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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 26 février 2021

Nigéria

Le Secrétaire général condamne dans les termes les plus forts l’enlèvement en masse de jeunes filles dans une école de Zamfara, au Nigéria, et demande leur libération immédiate et sans condition.

Les écoles doivent toujours rester des espaces sûrs pour apprendre sans craindre de violence.  Une déclaration complète sera bientôt communiquée par le Secrétaire général à ce sujet.

Selon l’UNICEF au Nigéria, cette dernière attaque s’est produite pendant la nuit à la Government’s Girls Secondary School de Jangebein, dans le nord-ouest du Nigéria.

Le Représentant de l’UNICEF au Nigéria, M. Peter Hawkins, a appelé les responsables à libérer immédiatement les filles et le Gouvernement de prendre des mesures pour assurer leur libération en toute sécurité, ainsi que la sécurité des autres écoliers du pays.

Urgence climatique

Le Secrétaire général a publié une déclaration au sujet du rapport de synthèse de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC) sur les contributions déterminées au niveau national qui est paru ce matin.

Le Secrétaire général indique que ce rapport de la CCNUCC est une alerte rouge pour notre planète.  Il indique que les gouvernements sont bien loin d’atteindre le niveau d’ambition nécessaire pour limiter les changements climatiques à 1,5 degré et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.   

Le Secrétaire général a appelé les principaux émetteurs à intensifier leurs efforts pour établir des objectifs beaucoup plus ambitieux de réduction des émissions d’ici à 2030 dans leurs contributions déterminées au niveau national, et cela bien avant la tenue de la Conférence de l’ONU sur le climat, en novembre, à Glasgow.

Les décideurs doivent prêcher par l’exemple.

Myanmar

L’Envoyée spéciale du Secrétaire général, Mme Christine Schraner Burgener, a fait un exposé à l’Assemblée générale ce matin.

Elle a indiqué qu’elle a de nouveau fermement condamné les récentes mesures prises par l’armée et a exhorté les États Membres à envoyer collectivement un signal clair en faveur de la démocratie dans ce pays.

Il n’y a aucune justification aux actions de l’armée, et nous devons continuer d’appeler au renversement de cette action inadmissible, en épuisant toutes les voies collectives et bilatérales pour rétablir le Myanmar sur la voie de la réforme démocratique, a-t-elle déclaré.

Myanmar/Humanitaire

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) indique que le conflit continue de faire des victimes civiles et de déplacer des personnes à travers le Myanmar.

Plus de deux mille personnes ont été déplacées dans le nord de l’État shan en février suite à des affrontements entre les Forces armées du Myanmar et des organisations ethniques armées.  Neuf civils auraient été tués et huit autres blessés, dont des enfants, lors d’affrontements dans deux villes du nord de shan le 5 février.

Les agences humanitaires sont également préoccupées par la poursuite des combats dans le sud-est du Myanmar.  Plus de 5 000 personnes seraient déplacées dans l’État de Kayin et dans la région de Bago en raison des combats entre l’armée et l’Union nationale karen.

Malgré les défis, liés notamment à la fermeture des banques ainsi qu’aux préoccupations concernant la sûreté et la sécurité du personnel, l’ONU continue, avec ses partenaires humanitaires, à fournir des services d’aide et de protection dans les zones touchées par le conflit.

L’ONU continue d’appeler à un accès humanitaire sûr et sans entrave à toutes les zones qui font face à des besoins humanitaires, et à ce que l’ensemble des parties au conflit prennent toutes les précautions nécessaires pour empêcher tout préjudice aux civils.

Le Plan d’aide humanitaire pour le Myanmar pour cette année a besoin de 267,5 millions de dollars pour aider près d’un million de personnes dans les zones de conflit du Myanmar.

Moyen-Orient

Le coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, M. Tor Wennesland, a informé le Conseil de sécurité au sujet des processus électoraux en cours entre les Israéliens et les Palestiniens.

Il a déclaré que l’ONU continuerait à travailler collectivement pour soutenir le peuple palestinien, notamment en facilitant et en soutenant les préparatifs en vue de leurs importantes élections à venir.  Les élections aideront également à ouvrir la voie vers la restauration d’un horizon politique légitime pour parvenir à la solution des deux États.

M. Wennesland a averti le Conseil de sécurité que la crise de la COVID-19 demeure une menace sanitaire persistante qui a déclenché des retombées économiques massives.  Pendant ce temps, les mesures unilatérales sur le terrain érodent la perspective d’établir un État palestinien viable et contigu, éloignant les parties d’un dialogue constructif et d’un compromis.  L’ONU poursuit son engagement pour relever ces défis.

Yémen

Lundi, l’ONU convoquera une manifestation virtuelle de haut niveau pour les annonces de contributions relatives à la crise humanitaire au Yémen, coorganisée par les Gouvernements suédois et suisse.  Elle se déroulera à partir de 9 heures, heure de New York.  Les promesses de dons seront annoncées lors de l’événement.

Le Secrétaire général prononcera un discours liminaire.  Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, et les coanimateurs donneront une conférence de presse immédiatement après l’évènement, à 13 h 10.  Les questions des médias peuvent être soumises à l’avance jusqu’à deux heures avant le début de la conférence de presse au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Enfants migrants

L’UNICEF a publié, aujourd’hui, un rapport qui indique qu’une nouvelle approche est nécessaire pour veiller à ce que les enfants migrants et demandeurs d’asile non accompagnés qui se trouvent aux États-Unis reçoivent des services d’accueil, de soins et de soutien appropriés.

Le rapport fournit une feuille de route indiquant comment le Gouvernement américain et ses partenaires peuvent s’inspirer d’expériences aux États-Unis et dans le monde pour développer une vision à long terme pour l’accueil, les soins et la protection des enfants non accompagnés.

L’UNICEF indique que la violence des gangs, l’extorsion, la pauvreté endémique et le manque d’opportunités d’apprentissage et de revenus font partie de la vie quotidienne de millions d’enfants et de familles dans le nord de l’Amérique centrale.  La pandémie et les récentes catastrophes naturelles, notamment les ouragans Eta et Iota, ont rendu leurs conditions de vie encore plus difficiles.

L’UNICEF exhorte les gouvernements à mettre fin à la détention des enfants migrants et à intensifier les services familiaux et communautaires d’accueil, de soins et de soutien pour les enfants, tant aux États-Unis que dans la région.

République centrafricaine

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) indique qu’elle continue de contribuer à la préparation des prochaines élections législatives, prévues le 14 mars.

La Division des droits de l’homme de la Mission a créé et déployé une équipe spéciale chargée d’enquêter sur les violations et les exactions commises par toutes les parties en réponse aux nombreuses allégations d’attaques qui auraient pris pour cible des civils participant au processus électoral.

En collaboration avec l’Armée centrafricaine et les Forces de sécurité intérieure, la MINUSCA a également participé, en début de semaine, à la destruction de 89 explosifs et munitions collectés au cours de la première phase du processus de démobilisation et de désarmement à Ndele.

À Bangui, la Mission a également organisé, à l’intention des membres des Forces de défense intérieure, un atelier de quatre jours consacré au renforcement des capacités en matière de violence sexiste.  Cette initiative a été prise pour mieux comprendre et répondre aux besoins de sécurité de la population en général, notamment les femmes et les enfants, afin de protéger les victimes et de servir les communautés locales.

Arménie/Azerbaïdjan

L’ONU est prête à déployer dans les meilleurs délais une première mission indépendante d’évaluation humanitaire interinstitutions au Nagorno-Karabakh et dans d’autres zones touchées par le conflit.  L’ONU a informé tous les acteurs concernés à cet égard.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et les entités compétentes de l’ONU continuent de collaborer avec toutes les parties concernées sur les paramètres spécifiques et le calendrier du déploiement de la mission prévue.  La dernière communication officielle a été envoyée le 19 février.

La mission espère obtenir une image plus claire de la situation humanitaire sur le terrain et procéder à une évaluation globale des conditions pour un retour sûr, volontaire, digne et durable de toutes les populations déplacées.

L’ONU espère recevoir une réponse officielle à sa dernière communication.  Elle appelle tous les groupes concernés à coopérer pleinement avec les entités de l’ONU pour garantir leur accès libre et rapide afin qu’elles puissent conduire une telle mission qui reposera uniquement sur les principes humanitaires d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance.

Côte d’Ivoire/Vaccination

La Côte d’Ivoire est devenue aujourd’hui le deuxième pays d’Afrique à recevoir le vaccin contre la COVID-19 grâce au Mécanisme COVAX, après le Ghana.  L’équipe de l’ONU sur le terrain est fière d’avoir soutenu les autorités dans cet effort.

Le pays a reçu plus de 500 000 doses de vaccin contre la COVID-19, que l’UNICEF est en train de distribuer à travers le monde.  Le Coordonnateur résident en Côte d’Ivoire, M. Philippe Poinsot, a également salué les efforts de tous les partenaires qui ont contribué à cet effort mondial et national massif avec une planification méticuleuse de la logistique, de la préparation et de la distribution.

Lundi, la vaccination débutera en donnant la priorité aux agents de santé et aux autres groupes plus exposés et à risque.  L’équipe de l’ONU a réaffecté plus de 12 millions de dollars pour aider la Côte d’Ivoire à faire face aux multiples effets de la pandémie.

Secrétaire général/Vaccin

Cet après-midi, dans le Bronx à New York, le Secrétaire général, M. António Guterres, recevra sa deuxième dose de vaccin contre la COVID-19.

Il la recevra à la Morris Academy for Collaborative Studies.  À cette occasion, il s’entretiendra avec le responsable du site du Département de la santé de la ville de New York au sujet de l’importance d’un accès équitable aux vaccins et de l’information à leur sujet.

Pour rappel, le Secrétaire général a plus de 65 ans, raison pour laquelle il est vacciné.

Nouveau Coordonnateur résident

L’ONU a un nouveau Coordonnateur résident au Kenya en la personne de M. Stephen Jackson, de l’Irlande.  Il a été confirmé à ce poste par le Gouvernement du pays hôte.  La biographie complète de M. Jackson peut être consultée sur le site du Groupe des Nations Unies pour le développement durable.

Contributions financières

L’Afrique du Sud, Brunéi Darussalam et le Viet Nam se sont acquittés intégralement de leurs contributions au budget ordinaire.  Cela porte à 60 le nombre des États Membres à jour de leurs contributions.

Conseil de sécurité/Conférence de presse

Lundi, à 12 h 30, la Représentante permanente des États-Unis et Présidente du Conseil de sécurité pour le mois de mars, Mme Linda Thomas-Greenfield, informera les journalistes du programme de travail de l’organe en charge de la paix et de la sécurité internationales.

Guernica

Le point de presse s’est conclu sur une note plus triste, concernant la tapisserie de Guernica, qui était suspendue sur un mur extérieur de la salle du Conseil de sécurité, devant le point de rencontre avec la presse, depuis quelque 35 ans.

M. Nelson Rockefeller, Jr., propriétaire de la tapisserie, a récemment notifié à l’ONU son intention de la récupérer.  La tapisserie a été rendue à M. Rockefeller au début du mois.

L’ONU remercie bien entendu la famille Rockefeller d’avoir prêté cette œuvre d’art puissante et emblématique aux Nations Unies pendant si longtemps.

Voir ce mur vide, alors qu’il était encore orné de la tapisserie voici peu, suscite un sentiment de perte, a estimé le porte-parole.  Cette tapisserie n’était pas seulement un rappel émouvant des horreurs de la guerre.  En raison de son emplacement, elle était aussi un témoin de toute l’histoire qui s’est déroulée devant le Conseil de sécurité depuis 1985.  À cet endroit, elle a accompagné des générations de journalistes venues rendre compte d’événements qui ont changé le monde.

Le Secrétaire général et d’autres responsables se sont efforcés de maintenir la tapisserie à cet emplacement, mais sans succès.

Le Secrétariat examinera les possibilités d’exposition d’autres œuvres d’art à l’extérieur de la salle du Conseil.  Cet examen sera entrepris par le Comité des œuvres d’art de l’ONU.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.