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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 novembre 2021

(La version française du Point de presse quotidien
n’est pas un document officiel des Nations Unies
)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Invitée du point de presse

L’invitée du point de presse était, aujourd’hui, Mme Michèle Coninsx, Chef de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (DECT).  Elle a parlé de la réunion du Conseil de sécurité sur le vingtième anniversaire de la résolution 1373 et de la création du Comité.

Déplacements du Secrétaire général 

Le Secrétaire général revient à New York, après une dernière apparition au « Pembroke College » de l’Université de Cambridge, où il s’est entretenu avec des étudiants sur l’éthique et les changements climatiques.  

Le Secrétaire général a souligné la nécessité d’entendre véritablement les jeunes gens qui sont nos meilleurs alliés dans l’action climatique.  Il est éthiquement indéfendable de ne pas tenir compte des générations futures, a-t-il dit.

Il a encouragé les étudiants et les jeunes activistes à continuer de travailler, de crier et de se mobiliser pour obtenir une action efficace contre les changements climatiques. 

Énergie 

La COP26 commémore aujourd’hui la Journée de l’énergie.  Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’énergie durable pour tous, M. Damilola Ogunbiyi, a présenté la feuille de route de M. António Guterres pour parvenir à une énergie propre pour tous d’ici à 2030 et à zéro émission nette d’ici à 2050.

La feuille de route, qui est le résultat du Dialogue de haut niveau de septembre dernier sur l’énergie, vise à ce que 500 millions de personnes de plus aient accès à l’électricité en seulement quatre ans, soit d’ici à 2025 et pour qu’un milliard de personnes de plus aient accès à des moyens de cuisson propres.  La feuille de route appelle aussi au triplement des investissements annuels dans l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique d’ici à 2030. 

Adaptation au climat 

Un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) appelle à des efforts urgents pour accroître le financement et renforcer la mise en œuvre des mesures élaborées pour l’adaptation aux impacts croissants des changements climatiques. 

Le rapport sur les lacunes en la matière conclut que si les politiques et la planification se multiplient sur l’adaptation aux changements climatiques, les financements et la mise en œuvre sont toujours loin de ce qu’il faut. 

Le rapport ajoute que la chance d’utiliser les fonds de redressement post-COVID pour investir en priorité dans la croissance verte est largement ratée, étant donné que moins d’un tiers des 66 pays ont financé les mesures de redressement, en tenant compte de l’atténuation des risques climatiques. 

Tourisme climatique

Aujourd’hui à la COP26, l’Organisation mondiale du tourisme, le PNUE et leurs partenaires ont lancé la « Déclaration de Glasgow pour l’action climatique dans le tourisme »; plus de 300 entreprises du secteur du tourisme et gouvernements s’étant engagés à diviser par deux d’ici à 2030 leurs émissions de gaz à effet de serre et à parvenir à zéro émission nette d’ici à 2050, au plus tard. 

La Déclaration de Glasgow souligne l’urgente nécessité d’un plan d’action significatif pour l’action climatique dans le tourisme.  Les signataires se sont engagés à mesurer, décarboniser, régénérer et débloquer des financements.  Chaque signataire s’est en outre engagé à présenter ou à actualiser un plan d’action climatique concret, dans les 12 mois 

Climat/Humanitaire

Toujours à la COP26, le Forum de haut niveau des Nations Unies sur la coordination des affaires humanitaires, également appelé Comité permanent interorganisations (IASC), a publié une déclaration hier exhortant les dirigeants du monde à donner la priorité aux pays et communautés les plus vulnérables et les plus en danger. 

Les 21 signataires dont le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies et les chefs de 11 organismes ont dit que la crise climatique affecte de manière disproportionnée les communautés qui subissent les conflits, la violence, la pauvreté et la COVID-19, en particulier les femmes et les filles.  Ces populations vulnérables, qui ont une capacité limitée de faire face aux chocs et de s’adapter aux changements climatiques, risquent d’être laissées sur le côté.

Soudan

Le Secrétaire général a eu un entretien téléphonique avec le lieutenant-général Abdel Fattah al-Burhan, commandant des forces armées de la République du Soudan.

Le Secrétaire général a encouragé tous les efforts visant à résoudre la crise politique au Soudan et à rétablir d’urgence l’ordre constitutionnel et le processus de transition.

Le Secrétaire général a réitéré son appel à la libération du Premier Ministre Abdallah Hamdok et d’autres civils arbitrairement détenus au Soudan.

Il a réaffirmé que l’ONU continuerait de se tenir aux côtés du peuple soudanais alors que celui-ci s’efforce de réaliser ses aspirations à un avenir pacifique, prospère et démocratique.

Éthiopie

Hier, le Secrétaire général s’est dit, dans un tweet, très préoccupé par l’évolution de la situation en Éthiopie.  Il s’est entretenu avec le Premier Ministre Abiy Ahmed pour lui offrir ses bons offices en vue de créer les conditions d’un dialogue et d’obtenir que cessent les combats. 

Le Secrétaire général a déclaré que le Premier Ministre et lui-même avaient également discuté de la prochaine visite en Éthiopie du Coordonnateur des secours d’urgence des Nations Unies, Martin Griffiths, pour assurer une assistance humanitaire à ceux qui ont désespérément besoin d’une aide essentielle.

M. Griffiths devrait être en mission en Éthiopie à partir de demain.  Il s’engagera avec les parties prenantes concernées pour s’assurer que l’aide parvient à ceux qui en ont besoin.

Afghanistan 

Le Directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), António Vitorino, vient d’achever une visite dans le pays.  Dans un communiqué, il a averti qu’à l’approche des rigueurs de l’hiver, il existait un risque réel que la détérioration de la situation humanitaire entraîne une augmentation des déplacements, de la vulnérabilité et des souffrances, et que les modestes acquis sociaux et de développement des deux dernières décennies soient perdus.

M. Vitorino a relevé que cinq millions et demi de personnes étaient déplacées à l’intérieur de l’Afghanistan, ce qui correspond à peu près à la population de la Finlande.  Il a souligné que nous étions engagés dans une course contre la montre pour aider ces personnes à se préparer pour l’hiver et que l’OIM s’engageait à rester sur place et à agir en totale solidarité avec le peuple afghan.

Sur le plan humanitaire, nos collègues nous disent qu’entre le 1er septembre et le 15 octobre, nous avons, avec nos partenaires, fourni une aide alimentaire à 4,1 millions de personnes et des services de soins de santé primaires à plus de 580 000 personnes.  Nous avons également fourni un traitement contre la malnutrition aiguë à plus de 85 000 enfants, aidé près de 200 000 personnes affectées par la sécheresse en transportant de l’eau par camion, et apporté des activités d’éducation communautaire à plus de 48 000 enfants.

Selon nos collègues humanitaires, le dialogue se poursuit à tous les niveaux pour assurer la participation pleine et significative des femmes à l’action humanitaire.  Entre le 2 septembre et le 28 octobre, le nombre de provinces dans lesquelles un accord complet a été obtenu concernant la participation des femmes est passé de 3 à 14.  Le nombre de provinces dans lesquelles un accord partiel a été obtenu est passé de 16 à 19.

Aujourd’hui également, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré que neuf membres d’une même famille, dont quatre filles et deux garçons, auraient été tués hier matin par un reste explosif de guerre à l’intérieur d’une maison, à Kunduz.  Trois autres enfants ont été blessés.

L’UNICEF a déclaré que cet incident souligne l’impératif urgent d’éliminer les munitions et les restes explosifs de guerre et de sensibiliser les communautés aux risques.

Yémen 

L’Envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, a achevé hier une visite en Iran, où il a rencontré de hauts responsables iraniens et des représentants de la communauté internationale à Téhéran.  Lors de ses entretiens, M. Grundberg a souligné la nécessité de soutenir les efforts de l’ONU pour parvenir à un règlement négocié du conflit.

M. Grundberg a exprimé sa grave préoccupation face à l’escalade des activités militaires au Yémen, qui font de nombreuses victimes civiles, notamment des enfants, et sapent les efforts de paix.  Il a souligné le besoin urgent d’une désescalade dans tout le pays, y compris à Mareb.  Il a en outre discuté de la nécessité de faire face à la détérioration de la situation humanitaire et économique au Yémen, et de l’importance d’assurer la liberté de circulation des personnes et des biens vers le pays et à l’intérieur de celui-ci.

Pendant ce temps, l’ONU et ses partenaires ont continué à fournir une assistance essentielle aux civils touchés par le conflit à Mareb, Beïda et Chaboua depuis l’escalade des combats dans ces provinces en septembre de cette année.

En octobre, les agences humanitaires ont fourni une assistance des deux côtés de la ligne de front, notamment une aide alimentaire à 2 100 familles dans le district d’Abdiyé, à 12 400 familles dans la région d’Alwadi à Mareb et à 40 000 familles dans la ville de Mareb.

En outre, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a fourni des secours d’urgence aux personnes nouvellement déplacées touchées par les combats à Mareb et dans les provinces environnantes.  En octobre, près de 100 000 personnes déplacées ont reçu une assistance comprenant des articles d’hygiène, des rations alimentaires prêtes à consommer et des kits de dignité féminine.

L’ONU continue d’appeler à la fin des escalades militaires et s’est engagée avec les parties au conflit pour s’assurer que les partenaires humanitaires puissent accéder aux civils bloqués entre des lignes de front qui évoluent rapidement.

Liban

Aujourd’hui, la Coordonnatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Joanna Wronecka, s’est rendue dans les régions de Zahlé et de la Bekaa occidentale, dans l’est du pays.  Elle a rencontré les autorités locales et visité un projet de développement, un établissement d’enseignement et un campement informel de tentes destiné aux réfugiés syriens.

« L’impact de la crise sur les habitants de la Bekaa, tout comme dans d’autres régions libanaises, est très grave et nécessite des solutions immédiates », a déclaré la Coordonnatrice spéciale après avoir rencontré séparément les autorités locales à Zahlé et à l’ouest de la Bekaa.  Elle s’est félicitée des mesures prises au niveau local pour répondre aux besoins urgents.

Cuba/COVID-19

L’équipe de pays des Nations Unies à Cuba a fait le point sur l’aide apportée aux autorités et à la population pour faire face aux conséquences sanitaires et socioéconomiques de la pandémie de COVID-19.

Les mois de juillet et août ont été marqués par un pic pandémique dans le pays, mettant une pression extrême sur le système de santé.

L’équipe de l’ONU a renforcé son soutien aux services de santé, en fournissant diagnostics et moyens de protection, en important des concentrateurs d’oxygène et des oxymètres, et en installant des générateurs d’oxygène.

En juillet, août et septembre, l’équipe des Nations Unies a livré plus de 1,4 million d’articles, notamment des gants, des masques chirurgicaux et des seringues, ainsi que 100 000 tests COVID-19 et près de 100 réfrigérateurs certifiés par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) pour stocker les vaccins en toute sécurité.

Notre réponse socioéconomique s’est concentrée sur l’augmentation de la capacité de production alimentaire.  Plus de 65 000 personnes ont reçu des denrées alimentaires.

L’ONU a également intensifié ses efforts pour augmenter la vaccination et continuer à prévenir la propagation de la maladie grâce à une campagne de communication impliquant plusieurs agences des Nations Unies.

Prix des denrées alimentaires

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a annoncé aujourd’hui que le baromètre mondial des prix des denrées alimentaires avait atteint un nouveau sommet, à son plus haut niveau depuis juillet 2011.  En octobre, l’indice des prix des denrées alimentaires de la FAO a augmenté de 3% par rapport à septembre, en hausse pour le troisième mois consécutif.

La FAO note également que, malgré une production céréalière mondiale record attendue en 2021, les stocks céréaliers mondiaux devraient baisser en 2021/2022.

Invité demain

L’invité de midi demain sera Nicholas Koumjian, Chef du Mécanisme d’enquête indépendant pour le Myanmar, qui viendra faire le point sur la situation actuelle dans ce pays.

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