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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 21 mai 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Moyen-Orient

Hier soir, le Secrétaire général s’est félicité du cessez-le-feu qui est entré en vigueur à Gaza et en Israël, après 11 jours d’hostilités meurtrières.  Il a présenté ses plus sincères condoléances aux victimes de la violence et à leurs proches.

M. António Guterres a salué l’Égypte et le Qatar pour les efforts déployés, en étroite coordination avec l’ONU, pour aider à rétablir le calme à Gaza et en Israël. Il a appelé toutes les parties à respecter le cessez-le-feu.

Le Secrétaire général a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle travaille avec l’ONU afin de mettre au point un ensemble intégré et solide d’appui pour une reconstruction et un relèvement rapides et durables qui soutiennent le peuple palestinien et renforcent ses institutions.

Il a également souligné que les dirigeants israéliens et palestiniens avaient la responsabilité, au-delà du rétablissement du calme, d’engager un dialogue sérieux pour s’attaquer aux causes profondes du conflit.  Gaza fait partie intégrante du futur État palestinien et aucun effort ne doit être épargné pour parvenir à une véritable réconciliation nationale qui mettra fin à la division.

Aujourd’hui, le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a alloué 4,5 millions de dollars du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) pour répondre aux besoins humanitaires croissants à Gaza.  Cela s’ajoute aux 14,1 millions de dollars, annoncés plus tôt cette semaine pour le Territoire palestinien occupé, qui proviennent des fonds de financement commun pour le Territoire palestinien occupé.  À ce jour, l’ONU a déboursé en tout 18,6 millions de dollars.

Un appel éclair interinstitutions de trois mois pour le Territoire palestinien occupé est attendu la semaine prochaine.  Un soutien financier solide est essentiel pour répondre aux besoins, en particulier à Gaza, ainsi qu’en Cisjordanie.  Il est également essentiel que le Fonds humanitaire pour le Territoire palestinien occupé soit reconstitué.  Il s’agit d’un outil flexible pour répondre rapidement aux besoins urgents.

Aujourd’hui, 13 camions humanitaires chargés de vivres, de vaccins contre la COVID-19, de produits médicaux jetables et de médicaments, y compris des médicaments d’urgence et des kits de premiers secours, destinés à plusieurs agences de l’ONU et ONG partenaires, ont traversé Gaza après la réouverture partielle du point de passage de Kerem Shalom.

Le point de passage d’Erez a également été ouvert temporairement pour de hauts responsables humanitaires, notamment le Commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), M. Philippe Lazzarini, et la Chef des opérations humanitaires dans le Territoire palestinien occupé, Mme Lynn Hastings.  Tous deux se sont rendus à Gaza ce matin.  M. Lazzarini et Mme Hastings ont passé un certain temps à rendre visite aux Gazaouis et à examiner ce qui s’est passé.  Ils ont également remercié tous les collègues de l’ONU qui ont travaillé dur dans des circonstances difficiles et dangereuses pour aider les civils traumatisés.

Suite à l’annonce du cessez-le-feu, le nombre de personnes cherchant une protection dans les écoles de l’UNRWA est maintenant tombé à moins de 1 000.  Le pic était d’environ 66 000.

Nomination

Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a annoncé aujourd’hui la nomination de Mme Martha Ama Akyaa Pobee, du Ghana, au poste de Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique aux Départements des affaires politiques et de consolidation de la paix, et des opérations de paix.

Mme Pobee succède à Mme Bintou Keita, de la Guinée, qui a accepté une nouvelle affectation en tant que Représentante spéciale du Secrétaire général en République démocratique du Congo et Cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation dans le pays (MONUSCO).  Le Secrétaire général exprime à cette dernière sa profonde gratitude pour son travail et sa contribution, en tant que première Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique aux deux Départements.

Diplomate de carrière, Mme Pobee apporte à ses nouvelles fonctions plus de 30 ans d’expérience dans les affaires internationales et la diplomatie.  Actuellement Directrice au Ministère ghanéen des affaires étrangères et de l’intégration régionale, elle a été auparavant Représentante permanente du Ghana auprès des Nations Unies à New York, de 2015 à 2020.

Sommet mondial de la santé

Ce matin, le Secrétaire général est intervenu virtuellement lors du Sommet mondial de la santé, coorganisé par la Commission européenne et l’Italie, en tant que Présidente du G20.

Le Secrétaire général a déclaré que, depuis le début de la pandémie de COVID-19, il était profondément préoccupé par la possibilité de ce qu’il a appelé une « riposte dangereuse à deux vitesses ».

Malheureusement, a-t-il dit, cette préoccupation était justifiée, l’accès inégal flagrant aux vaccins, aux tests, aux médicaments et aux fournitures ayant laissé les pays les plus pauvres à la merci du virus.

La vaccination rapide et complète dans le monde entier, ainsi que la poursuite des mesures de santé publique, sont les seuls moyens de mettre fin à la pandémie et d’empêcher l’implantation de variantes plus dangereuses, a souligné le Secrétaire général.

Il a également réitéré son appel au G20 pour mettre en place un groupe de travail rassemblant tous les pays dotés de capacités de production de vaccins, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les partenaires de l’Accélérateur ACT et les institutions financières internationales capables de traiter avec les sociétés pharmaceutiques et les autres parties prenantes.

Soyons clairs, a-t-il souligné, nous sommes en guerre contre le virus.  Et si on est en guerre contre le virus, il faut gérer nos armes en fonction des règles d’une économie de guerre.  Nous n’en sommes pas encore là.  Et cela vaut pour les vaccins, comme cela vaut pour d’autres composants de la lutte contre le virus.

Lundi, le Secrétaire général s’adressera, par message vidéo préenregistré, à l’Assemblée mondiale de la Santé.

COVID-19

L’équipe de l’ONU au Soudan du Sud travaille en étroite collaboration avec les autorités pour accélérer les efforts de vaccination en raison du faible taux de participation à la campagne.  Plus de 6 400 doses ont été administrées à ce jour, et plus de 126 000 autres sont toujours en attente.

L’équipe de l’ONU aide à transporter plus de 62 000 doses de vaccin vers différents sites dans le pays.  La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) et le Programme alimentaire mondial (PAM) contribuent à leur transport aérien.

Aujourd’hui, la Namibie a reçu son deuxième envoi de vaccins via le Mécanisme COVAX.

L’équipe de l’ONU en Namibie continue d’aider le pays dans sa campagne de vaccination pour s’assurer que tous les Namibiens sont vaccinés, ce qui constitue une étape cruciale pour un meilleur rétablissement.

COVID-19/Asie du Sud

L’UNICEF a indiqué avoir besoin 164 millions de dollars de toute urgence pour aider à sauver des vies alors que l’Asie du Sud est en proie à une vague meurtrière de la COVID-19.

Les fonds seront utilisés pour acheter de l’oxygène et des fournitures de dépistage, du matériel médical et des équipements de protection individuelle, entre autres articles.

L’Asie du Sud, qui compte près de 2 milliards de personnes, représente la moitié des nouvelles infections connues dans le monde.  Plus de trois nouvelles infections à la COVID-19 sont enregistrées chaque seconde et plus de trois personnes meurent de la COVID-19 chaque minute.

Népal

Au Népal, l’ONU, avec ses partenaires, a lancé un plan de riposte à la COVID-19 qui cherche à lever près de 84 millions de dollars pour aider 750 000 des personnes les plus vulnérables touchées par la pandémie, au cours des trois prochains mois.

Des millions de personnes au Népal sont aux prises avec les effets directs de la pandémie sur la santé.  En outre, la faim, la malnutrition, les pertes économiques dévastatrices et d’autres besoins de santé sont négligés.  Les personnes les plus pauvres et les plus marginalisées sont les plus durement touchées.

Le Népal est au milieu de sa pire épidémie de COVID-19 et enregistre à peu près le même nombre de cas quotidiens par habitant que l’Inde voisine.  Cependant, le système de santé népalais a beaucoup moins de capacité à traiter les malades de la COVID-19.

Après plusieurs mois marqués par un taux relativement faible, les chiffres ont commencé à augmenter rapidement à la mi-avril.  Depuis le 5 mai, plus de 8 000 cas ont été enregistrés chaque jour.

Plus de 44% des tests de dépistage de la COVID-19 au Népal reviennent positifs, ce qui suggère que le nombre réel de cas est en fait beaucoup plus élevé que ce qui a été signalé.

Le plan d’intervention de l’ONU appelle à une action rapide et à la solidarité internationale pour sauver des vies et éviter des souffrances inutiles aujourd’hui et dans les semaines difficiles à venir.

Myanmar

L’équipe de l’ONU au Myanmar a déclaré aujourd’hui qu’elle était alarmée par l'impact humanitaire de la violence dans la ville de Mindat dans l’État chin.

Des attaques aveugles menées par les forces de sécurité contre des civils ont été signalées, faisant des victimes civiles et des déplacés.

Près de 4 000 personnes auraient été contraintes de fuir depuis l’intensification des combats à Mindat le 12 mai.  Des milliers de personnes se cacheraient dans les forêts et les montagnes voisines.

De nombreux civils n’auraient pas été autorisés à quitter la ville au plus fort des hostilités.

L’équipe de l’ONU au Myanmar est également préoccupée par des informations indiquant que les forces de sécurité utiliseraient des civils comme boucliers humains et que des agressions sexuelles seraient perpétrées contre des femmes et des filles.

De nombreuses personnes ont un besoin urgent de nourriture, d'eau, d'un abri et d'un accès aux soins de santé, entre autres.  Alors que l'ONU et ses partenaires tentent d'évaluer et de répondre à ces besoins, leurs efforts sont compliqués par la poursuite des combats et la présence de barrages routiers.

L’équipe de pays l’ONU appelle les forces de sécurité à prendre d’urgence toutes les mesures et précautions nécessaires pour épargner les civils et les infrastructures civiles.  Elle demande aussi à toutes les parties concernées de garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave afin que l’ONU puisse aider les personnes dans le besoin.

L’Envoyée spéciale pour le Myanmar, Mme Christine Schraner Burgener, informera les journalistes lundi à 11 heures, par liaison vidéo depuis Bangkok.

Mozambique

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué aujourd’hui que plus de 1,2 million de personnes avaient un besoin urgent d’assistance sanitaire dans la province de Cabo Delgado, où les récentes attaques armées ont provoqué de nouveaux déplacements de population et aggravé une crise humanitaire prolongée.

Selon l’OMS, la violence et l’insécurité ont endommagé ou forcé la fermeture de près d’un tiers des 132 établissements de santé de la province.  Cela a privé les communautés de services de santé de base et suscité des besoins d’urgence en matière de traitement du VIH, du paludisme et de la tuberculose, ainsi qu’en matière de vaccination et d’accouchement sans danger parmi les personnes déplacées et les communautés d’accueil.  La prévention du choléra, la riposte à la COVID-19 et la fourniture de services de santé mentale et psychosociale sont également indispensables.

L’OMS est en train de réviser son plan d’intervention et déploiera des ressources humaines et matérielles supplémentaires à Cabo Delgado et vers d’autres zones sensibles du pays sur le plan de l’urgence sanitaire dès qu’elle obtiendra des ressources supplémentaires.  L’OMS a déjà mobilisé 1,77 million de dollars pour soutenir le Gouvernement et ses organisations partenaires.

Libye

L’Envoyé spécial pour la Libye, M. Ján Kubiš, s’est exprimé ce matin au Conseil de sécurité et a fait le point sur les préparatifs des élections présidentielle et parlementaires du 24 décembre.  Il a dit que ces derniers mois, un état de paralysie politique avait été remplacé par des événements qui ont créé un espoir renouvelé pour la réunification de la Libye et sa stabilité.

Le cessez-le-feu continue de tenir, a indiqué M. Kubiš, ajoutant que la situation en matière de sécurité s’était considérablement améliorée, bien que des affrontements entre des milices armées qui se livrent concurrence pour l’influence, l’accès et le contrôle du territoire et des ressources se produisent encore de temps à autre.

M. Kubiš a averti que l'utilisation, la présence et les activités continues de milliers de mercenaires, de combattants étrangers et de groupes armés constituaient une menace importante non seulement pour la sécurité de la Libye, mais pour la région dans son ensemble. Les récents événements inquiétants au Tchad nous rappellent la nature interdépendante et les liens entre la situation sécuritaire en Libye et la sécurité et la stabilité de la région.

Climat

Ce matin, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, est intervenue lors de la réunion ministérielle sur l’environnement et du climat du G7.

Elle a déclaré que cette année était une année décisive dans l’effort mondial visant à restaurer notre relation avec la planète, lutter contre l’urgence climatique et devancer la crise de la pollution.

Malgré des signes positifs en matière de réduction des émissions, elle a déclaré que notre principale préoccupation est le déficit des finances publiques et le manque de soutien concret à l’adaptation.

Le sommet du G7, qui se tiendra en juin, sera un moment clef pour progresser dans le domaine des finances, a-t-elle dit.  Elle a ajouté qu’il est nécessaire que les dirigeants du G7, et d’autres pays développés leur emboîtant le pas, annoncent des engagements de financement climatique renforcés pour la période 2021-2025, en indiquant explicitement la part du financement climatique public à laquelle ils s’engagent.

S’agissant de l'adaptation, Mme Mohammed a appelé à une augmentation du financement climatique permettant d’allouer au moins 50% à l’adaptation, notant que cela devrait être facilement accessible pour les petits États insulaires en développement (PEID) et les pays les moins avancés (PMA).

Biodiversité

La Journée internationale de la diversité biologique sera célébrée demain, avec pour thème, cette année, « Nous faisons partie de la solution ».

Dans son message, le Secrétaire général a déclaré que nous devons protéger la nature, restaurer les écosystèmes et parvenir à un équilibre dans notre relation avec la planète.

Ce matin, il a pris la parole lors d’un webinaire sur la route vers la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, qui se tiendra à Kunming, en Chine, en octobre.

Il a indiqué que la pandémie nous a rappelés la relation intime qui lie les êtres humains et la nature et qu’elle offre une occasion de mieux récupérer.  Il a ajouté que les solutions à la crise actuelle doivent élargir les opportunités, réduire les inégalités flagrantes et respecter les limites planétaires.

Des investissements et des actions favorables à la nature peuvent garantir que nous bénéficierons tous des dividendes de la diversité biologique.

Journée internationale du thé

La Journée internationale du thé est célébrée aujourd’hui.  La production et la transformation du thé sont la principale source de revenus pour des millions de familles, en particulier dans les pays en développement.

La célébration de cette Journée promeut et encourage l’action collective pour la mise en œuvre d’activités favorables à la production et la consommation durables du thé.  Elle sensibilise également à son importance dans la lutte contre la faim et la pauvreté.

Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement

La Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement est célébrée aujourd’hui.  Un message du Secrétaire général a été diffusé à cette occasion.

Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale

Dimanche sera la Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale qui a pour thème, cette année, « Les droits des femmes sont des droits humains.  Mettons fin à la fistule obstétricale! »

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