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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 28 juillet 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Présommet du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires

Le présommet du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires a clôturé ses travaux aujourd’hui à Rome.  Au cours de cet évènement, la Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, a rencontré, entre autres, des responsables gouvernementaux d’Italie, de la Russie et d’Amérique latine.

Lors de la plénière de clôture, la Vice-Secrétaire générale a remercié le Gouvernement italien et les agences des Nations Unies basées à Rome pour tout le soutien qu’ils ont apporté afin de rendre le présommet possible et réussi à l’ère de la COVID-19. 

La Vice-Secrétaire générale a déclaré que le Sommet sensibilise le monde au fait que nous devons travailler ensemble pour transformer la façon dont le monde produit, consomme et pense à l’alimentation.  Elle a également noté que le Sommet a clairement montré qu’il ne peut y avoir de conversations séparées sur les systèmes alimentaires, le climat, la santé et la nutrition, l’énergie, les océans et la biodiversité, et qu’il n’existe pas de solution « taille unique. »  

Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Ministre italien des affaires étrangères, M. Luigi Di Maio, Mme Mohammed a déclaré qu’au cours des trois derniers jours, plus de 500 délégués de 108 pays, dont 62 Ministres, ont participé au sommet en personne. 

Elle a ajouté que plus de 17 000 personnes de 190 pays se sont jointes virtuellement et que, parmi les délégués, il y avait une quasi-parité des sexes. 

La vice-Secrétaire générale a déclaré, en outre, qu’elle quittait Rome pleine d’espoir.

Moyen-Orient

La Coordonnatrice spéciale adjointe pour le processus de paix au Moyen-Orient, Coordonnatrice résidente et Coordonnatrice de l’action humanitaire pour le Territoire palestinien occupé, Mme Lynn Hastings, a informé le Conseil de sécurité, ce matin, des efforts humanitaires déployés à la suite des combats qui ont eu lieu en mai en Israël et à Gaza. 

Elle a indiqué que, selon l’évaluation rapide des dommages et des besoins publiée par l’ONU, la Banque mondiale et l’Union européenne (UE) au début du mois, les dommages à Gaza sont estimés à entre 290 et 380 millions de dollars, tandis que les pertes économiques pourraient atteindre près de 200 millions de dollars. 

Elle a déclaré que les efforts internationaux -coordonnés par les Nations Unies- pour mettre en œuvre la réponse humanitaire et stabiliser la situation sur le terrain à Gaza sont bien engagés.  Jusqu’à présent, quelque 45 millions de dollars (sur les 95 millions de dollars demandés) ont été collectés pour l’appel humanitaire éclair consolidé lancé par l’ONU en mai.

Mme Hastings a déclaré qu’il est essentiel qu’Israël mette en œuvre des mesures supplémentaires pour permettre l’entrée sans entrave de toute l’aide humanitaire, y compris le matériel nécessaire à la mise en œuvre du plan de réponse humanitaire 2021 et de l’appel éclair. 

Elle a également demandé à l’Autorité palestinienne de veiller à ce que la mort de Nizar Banat et toutes les allégations de recours à une force disproportionnée contre des manifestants par les forces de sécurité palestiniennes fassent l’objet d’une enquête approfondie, transparente et indépendante, et que les responsables soient tenus de rendre des comptes.

Éthiopie

En Éthiopie, les agences humanitaires continuent de faire état de difficultés majeures pour accéder au Tigré et y fournir une aide.

Le dernier convoi a atteint Mekele le 12 juillet, mais on estime que 500 à 600 camions chargés d’articles de secours sont nécessaires chaque semaine pour répondre aux besoins humanitaires croissants. 

Toutes les routes menant au Tigré depuis la région d’Amhara restent fermées en raison des restrictions et de l’insécurité. La seule route possible à travers la région Afar est inaccessible depuis le 19 juillet, suite à l’attaque d’un convoi du Programme alimentaire mondial (PAM), le jour précédent. 

Aujourd’hui, 44 camions transportant des fournitures humanitaires ont quitté Semera, dans la région d’Afar, et se dirigent vers le Tigré. En outre, quelque 150 camions restent à Semera, dans l’attente des autorisations de sécurité. 

De plus, le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti que l’approvisionnement alimentaire actuel dans le Tigré ne durera que jusqu’à ce vendredi.  Les partenaires vont également bientôt manquer de la préparation prête à l’emploi, essentielle pour traiter environ 4 000 enfants souffrant de malnutrition sévère chaque mois. 

Le manque de fournitures, de carburant et d’équipements de communication risque de mettre un terme à la réponse humanitaire dans deux semaines.  La pénurie de carburant a particulièrement affecté l’assistance sanitaire, notamment les vaccinations et autres services vitaux, et risque de perturber l’accès à l’eau potable pour près de 450 000 personnes.  Au moins 200 000 litres de carburant, soit 4 à 5 camions citernes, sont nécessaires chaque semaine pour permettre la poursuite des opérations.

L’ONU continue de demander le rétablissement des services de base, de l’électricité, des communications, des vols commerciaux et du système bancaire. Elle réitère également l’appel du Secrétaire général en faveur d’un accès humanitaire sans entrave afin de garantir que l’aide vitale et indispensable puisse atteindre les personnes dans le besoin le plus rapidement possible.

Enfin, l’ONU continue aussi à demander à toutes les parties au conflit dans le nord de l’Éthiopie de protéger les civils et les travailleurs humanitaires ainsi que leurs biens, conformément au droit international humanitaire.

République centrafricaine

Lundi soir, dans la ville d’Obo, dans l’est du pays, les Casques bleus de l’ONU ont repoussé des attaques coordonnées par des combattants appartenant prétendument à l’Union des patriotes centrafricains (UPC).

La base de l’ONU dans la ville figurait parmi les sites visés par les assaillants.  Un Casque bleu a été blessé au cours des affrontements.  Il est soigné et son état est stable.

La mission de l’ONU condamne ces attaques contre la population et son personnel, présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Par ailleurs, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a salué, aujourd’hui, la mise en place par le Gouvernement centrafricain d’une commission d’enquête sur les incidents du 21 juillet, qui ont entraîné la mort de plusieurs personnes dans la sous-préfecture de Bossangoa.  Elle a réaffirmé qu’elle était prête à aider les autorités dans le cadre de l’enquête.

Arménie/Azerbaïdjan

L’ONU suit avec une préoccupation croissante les informations continuant de faire état de tensions à la frontière arméno-azerbaïdjanaise, y compris le dernier incident signalé aujourd’hui.  Bien que l’ONU ne soit pas en mesure de vérifier de telles informations, elle exhorte les deux parties à faire preuve de retenue, à s’abstenir de toute action susceptible d’exacerber les tensions et à répondre aux préoccupations afférentes par le dialogue.

Myanmar

L’équipe pays de l’ONU au Myanmar se dit toujours préoccupée par les restrictions apportées à la liberté d’expression et la liberté de la presse en raison des politiques et pratiques imposées depuis la prise de contrôle du Gouvernement par l’armée le 1er février.

Au cours des six derniers mois, plus de 100 journalistes auraient été arrêtés et au moins 46 seraient toujours en détention.

L’équipe pays de l’ONU appelle les militaires à respecter la liberté d’expression et la liberté de la presse et à permettre aux journalistes de faire leur travail sans crainte de représailles.  Ces droits fondamentaux sont encore plus importants en cette période de lutte contre la COVID-19.

Bangladesh

Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a déclaré aujourd’hui qu’il était profondément attristé par la mort tragique de six réfugiés rohingya à la suite des fortes pluies de la mousson et des vents violents qui ont frappé les gigantesques sites d’accueil de réfugiés à Cox’s Bazar au Bangladesh, provoquant de soudaines inondations et des glissements de terrain.

Selon les premières informations, plus de 12 000 réfugiés ont été touchés et quelque 2 500 abris ont été endommagés ou détruits.

Rien qu’au cours des dernières 24 heures, près de la moitié de la moyenne mensuelle des précipitations de juillet -soit plus de 30 centimètres de pluie- est tombée en une journée sur ces camps qui accueillent plus de 800 000 réfugiés rohingya.

La situation est encore aggravée par la pandémie de COVID-19 et le confinement strict actuellement en place à l’échelle du pays afin de répondre à l’augmentation des cas.

En appui aux efforts du Gouvernement, le HCR a déployé des équipes d’intervention d’urgence pour fournir une assistance immédiate aux familles touchées et à celles qui sont temporairement contraintes de déménager.  Les équipes évaluent également les dommages causés aux abris et procèdent aux réparations immédiates et aux améliorations du site.

À ce jour, le plan de réponse conjoint 2021 pour la crise humanitaire des Rohingya au Bangladesh n’a reçu que 30% des 943 millions de dollars nécessaires. 

COVID-19/Thaïlande

En Thaïlande, l’équipe de pays de l’ONU, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Gita Sabharwal, a répondu à une demande émanant de la société civile en vue de promouvoir la confiance dans les vaccins contre la COVID-19 et d’aider au déploiement de la campagne vaccinale, en particulier dans les provinces frontalières du sud.

L’équipe de l’ONU a mis en commun ses ressources pour apporter des informations fiables sur ces vaccins dans plusieurs langues locales.  Ces messages visent à répondre à l’hésitation vaccinale, en étroite coordination avec les chefs religieux, les jeunes influenceurs et les volontaires de santé dans les villages.

L’UNICEF a fourni 22 000 kits de secours d’urgence, notamment du désinfectant pour les mains, des masques et du matériel pédagogique pour les enfants, auprès des communautés densément peuplées et à faible revenu de Bangkok, durement touchées par la pandémie.

De son côté, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille avec les autorités et un réseau de bénévoles pour apporter une aide à 25 000 migrants dans quatre provinces du pays. L’OIM fournit également une aide d’urgence, des services de santé, ainsi qu’un soutien financier, à 50 000 travailleurs migrants et à leurs familles, nombre d’entreprises ayant récemment mis la clef sous la porte.

Tadjikistan/COVID-19

Le Tadjikistan a reçu plus de 1,5 million de doses de vaccin -don des États-Unis par le biais du Mécanisme COVAX- portant à près de 1,7 million le nombre total de vaccins livrés au Tadjikistan par ledit mécanisme.

L’équipe de l’ONU sur place apporte une aide aux personnes vulnérables et soutient les autorités dans leur lutte contre les conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie.  L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF soutiennent la campagne nationale de vaccination depuis son lancement, il y a cinq mois.

L’équipe de l’ONU a également procédé à des investissements importants dans les infrastructures d’unités de soins intensifs et contribué au renforcement de la capacité d’accueil des hôpitaux afin de faire face à l’afflux des patients.  L’ONU a en outre fourni du matériel médical, tel que de l’oxygène et des oxymètres de pouls, aux maternités des régions les plus touchées.

70è anniversaire de la Convention relative au statut des réfugiés

À l’occasion du 70è anniversaire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a déclaré aujourd’hui qu’il est plus urgent que jamais de se réengager en faveur de l’esprit et des principes fondamentaux de ce texte.

Des millions de vies ont pu être sauvées grâce à la Convention, a déclaré le Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Filippo Grandi.  Ce dernier a également exprimé son inquiétude face aux récentes tentatives de certains gouvernements visant à méconnaître ou à contourner les principes de ladite Convention.

Il a souligné la nécessité pour la communauté internationale de respecter les principes clefs de la protection des réfugiés inclus dans la Convention, en particulier le droit pour une personne fuyant des persécutions de ne pas être renvoyée dans un endroit où elle serait en danger.

Contribution financière

Les Îles Marshall se sont intégralement acquittées de leur contribution au budget de l’ONU, devenant le 115è État Membre à l’avoir fait.

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