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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 8 juillet 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Agenda commun

Le Secrétaire général s’est entretenue, ce matin, avec les États Membres lors d’une séance interactive à huis clos sur l’agenda commun.  Ils ont discuté de la suite à donner à la déclaration sur la commémoration du soixante-quinzième anniversaire des Nations Unies.  Cette déclaration demande au Secrétaire général de présenter un rapport sur l’ordre du jour commun, ce qu’il fera.

Voyages de la Vice-Secrétaire générale

Ce matin, la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina Mohammed, est arrivée à Londres où elle rencontrera de hauts responsables du Gouvernement du Royaume-Uni et d’autres parties prenantes pour discuter des efforts déployés pour atteindre les objectifs de développement durable et lutter contre les changements climatiques.  Comme vous le savez, le Royaume-Uni accueillera la prochaine réunion de la COP à Glasgow en novembre.  Mme Mohammed sera de retour au bureau lundi.

Conseil de sécurité

Ce matin, le Conseil de sécurité a tenu sa réunion d’information semestrielle sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.  Le Représentant spécial et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mahamat Saleh Annadif, a fait remarquer aux membres du Conseil que le système des Nations Unies est pleinement mobilisé pour veiller à ce que l’aide au développement parvienne efficacement aux populations du Sahel grâce à des programmes de réponse inclusifs, durables et centrés sur les populations. 

M. Annadif a dit que, face aux conflits persistants entre agriculteurs et éleveurs dans toute la région, son bureau continue de coprésider un groupe de travail régional des Nations Unies sur les questions relatives aux agriculteurs et éleveurs et à la prévention des conflits. 

Ce matin également, le Conseil de sécurité a tenu une séance privée sur la situation en Haïti.  La Représentante spéciale du Secrétaire général et Chef du bureau politique, Helen La Lime, a fait un exposé devant les membres du Conseil.  Elle s’adressera ensuite à la presse dans le cadre d’une séance virtuelle.

Cet après-midi, le Conseil de sécurité se réunira en personne sur un désaccord persistant entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan qui concerne le Grand barrage éthiopien de la Renaissance, au titre du point de l’ordre du jour intitulé « Paix et sécurité en Afrique ».  Il y aura deux intervenants de l’ONU.  L’un est l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, qui devrait souligner qu’il reste encore beaucoup à faire, étant donné que les négociations récentes ont donné peu de progrès et qu’il est indéniable que le barrage est une question d’une importance cruciale.  La Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, sera également à la conférence de presse.  Elle soulignera que le système des Nations Unies est prêt à aider les parties de toutes les manières possibles.

Secrétaire général/COVID-19

Hier soir, nous avons publié une déclaration marquant le triste seuil des quatre millions de morts à la suite de la COVID-19. 

Dans sa déclaration, le Secrétaire général a noté que ce bilan tragique dépasse en nombre celui de la population d’un pays sur trois dans le monde.  Il a noté que, bien que les vaccins offrent une lueur d’espoir, le virus a toujours une longueur d’avance sur la distribution des vaccins.  

Le Secrétaire général a souligné que des millions d’autres personnes sont en danger si on laisse le virus se propager comme une traînée de poudre.  Ainsi, à mesure qu’il se propage, les variantes prolifèrent – plus contagieuses, plus mortelles et plus à même de compromettre l’efficacité des vaccins dont nous disposons actuellement. 

Pour combler le manque de vaccins, il faut déployer, à l’échelle planétaire, le plus grand effort de santé publique jamais vu dans l’histoire, a-t-il déclaré, appelant à un plan d’action mondial pour les vaccins.

COVID-19/Afrique

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré aujourd’hui que l’Afrique avait connu sa pire semaine pandémique de tous les temps.  Les cas de COVID-19 ont augmenté pendant sept semaines consécutives depuis le début de la troisième vague en mai.  Au cours de la semaine qui s’est achevée le 4 juillet, plus de 251 000 nouveaux cas ont été enregistrés, soit une augmentation de 20% par rapport à la semaine précédente.  L’OMS a averti que le pire était encore à venir, mais que l’augmentation précipitée des cas prendrait fin dans quelques semaines. 

L’OMS a déclaré qu’il y avait des signes de progrès sur le front des vaccins, les livraisons de COVAX à l’Afrique s’accélérant.  Au cours des deux dernières semaines, plus de 1,6 million de doses ont été administrées et 20 millions de doses supplémentaires devraient arriver prochainement des États-Unis par l’intermédiaire du COVAX.

Malawi/COVID-19

L’équipe des Nations Unies au Malawi, dirigée par la Coordonnatrice résidente Maria Jose Torres Macho, travaille pour aider les autorités malawiennes à faire face aux multiples effets de la pandémie.  Les infections à la COVID-19 y ont fortement augmenté au cours du dernier mois et le Gouvernement restreint les déplacements et les rassemblements publics afin de réduire la propagation du virus.

Pour remédier à la pénurie de vaccins, l’OMS et l’UNICEF facilitent l’administration des 900 000 doses restantes de vaccins par l’intermédiaire du COVAX.  Les agences aident également les autorités à intensifier le dépistage des voyageurs, les tests et la recherche des contacts.  Nous avons fourni près de 10 000 trousses de dépistage. 

L’équipe des Nations Unies s’efforce de promouvoir la prévention de la propagation de la COVID-19 par le biais de campagnes de communication et d’un engagement communautaire.  Nous avons également fourni des transferts monétaires à plus de 100 000 des personnes les plus vulnérables pour amortir l’impact économique du virus.

Soudan du Sud

Au Soudan du Sud, à l’approche du dixième anniversaire de l’indépendance historique du pays, la mission de maintien de la paix de l’ONU a déclaré qu’il s’agit d’une occasion importante d’insuffler un nouvel élan au processus de paix afin d’assurer la stabilité, la paix et la prospérité que les citoyens du pays méritent.  Le Représentant spécial du Secrétaire général, Nicholas Haysom, a déclaré que cette occasion importante sera célébrée demain aux côtés du peuple du Soudan du Sud qui a lutté longtemps et durement pour son indépendance et a enduré de grandes souffrances pour assurer une vie meilleure pour lui-même et les générations futures. 

La Mission des Nations Unies affirme que, bien que des progrès significatifs aient été réalisés depuis la signature de l’accord de paix de 2018, la mise en œuvre de l’accord revitalisé est lente et la paix reste fragile, avec l’absence d’une force de sécurité unifiée, l’insécurité due aux combats intercommunautaires et la criminalité entraînée par les privations économiques.

M. Haysom a exhorté les dirigeants politiques du pays à saisir cette occasion pour faire des espoirs et des rêves d’il y a 10 ans une réalité en garantissant la réalisation de la paix durable nécessaire pour permettre le plein relèvement et le développement.  Il a souligné la nécessité d’appliquer pleinement l’Accord de paix revitalisé et, pour la communauté internationale, de continuer d’appuyer le pays.

Financement climatique

Ce matin, le Secrétaire général s’est exprimé, via un message vidéo préenregistré, lors du premier Sommet sur la finance vulnérable au climat organisé par le Bangladesh.  M. António Guterres s’est dit inspiré par le leadership des pays vulnérables au climat, qui sont en première ligne de la crise climatique et continuent de prendre des mesures pour le climat alors même qu’ils continuent de subir les conséquences de la pandémie de COVID-19.

Le Secrétaire général a également déclaré que, pour que la COP26 de Glasgow soit un succès, nous devons voir le même niveau d’engagement de la part de tous les pays.  Il a noté que les pays en développement auront également besoin d’être rassurés sur le fait que leur ambition sera satisfaite par un soutien financier et technique.

« La solidarité commence avec 100 milliards de dollars », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il insistera sur ce point auprès des ministres des Finances du G20 lors de leur réunion à Venise demain.

Rapport Hydromet

Aujourd’hui, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et ses partenaires ont publié le premier rapport Hydromet Gap.  Le rapport indique qu’environ 23 000 vies par an pourraient être sauvées et que des avantages potentiels d’au moins 162 milliards de dollars par an pourraient être réalisés en améliorant les prévisions météorologiques, les systèmes d’alerte précoce et les informations climatiques – connues sous le nom d’hydromet.

Dans un message, le Secrétaire général a déclaré que ces services sont essentiels pour renforcer la résilience face aux changements climatiques.  En particulier, il a noté que ce sont les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés qui tireraient le plus parti de l’amélioration de leurs données météorologiques de base.

Il a appelé les donateurs, les banques multilatérales de développement et les institutions financières privées à travailler avec les pays vulnérables à la mise au point d’instruments financiers novateurs pour en faire une réalité.

Conseil économique et social

Le forum politique de haut niveau du Conseil économique et social (ECOSOC) s’est poursuivi ce matin.  Il a examiné la situation et les liens entre les objectifs 3, 10, 16 et 17 de développement durable.  Les discussions ont identifié les moyens d’aller de l’avant vers des sociétés plus pacifiques, égales et inclusives, y compris les prochaines étapes de la réponse sanitaire à la pandémie pour protéger les progrès acquis dans le domaine de la santé. Le Forum a également abordé les questions des inégalités à l’intérieur des pays et entre les pays.  

La matinée comprenait également une courte session sur la façon de soutenir les autorités locales dans la mise en œuvre des ODD et sur la nécessité de s’appuyer sur les examens locaux volontaires.  

Le Président de l’ECOSOC, Munir Akram, le Président du Groupe ad hoc de l’ECOSOC sur Haïti ainsi que le Conseil de sécurité ont publié des déclarations et présenté leurs condoléances à l’occasion du décès du Président haïtien Jovenel Moïse.

Rapport sur la traite des êtres humains

Une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) montre l’impact dévastateur que la COVID-19 a eu sur les victimes et les survivants de la traite des êtres humains.  Selon le rapport, les trafiquants ont profité de la crise mondiale, capitalisant sur les pertes de revenus des gens et sur le temps accru que les adultes et les enfants passaient en ligne.

L’étude a révélé que les enfants sont de plus en plus ciblés par les trafiquants qui utilisent les médias sociaux et d’autres plateformes en ligne pour recruter de nouvelles victimes et profiter de la demande accrue de matériel d’exploitation sexuelle des enfants.  C’est un rapport tragique qui mérite d’être examiné.

République centrafricaine

Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’UNICEF ont déclaré aujourd’hui qu’au moins 80 000 enfants de moins de 5 ans sont actuellement exposés au risque de malnutrition aiguë sévère en République centrafricaine.  Il s’agit d’une augmentation de 29% par rapport aux projections pour 2021.

Les agences des Nations Unies ont également averti que, à défaut d’action urgente, plus de 632 000 personnes en République centrafricaine, soit plus d’une personne sur huit, tomberont dans une situation de faim catastrophique entre la première semaine de juillet et la fin de la période de soudure.

Prix mondiaux des denrées alimentaires

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré aujourd’hui que les prix des produits alimentaires de base ont chuté en juin pour la première fois en 12 mois.  L’Indice FAO des prix des denrées alimentaires a diminué de 2,5% par rapport à mai, mais toujours de 33,9% par rapport à la même période l’année dernière.  La FAO a noté que la baisse enregistrée en juin reflétait une baisse des prix des huiles végétales, des céréales et, de manière un peu plus modérée, des produits laitiers.

Selon le dernier Rapport sur les perspectives des cultures et la situation alimentaire, qui sera également publié aujourd’hui, les effets de la pandémie ont accru les vulnérabilités et les niveaux actuels d’insécurité alimentaire.  La FAO estime qu’à l’échelle mondiale, 45 pays, dont 34 en Afrique, 9 en Asie et 2 en Amérique latine et dans les Caraïbes, ont besoin d’une aide alimentaire extérieure.

Aujourd’hui également, le PAM a averti que les prix élevés des denrées alimentaires, entraînés par les conflits, la fragilité économique et les impacts de La Niña, rendent les aliments nutritifs inabordables pour des millions de familles qui luttent déjà pour faire face aux pertes de revenus causées par la pandémie de COVID-19.  Le PAM souligne qu’un nombre record de 270 millions de personnes sont estimées en situation d’insécurité alimentaire aiguë ou à haut risque en 2021.  Il s’agit d’un bond de 40% par rapport à 2020, en raison des conflits, des chocs économiques, des catastrophes naturelles, des retombées socioéconomiques de la COVID-19 et, maintenant, de la hausse des prix des denrées alimentaires.

Cisjordanie

Pour répondre à une question sur la récente démolition de logements palestiniens, sachez qu’hier, dans la vallée du Jourdain, des représentants du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), d’organisations non gouvernementales et d’États Membres ont cherché à avoir accès à la communauté de Humsa Al-Baqi’a, mais que l’armée leur a refusé l’accès pendant les démolitions.  

À midi aujourd’hui, aucune assistance n’avait été autorisée à entrer et l’équipe de l’OCHA qui était entrée dans la communauté s’est vue demandée de quitter le site par les forces israéliennes.

Le Secrétaire général est, en effet, très profondément préoccupé par la démolition, hier, de biens palestiniens dans la communauté bédouine de Humsa Al-Baqi’a, dans la zone C de la Cisjordanie occupée.  Il réitère son appel aux autorités israéliennes pour qu’elles cessent les démolitions et les saisies de biens palestiniens en Cisjordanie occupée.  De telles actions sont contraires au droit international et pourraient compromettre les chances de création d’un État palestinien viable et contigu.

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