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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 15 février 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Myanmar

Dans une déclaration publiée hier, le Secrétaire général se déclare profondément préoccupé par la situation au Myanmar, y compris par le recours croissant à la force et le déploiement signalé de véhicules blindés supplémentaires dans les grandes villes.  Il appelle l’Armée et la police du Myanmar à veiller à ce que le droit de réunion pacifique soit pleinement respecté et que les manifestants ne soient pas soumis à des représailles.  Les informations faisant état de violences, d’intimidations et de harcèlement continus de la part du personnel de sécurité sont inacceptables.  

Les arrestations en cours de dirigeants politiques, de représentants gouvernementaux, d’acteurs de la société civile et de professionnels des médias sont profondément préoccupantes, tout comme les restrictions imposées aux services Internet et de communication.  Ces services ne doivent pas être perturbés pour garantir le droit à la liberté d’expression, qui inclut l’accès à l’information.   

Le Secrétaire général réitère son appel aux États Membres pour que, collectivement et bilatéralement, ils exercent une influence en faveur de la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales du peuple du Myanmar. 

Le Secrétaire général réaffirme le soutien indéfectible des Nations Unies au peuple du Myanmar dans sa quête de la démocratie, de la paix, des droits de l’homme et de l’état de droit.   

Le Secrétaire général appelle d’urgence les autorités militaires à permettre à l’Envoyée spéciale, Mme Christine Schraner Burgener, de se rendre au Myanmar dans des conditions qui conviennent à tous et d’évaluer par elle-même la situation.  

Mme Schraner Burgener s’est de nouveau entretenue, ce matin, avec le commandant en chef adjoint, M. Soe Win, pour amplifier la déclaration du Secrétaire général et insister à nouveau pour la tenue une visite dans des conditions acceptables.

L’Envoyée spéciale maintiendra cette voie pour la tenue d’un dialogue franc et ouvert tant qu’elle jugera qu’il crée l’espace pour inverser la situation actuelle et faire respecter la volonté du peuple du Myanmar.

Les institutions et processus démocratiques doivent être maintenus et l’Envoyé spécial continue de souligner aux militaires qu’ils doivent s’abstenir de toute violence et respecter pleinement les droits de l’homme, les libertés fondamentales et l’état de droit.

Dans son plaidoyer, Mme Schraner Burgener a souligné que le droit de réunion pacifique doit être pleinement respecté et que les manifestants ne doivent pas être l’objet de représailles.

Elle a fait savoir à l’Armée du Myanmar que le monde suit la situation de près et que toute forme de réaction brutale risquait d’avoir de graves répercussions.

Mali

Le Secrétaire général condamne l’attaque complexe orchestrée par des éléments armés non identifiés contre une base opérationnelle temporaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Kéréna, dans la région de Douentza.  L’attaque, qui a eu lieu le 10 février, a fait 27 blessés et un mort parmi les Casques bleus togolais.

Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances à la famille de la victime, ainsi qu’au peuple et au Gouvernement du Togo.  Il souhaite un prompt rétablissement aux Casques bleus blessés.

Le Secrétaire général souligne que les attaques contre les Casques bleus des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre.  Il appelle les autorités maliennes à déployer tous les efforts possibles pour que les auteurs de cette attaque odieuse aient à répondre de leurs actes rapidement.

Libye

La semaine dernière, l’Envoyé spécial pour la Libye, M. Ján Kubiš, a mené ses entretiens de présentation avec des interlocuteurs libyens clefs, notamment le Président du Haut Conseil d’État, le Vice-Président du Conseil de la présidence et le Ministre de l’intérieur.  Il a reconnu le travail qu’ils ont effectué pour faire avancer les dossiers politiques, économiques et de sécurité et les a remerciés pour leur participation active au Forum de dialogue politique libyen.

L’Envoyé spécial s’est également entretenu avec le général Khalifa Haftar pour discuter des faits nouveaux et des priorités, notamment dans le domaine de la sécurité.  Il s’est félicité de l’appui du général à la mise en œuvre du cessez-le-feu.

Yémen

L’ONU confirme que le 1er mars, elle convoquera une manifestation virtuelle de haut niveau pour les annonces de contributions relatives à la crise humanitaire au Yémen, qui sera coorganisée par les Gouvernements suédois et suisse.

Des promesses de dons visant à répondre aux besoins urgents du pays seront annoncées lors de l’événement.  Le Secrétaire général prononcera un discours d’ouverture.

Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, et les coorganisateurs donneront une conférence de presse immédiatement après la Manifestation.

Afghanistan

Un nouveau rapport publié aujourd’hui par la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA) prévient que la période qui a suivi le début des négociations de paix en Afghanistan, en septembre 2020, a été marquée par un nombre important de meurtres de défenseurs des droits humains et de professionnels des médias dans le pays.

Le rapport indique qu’en tout, 65 défenseurs des droits humains et professionnels des médias ont été tués entre le 1er janvier 2018 et le 31 janvier 2021.  Parmi eux, 11 ont été tués au cours de la période de quatre mois allant du 1er octobre 2020 au 31 janvier de cette année.

Selon la MANUA, l’espace médiatique et des droits humains s’est contractés en conséquence, de nombreux professionnels exerçant une autocensure dans leur travail, abandonnant leur emploi et quittant leurs maisons et leurs communautés dans l’espoir que cela améliorera leur sécurité. Beaucoup ont fui le pays, y compris des personnalités de premier plan.

Somalie

Le Gouvernement fédéral de la Somalie et l’ONU cherchent à lever un milliard de dollars pour fournir une aide vitale à quatre millions de personnes dans l’ensemble du pays cette année.

S’exprimant lors du lancement du Plan d’aide humanitaire pour la Somalie, le Coordonnateur de l’action humanitaire, M. Adam Abdelmoula, a déclaré que de multiples crises, y compris les chocs climatiques et les conflits prolongés, ont poussé des millions de personnes à la limite de la survie.

La situation humanitaire en Somalie s’est détériorée en 2020, aggravée par la triple menace que représentent les inondations, la COVID-19 et les criquets pèlerins.

En 2021, le pays devrait faire face à des défis humanitaires plus importants.  Le Plan d’aide humanitaire estime que 5,9 millions de personnes auront besoin d’une aide humanitaire cette année, comparativement à 5,2 millions l’an dernier.

Malgré d’énormes défis opérationnels et d’accès, les partenaires humanitaires de l’ONU ont atteint 2,3 millions de personnes sur les 3 millions ciblés en 2020. Cela a été possible grâce à la générosité des donateurs et au dévouement des travailleurs humanitaires nationaux et internationaux qui continuent de risquer leur vie pour apporter une assistance à ceux qui en ont le plus besoin.

Guinée

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué aujourd’hui que les autorités sanitaires guinéennes avaient déclaré une épidémie d’Ebola dans la communauté rurale de la préfecture de N’Zerekore, suite à la confirmation de trois cas par le laboratoire national.

C’est la première fois que la maladie est signalée dans le pays depuis la fin d’une flambée en 2016.

La Guinée a été l’un des trois pays les plus touchés par l’épidémie d’Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016.

Le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Mme Matshidiso Moeti, a déclaré que les équipes de santé en Guinée s’appuient sur l’expertise et l’expérience acquises lors de la flambée précédente pour rapidement faire le traçage du virus et enrayer d’autres infections.

L’OMS aide les autorités à mettre en place des structures de dépistage, de recherche de contacts et de traitement et à accélérer la riposte globale.

Coordonnateur résidents

Le Secrétaire général a nommé M. Peter Grohmann, de l’Allemagne, Coordonnateur résident au Mexique et M. David Gressly, des États-Unis, Coordonnateur résident au Yémen.  Ces nominations font suite à la confirmation des Gouvernements hôtes respectifs.  M. Gressly assumera également les fonctions de Coordonnateur de l’action humanitaire au Yémen.

Les Coordonnateurs résidents dirigent les équipes de l’ONU sur le terrain, notamment pour assurer la riposte et la relève suite à la COVID-19 et atteindre les objectifs de développement durable.  Ce sont les représentants désignés du Secrétaire général pour le développement au niveau des pays.

L’ONU maintient la parité entre les sexes et l’équilibre Nord-Sud parmi tous ses Coordonnateurs résidents qui couvrent 162 pays et territoires.  De plus amples informations sont disponibles sur le site Internet du Groupe des Nations Unies pour le développement durable.

Contributions financières

L’Australie et l’Estonie ont versé la totalité de leur contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 43 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.