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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 22 mai 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Message du Secrétaire général pour l’Aïd

Aujourd’hui, le Secrétaire général livrera son message pour l’Aïd de manière virtuelle lors d’une discussion interactive avec les États Membres représentant l’Organisation de la coopération islamique (OCI). Le thème des discussions sera la solidarité et la COVID-19: promouvoir la coexistence et le partage des responsabilités.  Le Secrétaire général devrait rappeler que notre monde est comme un corps humain.  Dès que l’un de ses membres est touché par un virus, nous sommes tous affectés.  Maintenant, plus que jamais, la solidarité et l’unité doivent être nos principes directeurs. 

Budget-programme 2021 

Hier, le Secrétaire général a présenté sa proposition de budget-programme pour 2021 lors d’une session virtuelle du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB).  Il a noté que la réunion se déroulait au moment où la pandémie bouleverse la vie de milliards de personnes dans le monde, inflige de graves souffrances et déstabilise l’économie mondiale. 

En réponse, a-t-il dit, les Nations Unies se sont pleinement mobilisées pour sauver des vies, éviter la famine, alléger les souffrances et préparer le relèvement.  Le Secrétaire général a déclaré que l’ONU reste ouverte et qu’elle est gérée depuis des milliers de tables à manger et de bureaux à domicile.  

S’agissant des réformes récentes, il a ajouté que celles-ci sont en bonne voie et commencent à porter leurs fruits.  Les coordonnateurs résidents couvrant 162 pays et territoires disposent désormais d’une ligne hiérarchique directe avec son bureau, de capacités d’analyse et d’outils de coordination améliorés, ainsi que du soutien d’un Bureau de la coordination des activités de développement renforcé.  Les nouveaux processus et structures de gestion se sont révélés essentiels pour permettre à l’Organisation de rester ouverte et de fonctionner efficacement pendant la pandémie de COVID-19.  

Le Secrétaire général a déclaré que la pleine mise en œuvre des mandats confiés à l’ONU nécessitera en 2021 un total de 2,99 milliards de dollars, ce qui représente une réduction nette de 2,8% par rapport à 2020, en dépit des nouvelles initiatives et des activités de mandat.  À ce stade, a-t-il ajouté, aucune ressource n’a été prévue pour la COVID-19, les propositions de budget-programme ayant été élaborées en grande partie avant que la pandémie ne se déclare, la situation demeurant par ailleurs évolutive.  

Vaccination

Aujourd’hui, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) ont averti que la COVID-19 entrave les efforts habituels de vaccination dans le monde.  Environ 80 millions d'enfants de moins d’un an sont ainsi soumis à un risque de maladies telles que la diphtérie, la rougeole et la polio.  

Plus de la moitié des 129 pays pour lesquels des données sont disponibles ont, pendant les mois de mars et avril de cette année, signalé des interruptions modérées à sévères des campagnes de vaccination, voire une suspension totale.  Les campagnes de vaccination contre la rougeole, par exemple, ont été suspendues dans 27 pays, tandis que celles contre la polio l’ont été dans 38 pays.   

Les dirigeants du monde se réuniront le 4 juin, lors du Sommet mondial sur la vaccination, en vue de préserver les programmes de vaccination et d’atténuer les conséquences de la pandémie dans les pays à faible revenu. 

Bangladesh

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique qu’au Bangladesh, quelques 10 millions de personnes ont été touchées par le cyclone Amphan qui s’est abattu sur le pays en début de semaine, tuant 17 personnes. 

Les premières informations indiquent que les dégâts infligés par le cyclone s’élèvent à 130 millions de dollars pour le moment.  Environ 331 000 habitations ont été endommagées et au moins 100 000 personnes ont été déplacées en plus de celles qui avaient déjà été évacuées. 

Les agences humanitaires aident le Gouvernement du Bangladesh à distribuer des vivres et des articles pour la construction d’abris, ainsi qu’à établir des sources d’eau potable et des latrines. 

À Cox´s Bazar, plus de 100 abris auraient été détruits et pratiquement 1 500 autres endommagés, affectant plus de 7 000 réfugiés rohingya.  Des réfugiés bénévoles se mobilisent pour appuyer et protéger la communauté. 

Nomination 

Le Secrétaire général a nommé, aujourd’hui, Mme  Sanda Ojiambo, du Kenya, Directrice exécutive du Pacte mondial des Nations Unies.   

Deuxième femme à être nommée à ce poste, elle remplacera Mme Lise Kingo, du Danemark, à qui le Secrétaire général exprime sa profonde reconnaissance pour son dévouement et son leadership stratégique à la tête du Pacte mondial, comme en atteste le renforcement de la contribution du Pacte à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). 

Mme Sanda Ojiambo, qui entrera en fonctions le 17 juin prochain, mettra à contribution ses 20 années d’expérience pour mener le Pacte mondial dans sa prochaine phase, mobiliser un mouvement mondial d’entreprises et faire peser de tout son poids le secteur privé dans la réalisation des objectifs de développement durable.   

Mali 

Suite à une question posée au sujet de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et la publication, hier, d’un article dans Foreign Policy, le Porte-parole a dit ne pas entretenir de spéculations sur les postes de responsabilité.  Il a indiqué que le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, M. Mahamat Saleh Annadif, a le plein appui du Secrétaire général. 

Appel Amérique du Sud 

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé aujourd’hui un appel urgent pour lever 21,2 millions de dollars afin d’atténuer l’impact de la pandémie sur les migrants les plus vulnérables et leurs communautés hôtes dans 10  pays d’Amérique du Sud : l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Équateur, le Paraguay, le Pérou, l’Uruguay et le Venezuela. 

L’OIM indique que l’Amérique du Sud est en train de devenir une des régions les plus touchées du monde, occupant la troisième place en ce qui concerne le nombre de cas confirmés de COVID-19, après les États-Unis et l’Europe. 

Le plan régional de l’OIM pour l’Amérique du Sud met l’accent sur la réponse aux préoccupations sanitaires immédiates et à l’impact socioéconomique à plus long terme du virus.  Il vise également à contrer la désinformation qui nourrit les sentiments antimigrants, la stigmatisation et la xénophobie. 

Forêts 

La Journée internationale de la diversité biologique est célébrée aujourd’hui.  L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont indiqué, aujourd’hui que face aux taux alarmants de déforestation et de dégradation, une action urgente est nécessaire pour protéger la biodiversité des forêts du monde.  

Dans leur rapport sur la Situation des forêts du monde, la FAO et le PNUE avertissent que depuis 1990, 420 millions d’hectares de forêts ont été perdus après avoir été convertis en d’autres utilisations des sols, bien que le taux de déforestation ait baissé au cours de trois dernières décennies. 

En outre, la crise de la COVID-19 a fait clairement ressortir l’importance de protéger et de veiller à une utilisation durable de la nature, reconnaissant que la santé des personnes est liée à la santé des écosystèmes. 

Financement du développement

L’évènement de haut niveau sur le financement du développement à l’époque de la COVID-19 est prévu jeudi prochain, le 28 mai. 

Cet évènement est convoqué par le Secrétaire général, ainsi que par les Premiers Ministres du Canada et de la Jamaïque, avec pour objectif d’établir des solutions concrètes et efficaces pour répondre à des questions critiques de financement du développement durable qui risquent d’avoir un impact adverse pour des milliards de personnes au cours des deux prochains mois. 

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