Soixante-quinzième session,
11e séance plénière – après-midi
AG/AB/4365

La Cinquième Commission achève les travaux de sa première reprise de session sans un accord sur la question « importante » de la réforme dans la gestion des ressources humaines

Du fait de la crise de liquidité qui affecte les Nations Unies et des contraintes horaires qui en résultent, l’intégralité du communiqué sera publiée ultérieurement 

La Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires a achevé aujourd’hui sa première reprise de session de 2021, après des négociations rendues difficiles par la multiplication des réunions virtuelles, dues à la pandémie de COVID-19, et par l’absence d’interprétation dans les six langues officielles des Nations Unies. 

Les projets de résolution de la Commission ont d’ailleurs été adoptés dans une version « provisoire », attendant d’être soumis à une révision éditoriale et à un contrôle de qualité.  La Commission a adopté des textes sur les questions spéciales relatives au budget-programme 2021, le Corps commun d’inspection, le régime commun des Nations Unies et les questions dont l’examen est reporté, y compris celle « importante », d’après les mots du Mali, de la réforme dans la gestion des ressources humaines.*  

Au nom du Groupe des États d’Afrique, le Mali a regretté l’absence de consensus sur « la plupart des points en souffrance depuis des années », insistant sur la mobilité du personnel et la composition du Secrétariat de l’ONU.  Il a espéré des mesures pour que 20% au moins du personnel de l’Organisation soient issus des pays sous-représentés, conformément au principe inscrit dans la Charte de la diversité géographique.  

Les ressources humaines, a souligné le Mali, sont « le nerf de la guerre » et cela exige que l’on mette fin aux déséquilibres géographiques, dont témoigne le nombre « très élevé » des pays sous-représentés et non représentés.  Le Mali a également dénoncé des négociations rendues difficiles par l’absence d’interprétation dans les six langues officielles de l’ONU.  C’est, s’est-il impatienté, une situation « intenable et inacceptable ».  Il a espéré que le prochain examen des organes de contrôle tiendra compte du « racisme et de la discrimination raciale » qui n’ont pas leur place au sein de l’ONU.  

Les États-Unis ont également regretté l’absence de consensus sur la réforme dans la gestion des ressources humaines.  Le Royaume-Uni a fait de même, en déplorant aussi le manque d’accord sur l’application du principe de responsabilité au sein de l’Organisation.  Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, la Guinée a jugé insuffisantes les propositions faites pour le financement du siège de l’ONU à Nairobi et le Tribunal spécial pour le Liban de l’ONU.  À son tour, elle a pointé du doigt « l’impossibilité » de parvenir à un accord sur la réforme dans la gestion des ressources humaines. 

Pour pouvoir aller de l’avant, le Président de la Cinquième Commission , M. Carlos Amorim de l’Uruguay, a conseillé aux délégations d’identifier les points d’achoppements et les raisons pour lesquelles il n’y a pas eu d’accord.  

La Commission a prévu de convoquer le 3 mai sa deuxième reprise de session consacrée principalement au financement des opérations de paix. 

*A/75/C.5/L.27; A/75/C.5/L.25; A/75/C.5/L.26; A/75/C.5/L.28. 

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