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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 5 janvier 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Afghanistan

La Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) s’est félicitée du retour des négociateurs aujourd’hui à Doha et a déclaré qu’elle attendait avec intérêt la reprise rapide des pourparlers entre les deux équipes de négociation afghanes au Qatar. 

La Représentante spéciale du Secrétaire général pour l’Afghanistan, Mme Deborah Lyons, a exhorté les deux parties à saisir cette occasion pour aller de l’avant afin de créer les conditions propices à une réduction de la violence et parvenir à un règlement politique acceptable pour tous les segments de la société afghane.  Elle a ajouté qu’une cessation des combats créerait une meilleure atmosphère pour les pourparlers, donnerait de l’espoir à la population et permettrait aux humanitaires de fournir une aide hivernale dont les Afghans ont tant besoin dans tout le pays.  La MANUA a souligné qu’elle resterait en contact étroit avec les deux parties et, comme l’a indiqué le Secrétaire général lors de l’ouverture des pourparlers en septembre, l’ONU se tient prête à apporter son aide si nécessaire.

Yémen

L’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Martin Griffiths, se rendra à Riyad et à Aden dans les prochains jours pour rencontrer le Président yéménite et le cabinet nouvellement formé. 

L’Envoyé spécial ira tout d’abord à Riyad, où il doit rencontrer le Président yéménite, M. Abd Rabbo Mansour Hadi, ainsi que de hauts responsables saoudiens.  Il se rendra ensuite à Aden pour rencontrer le Premier Ministre, M. Muin Abdel Malek, et des membres du Gouvernement du Yémen. 

Cette visite intervient après la formation du nouveau cabinet et l’attaque du 30 décembre contre l’aéroport d’Aden qui visait les ministres du Gouvernement et qui a fait de nombreux morts et blessés parmi les civils.

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) rapporte que la situation sécuritaire à Bangui reste relativement calme, l’Équipe spéciale conjointe de Bangui maintenant une disponibilité opérationnelle tandis que les patrouilles augmentent dans la ville.  La Mission signale la présence de combattants armés à Bangassou.  Les Casques bleus de la MINUSCA continuent de mener des patrouilles pour assurer la protection des civils. 

Dans une déclaration conjointe publiée hier, le Chef du Département des opérations de paix (DPO), M. Jean-Pierre Lacroix, ainsi que de hauts responsables de l’Union africaine, de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale et de l’Union européenne, ont pris note des résultats provisoires de l’élection présidentielle, annoncés hier. 

Ils ont rappelé qu’il appartiendra à la Cour constitutionnelle de la République centrafricaine de proclamer les résultats définitifs et à l’ensemble des acteurs politiques de respecter les décisions de la Cour.

Les citoyens centrafricains ont démontré leur détermination à exercer leur droit de vote, malgré les nombreux obstacles, ont relevé les hauts responsables dans le communiqué. 

Ils ont réitéré leur appel à tous les acteurs politiques pour qu’ils règlent tout contentieux électoral de manière pacifique et en conformité avec les lois et la Constitution de la République centrafricaine.  Ils ont également appelé le Gouvernement centrafricain et l’ensemble de la classe politique à privilégier un dialogue politique inclusif, ouvert, constructif et crédible pour promouvoir la stabilité nationale.

Les hauts responsables ont fermement condamné les discours et communiqués de désinformation, de haine et d’incitation à la violence, y compris contre le personnel international, ainsi que les violences perpétrées par certains groupes armés visant à compromettre le processus électoral. 

Ils ont aussi condamné les violations par certains groupes armés de leurs engagements au titre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, et exhorté toutes les parties signataires à honorer pleinement leurs engagements.  Ils les ont invitées à relancer le processus de paix, notamment en privilégiant la concertation, le respect strict des engagements et la redevabilité, car, ont-ils affirmé, l’impunité n’est pas une option viable. 

Réfugiés éthiopiens

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a indiqué aujourd’hui qu’il continue d’enregistrer les nouvelles arrivées de réfugiés à la frontière soudano-éthiopienne. 

Quelque 800 personnes sont passées de la région éthiopienne du Tigré à l’est du Soudan au cours des premiers jours de la nouvelle année.  Depuis début novembre, plus de 56 000 réfugiés éthiopiens ont fui vers le Soudan voisin.  Selon le HCR, plus de 30% des réfugiés auraient moins de 18 ans et 5% plus de 60 ans. 

À l’appui du Gouvernement soudanais, le HCR et ses partenaires continuent de transférer les réfugiés des lieux d’arrivée à la frontière vers les camps de réfugiés désignés.  Un nouveau camp vient d’ouvrir à Tunaydbah, et il a déjà accueilli quelque 580 réfugiés au cours des deux derniers jours. 

Le HCR a indiqué qu’une assistance supplémentaire est essentielle pour améliorer la situation concernant l’eau et l’assainissement dans les camps, ainsi que pour intensifier les mesures de prévention contre la COVID-19.  Un financement supplémentaire est également nécessaire pour soutenir les projets d’abris et améliorer les conditions de vie dans les camps, notamment en prévision de la prochaine saison des pluies qui devrait commencer en mai.

Kenya

Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a alloué, aujourd’hui, 1,5 million de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) aux opérations de lutte contre le criquet pèlerin au Kenya.  Les fonds iront à la réponse de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui comprend la surveillance aérienne et terrestre et la pulvérisation de pesticides. 

Depuis le 21 décembre, de nombreux essaims ont commencé à se former dans l’est de l’Éthiopie et le centre de la Somalie suite au passage du cyclone Gati.  Ils sont en train de pénétrer dans le nord-est du Kenya et sont susceptibles de se propager dans les comtés du nord et du centre. 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que, s’ils n’étaient pas contrôlés, ces essaims pourraient détruire les cultures et les pâturages et menacer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de 3,6 millions de personnes dans la région et au Yémen, dont 173 000 personnes au Kenya. 

En réponse, la FAO a prolongé son plan de lutte antiacridienne jusqu’en juin 2021.  Cependant, un financement supplémentaire des donateurs est nécessaire de toute urgence pour contenir la menace des criquets pèlerins dans la région.

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