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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 2 novembre 2020

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Secrétaire général - Société civile

Ce matin, le Secrétaire général s’est exprimé par un message vidéo à la réunion de la société civile sur le financement du développement à l’ère de la COVID-19 et au-delà.

Il a déclaré que, dans la plupart des pays développés, les gouvernements avaient adopté des paquets évalués à deux chiffres du PIB pour lutter contre la pandémie et son impact social et économique.  Mais nous n’avons pas vu le niveau nécessaire de solidarité mondiale qui permettrait au monde en développement de faire de même.

Le Secrétaire général a déclaré que, pendant trop longtemps, nous avions été mal servis par notre architecture financière mondiale et que nous avons maintenant une chance de repenser les cadres de financement mondiaux et de les mettre au service de l’humanité.

Il a ajouté que la société civile constituait un élément clef de l’initiative qu’il a lancée avec les Premiers Ministres du Canada et de la Jamaïque, en mobilisant ses réseaux par des appels constants à venir en aide aux personnes les plus touchées par cette crise et en apportant des contributions importantes à l’ensemble d’options qui a émergé.  Le Secrétaire général a déclaré aux membres de la société civile qu’alors que nous traçons une nouvelle voie à suivre, il comptait sur eux pour continuer à s’exprimer.

« Nous avons besoin de vos voix pour encourager les politiques et les actions à mieux récupérer grâce à la durabilité, l’équité et l’inclusion », a-t-il déclaré.  Ce message est en ligne.

Arménie – Azerbaïdjan

Dans une déclaration publiée ce week-end, le Secrétaire général apporte son plein appui à l’appel des Coprésidents du Groupe de Minsk de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, comme convenu à Moscou le 10 octobre puis confirmé à Paris le 17 octobre et à Washington le 25 octobre.  L’appel est contenu dans la déclaration publiée aujourd’hui par les Coprésidents à l’issue de leur réunion à Genève avec les Ministres des affaires étrangères de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. 

Le Secrétaire général demeure profondément préoccupé par les informations faisant état de la poursuite des hostilités lesquelles continuent d’affecter les civils.  Il condamne toutes ces attaques et réaffirme que toutes les parties ont l’obligation, en vertu du droit international humanitaire, de prendre toutes les précautions possibles pour épargner et protéger les personnes et infrastructures civils, dans la conduite des opérations militaires. 

Le Secrétaire général appelle les parties à mettre en œuvre, de bonne foi et de toute urgence, les mesures concrètes sur lesquelles elles se sont mises d’accord, grâce à la facilitation des Coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE ainsi que les engagements précédents.    Il exhorte les parties à continuer de s’impliquer dans un dialogue de fond et à intensifier leurs efforts auprès de la facilitation des Coprésidents pour parvenir à un règlement pacifique et durable du conflit.

Aujourd’hui, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exprimé son inquiétude face à la poursuite des attaques aveugles dans les zones peuplées dans et autour de la zone de conflit du Haut-Karabakh.  Elle a souligné que les attaques menées en violation du principe de distinction ou du principe de proportionnalité peuvent constituer des crimes de guerre.

Mme Bachelet a ajouté que les parties au conflit étaient tenues d’enquêter efficacement, rapidement, de manière approfondie et impartiale sur ces violations et de poursuivre ceux qui les auraient commises.

Afghanistan

Le Secrétaire général condamne fermement l’attaque horrifiante qui a eu lieu aujourd’hui à l’Université de Kaboul, en Afghanistan.  Il exprime ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.  Cette attaque épouvantable, la deuxième en 10 jours dans un établissement d’enseignement à Kaboul, est aussi une attaque contre le droit de l’homme à l’éducation.

Le Secrétaire général réaffirme que les auteurs doivent être tenus responsables.

Les Nations Unies restent aux côtés du peuple et du Gouvernement afghans et soutiennent leurs aspirations de longue date à la paix.

Libye

La Commission militaire conjointe 5+5 se réunira à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 4 novembre, pour un cinquième cycle de pourparlers et pour la première fois en Libye, dans la ville de Ghadames.

Cette série de pourparlers intervient après la signature d’un accord de cessez-le-feu par les deux délégations, le 23 octobre à Genève, et sera suivie par la Représentante spéciale par intérim pour la Libye, Stephanie Williams.

Les participants entameront des discussions sur la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu, notamment par la création de sous-comités, ainsi que sur un mécanisme de suivi et de vérification.

Soudan du Sud

Le Coordonnateur humanitaire au Soudan du Sud, Alain Noudéhou, a condamné le meurtre d’un travailleur humanitaire dans l’agglomération de Pibor.

Le 29 octobre, une équipe de Plan International a été attaquée par des hommes armés non identifiés.  Un travailleur humanitaire a été tué et un autre a été grièvement blessé par balle.

L’équipe retournait à Pibor à pied après avoir fourni des services nutritionnels essentiels aux enfants et aux jeunes mères affectés par la violence et les inondations dans la région.

M. Noudéhou a de nouveau appelé les autorités et les communautés à tous les niveaux à garantir la sûreté et la sécurité des travailleurs humanitaires et des personnes qu’ils servent.

Cette année, au Soudan du Sud, huit travailleurs humanitaires ont déjà perdu la vie en apportant de l’aide aux personnes dans le besoin et c’est inacceptable, a-t-il déclaré.

Philippines

Aux Philippines, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) affirme que le Gouvernement et les équipes humanitaires évaluent les dégâts causés par le super typhon Goni, le cyclone tropical le plus violent à avoir frappé cette année.  Il a touché terre hier dans la région orientale de Bato, les premières informations indiquant qu’au moins 16 personnes ont trouvé la mort. 

Les agences des Nations Unies, conjointement avec des ONG nationales, des organisations de la société civile et des groupes confessionnels, conduisent une évaluation dans la province d’Albay à la suite d’une demande des autorités locales. 

Le Coordonnateur humanitaire a réitéré la disponibilité de la communauté humanitaire à soutenir les efforts nationaux de recherche, de sauvetage et d’intervention, notant que les agences des Nations Unies et les ONG concernées coopèrent déjà avec les autorités gouvernementales compétentes. 

COVID-19 - Philippines

Aux Philippines également, l’équipe de pays des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident et humanitaire, M. Gustavo Gonzalez, continue de soutenir la réponse du Gouvernement à la COVID-19. 

L’équipe a levé près de 30 millions de dollars en appui aux efforts déployés au niveau national et près de 140 millions de plus pour faire face à l’impact de la pandémie sur l’agriculture et la pêche. 

La collecte de données est une priorité afin de mieux adapter la réponse de l’ONU à la pandémie, et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) utilise l’intelligence artificielle pour traiter les données afin de soutenir les autorités sanitaires.  L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) développe de son côté un système de gestion des données pour suivre les informations sur les migrants de retour afin d’améliorer l’efficacité aux points d’entrée. 

Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) travaille pour sa part avec le Gouvernement sur un modèle mathématique afin d’évaluer l’impact de la COVID-19 sur les jeunes filles, les femmes et les personnes âgées. 

De plus amples informations sur le travail de l’équipe des Nations Unies sont disponibles en ligne. 

Viet Nam

Au centre du Viet Nam, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) affirme que, depuis début octobre, plus de 300 000 maisons ont été inondées ou endommagées par une série de tempêtes et de typhons. 

De nombreuses personnes ont perdu presque tous leurs biens ménagers tandis que d’autres sont devenues des sans-abri. 

Le typhon Goni, qui a touché terre aux Philippines, devrait s’abattre mercredi sur les provinces centrales du Viet Nam. 

Il s’agira de la dixième tempête à frapper le Viet Nam cette année et la cinquième à balayer la région centrale en un mois. 

Samedi, en consultation avec le Gouvernement, l’ONU a publié le Plan de réponse aux inondations au Viet Nam : il est demandé 40 millions de dollars pour venir en aide au cours des six prochains mois à 177 000 personnes parmi les plus vulnérables touchées par les inondations dans les provinces centrales. 

Sri Lanka

Le porte-parole a répondu à des questions posées la semaine dernière sur la participation du Premier Ministre de Sri Lanka aux événements destinés à marquer la Journée des Nations Unies dans ce pays cette année. 

La manifestation a eu lieu pour commémorer l’anniversaire de l’Organisation, avec la participation d’un éventail de parties prenantes, y compris le gouvernement hôte, comme c’est l’usage dans de nombreux pays du monde. 

L’événement a également inclus la participation de jeunes et de membres de la société civile de toutes les communautés, et mis en lumière des messages sur les droits de l’homme, le développement et la paix et la sécurité, soit les piliers de l’Organisation.  Notre position de principe sur les droits de l’homme et la justice à Sri Lanka et dans le reste du monde est claire. 

Nous nous efforçons continuellement de renforcer la mise en œuvre de la politique de diligence raisonnable en matière de droits de l’homme à l’égard des soldats de la paix à Sri Lanka et ailleurs. 

Journalistes

Aujourd’hui est la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes.  Dans son message à cette occasion, le Secrétaire général a déclaré que la pandémie a mis en évidence de nouveaux dangers pour les journalistes et les professionnels des médias et que le nombre d’atteintes à leur sécurité physique a augmenté.   

Il y a eu au moins 21 attaques contre des journalistes couvrant des manifestations au cours du premier semestre 2020, soit le nombre de ces attaques sur l’ensemble de 2017.  En outre, le travail des journalistes a été entravé par des problèmes supplémentaires: menaces de poursuites, arrestations, détentions, dénis d’accès, absence d’enquêtes et de poursuites en cas d’infraction les visant. 

« Lorsque des journalistes sont pris pour cible, c’est la société tout entière qui en paie le prix », a affirmé le Secrétaire général, qui a réitéré son appel en faveur de la liberté de la presse, condition sine qua non de la paix, de la justice, du développement durable et des droits de la personne. 

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.