SC/14284

Conseil de sécurité : L’Accord israélo-émirati de normalisation des relations peut ouvrir de nouvelles perspectives de paix entre Israéliens et Palestiniens 

«  Ce n’est pas le moment de désespérer de la cause palestinienne  », a déclaré aujourd’hui au Conseil de sécurité, le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient.  Pour  M.  Mladenov, c’est plutôt le moment de redoubler d’efforts  et  de tendre la main plus sincèrement que jamais aux dirigeants du Moyen-Orient.    L’Accord que viennent de conclure Israël et les Émirats arabes unis (EAU), lequel  met fin aux plans d’annexion par Israël de certaines parties de la Cisjordanie occupée et  prévoit  la normalisation des relations entre les deux pays, peut selon  le Coordonnateur spécial, offrir  une nouvelle chance à la paix entre Israéliens et Palestiniens.

En raison de la pandémie de COVID-19, c’est chacun dans sa Mission que les 15 membres du Conseil de sécurité font leur déclaration et dialoguent avec leurs invités, grâce à un système de visioconférence spécialement conçu pour eux.   

L’engagement d’Israël à suspendre ses plans  d’annexion supprime une menace immédiate qui risquait de bouleverser le processus de paix, de  fermer  la porte à  toute  reprise des négociations  entre Israéliens et Palestiniens  et  d’anéantir  la perspective d’un État palestinien viable et  de  la solution des deux États, s’est expliqué le Coordonnateur spécial, un point de vue largement partagé par les membres du Conseil.    

Il a appelé les dirigeants concernés à s’engager à nouveau dans des négociations constructives, martelant que les termes de référence n’ont pas changé.  Ils sont basés sur les résolutions pertinentes des Nations Unies, les accords bilatéraux et le droit international.  Seule une solution à deux États, dans laquelle Israël et la Palestine vivent côte à côte, dans la paix, la sécurité et la reconnaissance mutuelle, peut conduire à une paix durable.  Ce n’est pas un mantra, a renchéri la France, mais bien le seul horizon qui permette de construire une paix durable et juste en répondant aux aspirations légitimes des deux peuples.   

L’Accord israélo-émirati sur la normalisation des relations a été salué par tous les intervenants et décrit comme « une décision historique » par l’Allemagne ou encore comme «  l’étape la plus importante vers la paix au Moyen-Orient, en plus de 25 ans  »  par les États-Unis.  Ces derniers ont profité de l’occasion pour expliquer que la coopération militaire directe entre ces deux pays profitera à l’ensemble de la région, en contrant la menace posée par «  les activités déstabilisatrices  » de l’Iran.  

La délégation américaine a donc fustigé les délégations qui ont évoqué le  Plan d’action global commun sur le dossier nucléaire iranien.   Expliquez  aux Israéliens et aux Palestiniens, aux Yéménites, aux Libanais, aux Irakiens, aux Syriens et à tous les citoyens du Moyen-Orient pourquoi il faudrait  laisser « le plus grand commanditaire du terrorisme au monde » mettre la main sur des armes modernes? ont lancé les États-Unis.   

L’origine de cette polémique est la notification  que la délégation américaine a envoyée au Président du Conseil de sécurité, le 20 août dernier.  Le paragraphe 11 de la résolution 2231 (2015) sur le Plan d’action global  stipule  en effet  que  le Conseil de sécurité doit, dans les 30 jours suivant la réception de la  notification  d’un problème constituant  le  non-respect des engagements pris, procéder à un vote sur le maintien ou la suppression de la disposition prévoyant que l’embargo sur les armes imposé à l’Iran sera levé le jour où l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) confirmera  que l’Iran a bien adopté les mesures énoncées dans le Plan.   

Le rapport de l’AIEA  est  attendu cette année et des pays comme l’Afrique du Sud, la Chine  et la Fédération  de Russie ont opposé aux États-Unis, que quand ils se sont retirés de leur propre gré du Plan d’action global le 8 mai 2018, ils ont perdu le droit d’invoquer les dispositions de résolution 2231 et donc de présenter une notification au Conseil. 

Aujourd’hui,  le Coordonnateur spécial a également fait le point de la situation  au Liban où plus de 180 personnes sont mortes et plusieurs milliers, blessées, à la suite de l'explosion dans le port de Beyrouth le 4 août.  M. Mladenov a expliqué qu’après la Conférence internationale des donateurs, convoquée le 9 août par la France et les Nations Unies, au cours de laquelle près de 300 millions de dollars d’aide ont été promis, un Appel éclair de l’ONU a permis de collecter  565 millions de dollars supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires et de relèvement du pays.  

La Section des communiqués de presse ne couvre que les déclarations faites en visioconférence dont les textes ont été transmis à temps par la Division des affaires du Conseil de sécurité.

M. NICKOLAY MLADENOV, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient et Représentant personnel du Secrétaire général auprès de l’Organisation de libération de la Palestine et de l’Autorité palestinienne est revenu sur l’accord que viennent de conclure Israël et les Émirats arabes unis (EAU) mettant fin aux plans d’annexion par Israël de certaines parties de la Cisjordanie occupée et prévoyant la normalisation des relations entre les deux pays.  L’engagement d’Israël à suspendre ses plans d’annexion supprime une menace immédiate qui risquait de bouleverser le processus de paix et la stabilité régionale, a-t-il estimé.  L’annexion, a-t-il martelé, constituerait une violation très grave du droit international, fermerait la porte à une reprise des négociations et anéantirait la perspective d’un État palestinien viable et la solution des deux États.   

L’accord Israël-EAU, a poursuivi le Coordonnateur spécial, a également le potentiel de changer la dynamique dans la région.  Il crée de nouvelles chances de coopération au moment où le Moyen-Orient et le monde sont confrontés aux graves dangers liés à la pandémie COVID-19 et à la radicalisation.  M. Mladenov a dit compter sur cet accord pour créer des opportunités économiques et de paix.  Il a appelé les dirigeants concernés à s’engager à nouveau dans des négociations constructives pour résoudre le conflit israélo-palestinien.  Les termes de référence n’ont pas changé, a-t-il rappelé, ils sont basés sur les résolutions pertinentes des Nations Unies, les accords bilatéraux et le droit international. Seule une solution à deux États, dans laquelle Israël et la Palestine vivent côte à côte, dans la paix, la sécurité et la reconnaissance mutuelle, peut conduire à une paix durable. 

Ce n’est pas le moment aujourd’hui de désespérer de la cause palestinienne, a déclaré le Coordonnateur spécial pour qui c’est plutôt le moment de redoubler d’efforts, de tendre la main plus sincèrement que jamais aux dirigeants du Moyen-Orient, même si la résurgence de la pandémie de COVID-19 dans le Territoire palestinien occupé et en Israël est toujours une préoccupation majeure.  L’ONU et ses partenaires aident les Palestiniens à riposter à la pandémie.  Face à une économie palestinienne en chute libre, M. Mladenov a espéré que maintenant que la menace d’annexion s’est éloignée, les dirigeants palestiniens recommenceront à accepter leurs revenus pour donner un peu de répit à l’économie. 

Le Coordonnateur spécial a fait état de la détérioration récente de la situation sécuritaire à Gaza, craignant qu’elle ne devienne irréversible.  Il a jugé impératif de maintenir l’accord de cessez-le-feu négocié par l’ONU et l’Égypte, et signé en août 2018.  Les efforts de médiation se poursuivront mais M. Mladenov s’est dit préoccupé par le fait que les activités militantes, le lancer de ballons en flammes, les tirs de roquette et la détérioration des situations humanitaire et économique à Gaza érodent rapidement les arrangements existants. 

M. Mladenov a dit travailler avec l’équipe de pays des Nations Unies, les donateurs et les parties pour répondre aux besoins à Gaza et en Cisjordanie occupée.  Le 28 juillet, l’équipe de pays a publié son plan d’intervention dans le contexte de COVID-19, décrivant les activités essentielles que l’ONU mènera dans les 12 à 18 mois.  Il s’agit d’un plan qu’il faut soutenir, a souligné le Coordonnateur spécial.  En attendant, a-t-il dit, l’ONU est profondément engagée dans les efforts visant à atténuer les conséquences économiques et humanitaires de la décision de l’Autorité palestinienne, en réponse à la menace d’annexion, de mettre fin à toute coordination avec Israël s’agissant de l’acheminement de l’aide humanitaire.  Des accords ont également été conclus avec Israël pour rationaliser les procédures administratives pour l’importation.  

Le Coordonnateur spécial a annoncé que l’importation de fournitures humanitaires se déroule bien même si les niveaux de coordination entre Israël et l’Autorité palestinienne restent bien inférieurs à la normale.  Cependant, l’arrêt du transfert des revenus ne peut durer plus longtemps sans de graves conséquences humanitaires et économiques. 

Il a ensuite fait le décompte des incidents témoignant de l’escalade des tensions à Gaza auxquels les Forces de défense israéliennes ont riposté.  En conséquence, la centrale électrique de Gaza a été fermée, limitant l’accès à l’électricité à trois heures par jour, ce qui, a de graves répercussions sur les infrastructures essentielles, y compris le traitement des eaux usées et l’approvisionnement en eau potable, sans oublier les infrastructures de santé. Pour M. Mladenov, cette dernière escalade prouve l’urgence de mettre en place des solutions à long terme pour Gaza.  Il y a un impératif « moral » à mettre fin à toute activité militante à Gaza, à restaurer l’unité nationale palestinienne et à lever les bouclages israéliens, a-t-il énuméré, déplorant que les solutions politiques que doivent apporter les dirigeants politiques se fassent toujours attendre. 

Le Coordonnateur spécial a aussi fait le point de la situation en Cisjordanie et dans la région, et plus particulièrement au Liban où plus de 180 personnes sont mortes et plusieurs milliers, blessées, à la suite de l’explosion dans le port de Beyrouth le 4 août.  À ce jour, 30 personnes sont toujours portées disparues et 300 000 personnes ont besoin d’un abri.  Une enquête lancée par les autorités libanaises est en cours, avec l’aide des experts de la France, de la Fédération de Russie, de la Turquie et des États-Unis.  Après la Conférence internationale des donateurs convoquée le 9 août par la France et les Nations Unies et au cours de laquelle près de 300 millions de dollars d’aide ont été promis, un Appel éclair de l’ONU a permis de lever 565 millions de dollars supplémentaires pour répondre aux besoins humanitaires et de relèvement.   

Entretemps, les manifestations populaires se poursuivent tout comme les consultations informelles sur la formation d’un nouveau gouvernement, à la suite de la démission le 10 août, du Gouvernement du Premier Ministre, M Hassan Diab. L’épidémie de COVID-19 s’est aggravée, provoquant un confinement sur tout le territoire.  Le 18 août, le Tribunal spécial pour le Liban a rendu son verdict dans l’affaire Ayyash et consorts, concernant l’attaque de 2005 qui a tué l’ancien Premier Ministre Rafik Hariri et 21 autres personnes.  M. Ayyash a été condamné et les trois autres acquittés faute de preuves. 

Les États-Unis sont revenus sur l’annonce, le 13 août, par le Président Trump, de l’Accord d’Abraham, «  l’étape la plus importante vers la paix au Moyen-Orient en plus de 25 ans  ».  Cet accord «  historique  » de normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis fait progresser la paix au Moyen-Orient, a affirmé la délégation pour laquelle l’Accord est un témoignage de la diplomatie audacieuse et du courage des EAU et d’Israël pour tracer une nouvelle voie et libérer le potentiel de la région des liens directs entre «  ces deux sociétés les plus dynamiques du Moyen-Orient  », transformera la région en stimulant la croissance économique, l’innovation technologique et des relations interpersonnelles plus étroites.  La coopération militaire directe profitera à l’ensemble de la région en contrant la menace posée par «  les activités déstabilisatrices  » de l’Iran au Moyen-Orient et au-delà.  Depuis des années, l’Iran défie le droit international, en fournissant aux milices et aux groupes terroristes une puissance de feu, a affirmé la délégation américaine, en fustigeant les membres du Conseil qui refusent de faire face à cette menace quotidienne à la paix et à la sécurité.  Les États-Unis ont dit soutenir le monde arabe et Israël, et s’efforcent de maintenir l’embargo sur les armes contre le régime «  meurtrier  » iranien.  Davantage de pays arabes et musulmans suivront l’initiative des EAU et normaliseront leurs relations avec Israël, a prédit la délégation alors que le Secrétaire d’État Mark Pompeo est en ce moment dans la région pour promouvoir de nouveaux efforts en faveur de la paix, y compris des discussions avec les dirigeants israéliens et émiratis.   

Conscients de l’opposition ferme des dirigeants palestiniens au nouvel Accord, sous prétexte qu’il « néglige les droits de leur peuple », les États-Unis ont rétorqué que cet Accord ne cherche nullement à ignorer le peuple palestinien, « bien au contraire ».  Les États-Unis ont dit espérer que la mesure courageuse des Émiratis conduira les dirigeants palestiniens à reprendre les négociations avec Israël en vue de mettre fin à leur conflit.  Pendant trop longtemps, l’approche de la paix israélo-palestinienne a été de répéter « des arguments basés sur des idées irréalistes et dépassées  », sans compter l’ingérence d’acteurs, comme l’Iran qui fournit des armes et un soutien financier à l’organisation terroriste Hamas, à Gaza.  Les choses vont avancer et nous espérons, dont admis les États-Unis, que d’autres États arabes pourront capitaliser sur le nouvel Accord et aider les Palestiniens à faire de même. 

Parlant de l’embargo sur les armes contre l’Iran, les États-Unis ont demandé aux autres membres du Conseil d’expliquer au peuple iranien pourquoi ils donnent tant de pouvoir à un régime qui les brutalise.  Ces États doivent expliquer aux Israéliens et aux Palestiniens, aux Yéménites, aux Libanais, aux Irakiens, aux Syriens et à tous les citoyens du Moyen-Orient pourquoi il faut laisser l’accès « au plus grand commanditaire du terrorisme au monde » à des armes modernes. Pourquoi l’Iran devrait pouvoir renforcer le Hezbollah, les Houthistes, et le « régime d’Assad »?  Pourquoi ces États soutiennent-ils Téhéran alors qu’il continue de semer la violence et le chaos à travers les continents et qu’il viole ses engagements?  

La Tunisie a souligné l’importance de fournir une protection internationale au peuple palestinien, de lever le blocus injuste imposé à Gaza et de mettre fin à toutes les autres formes de discrimination et de punition collective.  Elle a appelé la communauté internationale à continuer d’appuyer les efforts de l’Autorité palestinienne pour juguler la crise économique, sociale et humanitaire résultant de l’occupation continue et du lourd impact de la pandémie COVID-19. Nous appelons à une plus grande mobilisation pour assurer la continuité des services essentiels de l’UNRWA, a ajouté la Tunisie.  

Elle a réitéré son soutien ferme « au peuple frère palestinien » dans sa lutte pour recouvrer ses droits légitimes, établir son État indépendant et souverain sur sa terre, dans les limites du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, et résoudre toutes les questions relatives au statut final, sur la base des résolutions de l’ONU, de la légalité internationale, de la vision des deux États et de l’initiative de paix arabe.  La Tunisie a réaffirmé que la cause majeure de tout ce conflit, qui a maintenu la région sous tension et dans l’instabilité, est bien l’occupation à laquelle il faut mettre fin.  Estimant que la situation sur le terrain n’est plus viable, la Tunisie a dit la nécessité d’une action collective concertée en vue du réengagement des parties dans les négociations sur la base du mandat et des paramètres approuvés au niveau international.  Le Quatuor doit assumer sa part de responsabilité pour parvenir à un Moyen-Orient plus stable et plus pacifique, a conclu la Tunisie. 

La France a salué l’annonce d’une normalisation des relations entre les Émirats arabes unis et Israël, « deux partenaires stratégiques pour nous ».  Dans un contexte régional dégradé, cette annonce montre que des dynamiques positives peuvent s’enclencher, s’est réjouie la délégation.  La décision d’Israël de suspendre l’annexion de territoires palestiniens est une étape positive mais il est impératif que ce projet soit définitivement et irrévocablement abandonné car il constituerait non seulement une violation grave et flagrante du droit international mais serait également un coup irréversible porté au processus de paix et à la solution des deux États, a souligné la France.  La poursuite de la colonisation demeure un motif de préoccupation majeure pour la France, de même que les démolitions d’habitations et de structures ainsi que la violence des colons contre les Palestiniens en zone C comme à Jérusalem-Est. 

La France a appelé à la reprise de négociations crédibles et ambitieuses entre Israéliens et Palestiniens, seule méthode pour parvenir à un règlement juste et durable du conflit conforme au droit international, aux résolutions de ce Conseil et aux paramètres agréés.  Ces paramètres sont connus, a-t-elle précisé: deux États vivant en paix et en sécurité, le long de frontières sûres et reconnues, avec Jérusalem comme capitale des deux États.  Ce n’est pas un mantra, c’est le seul horizon qui permette de construire une paix durable et juste en répondant aux aspirations légitimes des deux peuples, a précisé la France.  Au-delà de cette situation sécuritaire critique, il est absolument crucial de répondre à la crise humanitaire qui ne peut passer qu’à travers la levée du blocus sur Gaza, assortie de garanties de sécurité crédibles pour Israël, a ajouté la délégation.  Des progrès sont, parallèlement, indispensables dans la réconciliation interpalestinienne et ce processus passe par la tenue des élections nationales.  

La France s’est aussi dit inquiète de l’augmentation du nombre de personnes touchées par la pandémie de COVID-19 en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est.  Le renforcement de la coopération entre tous les acteurs notamment l’Autorité palestinienne et Israël, les agences des Nations Unies, les ONG est impératif.  Elle a appelé les parties à assurer l’acheminement de l’aide humanitaire conformément à leurs obligations respectives.  La France a dit prendre part à l’effort de solidarité auquel ont appelé les Nations Unies et l’Autorité palestinienne, notamment via l’action de l’Agence française de développement et les contributions au Plan global de réponse humanitaire face à la COVID-19. Soulignant l’importance de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), la France a rappelé sa donation de 20 millions d’euros. 

Le Viet Nam s’est particulièrement inquiété de l’augmentation de 40% du nombre des cas de COVID-19 dans le Territoire palestinien durant les deux premières semaines d’août.  Il a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour qu’elle intensifie son soutien à l’UNRWA.  Aux parties, le Viet Nam a demandé de s’abstenir de toute acte de violence.  Israël, a-t-elle dit, doit lever le bouclage de la Bande de Gaza, qui serait une première manifestation de bonne volonté pour réduire les tensions.  Nous exhortons Israël à arrêter l’expansion des colonies, les démolitions et les saisies de biens palestiniens.  Le Viet Nam a insisté sur la pleine mise en œuvre de la 2334 du Conseil de sécurité. 

Abordant à son tour le dossier nucléaire iranien, le Viet Nam a dit que le Plan d’action global commun fait partie intégrante de la résolution 2231 du Conseil.  Notre position inchangée est d’appuyer la pleine mise en œuvre de cette résolution et du Plan d’action, a insisté la délégation avant d’appeler les parties concernées à poursuivre le dialogues et les négociations pour résoudre leurs différends, y compris en utilisant les processus et procédures prévus par la résolution 2231 et le Plan d’action global commun.  

En ce moment critique, Saint-Vincent-et-les Grenadines a demandé au Conseil de sécurité de réaffirmer solennellement son engagement à sauvegarder l’intégrité territoriale de l’État de Palestine et à promouvoir un règlement pacifique du différend.  Tout en se félicitant de l’annonce récente du Premier Ministre israélien relative à la suspension des activités d’annexion en Cisjordanie occupée, la délégation a néanmoins appelé le Quatuor à redoubler d’efforts pour faciliter un accord de paix acceptable pour Israël et la Palestine.  À cet égard, la délégation a réitéré la pertinence de la résolution 2334 du Conseil qui demande qu’Israël cesse immédiatement et complètement toutes les activités de colonisation dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est. 

La délégation a exhorté une fois de plus la communauté internationale à veiller à ce que l’UNRWA dispose d’un financement adéquat, prévisible et durable pour répondre aux besoins humanitaires urgents du peuple palestinien.  De plus, il faut donner suite aux appels de l’UNRWA selon lesquels l’aide aux réfugiés palestiniens au Liban est intégrée dans la réponse d’urgence immédiate de la communauté internationale et dans les plans de soutien à plus long terme après la terrible explosion.  Saint-Vincent-et-les Grenadines a réitéré son attachement à la solution des deux États.  

Le Niger a salué la reprise des relations entre les Émirats arabes unis et Israël.  La retenue dont font preuve les autorités israéliennes en ne mettant pas à exécution la menace d’annexion, ainsi que la volonté exprimée par les Palestiniens de reprendre les négociations avec Israël, sont le signe d’un nouvel élan politique positif, a estimé le Niger.  Il a exhorté le Conseil de sécurité, le Quatuor et la communauté internationale à faire tout leur possible pour relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens.  Le Niger a appuyé la proposition du Secrétaire général de créer une plateforme entre les pays de la région qui leur permettra, par des moyens pacifiques, de résoudre les problèmes qui pourraient surgir entre eux. 

La République dominicaine s’est, à son tour, félicitée de l’Accord conclu entre les États-Unis, les Émirats arabes unis et Israël, une décision qui pourrait créer d’énormes chances de paix au Moyen-Orient, grâce au dialogue, à la coopération et à la stabilité.  Cette décision pourrait aussi ouvrir la repise de négociations constructives entre Israéliens et Palestiniens.  Pour la République dominicaine, cet accord diplomatique «  réellement significatif  » doit être la première étape d’un processus plus large répondant à toutes les préoccupations palestiniennes, y compris la solution des deux États.  La délégation a encouragé les parties à renoncer à toute initiative unilatérale et à toute provocation qui pourraient faire obstacle aux perspectives de paix actuelles et violer les droits mutuels. 

Il faut transmettre un message clair sur la volonté collective de réorienter le processus vers une paix négociée, a souligné la République dominicaine, jugeant importante d’une réconciliation intrapalestinienne pour conduire à un renouveau politique, basé sur des élections libres et inclusives.  La délégation a encouragé les pays donateurs à continuer d’appuyer les Palestiniens et a salué le travail indispensable des organisations humanitaires et des agences des Nations Unies, dont l’UNRWA.  La République dominicaine a conclu en appelant à une désescalade complète et définitive, à la plus grande retenue et au respect du cessez-le-feu. 

La Belgique a salué la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis et l’annonce de la suspension des plans d’annexion, ce qui constituent certainement un pas dans la bonne direction.  La délégation a cependant exhorté Israël à abandonner définitivement ces plans, arguant que toute annexion, quelle que soit sa taille et sa dénomination, constituerait une grave violation du droit international, y compris la Charte des Nations Unies.  La normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis, a-t-elle estimé, profitera non seulement aux deux pays, elle constituera également un élément important de la paix et de la stabilité dans l’ensemble de la région.  Il ne peut y avoir de paix au Moyen-Orient sans une solution permanente à la question palestinienne, a-t-elle prévenu, espérant que l’accord entre Israël et les Émirats arabes unis créera pour les Israéliens et les Palestiniens une chance de se retrouver.  La Belgique a aussi réitéré son appel à la réconciliation intrapalestinienne.  

Toutes les parties doivent se présenter à la table des négociations, sans conditions préalables, a déclaré la Belgique qui a appuyé tous les efforts visant la reprise des pourparlers, à condition qu’ils soient pleinement conformes au droit international et aux paramètres convenus au niveau international et qu’ils tiennent compte des aspirations légitimes des deux parties.  Profondément préoccupée par les récents incidents violents à Gaza et en Cisjordanie, la Belgique a réclamé des enquêtes indépendantes et approfondies sur les violations présumées des droits de l’homme et du droit international humanitaire.  Les auteurs de tels actes doivent rendre des comptes à la justice.   

La Belgique a aussi réclamé la réouverture des points de passage, en tenant compte des préoccupations légitimes d’Israël en matière de sécurité.  Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, elle a réitéré son soutien indéfectible à l’UNRWA et a appelé à la libération immédiate et sans condition de tous les enfants palestiniens en détention.  Il faut, a-t-elle martelé, imposer un moratoire sur les nouvelles admissions dans les centres de détention. 

Commentant à son tout le Plan d’action global commun, la Belgique a contesté la légalité de la notification des États-Unis, puisque ces derniers ont renoncé à leur statut d’État participant, le 8 mai 2018.  La Belgique a dit soutenir fermement les efforts en cours des États participants pour résoudre les problèmes de non-respect par l’Iran de ses engagements.  Dans le même ordre d’idées, elle a estimé que la prochaine décision sur la levée de l’embargo sur les armes classiques ne doit pas mettre en péril l’accord nucléaire et ses acquis.  Le Plan d’action est essentiel pour garantir efficacement le caractère exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien, a insisté la Belgique.  La mise en œuvre du Plan est une priorité absolue, pour la région, pour la sécurité internationale et pour l’architecture internationale de la non-prolifération nucléaire. 

L’Afrique du Sud a noté avec inquiétude l’évolution de la situation dans le Territoire palestinien occupé et a relayé les appels à la cessation immédiate des hostilités.  Les attaques quasi quotidiennes contre Gaza et le déploiement d’avions de guerre contre le lancement de ballons en flamme ne constituent pas une réponse proportionnelle.  Le blocus israélien sur Gaza doit cesser car il a un impact dévastateur sur les Palestiniens.  L’interdiction qui frappe l’importation du carburant à Gaza a entraîné la fermeture de la seule centrale électrique, a dénoncé l’Afrique du Sud, en parlant d’actions « inhumaines », en particulier au moment où le monde est en proie à une pandémie mondiale.  L’Afrique du Sud a demandé la libération de tous les détenus et prisonniers politiques.  Rappelant la mort d’un adolescent palestinien qui a succombé à ses blessures en détention après avoir été battu par des soldats israéliens près de Ramallah, la délégation a exigé l’arrêt de telles exactions.  La solution à ce conflit, c’est le dialogue et des négociations sur un accord politique prévoyant un État de Palestine indépendant et souverain, vivant côte à côte et en paix avec Israël, sur la base des résolutions de l’ONU, du droit international et des paramètres convenus au niveau international, a martelé l’Afrique du Sud.  

Toute initiative visant à trouver une solution durable au conflit doit tenir compte des besoins et des aspirations du peuple palestinien, dont l’égalité souveraine entre États.  Israël doit être comptable de ses violations persistantes du droit international, y compris les résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2334 (2016).  Concernant le Plan d’action global commun sur le dossier nucléaire iranien, l’Afrique du Sud a rappelé que les États-Unis s’en sont retirés unilatéralement, le 8 mai 2018, et ont rétabli des sanctions tout aussi unilatérales contre l’Iran.  Ils ont donc renoncé, en a conclu l’Afrique du Sud, à leur droit de présenter une notification au Conseil de sécurité, en vertu de la résolution 2231 (2015).  Étant donné que cette résolution et le Plan sont inextricablement liés , toute partie qui, de son propre gré, se retire du Plan, ne peut être considérée comme État partie et n’a plus le droit d’invoquer les dispositions de ladite résolution, a professé l’Afrique du Sud.  

L’Estonie a souhaité que la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis persuade Israéliens et Palestiniens à reprendre des négociations de fond car seules des négociations directes peuvent résoudre les questions du statut final et mener à une paix juste et durable.  En attendant, l’Estonie a souligné l’importance de la coopération entre les autorités israéliennes et palestiniennes contre la pandémie de COVID-19.  Elle a appelé toutes les parties à s’abstenir de toute mesure unilatérale, qui pourrait compromettre la viabilité de la solution des deux États et aggraver l’instabilité dans la région, dont la poursuite de la colonisation dans le Territoire palestinien.  Elle a demandé l’Autorité palestinienne de revenir sur sa décision de suspendre la mise en œuvre des accords passés avec Israël, y compris dans le domaine de la sécurité.  L’Estonie s’est aussi dit préoccupée par l’intensification de la violence entre Israël et Gaza et a appelé les deux parties à faire preuve d’une retenue maximale pour éviter de saper encore davantage les perspectives d’un règlement pacifique du conflit. 

Pour ce qui est du dossier nucléaire iranien, l’Estonie a pris acte de la lettre des États-Unis, notifiant le Conseil de sécurité d’une non-exécution importante par l’Iran de ses engagements au titre du Plan d’action global.  L’Estonie a dit avoir pris note des lettres de certains États participant au Plan, arguant que s’étant retiré du Plan, les États-Unis ont renoncé à leur droit d’engager la procédure de « retour en arrière ». 

L’Estonie a donc appuyé la position de la Présidence indonésienne du Conseil, estimant que la notification américaine est dénuée de pertinence.  Néanmoins, l’Estonie a dit partager l’avis des États-Unis et de ses partenaires européens selon lequel l’expiration de l’embargo sur les armes aurait des conséquences potentiellement graves pour la région.  Elle a estimé « les activités déstabilisantes et malveillantes » de l’Iran au Moyen-Orient sont irresponsables et méritent toute l’attention du Conseil.  L’Estonie s’est dit encouragée par la volonté des États participant au Plan et des autres membres du Conseil de trouver une solution susceptible d’obtenir l’appui général. 

 L’Allemagne a vu dans l’Accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis, une « décision historique ».  « C’est vraiment une bonne nouvelle », s’est réjouie l’Allemagne, car c’est un pas important vers la paix dans la région.  La délégation a souhaité que les plans d’annexion d’Israël soient vraiment et indéfiniment suspendus, y compris les restrictions sur l’expansion en cours des colonies ou les plans de construction de nouvelles colonies.  L’Allemagne s’est tout de même dit vivement préoccupée par les démolitions de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est.  Des mesures de confiance sont nécessaires, a estimé la délégation qui a soutenu les efforts d’Israël pour étendre la coopération régionale et faire progresser la normalisation avec d’autres États du Golfe.  

Pour relancer le processus de paix, a poursuivi l’Allemagne, il faut rétablir un dialogue de fond entre Israéliens et Palestiniens, et ramener les deux parties sur la voie d’un règlement négocié et pacifique.  Encore une fois, a-t-elle insisté, comme les plans d’annexion ne sont plus sur la table, nous encourageons la partie palestinienne à présenter ses propositions.  Nous devons trouver des moyens de reprendre les négociations directes, en réactivant le Quatuor, a dit l’Allemagne qui a appelé les deux parties à appliquer pleinement la résolution 2334 (2016), sans oublier de condamner toutes les attaques et menaces proférées contre Israël par le Hamas et d’autres groupes terroristes. 

À son tour, l’Allemagne a souligné que la réconciliation intrapalestinienne reste essentielle pour parvenir à la solution négociée des deux États.  Gaza et la Cisjordanie occupés doivent être réunies sous un gouvernement unique, la légitimité démocratique des institutions palestiniennes renouvelée, et la gouvernance et la réponse aux besoins de la population palestinienne, renforcées.  L’Allemagne a appelé les deux parties à reprendre leur coordination et leur coopération dans la lutte contre COVID-19.  

La Fédération de Russie a insisté qu’un règlement acceptable pour les deux parties est la seule garantie d’une paix durable.  En tant que membre permanent du Conseil de sécurité et du Quatuor, la Fédération de Russie a insisté sur un règlement global, sur la base du cadre approuvé par l’ONU lequel comprend les résolutions de l’ONU, l’Initiative de paix arabe et le principe fondamental de la solution des deux États, à savoir la création d’un État palestinien indépendant, souverain et territorialement contigu à l’intérieur des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.  Un État qui vivrait en paix avec Israël.  Les questions relatives au statut final doivent être résolues dans des négociations directes entre les Palestiniens et les Israéliens.  

La Fédération de Russie a dit avoir pris note de la déclaration trilatérale des États-Unis, d’Israël et des Émirats arabes unis.  Elle a appelé toutes les parties à s’abstenir de tout acte de violence et s’est dit préoccupée par la récente escalade autour de Gaza, où le coronavirus a multiplié les problèmes.  La Délégation russe a aussi mentionné une lettre que la délégation américaine a adressée au Président du Conseil de sécurité, le 20 août dernier, pour statuer sur le paragraphe 11 de la résolution 2231 sur le Plan d’action global commun.  À une écrasante majorité, s’est réjouie la Fédération de Russie, les membres du Conseil ont jugé irrecevable la démarche des États-Unis puisqu’ils se sont retirés du Plan.  S’adressant au Président du Conseil, la Fédération de Russie a voulu connaître le résultat des consultations bilatérales qu’il a menées sur la lettre du 20 août et la suite qu’il souhaite donner à cette dernière.  

Le Royaume-Uni a dit qu’il est aux côtés du peuple libanais en ces moments douloureux.  Notre programme d’aide humanitaire de 25 millions de livres, ainsi que nos experts techniques qui ont été déployés dans les jours qui ont suivi l’explosion, contribueront à répondre à certains des besoins essentiels des plus vulnérables au Liban.  Le déploiement du navire HMS Enterprise, le 10 août, complète ces efforts.  Notre soutien à l’armée libanaise est également essentiel, a insisté la délégation.  Elle a par la suite salué la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis, et la suspension des plans d’Israël d’annexer certaines parties de la Cisjordanie.  Ce moment, a estimé le Royaume-Uni, pourra être utilisé comme un pas vers des pourparlers directs entre Israël et les Palestiniens, afin de parvenir à la solution de deux États et à une paix durable.  Le Royaume-Uni a pris note de la visite du Secrétaire d’État américain  en Israël et dans le Territoire palestinien occupé et s’est dit prêt à soutenir ces efforts. 

En dépit de cette évolution positive, la délégation s’est dit préoccupée par le nombre croissant des cas de COVID-19 dans toute la région, ce qui n’empêche le Hamas de tirer des roquettes sur Israël.  De tels actes sont tout simplement « inacceptables », s’est emporté le Royaume-Uni.  Le dialogue, a-t-il insisté, reste le seul moyen de remédier à la situation.  Il a demandé à Israël de lever les restrictions sur les mouvements et l’accès et de faciliter l’importation de carburant à Gaza.  Il a encouragé l’Autorité palestinienne et le Gouvernement israélien à reprendre d’urgence la coopération dans les domaines sécuritaire, économique et social.  

Concernant le Plan d’action global commun, il a appelé l’Iran à y revenir sans délai et à actionner de toute urgence et de manière constructive le mécanisme de règlement des différends.  Le Royaume-Uni a rejeté toute initiative de « retour en arrière pour le moment », car elle serait incompatible avec les efforts actuels pour préserver le Plan.  Les États-Unis, a-t-il argué à son tour, ont renoncé à leur statut d’État participant au Plan, le 8 mai 2018.  Mais le Royaume-Uni a dit partager les préoccupations américaines concernant l’expiration de l’embargo sur les armes imposées à l’Iran en octobre de cette année.  Cela, a-t-il averti, pourrait avoir de graves conséquences pour la sécurité régionale, compte tenu des activités « déstabilisatrices » de l’Iran.   

Constatant l’intensification des tensions entre la Palestine et Israël, la Chine a dit craindre un processus de paix en péril et un risque accru de conflits régionaux.  Dans de telles circonstances, la communauté internationale doit impérativement promouvoir un règlement pacifique fondé sur la solution des deux États.  Le droit des Palestiniens à un État indépendant n’est pas négociable, a tranché la Chine.  Elle a appelé les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à répondre à l’appel du Secrétaire général à un cessez-le-feu mondial.  Elle a insisté sur la mise en œuvre de la résolution 2334 du Conseil de sécurité, et a salué le travail des agences des Nations Unies sur le terrain, dont l’UNRWA. 

Passant au dossier nucléaire iranien, la Chine a dénoncé la lettre des États-Unis au Conseil pour demander « unilatéralement et illégalement » d’invoquer le mécanisme de « retour en arrière ».  Les États-Unis ne sont plus partie au Plan d’action global commun, a rappelé la délégation, ajoutant que l’écrasante majorité des membres du Conseil estiment que leur demande visant à restaurer les sanctions de l’ONU contre l’Iran n’a aucun fondement juridique et va à l’encontre du sentiment général.  La Chine a dit s’opposer résolument à la demande des États-Unis dont la lettre ne devrait pas être examinée, comme la notification spécifiée dans le paragraphe 11 de la résolution 2231.  La Chine a exhorté le Président du Conseil à ne répondre en aucun cas à la demande américaine et à veiller à ce que le Conseil respecte pleinement le point de la communauté internationale, dont l’écrasante majorité de ses membres.  Il y va de sa crédibilité et de l’autorité du Conseil, a tranché la Chine.  Quel est votre position et que comptez-vous faire? a demandé la Chine au Président du Conseil. 

Pour l’Indonésie, il est du devoir de la communauté internationale et du Conseil de faire en sorte que les Palestiniens réalisent leur droit inaliénable à l’autodétermination, à l’indépendance et à la souveraineté nationales, ainsi que le droit au retour.  La suspension des plans d’annexion, a-t-elle tranché, ne prévoit pas de solutions aux causes profondes du conflit.  Une « annexion rampante »  était déjà en cours bien avant qu’Israël ne décide d’annexer officiellement la Cisjordanie.  Conformément à sa résolution 2334 (2016), le Conseil, a estimé l’Indonésie, doit rejeter tout plan d’annexion.  Compte tenu de la situation, elle a appelé à un ferme appui en faveur de l’UNRWA. 

La suspension du plan d’annexion, a-t-elle insisté, n’est qu’une solution provisoire.  Ce qu’il faut, c’est une solution globale pour les Palestiniens, une solution juste et durable.  Si l’on ne s’attaque pas aux causes profondes du conflit, on ne fera que prolonger les souffrances de millions de Palestiniens, y compris des réfugiés, a fait valoir la délégation.  Elle a donc exhorté les parties concernées à s’engager en faveur d’un processus de paix crédible, fondé sur des paramètres convenus au niveau international, y compris la solution des deux États. 

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