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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 22 juillet 2020

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Arménie/Azerbaïdjan

Aujourd’hui, le Secrétaire général a eu des entretiens séparés avec le Président de l’Azerbaïdjan, M. Ilham Heydar oglu Aliyev, et le Premier Ministre de l’Arménie, M. Nikol Pashinyan.  Dans les deux appels, le Secrétaire général a exprimé sa préoccupation constante face aux hostilités qui ont été signalées le long de la frontière internationale entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ainsi qu’au sujet des tensions qui prévalent.

Le Secrétaire général a réitéré son appel à une désescalade immédiate et complète, à l’abstention de toute rhétorique provocatrice et à un retour aux négociations.

À cette fin, le Secrétaire général a réitéré le plein appui de l’ONU aux efforts importants déployés par les coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et son espoir que les deux dirigeants continueront d’œuvrer en faveur d’un règlement pacifique du conflit de longue date du Haut-Karabakh.

Vice-Secrétaire générale

Ce matin, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, est intervenue par vidéoconférence lors d’un événement intitulé « Récupérer mieux: défis et opportunités économiques et sociaux », qui est une compilation d’essais publiés par le Conseil consultatif de haut niveau pour les affaires économiques et sociales.

Mme Mohammed a déclaré qu’il faut tout mobiliser si nous voulons reconstruire nos économies de manière durable et inclusive.  Elle a ajouté que les idées politiques qui figurent dans cette compilation montrent la voie à suivre.  Ces approches, a-t-elle dit, font écho à l’appel lancé par le Secrétaire général en faveur du partage des responsabilités et de la solidarité mondiale face à l’impact socio-économique de la pandémie.

Elle a également réaffirmé que le Programme 2030 demeure le cadre convenu pour la reprise de manière à accélérer les progrès dans les domaines des changements climatiques, de la pauvreté et de l’inégalité entre les sexes, tout en s’attaquant aux inégalités et aux fragilités qui ont été exposées ou exacerbées par la pandémie.

Yémen/Faim

Un nouveau rapport avertit que les chocs économiques, les conflits, les inondations, les criquets pèlerins et maintenant la COVID-19 sont en train de créer une tempête parfaite qui pourrait voir le pays revenir à des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire.

La dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire a été publiée aujourd’hui par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’UNICEF, le Programme alimentaire mondial (PAM) et leurs partenaires.

Il prévient que le nombre de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë pourrait passer de 2 millions à 3,2 millions au cours des six prochains mois.  Cela signifierait que le pourcentage de la population souffrant de niveau élevé d’insécurité alimentaire aiguë passerait de 25% à 40%.

La Coordonnatrice humanitaire pour le Yémen, Mme Lise Grande, a déclaré que lorsque le Yémen était confronté à une situation similaire, il y a 18 mois, il y avait eu un financement généreux et la famine avait été évitée.  Elle a averti qu’il n’en sera pas de même cette fois-ci à moins que les fonds nécessaires ne soient reçus dès maintenant.

Yémen/Déplacements

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) indique que, jusqu’à présent cette année, plus de 100 000 personnes au Yémen ont été contraintes de fuir leur domicile.

Cela est principalement dû aux combats et à l’insécurité, mais l’OIM affirme que la pandémie de COVID-19 est désormais une nouvelle cause de déplacement interne à travers le Yémen.

L’OIM affirme que plus de 10 000 personnes ont déménagé cette année par peur de contracter le virus, ainsi qu’en raison de l’impact de la pandémie sur les services et de l’aggravation de la crise économique.

COVID-19/Kenya

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que depuis la confirmation du premier cas de virus le 15 mars au Kenya, la pandémie s’est rapidement propagée.  Le pays recense maintenant plus de 13 000 cas et plus de 200 décès.

L’ONU et ses partenaires humanitaires appuient la réponse du Gouvernement, notamment la recherche des contacts, la gestion des cas, la mobilisation communautaire et la promotion de la santé.  Des centaines d’ensembles d’équipements de protection individuelle destinés aux agents de santé ont été distribués et l’ONU a également fourni du matériel de prévention et de contrôle des infections à près de 600 établissements de santé.

L’ONU a aussi donné du matériel d’apprentissage à 80 000 enfants, ainsi que du savon, des désinfectants pour les mains et d’autres articles à près de 25 000 enfants.

Quelque 9 000 ménages ont reçu une aide alimentaire vitale pendant une période de deux mois, tandis que plus de 1 100 ménages ont reçu des transferts en espèces.

L’ONU et sa communauté humanitaire ont lancé un appel d’urgence, dans le cadre du Plan de réponse humanitaire global COVID-19, afin de lever près de 260 millions de dollars.

COVID-19/Somalie

En Somalie, où plus de 3 100 cas et 93 décès dus à la COVID-19 ont été signalés, M. Adam Abdelmoula coordonne la réponse sanitaire, humanitaire et socio-économique de l’ONU à la pandémie avec le Gouvernement et nos partenaires.  Il travaille également avec le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Somalie, M. James Swan.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Bureau d’appui des Nations Unies en Somalie (BANUS) ont contribué à renforcer la capacité de dépistage et soutenu les centres de santé, les hôpitaux et les centres d’isolement dans plusieurs régions.

Pour sa part, l’UNICEF a formé plus de 750 professionnels de la santé et a également soutenu l’enseignement à distance de plus de 116 000 enfants.

Outre la réponse à la COVID-19, la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (MANUSOM) appelle à un esprit de compromis constructif lors d’une réunion entre le Président Mohamed Abdullahi Mohamed « Farmaajo » et tous les dirigeants des États membres fédéraux de la Somalie.  Ils devraient avoir des discussions importantes sur les priorités nationales, en particulier les élections.

COVID-19/Mali

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) prévient qu’il existe un risque élevé de propagation du virus dans le pays car le système de santé y a été affaibli par les conflits et l’insécurité.  Le pays compte 2 475 cas confirmés de COVID-19, avec 121 décès signalés.

L’ONU et ses partenaires humanitaires appuient les efforts de réponse du Gouvernement en augmentant les dépistages, en renforçant les activités de sensibilisation et en fournissant des fournitures médicales, ainsi que des équipements de protection individuelle pour le personnel médical.  Environ 1,5 million de personnes ont reçu des informations sur la prévention de la propagation du virus et près de 330 000 personnes ont reçu des kits d’hygiène essentiels et des services d’eau et d’assainissement.  Plus de 1 100 agents de santé ont été formés à la prévention des infections.

Par ailleurs, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) indique qu’elle est en train de mettre en œuvre un projet de « Mobilisation citoyenne pour zéro coronavirus au Mali » à Bamako et dans plusieurs autres régions en collaboration avec des partenaires.  Le projet vise à soutenir la lutte contre la COVID-19 en impliquant les organisations de la société civile afin de sensibiliser le public, atteignant plus de 6 000 bénéficiaires.

COVID-19/Éducation de la petite enfance

Une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’UNICEF avertit qu’au moins 40 millions d’enfants dans le monde n’ont pas pu obtenir une éducation de la petite enfance au cours de leur année préscolaire critique, les garderies et les établissements d’éducation préscolaire ayant été fermés en raison de la COVID-19.

Le rapport note qu’en raison du confinement, de nombreux parents ont du mal à trouver un équilibre entre garde d’enfants et emploi rémunéré.  Une charge disproportionnée a été imposée aux femmes qui, en moyenne, consacrent plus de trois fois plus de temps aux soins et aux travaux ménagers que les hommes.

COVID-19/Laboratoire juridique

Aujourd’hui, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’ONUSIDA et l’O’Neill Institute for National and Global Health Law de l’Université de Georgetown ont lancé la COVID-19 Law Lab Initiative.  Ce projet conjoint rassemble et partage des documents juridiques provenant de plus de 190 pays dans le monde pour aider les États à établir et mettre en œuvre des cadres juridiques solides pour gérer la pandémie.

L’objectif est également de garantir que les lois protègent la santé et le bien-être des individus et des communautés et qu’elles respectent les normes internationales relatives aux droits humains.  Plus d’informations en ligne sur https://covidlawlab.org .

Invités du Point de presse

Demain, les invités du Point de presse seront M. Achim Steiner, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), et M. George Gray Molina, l’auteur d’un rapport sur le revenu minimum temporaire intitulé Temporary Basic Income: Protecting Poor and Vulnerable People in Developing Countries.  Ils présenteront ce rapport qui paraitra prochainement.

 

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