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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 août 2021

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Liban

La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Amina Mohammed, s’est exprimée ce matin, par visioconférence, lors de la conférence internationale de soutien au peuple libanais, un an après la tragique explosion du port de Beyrouth qui a fait quelque 200 morts et déplacé des milliers de personnes.  S’exprimant au nom du Secrétaire général, elle a déclaré « qu’une année plus tard, nos pensées vont aux familles des victimes et aux survivants, ainsi qu’à toutes les personnes touchées ».  Nous continuerons de souligner la nécessité d’une enquête impartiale, approfondie et transparente sur cette explosion, a-t-elle ajouté.  La Vice-Secrétaire générale a indiqué qu’un cadre pour la réforme, le relèvement et la reconstruction du Liban axé sur les besoins des personnes, également connu sous le nom de 3RF, a été élaboré avec le soutien de l’Union européenne, de la Banque mondiale et des Nations Unies, en consultation avec toutes les parties prenantes.  Ce cadre, a-t-elle dit, s’appuie sur les principes de participation, de transparence, de responsabilité, d’inclusion, de justice sociale et sur les partenariats.  Elle a également rappelé l’aide fournie par l’ONU aux efforts de relèvement d’urgence et exhorté la communauté internationale à jeter les bases d’un relèvement à plus long terme, s’appuyant sur le Programme de développement durable à l’horizon 2030.  

Cet après-midi également, heure locale, la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) a reçu des informations selon lesquelles deux roquettes au moins auraient été tirées depuis le Liban vers Israël.  Les Forces de défense israéliennes ont confirmé ces informations auprès de la FINUL et ont riposté par des tirs d’artillerie.  Le Chef de mission et Commandant de la Force de la FINUL, le général de division Stefano Del Col, a noué des contacts immédiats avec les parties.  Il les a exhortées à cesser le feu et à faire preuve de la plus grande retenue afin d’éviter une nouvelle escalade, en particulier en ce jour de commémoration solennelle.  La FINUL reste pleinement engagée avec les parties par le biais des canaux de liaison et de coordination onusiens.  Il est impératif de rétablir immédiatement la stabilité afin que la FINUL puisse ouvrir une enquête.

République centrafricaine

Un rapport publié aujourd’hui par les Nations Unies détaille une situation critique, qui continue de se dégrader, en ce qui concerne les droits humains cette année en République centrafricaine, pays qui a essuyé les tentatives de groupes armés visant à interrompre les élections par la violence.  Les Forces de défense et de sécurité du pays ont riposté en lançant des opérations militaires afin de reprendre les territoires qu’ils occupaient.  Le rapport conjoint du Bureau de défenseurs des droits de l’homme des Nations Unies et de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) couvre la période allant de juillet 2020 à juin de cette année, dans un contexte d’élections présidentielle et législatives.  Sur le terrain, la division des droits de l’homme de la Mission a documenté 526 incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire dans tout le pays au cours de la période.  Des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture, des arrestations et détentions arbitraires, des violences sexuelles liées au conflit et des violations graves contre les enfants, y compris leur recrutement par les parties au conflit, figurent au nombre de ces violations.  Selon le rapport, une coalition de groupes armés, connue sous le nom de CPC, est responsable de 54% des incidents recensés, le reste étant le fait des Forces armées centrafricaines, du personnel bilatéral des forces de sécurité intérieure et des contractants militaires privés.

Afghanistan/Enfants

Les Nations Unies sont profondément préoccupées par la sécurité et la protection des habitants de Lashkargāh, dans le sud de l’Afghanistan, où des dizaines de milliers de personnes pourraient être piégées par les combats.

Les travailleurs humanitaires ont signalé également, à Helmand et à Kandahar, une augmentation du nombre de victimes civiles, des destructions et des dommages aux habitations et aux maisons civiles ainsi qu’aux infrastructures essentielles, y compris les hôpitaux.  Les hôpitaux et les agents de santé sont de plus en plus débordés par le nombre de blessés. 

L’ONU et ses partenaires humanitaires ont évalué et répondent aux besoins dans le sud du pays, dans la mesure où l’accès le permet.  Le 1er août, plus de 2 000 personnes ont bénéficié de vivres, d’eau, d’installations sanitaires et d’une aide en espèces à Kandahar.

Depuis le début de l’année, près de 360 000 personnes ont été déplacées par le conflit en Afghanistan.  Environ cinq millions de personnes ont été déplacées depuis 2012.

Les attaques contre des hôpitaux au cours du premier semestre de l’année ont privé 200 000 personnes d’un accès à des soins de base.

L’ONU exhorte les parties au conflit à protéger les civils, les travailleurs humanitaires et les infrastructures civiles, y compris les écoles et les hôpitaux, conformément au droit international humanitaire.

En outre, en dépit de la détérioration des conditions, les humanitaires se sont engagés à rester et à travailler en Afghanistan et comptent aider près de la moitié des près de 16 millions de personnes concernées par l’aide jusqu’à présent en 2021.

L’ONU demande également aux donateurs de financer d’urgence le Plan d’intervention humanitaire de l’Afghanistan, qui nécessite la mobilisation d’1,3 milliard de dollars mais n’a reçu que 485 millions de dollars à ce jour, soit moins de 50% du financement requis.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré aujourd’hui qu’il était indigné par une information selon laquelle un garçon de 12 ans du district de Chirin Tagab, dans la province de Fariyab, aurait été fouetté par un membre d’un groupe antigouvernemental.

L’UNICEF a précisé que le jeune garçon a subi des blessures au dos, aux jambes et aux pieds et qu’il était traumatisé par cette violente agression.  L’UNICEF, en partenariat avec des partenaires locaux, a fourni une aide d’urgence à l’enfant et à sa famille, y compris un soutien psychosocial et des soins médicaux.

Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité a tenu aujourd’hui une séance sur la question des armes chimiques en Syrie.  M. Thomas Markram, Haut-Représentant adjoint aux affaires de désarmement, a fait un exposé aux membres du Conseil.  Sa déclaration sera distribuée aux correspondants de presse dès que possible.

À 13 heures, des membres du Conseil de sécurité dont l’Estonie, les États-Unis, la France, l’Irlande, la Norvège, le Royaume-Uni et l’Albanie, nouveau membre du Conseil, ont fait une déclaration commune sur la situation en Géorgie.

Yémen

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) informe que les fortes pluies et les inondations ont touché au moins 28 000 personnes, selon les premières estimations, au Yémen.  Les organisations humanitaires sur le terrain mènent des évaluations et fournissent une assistance, y compris des abris, des vivres et des soins.

Dans le même temps, les cas de COVID-19 ont augmenté ces derniers jours entraînant le pays dans une troisième vague dangereuse.  Jusqu’à présent, un peu plus de 310 000 vaccins ont été administrés, ce qui signifie que seulement 1% de la population a reçu une première dose.

Plus de la moitié des Yéménites sont par ailleurs confrontés à une crise d’insécurité alimentaire, cinq millions de personnes étant au bord de la famine.

Le Plan d’intervention humanitaire pour le Yémen est actuellement financé à hauteur de 47%, 1,82 milliard de dollars ayant été reçus sur les 3,85 milliards de dollars nécessaires.  La grande partie de cette somme aura été dépensé d’ici à septembre.  Un financement supplémentaire et prévisible est de toute urgence nécessaire afin que l’ONU puisse continuer à fournir une aide vitale aux personnes qui en ont besoin.

Soudan du Sud

La Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) s’est félicitée de la prestation de serment de 504 membres de l’Assemblée législative nationale de transition revitalisée et de 84 membres du Conseil des États, la qualifiant d’avancée positive dans le processus de paix.

Le Parlement est chargé d’adopter de nouvelles lois et de nouvelles réformes en vue de faire progresser la pleine mise en œuvre de l’Accord de paix revitalisé.

La MINUSS a déclaré que la nomination de la première femme en tant que Présidente du Parlement du pays, Mme Jemma Nunu Kumba, est également une avancée notable.  L’Accord de paix précité vise une représentation de 35% des femmes au sein des structures de gouvernance au Soudan du Sud.

COVID-19/Cabo Verde et Belize

L’équipe de pays des Nations Unies au Cabo Verde informe que 40% des personnes éligibles ont reçu au moins une dose du vaccin.  Le pays a reçu plus de 61 000 doses par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX.

L’équipe des Nations Unies soutient la campagne de vaccination en fournissant une assistance technique et en aidant à lutter contre la désinformation.  Elle aide également les autorités dans l’élaboration des certificats numériques COVID-19 pour appuyer l’économie du pays très dépendante du tourisme.

La Coordonnatrice résidente, Mme Ana Patricia Graça, a déclaré que grâce au prochain don de 200 000 doses des États-Unis par l’intermédiaire du mécanisme 70% des personnes remplissant les conditions requises pourraient être complètement vaccinées d’ici à la fin de l’année.

Hier, Belize a reçu par le biais du Mécanisme COVAX une troisième livraison de plus de 33 000 doses, portant le nombre total de doses livrées à plus de 100 000.

Depuis le début de la pandémie, l’équipe pays de l’ONU soutient les autorités pour protéger les personnes les plus à risque, en particulier les communautés vulnérables.  L’équipe travaille sur tous les aspects de la riposte, y compris la santé, l’éducation, la nutrition, la sécurité alimentaire, l’eau et l’assainissement, la protection de l’enfance, l’élimination de la violence sexiste et le relèvement socioéconomique.

Contribution financière

Cent-dix-huit États Membres ont entièrement payé leur quote-part.  El Salvador est devenu aujourd’hui le dernier État Membre à avoir payé sa contribution au budget de l’Organisation.

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.