dbf200713

Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 13 juillet 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Insécurité alimentaire et nutrition

La dernière édition du rapport sur L’état de l’insécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde a été publiée aujourd’hui.  

Selon ce document, près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim en 2019.  Cela représente une augmentation de 10 millions par rapport à 2018 et de près de 60 millions en cinq ans.  Des coûts élevés et la faible accessibilité des prix signifient également que des milliards de personnes ne peuvent pas avoir une alimentation saine ou riche en nutriments. 

Dans un message vidéo, le Secrétaire général a averti que la pandémie aggrave encore la situation et que beaucoup plus de personnes risquent de souffrir de la faim cette année.  Il a souligné que l’on ne peut laisser cela se produire et que le rapport était clair: si la tendance actuelle se poursuit, l’objectif de développement durable 2, à savoir la faim zéro, ne sera pas atteint d’ici à 2030.  

L’invité du point de presse était M. Maximo Torero Cullen, Sous-Directeur général du Département du développement économique et social de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et a présenté le rapport. 

Syrie

Le Secrétaire général a pris note, ce week-end, de la décision prise samedi par le Conseil de sécurité de proroger de 12 mois le mécanisme transfrontalier de l’ONU dans le nord-ouest de la Syrie via le poste frontalier de Bab al-Haoua. 

Cette nouvelle autorisation permettra d’assurer la poursuite, jusqu’en juillet de l’an prochain, de l’acheminement de l’aide humanitaire à 2,8 millions de personnes dans le besoin dans le nord-ouest du pays.  L’aide humanitaire transfrontière demeure une bouée de sauvetage pour des millions de personnes dans le besoin dans la région et au-delà. 

Le Secrétaire général réitère son appel à toutes les parties au conflit les engageant à garantir l’accès humanitaire à toutes les personnes dans le besoin, conformément au droit international humanitaire. 

Yémen

Le porte-parole a confirmé que les autorités locales de fait au Yémen ont officiellement communiqué à l’ONU leur approbation pour le déploiement d’une mission d’évaluation technique et de réparation dirigée par l’ONU à bord du pétrolier SAFER qui se trouve au large des côtes de Ras Isa. 

L’ONU œuvre pour assurer que l’équipe technique puisse se déployer dès que possible afin d’évaluer l’état du pétrolier et entreprendre les premières réparations. 

Les experts donneront par la suite des conseils sur les mesures restantes qui seraient nécessaires pour éviter une marée noire qui serait catastrophique pour les communautés yéménites, l’environnement de la mer Rouge, les pays limitrophes et leurs communautés, ainsi que le trafic maritime international. 

Libye

L’ONU demeure préoccupée par le renforcement de la présence militaire autour de Syrte et son impact potentiel sur la population civile. 

Si les hostilités actives ont cessé, la situation dans le sud de Tripoli reste précaire en raison des engins explosifs laissés par les forces en retrait. Cinquante-deux personnes sont mortes et 96 ont été blessées par des explosifs alors qu’elles cherchaient à regagner leur foyer ou à nettoyer les zones minées. 

En juin, la communauté humanitaire en Libye a pu atteindre environ 34 000 personnes touchées ou déplacées par les escalades militaires près de Tarhuna et Syrte, et leur fournir de la nourriture, des kits d’hygiène et d’autres articles ménagers, ainsi que des fournitures et des services de santé.  La Libye compte désormais environ 430 000 personnes déplacées. 

En outre, la Libye continue de signaler une augmentation des cas de COVID-19 avec 1 512 cas et 40 décès confirmés en date d’hier.  Le sud du pays, qui ne compte que 8% de la population libyenne, représente près de la moitié de toutes les infections et deux tiers des décès. 

Mali

Des manifestations, menées par le mouvement M5-RFP, se poursuivent dans les principales villes du Mali depuis vendredi. 

À Bamako, plusieurs manifestants ont été tués au cours du week-end à la suite de violents affrontements entre manifestants et forces de sécurité et plusieurs dirigeants du M5 ont été arrêtés.  La situation serait tendue aujourd’hui.  

Hier, le Représentant spécial du Secrétaire général et les représentants de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union européenne au Mali ont publié un communiqué conjoint condamnant la violence des deux côtés, appelant à la retenue et exhortant le Gouvernement du Mali à créer les conditions propices au dialogue.  La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) suit de près l’évolution de la situation et continue de travailler avec toutes les parties prenantes pour trouver une solution. 

RCA

Le porte-parole a annoncé que dans la préfecture de Nana-Mambere en République centrafricaine, un Casque bleu a été tué et deux autres blessés lors d’une attaque perpétrée par le groupe 3R.  Une déclaration du Secrétaire général a été publiée par la suite. 

COVID-19/Maintien de la paix

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) appuie les efforts locaux contre la COVID-19 et fournit des équipements de protection individuelle, y compris des masques, des fontaines à eau et des kits d’hygiène aux autorités du troisième arrondissement à Bangui.  

La MINUSCA a également financé la construction d’une maison des femmes à Ngoubi, dans la préfecture de Bria Haute-Kotto, qui vise à offrir un espace permettant aux femmes de fabriquer du savon et de donner des conseils pour se laver les mains à la population.  La Mission et ses partenaires se sont engagés à aider les femmes dans la région en leur fournissant aussi des possibilités de revenus.  

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a distribué masques et savons et offert une formation à des policiers à Rumbek dans l’État Lacs sur l’utilisation des équipements de protection. 

COVID-19/Philippines

Aux Philippines, qui comptent plus de 56 000 cas de COVID-19, pour plus de 1 500 morts, l’équipe pays de l’ONU, emmenée par le Coordonnateur résident et humanitaire, M. Gustavo Gonzalez, œuvre en urgence pour appuyer la riposte du Gouvernement.   

L’ONU a affrété deux vols cargo transportant plus de 1, 3 million d’articles de protection individuelle pour les agents de santé de première ligne.  Afin de ne laisser personne de côté, l’ONU aide les réfugiés et migrants les plus vulnérables, y compris 5 000 travailleurs philippins récemment revenus de l’étranger.  L’équipe œuvre également à ralentir la propagation du virus par le biais de campagnes de sensibilisation, y compris des webinaires et des séances de formation dans des centres de santé ruraux. 

COVID-19/Kazakhstan

Au Kazakhstan, qui a décrété aujourd’hui journée de deuil national pour les victimes du virus, le Chef de l’équipe pays de l’ONU, M. Norimasa Shimomura, a émis une déclaration présentant les condoléances de l’ONU aux familles ayant perdu un être cher.  

Il a déclaré que la pandémie est bien plus qu’une crise de santé publique, en ayant frappé le plus durement les plus vulnérables.  Il a souligné, en cas de bonne gestion du processus de relèvement, qu’un développement durable est possible en vue de renforcer la résilience du pays face à de futurs défis.  M. Shimomura a également réitéré la solidarité de l’ONU avec le peuple du Kazakhstan.  

COVID-19/Criminalité organisée

L’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a publié une nouvelle étude sur les conséquences de la pandémie s’agissant de l’infiltration par des groupes criminels organisés de l’économie licite et de la gouvernance illicite.   

L’étude montre que la pandémie a, à la fois, réduit les activités criminelles organisées, tout en offrant l’occasion de nouvelles.  Ces groupes essayent d’augmenter leurs revenus en infiltrant des entreprises privées et en détournant des fonds publics.  L’ONUDC tire la sonnette d’alarme, ces groupes cherchant à tirer profit de la riposte à la COVID-19 comme ils l’ont fait par le passé pendant d’autres crises humanitaires. 

Coordonnateurs résidents

Mme Alice Shackelford, de l’Italie, a été nommée Coordonnatrice résidente au Honduras, après avoir été approuvée par le Gouvernement.  

Les Coordonnateurs résidents ont pour tâche de renforcer la coordination pour le développement entre les agences, fonds et programmes de l’ONU.  Ils mobilisent les ressources pour appuyer le Gouvernement et les partenaires locaux dans leur riposte au virus. I ls mobilisent le système onusien à sa pleine capacité sur tous les fronts, y compris sanitaire, humanitaire et socioéconomique. Il s’agit d’une tâche fondamentale pour appuyer les pays en cette Décennie d’action pour atteindre les objectifs de développement durable.  

L’ONU est fière qu’une exacte parité entre les genres soit respectée au sein de ces Coordonnateurs qui opèrent dans 162 pays et territoires. 

Forum politique de haut niveau

Le Forum politique de haut niveau se poursuit cette semaine avec les présentations des examens nationaux volontaires par les États Membres, retraçant leurs progrès en vue de réaliser le Programme 2030 et d’atteindre les objectifs de développement durable.  

Deux tables rondes se sont tenus ce matin avec les présentations du Népal et de la Géorgie, tandis que le panel de l’après-midi verra des présentations du Kenya, du Nigéria et de l’Ouganda.  Des présentations individuelles ont aussi été faites par le Bangladesh, l’Inde, le Maroc et le Niger.  Le Panama, le Benin, le Costa Rica, le Pérou et l’Argentine feront aussi une présentation. 

Ce matin, lors d’une activité parallèle virtuelle, le panel indépendant sur la responsabilité de l’initiative « Chaque femme, chaque enfant » a lancé un rapport intitulé « Pris dans la tempête de la COVID-19: progrès et responsabilité pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents ».  Cette activité, coorganisé par le Japon, l’Afrique du Sud et la Géorgie, a souligné l’importance de la responsabilité sanitaire comme outil pratique permettant aux pays d’honorer leurs promesses d’assurer une couverture sanitaire universelle pour les femmes, les enfants et les individus les plus laissés pour compte, alors que la pandémie menace les gains engrangés. 

Femmes debout

Demain, à 8 heures, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina j. Mohammed, organise un évènement spécial rassemblant des femmes venues de plusieurs secteurs afin de saluer leur leadership de première ligne pour un meilleur relèvement après la pandémie.  

Cet évènement permettra d’examiner comment les femmes leaders, aux niveaux global et local, sont en train de gagner face au virus sur les fronts sanitaire et économique et pourquoi un leadership intergénérationnel est désormais nécessaire. L’accent sera mis sur l’incitation à l’action pour promouvoir un développement durable et l’inclusion.  Parmi les participantes de « Femmes debout », il faut citer la Président de la Suisse, la Première Ministre de la Barbade, ou bien encore la première femme élue présidente en Afrique, l’ancienne Présidente du Libéria, Mme Ellen Johnson Sirleaf.  La Championne des objectifs de développement durable, Mme Graça Machel, devrait également prendre la parole.  Pour davantage d’informations sur les leaders ayant rejoint « Femmes debout », consulter le site www.un.org/riseforall

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.