, il est important que nous restions attachés à l’utilisation et à l’exploration responsables de l’espace d’une manière qui profitera à l’humanité, a fait valoir la représentante, pour qui l’espace doit être préservé en tant que bien commun mondial pacifique.  Elle a réitéré le soutien de Singapour aux efforts de l’ONU pour renforcer le régime international ouvert et inclusif régissant les activités spatiales.

Passant au maintien de la paix, Singapour s’est dite encouragée par les approches novatrices adoptées pour mettre en œuvre les engagements du Secrétaire général à travers l’Action pour le maintien de la paix pendant cette période difficile, que ce soit par le biais des missions sur le terrain, du Département des opérations de paix (DPO) ou du Département de soutien opérationnel.  La délégation s’est félicitée de l’amélioration de la formation et de la fourniture d’équipements spécialisés aux soldats de la paix.  Également encouragée par la finalisation du cadre de performance et de responsabilité des opérations de maintien de la paix et par l’utilisation du système d’évaluation globale des performances pour améliorer les performances, Singapour a aussi insisté sur l’importance de la participation accrue des femmes aux processus de paix et politiques dans le contexte du maintien de la paix, et a salué l’adoption de la résolution 2538 (2020) du Conseil de sécurité sur les femmes dans le maintien de la paix.  En tant que petit pays aux ressources limitées, Singapour participe là où elle pense pouvoir apporter des contributions utiles et significatives, a précisé la représentante, soulignant qu’au cours des 30 dernières années, son pays a déployé plus de 2 000 militaires et policiers au sein de 17 missions de maintien de la paix et d’observation de l’ONU à divers titres.

Mme PWINT PHYU THINN (Myanmar) a souligné l’importance des missions politiques spéciales, prenant note des efforts qu’elles déploient pour accroître l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pendant la pandémie afin d’atteindre les communautés et toutes les parties prenantes, y compris les femmes et les organisations de la société civile.  Depuis 1995, a poursuivi la représentante, le Myanmar coopère de bonne foi avec les envoyés spéciaux du Secrétaire général.  Dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, le Myanmar, a dit sa déléguée, salue l’appui apporté par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour ce pays.  Les forces armées du Myanmar, a-t-elle affirmé, ont déclaré un cessez-le-feu du 10 mai au 31 août 2020, exception faite des zones où des organisations terroristes ont pris position.  Ce cessez-le-feu a été prolongé à deux reprises, jusqu’à la fin du mois de septembre et jusqu’à la fin du mois d’octobre. 

La délégation a ajouté que son gouvernement ne peut tolérer le terrorisme, la crise humanitaire actuelle dans l’État rakhine étant le résultat des attaques terroristes coordonnées lancées contre 30 avant-postes par des terroristes de l’Armée du salut des Rohingya de l’Arakan, lesquelles attaques ont provoqué de vastes déplacements de population.  Le Myanmar a réitéré son engagement à trouver une solution pacifique, durable aux défis qui se posent dans l’État rakhine.  Évoquant l’engagement à marquer une pause du DCG, la déléguée a estimé qu’il faut combler les fractures numériques existantes afin de permettre à tous les pays, en particulier aux moins avancés, de tirer parti des possibilités offertes par le numérique.  Il est aussi urgent de lutter contre la propagation de fausses nouvelles et les discours de haine, a souligné la délégation.  S’agissant des élections du 8 novembre dans son pays, elle a assuré qu’elles respecteraient les normes de transparence et de crédibilité et refléteront la volonté du peuple.  En outre, a rappelé la représentante, la censure des médias et de la presse a été abolie en 2012 au Myanmar. 

M. DVRONYK (Ukraine) a estimé que le dialogue dans le cadre du Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (COPUOS) demeure essentiel.  Il a ensuite déclaré qu’il ne saurait tolérer les actions d’États agressifs frappés de sanctions internationales.  Le représentant a rappelé que la station NIP16, construite dans les années 60, a été administrée par l’Ukraine depuis toujours, jugeant significatif que cette installation soit aujourd’hui gérée par la Russie.  « C’est une preuve supplémentaire de la présence accrue de la Russie dans notre pays », a-t-il noté.  Le représentant a continué à encourager la coopération internationale nonobstant l’agression russe, considérant qu’il faut œuvrer à l’élaboration d’un nouvel instrument contraignant pour l’espace. 

Passant à la question des opérations de maintien de la paix, le représentant a souligné que c’est un des actifs les plus précieux des Nations Unies.  Même si les soldats ukrainiens sont mobilisés par l’occupation en cours, l’Ukraine continue d’être un élément actif des opérations de maintien de la paix, avec plus de 300 Casques bleus, y compris des femmes, qui participent à différents théâtres d’opérations, a-t-il rappelé.  L’Ukraine est un des premiers pays à avoir soutenu l’initiative Action pour le maintien de la paix (A4P), a-t-il affirmé. 

Il a félicité le Département de la communication globale (DCG) pour ses actions, notamment durant la pandémie de COVID-19.  Nous avons observé des tentatives d’utiliser la pandémie pour déstabiliser les démocraties, comme en témoignent les usines à bots et à trolls, et à cet égard, le représentant a donc apporté son soutien à l’initiative « Verified » du Département.  Préoccupé par la détérioration du travail des journalistes en Ukraine et au Donbass, il a rappelé qu’un environnement sûr pour les médias libres est essentiel à l’épanouissement des démocraties. 

M. RICARDO DE SOUZA MONTEIRO (Brésil) a souligné que le Comité spécial des opérations de maintien de la paix est l’instrument approprié pour discuter du maintien de la paix sous tous ses aspects.  Il s’est ensuite réjoui de la baisse du nombre d’attaques visant les Casques bleus depuis 2017, soulignant l’importance de ne pas déployer de contingents sans qu’ils aient reçu de formations adaptées à l’environnement où ils seront stationnés.  En outre, il a rappelé l’attachement du Brésil à l’accroissement du rôle des femmes dans le maintien de la paix, son pays ayant développé un module de formation en la matière qui est devenu une référence.  Concernant les missions politiques spéciales, il a rappelé qu’elles sont mandatées par le Conseil de sécurité et financées par le budget ordinaire, ce qui leur confère une identité hybride et rend leur action difficile à appréhender par les populations.  Le représentant a néanmoins déclaré que le Brésil prenait à cœur sa coopération auprès de l’ONU en Guinée-Bissau, par le biais de l’appui qu’il apporte au BINUG, et en Haïti, où « nous avons participé activement à la transition de la mission de la paix de l’ONU vers une mission politique spéciale ».  Après avoir indiqué que le Brésil avait contribué en début d’année au financement du fonds d’appel d’urgence pour le coronavirus de l’UNRWA, il s’est exprimé sur la diffusion de l’information onusienne en langue portugaise.  Le portugais, a-t-il indiqué, est parlé par 260 millions de personnes dans le monde, et il est la première langue en Amérique du Sud.  Il a ensuite tenu à apporter, en espagnol, le soutien de son pays à l’Argentine dans le différend colonial qui l’oppose au Royaume-Uni.  Nous exhortons les parties à reprendre le fil des négociations, seul moyen de parvenir à terme à la restauration de la souveraineté de l’Argentine, notamment dans les îles Malvinas, a-t-il dit.  Dans l’immédiat, le Royaume-Uni doit mettre fin à ses mesures unilatérales d’exploitation des ressources naturelles dans la zone maritime environnant les Îles Malvinas, a conclu le représentant brésilien.  

Mme YOLANNIE CERRATO Honduras) a jugé urgent que l’ONU poursuive les processus d’autodétermination et d’indépendance des peuples et des territoires non autonomes.  Il faut achever les processus de décolonisation en cours, a insisté la représentante, et poursuivre le dialogue avec les puissances administrantes.  La délégation a réitéré son soutien historique au droit légitime de l’Argentine sur les îles Malvinas, les Îles de Géorgie du Sud et Sandwich du Sud et les espaces maritimes environnants.  Mme Cerrato a soutenu le travail du Département de la communication globale pour mieux sensibiliser aux objectifs et aux problèmes prioritaires de l’ONU et son impact sur les nations et les peuples du monde ainsi que ses efforts pour s’adapter aux modalités virtuelles de la couverture de la pandémie de COVID-19.  La représentante du Honduras a aussi souligné l’importance du multilinguisme.  Saluant les mesures prises pour protéger le personnel sur le terrain, ainsi que les populations locales pendant la pandémie de COVID-19, la représentante a réitéré son appui à l’appel au cessez-le-feu mondial du Secrétaire général.  Il faut, à l’avenir, que la préparation aux urgences sanitaires et autres situations d’urgence soit intégrée à la planification et à l’établissement des mandats des missions de maintien de la paix, a suggéré la déléguée qui a également souligné l’importance de la résolution 1325 (2000) sur les femmes, la paix et la sécurité. 

Mme BEATRIZ NÚÑEZ RIVAS (Uruguay) a rappelé que 17 territoires non autonomes restent à décoloniser.  Concernant les îles Malvinas, elle a réaffirmé son soutien absolu à la souveraineté de l’Argentine sur les Malvinas, la Géorgie du Sud et les îles Sandwich du Sud et les zones maritimes environnantes, estimant que les Îles Falkland sont directement liées à l’Argentine qui possède des titres irréfutables hérités de l’Espagne.  La représentante a cependant félicité l’Argentine et le Royaume-Uni pour les progrès réalisés en matière de coopération culturelle et scientifique et sur les questions humanitaires.  

À propos des opérations de maintien de la paix, la déléguée a souligné que la pandémie pose des défis sanitaires, sécuritaires et logistiques pour les soldats de la paix.  L’Uruguay reconnaît les efforts déployés pour garantir le fonctionnement de ces opérations et minimiser la propagation du virus et prend également des mesures concrètes à cet égard.  La représentante a ensuite souligné que son pays est attaché à la mise en œuvre de la résolution 1325, comme en témoigne les mesures claires qu’il a prises pour parvenir à une plus grande inclusion des femmes dans les forces armées nationales et dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU.  Grâce à ces efforts, l’Uruguay peut s’enorgueillir d’une participation féminine supérieure à la moyenne du total de nos soldats de la paix déployés sur le terrain, a-t-elle affirmé.  

Elle a en outre félicité le Département de la communication globale (DCG) pour la diffusion d’informations accessibles, opportunes et véridiques sur le rôle de l’ONU dans le règlement des problèmes mondiaux.  En particulier, elle s’est félicitée de la première stratégie globale de communication et a apprécié les campagnes de communication menées pour promouvoir les droits de l’homme, y compris la lutte contre la violence contre les femmes et les filles, promouvoir le développement durable et la lutte contre les changements climatiques, et promouvoir les tâches exécutées par les opérations de maintien de la paix.  De plus, Mme Nuñez a encouragé le DCG à tout mettre en œuvre pour promouvoir le multilinguisme dans les activités d’information et de communication.  Elle a mis l’accent sur le rôle des centres d’information des Nations Unies et s’est félicitée que leur intégration aux bureaux des coordonnateurs résidents ait favorisé des communications plus stratégiques, cohérentes, coordonnées et efficaces, motivant une participation accrue de la jeunesse.  De cette manière, il est possible de donner une dimension nationale aux messages mondiaux, en rapprochant l’ONU du public local, dans sa propre langue.  La diffusion harmonieuse, objective, fiable et transparente des travaux de l’Organisation permettra de renforcer la confiance dans le multilatéralisme afin que nous puissions faire face aux défis mondiaux qui nécessitent aujourd’hui plus que jamais la coopération et la compréhension entre les peuples pour construire un avenir meilleur pour tous, a conclu la déléguée. 

M. AYSE ŞEBNEM MANAV (Turquie) a soutenu d’emblée la solution des deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.  Il a ensuite dénoncé les activités israéliennes dans les territoires occupés, notamment les démolitions de foyers, l’expansion des colonies de peuplement, les arrestations arbitraires mais aussi la situation humanitaire grave à Gaza.  Aucun État ne devrait être au-dessus du droit international, s’est-il indigné, soulignant que de telles pratiques illégales minent la solution à deux États.  Dans ces circonstances difficiles, l’UNRWA et ses services sont plus que jamais nécessaires, a souligné la délégation, avant d’affirmer que l’Office joue un rôle clef pour les réfugiés palestiniens.  Dès lors, la Turquie a appelé la communauté internationale à soutenir davantage l’Office à travers des contributions volontaires à son budget pour lui permettre de résorber son déficit financier de longue date et de poursuivre ses services essentiels.  La Turquie a rappelé que l’Office n’est pas la cause mais bien la conséquence de la problématique des réfugiés palestiniens dans le contexte de l’occupation israélienne.  Il incombe donc à la communauté internationale de veiller à ce que l’esprit et la lettre des résolutions de l’ONU sur cette question ne soient pas mis à mal, a tranché le représentant.  Il a ensuite abordé la question des réfugiés palestiniens qui cherchent à fuir leur sort en se lançant de plus en plus nombreux dans des voyages périlleux à travers la Méditerranée. 

Pour ce qui est du maintien de la paix, la Turquie s’est félicitée de l’initiative Action pour le maintien de la paix du Secrétaire général, qui, à ses yeux, est essentielle pour obtenir le soutien de tous aux efforts de l’ONU.  Alors que la phase officielle de l’examen de l’architecture de la paix et de la sécurité de l’ONU doit commencer sous peu, la Turquie a dit attendre ses conclusions et recommandations avec impatience. 

M. MOHAMMAD KURNIADI KOBA (Indonésie) a commenté le rapport du Comité spécial chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes affectant les droits de l’homme du peuple palestinien et des autres Arabes des territoires occupés en réitérant son appui à la solution des deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien.  Le représentant a exhorté Israël à mettre fin à l’annexion.  Il a demandé à la communauté internationale de mettre fin à l’impunité et à veiller à ce qu’Israël rende des comptes.  Pour ce qui est de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le délégué a mis en exergue son rôle essentiel tout en soulignant que ses ressources sont limitées.  L’Office doit être doté de ressources suffisantes pour être en mesure de s’acquitter de ses mandats, a plaidé le délégué, pour lequel « appuyer l’UNRWA, c’est appuyer la Palestine ».  S’agissant de la question de l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, le représentant a insisté sur la nécessité de la collaboration entre toutes les parties prenantes pour terminer les processus de décolonisation des 17 territoires non autonomes.  S’agissant de la question de maintien de la paix, le représentant a souligné l’importance de la formation et des renforcements des capacités et des partenariats dans ces domaines. 

M. MUHAMMAD FALAH AZIZAN (Malaisie) a réaffirmé son engagement à renforcer la coopération internationale sur les utilisations pacifiques de l’espace.  Avec un nombre croissant de programmes spatiaux, le rôle du Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique (COPUOS) est devenu plus vital que jamais.  La Malaisie a dit se réjouir de travailler en étroite coopération avec les États membres du COPUOS pour réaliser le « Programme spatial 2030 ».  Il a déclaré que son pays a adopté sa politique spatiale nationale 2030 en 2017 et également introduit le programme d’exploration spatiale 2030 en Malaisie (Malaysia Space-X 2030).  « Nous espérons que d’ici à 2030, le secteur spatial du pays pourrait contribuer au moins à 0,3% du produit intérieur brut (PIB) du pays », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a soutenu le rôle joué par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).  L’engagement inébranlable et le travail exceptionnel de l’UNRWA ont fourni une assistance et une protection à plus de cinq millions de réfugiés palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi qu’en Jordanie, au Liban et en Syrie.  Le représentant a rappelé que son pays a constamment fourni une assistance et des contributions au Gouvernement et au peuple palestiniens, à la fois financièrement et en nature, notamment par l’intermédiaire de l’UNRWA depuis 1978.  En outre, il a réitéré sa ferme condamnation des violations d’Israël, y compris la restriction continue de la circulation du personnel et des biens de l’UNRWA en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, qui ont miné la capacité de l’Office à s’acquitter efficacement de son mandat en faveur des réfugiés palestiniens.  Il a appelé au rétablissement des droits inaliénables du peuple palestinien, y compris la création d’un État de Palestine indépendant et souverain basé sur des frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.  « Nous rejetons également toute action unilatérale concernant le statut final de Jérusalem », a-t-il déclaré.

Le délégué a réaffirmé son attachement aux opérations de maintien de la paix.  « À l’heure actuelle, a-t-il dit, les soldats de la paix malaisiens servent dans cinq missions de maintien de la paix à travers le monde ».  Il a émis l’espoir que les femmes soldats de la paix contribueront de manière significative au succès de ces missions, notant avec attention que la pandémie de COVID-19 a eu un impact sur la conduite des opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

M. RONALD SEABO BADUBI (Botswana) a assuré le peuple du Sahara occidental, « dernière colonie d’Afrique », de la solidarité de son pays, appelant les parties au différend à œuvrer à une solution juste et pérenne basée sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale.  Le Secrétaire général doit accélérer la nomination d’un nouvel envoyé spécial chargé de relancer les propositions de paix, a-t-il aussi dit.  Concernant la situation des réfugiés palestiniens dans les territoires occupés, le représentant a déclaré que leur sort humanitaire et politique ne pourrait être amélioré qu’à travers la réalisation de la solution des deux États, là encore en s’appuyant sur les résolutions des Nations Unies, le droit international humanitaire et les initiatives de paix historiques.  En l’état, les parties palestinienne et israélienne doivent s’abstenir de prendre toute mesure unilatérale susceptible de saper la reprise des pourparlers de paix, a encore estimé le représentant, avant de demander aux États Membres de rendre le financement de l’UNRWA plus prévisible.  Pour ce qui est des opérations de maintien de la paix, il a salué les mesures prises pour assurer la sécurité des Casques bleus hommes et femmes déployés sur le terrain, qui plus est dans le contexte actuel de pandémie.  Les missions politiques spéciales sont indispensables, en Afrique, pour consolider les processus de paix en cours, a-t-il ensuite souligné, concluant son intervention en saluant les efforts remarquables du DCG pour lutter contre une « l’épidémie de fausses informations sur la COVID-19 qui se propage sur les réseaux sociaux ». 

Mme MARIA DE JESUS DOS REIS FERREIRA (Angola) a déclaré que le droit à l’autodétermination, à l’indépendance et à la souveraineté est un droit légitime de tous les peuples, même si tous n’en jouissent pas à part égale.  Elle s’est félicitée des travaux du Comité spécial de la décolonisation et des mesures prises pour que les 17 territoires non autonomes restants se rapprochent de l’objectif de décolonisation.  Le colonialisme va à l’encontre même des Nations Unies, a insisté la représentante, avant de dire que les droits de tous les peuples devront être protégés tant que subsistera un territoire non autonome.  Passant à la situation des réfugiés au Moyen-Orient, elle a déclaré que l’UNRWA doit être encouragé à poursuivre ses efforts pour limiter la détérioration des conditions de vie de ces populations.  Abordant la question du Sahara occidental, la représentante a insisté sur le fait qu’une solution pacifique doit être trouvée entre le Front Polisario et le Maroc.  À cette fin, la nomination d’un envoyé personnel du Secrétaire général de toute urgence reste indispensable dans la perspective de l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, a estimé la déléguée angolaise. 

Droits de réponse

Le Pakistan a dit que le refus du droit à l’autodétermination du peuple du Jammu-et-Cachemire par l’Inde ne pouvait être tu, affirmant que l’Inde cherche à éliminer la population autochtone de ce territoire et à le coloniser.  C’est un territoire disputé, a rappelé le délégué ajoutant que son avenir dépendra du peuple par des élections qui devront être organisées sous l’égide de l’ONU, qui a l’obligation d’intervenir pour régler le différend.  Cette obligation est explicite, a martelé le représentant.  

Le Royaume-Uni a assuré que son pays est fermement attaché à la défense du droit à l’autodétermination des populations des Îles Falkland.  Nous regrettons que, cette année, l’Argentine, en prenant des mesures législatives unilatérales ciblant la pêcherie prétendument illégale dans les eaux territoriales de l’archipel, ait sapé les échanges bilatéraux sur cette question, a indiqué le représentant britannique.  

Le représentant de l’Argentine a réagi à l’intervention du Royaume-Uni concernant les îles Malvinas.  Il a rappelé que ces îles font partie intégrante du territoire national de l’Argentine et sont actuellement illégalement occupées par le Royaume-Uni.  Elles font l’objet d’un différend de souveraineté, comme cela est reconnu par les résolutions pertinentes de l’ONU et du C24.  L’Argentine a réaffirmé que le principe d’autodétermination des peuples est inapplicable à ce différend.  Elle a rappelé les dispositions de la résolution 3149 de l’Assemblée générale qui demande aux deux parties de s’abstenir de toute action unilatérale et non autorisée comme l’exploitation des ressources de ces îles et des eaux avoisinantes. 

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