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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 septembre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus

La première Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus a été célébrée officiellement hier.  Le thème de la Journée est de l’air pur pour tous.  Dans un message vidéo, le Secrétaire général a noté que dans le monde entier, 9 personnes sur 10 respirent de l’air pollué.  On estime que cette pollution atmosphérique est à l’origine de sept millions de décès prématurés chaque année, principalement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.  Elle menace également l’économie, la sécurité alimentaire et l’environnement.

Le Secrétaire général a indiqué qu’alors que nous nous relevons de la pandémie de coronavirus, le monde doit accorder bien plus d’attention à la pollution de l’air, qui aggrave également les risques liés à la COVID-19.  Il a ajouté que les mesures de confinement prises cette année ont fait chuter les émissions de façon spectaculaire et permis de respirer un air plus pur dans de nombreuses villes.  Mais les émissions sont déjà reparties à la hausse et dépassent même les niveaux prépandémiques dans certains endroits.

Le Secrétaire général a appelé les gouvernements qui continuent à financer des projets liés aux combustibles fossiles dans les pays en développement à réorienter ce soutien vers les énergies propres et les transports durables.  Il a également exhorté tous les pays à utiliser leurs plans de relance postpandémie pour soutenir la transition vers des emplois sains et durables. 

Climat

Demain à 11 heures, le Secrétaire général sera accompagné du Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), M. Petteri Taalas, pour présenter le rapport « United in Science 2020 ».

Le rapport fournit les dernières informations sur les concentrations de gaz à effet de serre, l’impact de la COVID-19 sur les émissions et l’écart d’émissions par rapport aux objectifs de l’Accord de Paris. 

Le Secrétaire général fera son exposé dans la salle de presse et M. Taalas interviendra par visioconférence.  Le Secrétaire général fera l’introduction du rapport qui sera suivie d’une présentation de M. Taalas.  Le Secrétaire général répondra ensuite à quelques questions avant de laisser M. Taalas poursuivre sa présentation.  Il n’y aura pas de point de presse demain. 

Korea Global Forum for Peace

Hier, le Secrétaire général a fait une déclaration par visioconférence au Korea Global Forum for Peace

Il a souligné qu’il est important que les dirigeants de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), de la République de Corée et des États-Unis poursuivent le dialogue qu’ils ont entamé en 2018.  Il a ajouté que la diplomatie est la seule voie vers une paix et une dénucléarisation durables. 

« Vous avez notre solidarité alors que la péninsule coréenne fait face à la pandémie, aux inondations et aux typhons.  Il est crucial que les deux Corées s’attaquent ensemble à ces défis et à d’autres », a-t-il ajouté.  Il a encouragé toutes les parties à imaginer un avenir de paix et de prospérité dans la péninsule coréenne. 

Les Nations Unies soutiennent pleinement vos efforts, a-t-il ajouté. 

Conseil de sécurité / Francophonie

Ce matin, les membres du Conseil de sécurité ont été informés de la coopération entre l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’ONU.  Mme Bintou Keita, Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, a déclaré qu’alors que l’OIF célèbre son cinquantième anniversaire, la pandémie de COVID-19 a souligné la nécessité d’un multilatéralisme renforcé et renouvelé pour faire face aux défis de notre époque. 

Elle a rappelé aux membres du Conseil que la coopération au sein et entre les organisations internationales est l’un des piliers du multilatéralisme, ajoutant que le partenariat étroit entre l’ONU et l’OIF est pleinement conforme à cette logique. 

Soudan du Sud

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a informé que les sites de protection des civils avaient été mis en place pour fournir un sanctuaire à des milliers de personnes fuyant la violence lorsque la guerre civile a éclaté en 2013.  La situation sécuritaire s’est considérablement améliorée depuis la signature de l’accord de paix en 2018 et la formation d’un nouveau gouvernement.  Les gens dans les camps se déplacent librement chaque jour entre les sites et les villes pour aller à l’école, faire leurs emplettes sur les marchés et travailler. 

En septembre dernier, la MINUSS a présenté au Conseil de sécurité un rapport sur la planification future des sites de protection des civils dans le pays, à la demande du Conseil. 

Depuis lors, la Mission s’efforce de faire progressivement la transition des sites vers des camps plus conventionnels pour personnes déplacées où les services humanitaires se poursuivront.  À cet égard, elle a effectué des évaluations de sécurité sur chacun des sites et n’a constaté aucune menace extérieure.

La Mission a donc retiré ses troupes des sites de protection des civils de Bor et de Wau et continuera avec d’autres comme la situation le permet.  Au final, tous les sites de protection des civils passeront sous la responsabilité du Gouvernement du Soudan du Sud.  La MINUSS continue de faire tout son possible pour assurer la protection des civils.  Il est important de noter que le retrait signifie que les troupes qui ont été affectées à ces sites de protection des civils peuvent être redéployées vers des points chauds pour protéger les personnes dont la vie est en danger immédiat, conformément au mandat de la Mission. 

République démocratique du Congo

Suite aux questions soulevées au sujet de la situation dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, et la protection du docteur Denis Mukwege, le porte-parole a indiqué que la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) reste attachée à la sécurité du docteur Mukwege et de la clinique Panzi dans l’est de la RDC. 

Bien qu’un certain nombre de cas de COVID-19 parmi les Casques bleus ait eu un impact opérationnel, la Mission a continué à travailler en étroite collaboration avec le docteur Mukwege et les autorités congolaises, ainsi qu’avec des partenaires internationaux pour veiller à ce que ses besoins en matière de sécurité et ceux de la clinique soient traités de manière efficace et durable.  Cette approche oblige à continuer de développer une plus grande capacité locale au sein de la police nationale, avec l’appui de la Mission et d’autres partenaires internationaux. 

La sécurité personnelle des personnalités congolaises est une responsabilité des autorités nationales, mais la Mission fournit tout le soutien possible dans les limites de ses moyens. 

Réfugiés rohingya

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) se sont félicités, aujourd’hui, du débarquement de 300 réfugiés rohingya en Indonésie. 

Le groupe avait tenté à plusieurs reprises de débarquer au cours des sept derniers mois, en vain.  Des réfugiés ont signalé que des dizaines de personnes sont décédées pendant leur déplacement depuis Cox’s Bazar. 

Le personnel du HCR à Aceh aide les autorités locales à évaluer les besoins des réfugiés.  La priorité immédiate est de fournir des soins médicaux nécessaires.  L’OIM travaille avec ses partenaires pour s’assurer que les besoins en matière d’abris, d’eau et de base seront satisfaits dans les prochains jours.  Tous les réfugiés rohingya débarqués seront testés pour la COVID-19, conformément aux normes sanitaires en vigueur en Indonésie pour tous les arrivants. 

COVID-19 / Inde

L’équipe de pays des Nations Unies en Inde, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Renata Dessallien, a fait une actualisation de la situation de la COVID-19, en Inde, et de son travail pour soutenir les efforts menés par le Gouvernement face aux conséquences sanitaires et socioéconomiques de la pandémie, avec plus de 4,2 millions de cas confirmés à ce jour. 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a aidé à la recherche de contacts de huit millions de cas, tandis que l’UNICEF a formé 2,2 millions agents de santé à la prévention et au contrôle des infections, touchant 650 millions d’enfants et de familles avec des informations vitales.  L’équipe de l’ONU a également fourni des équipements de protection individuelle. 

Pour atteindre les plus vulnérables, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a aidé 100 000 travailleurs migrants à accéder à la protection sociale et a offert à 100 000 agents sanitaires des kits de sécurité et 4 000 tonnes de rations sèches. 

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a formé 5 300 agents sanitaires à l’élimination sécurisée des déchets.  Le FNUAP a également contribué à l’élaboration d’un répertoire d’assistance téléphonique pour les femmes en détresse et a appuyé des lignes directrices sur les services à la procréation et aux adolescents pendant le confinement, tandis que l’Organisation internationale du Travail (OIT) a soutenu les lignes directrices pour les stratégies d’emploi adaptées aux femmes.

L’ONU en Inde soutient également la campagne antistigmatisation du Gouvernement, avec plus de 170 millions d’impressions sur les médias sociaux, en août. 

Amazonie

L’ONU et ses partenaires humanitaires ont lancé, aujourd’hui, un plan d’action triennal demandant 10,4 millions de dollars pour soutenir les réponses gouvernementales aux besoins urgents dans la zone frontalière entre la Colombie, le Pérou et le Brésil au cours de la prochaine année.

Cette triple zone frontalière compte près de 209 000 habitants dont 57% d’autochtones.  La région, traditionnellement négligée, connaît actuellement le taux de mortalité lié à la COVID-19 pour 100 000 habitants le plus élevé dans le monde. 

Le Plan d’action triennal met l’accent sur la riposte initiale dans les secteurs de la santé, de l’alimentation et de la nutrition, des abris d’urgence et de l’eau, ainsi que de l’assainissement et de l’hygiène de base. 

Durabilité

Un nouveau rapport publié aujourd’hui exhorte les gouvernements à veiller à ce que les marchés publics augmentent la durabilité et ne nuisent pas aux personnes ou à l’environnement. 

Le rapport, publié par le Forum des Nations Unies sur les normes de durabilité, explore comment les dépenses publiques peuvent conduire à l’adoption de règles et de normes spéciales qui garantissent que les produits que nous achetons ne nuisent pas à l’environnement et aux personnes qui les fabriquent. 

Le Forum est composé de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Centre du commerce international (CCI), du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), et de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). 

Journée internationale de l’alphabétisation

La Journée internationale de l’alphabétisation est célébrée aujourd’hui.  Cette année, la Journée s’articule autour de « l’enseignement et l’apprentissage de l’alphabétisation en période de crise due à la pandémie de COVID-19 et au-delà », en mettant en avant le rôle des éducateurs et l’évolution des pédagogies. 

Le thème met l’accent sur l’apprentissage de l’alphabétisation dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie, notamment parmi les jeunes et les adultes.  La Journée vise également à donner l’occasion d’analyser le rôle des éducateurs, ainsi que de formuler des politiques, des systèmes, une gouvernance et des mesures efficaces capables de soutenir les éducateurs et l’apprentissage. 

Coordonnateurs résidents des Nations Unies

Le Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD) informe que quatre nouveaux coordonnateurs résidents des Nations Unies ont été nommés pour l’Albanie, le Cameroun, l’Équateur et la Jamaïque.

Tous sont nommés par le Secrétaire général après confirmation des gouvernements hôtes respectifs. 

Mme Fiona McCluney, du Royaume-Uni, est la nouvelle Coordonnatrice résidente en Albanie, tandis qu’au Cameroun, le nouveau Coordonnateur résident est M. Matthias Z. Naab des États-Unis.  En Amérique latine et les Caraïbes, Mme Lena Savelli, de la Suède, sera la nouvelle Coordonnatrice résidente en Équateur.  M. Garry Conille, de Haïti, est le nouveau Coordonnateur résident en Jamaïque. 

Dans cette position de leadership, ils renforceront la coordination entre les entités des Nations Unies afin de soutenir les efforts nationaux et locaux visant à mieux répondre et à mieux se remettre de la pandémie de COVID-19 et à atteindre les objectifs de développement durable d’ici à 2030. 

La parité entre les sexes de tous les coordonnateurs résidents couvrant 162 pays et territoires est maintenue.  Plus obtenir plus d’informations, veuillez visiter le site Web du Groupe des Nations Unies pour le développement durable.

 

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