ECOSOC/7042

Forum des partenariats de l’ECOSOC: les partenariats seront vitaux pour se relever de la pandémie, soulignent les intervenants

Les intervenants du Forum des partenariats du Conseil économique et social (ECOSOC) ont insisté, ce matin, sur l’importance vitale des partenariats pour surmonter la pandémie de COVID-19, « la crise la plus grave et généralisée qui frappe le monde depuis la Seconde Guerre mondiale », selon le Président de l’ECOSOC.  La nécessité des partenariats dans la lutte contre la pauvreté, les changements climatiques ou bien encore le travail des enfants a également été rappelée au cours de cette matinée de débats, qui s’est articulée autour d’une table ronde et de plusieurs déclarations liminaires.  Ce Forum avait pour thème « Les partenariats, facteurs de changement pour un relèvement durable après la COVID-19. »

« Les objectifs de ces partenariats sont tout aussi pressants que limpides: vaincre la pandémie et, pour cela, garantir un accès équitable et universel aux vaccins et aux traitements thérapeutiques », a déclaré le Président de l’ECOSOC.  M. Munir Akram a en outre appelé à endiguer le basculement de millions de personnes dans l’extrême pauvreté, en plaidant pour un soutien économique « direct et indirect  ».  Le relèvement mondial doit s’inscrire dans la durée , a-t-il martelé. 

Le Président a rappelé que les pays riches ont investi 17 000 milliards de dollars dans la riposte à la COVID-19 alors que les pays en développement auraient besoin de 4 300 milliards de dollars pour pouvoir s’en relever et réaliser les objectifs de développement durable.  Il a insisté sur l’impératif de la restructuration de leur dette et de prêts à des taux d’intérêt faibles.  Même son de cloche du côté du Sous-Secrétaire général à la coordination stratégique qui a affirmé que la pandémie de COVID-19 a « révélé ce qui peut être réalisé en travaillant ensemble ». 

M. Volker Türk a notamment constaté que la collaboration entre la communauté scientifique et les secteurs public et privé a permis de développer et de fournir des vaccins contre la COVID-19 en un temps record tandis que les gouvernements et les entreprises se sont réunis pour apporter des solutions aux dimensions sanitaires et socioéconomiques de la crise.  « Mais la pandémie n’est pas terminée », a-t-il mis en garde, en appelant à une intensification considérable des efforts. 

De son côté, le Conseiller spécial du Secrétaire général pour la réforme a loué la rapidité de la riposte onusienne à la crise, en particulier la mise en place du Fonds pour l’action face à la COVID-19 et pour le relèvement, en appui à l’action des gouvernements.  La pandémie n’est pas seulement une crise sanitaire, mais une véritable urgence de développement, a rappelé M. Jens Wandel qui, à l’instar d’autres intervenants, comme le Bangladesh, a jugé l’aide publique au développement plus nécessaire que jamais. 

Le rôle du secteur privé a été au cœur de l’intervention de M. Markus Hottenrott, Directeur général et Chef des investissements de Morgan Stanley Infrastructure Partners.  Il a expliqué comment Morgan Stanley recherche des retours sur investissements tout en ayant pour maîtres mots environnement, action sociale et bonne gouvernance.  « Ce principe est devenu roi avec la crise de la COVID-19 », a-t-il affirmé. 

La plus grande contribution que les entreprises partenaires peuvent apporter à l’ONU, et à la promotion des objectifs de développement durable, est de s’engager à adopter des pratiques commerciales responsables conformes aux valeurs et aux normes de l’ONU, a, pour sa part, déclaré, la Directrice exécutive du Pacte mondial des Nations Unies, Mme Sanda Ojiambo. 

L’importance des partenariats a été évoquée dans des domaines spécifiques, à l’instar de Mme Aousheh Karvar, Présidente de l’Alliance 8.7 qui vise à éliminer le travail des enfants, en rassemblant pays, organisations internationales, ONG et, surtout, des représentants d’employeurs.  Le Président de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), M. Richard Hatchett, a parlé du travail de son organisation qui a joint ses forces à celles de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Alliance des vaccins pour créer le Mécanisme COVAX puis mettre sur pied l’Accélérateur ACT.  Citypreneurs a pour sa part insisté sur l’importance de partenariats public et privé pour recenser les défis urbains et mobiliser des ressources privées pour financer des infrastructures publiques. 

Enfin et plus globalement, le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, M. Liu Zhenmin, a souligné l’apport positif des partenariats multipartites pour la mise en œuvre du Programme 2030, du Programme d’action d’Addis-Abeba et de l’Accord de Paris.                      

M. MUNIR AKRAM, Président du Conseil économique et social (ECOSOC), a souligné la nécessité d’établir des partenariats pour surmonter la crise la plus grave et généralisée qui frappe le monde depuis la Seconde Guerre mondiale.  Les objectifs de ces partenariats sont tout aussi pressants que limpides: vaincre la pandémie et, pour cela, garantir un accès équitable et universel aux vaccins et aux traitements thérapeutiques.   

Il faut en outre endiguer le basculement de millions de personnes dans l’extrême pauvreté, a poursuivi M. Akram, pour lequel cela doit passer notamment par le truchement d’un soutien économique directe et indirecte et un allègement et une restructuration de la dette des pays les plus pauvres.  Le relèvement mondial doit s’inscrire dans la durée, a-t-il martelé. 

Les pays riches ont investi 17 mille milliards de dollars dans la riposte à la COVID-19 alors que les pays en développement auraient besoin de 4,3 mille milliards de dollars pour pouvoir se relever de la pandémie et réaliser les objectifs de développement durable, a fait observer le Président de l’ECOSOC qui a insisté à nouveau sur l’impératif de la restructuration de leur dette, et de prêts à des taux d’intérêt faibles. 

Il faut remédier aussi aux disparités économiques et sociales entre les pays par le commerce équitable et la fiscalité, a poursuivi M. Akram, mais aussi apporter des investissements massifs dans les infrastructures, surtout des pays en développement, pour pouvoir réaliser les objectifs de développement durable et les objectifs climatiques.  À ce sujet, il a mis en exergue l’urgence qu’il y a à combler le fossé numérique qui a été exacerbé par la pandémie, notamment pour accroître la productivité.  

Pour M. VOLKER TÜRK, Sous-Secrétaire général à lacoordinationstratégique auprès du Bureau exécutif du Secrétaire général, la pandémie de COVID-19 a révélé ce qui peut être réalisé en travaillant ensemble.  La collaboration entre la communauté scientifique et les secteurs public et privé a permis de développer et de fournir des vaccins contre la COVID-19 en un temps record; les gouvernements et les entreprises se sont réunis pour apporter des solutions aux dimensions sanitaires et socioéconomiques de la crise; les organisations communautaires et les ONG ont joué un rôle essentiel dans la mise en place de réseaux sociaux pour soutenir ceux qui ont perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance.  Mais la pandémie n’est pas terminée, a-t-il mis en garde, et il faut intensifier considérablement nos efforts pour collaborer et la surmonter ensemble. 

Alors que nous nous engageons dans la reprise, il sera important de tirer parti de l’innovation et de la vitalité de l’année dernière pour mieux reconstruire en s’appuyant sur le Programme 2030, a estimé M. Türk.  Cela impliquera de construire les coalitions et les alliances qui permettront au monde de réaliser les transitions nécessaires pour un avenir plus durable et inclusif.  Il a appelé à établir des partenariats capables d’accélérer l’accès aux technologies numériques et stimuler le développement technologique, notamment dans les pays aux ressources limitées.  Il nous faut des partenariats transformateurs et significatifs qui répondent aux demandes et aux besoins locaux, capables de forger de nouvelles formes de collaboration et qui profitent à tous.  Les partenariats et la collaboration avec un large éventail de parties prenantes sont essentiels à un multilatéralisme efficace, a-t-il ajouté. 

Le Sous-Secrétaire général a estimé qu’en utilisant les nouvelles technologies qui ont aidé les gens du monde entier à se connecter de manière sans précédent au cours des derniers mois, l’ECOSOC pourrait jouer un rôle important pour faire avancer un multilatéralisme nouveau et inclusif pour la paix et le développement de tous.  Il a espéré que l’examen en cours de l’ECOSOC et du Forum politique de haut niveau mèneront à un renforcement supplémentaire de l’inclusivité, de la participation et de l’engagement significatif avec les parties prenantes et à la promotion de partenariats novateurs.  C’est d’autant plus important qu’il ne fait pas de doute que le monde a besoin d’une mobilisation massive de la part des pays et d’un large éventail de parties prenantes pour s’engager dans des actions de transformation, des initiatives et des partenariats pour atteindre les ODD et se relever de la pandémie, a conclu M. Türk. 

M. JENS WANDEL, Sous-Secrétaire général et Conseiller spécial du Secrétaire général pour la réforme, a indiqué que la réforme d’ampleur dans laquelle l’ONU est engagée lui a permis d’appuyer la riposte à la pandémie dans chaque pays, soulignant que l’établissement qu’un partenariat véritable avec tous les acteurs est un élément de la réussite de ladite réforme.  M. Wandel a détaillé le bilan très lourd de la pandémie avec plus de 3,1 millions de morts, 251 millions de personnes poussées dans la pauvreté et 20 pays courant un risque de famine.  Pour répondre à ces crises, le Secrétaire général a promu un cadre socioéconomique de riposte à la COVID-19 et, pour financer l’action onusienne, créé le Fonds des Nations Unies pour l’action face à la COVID-19 et pour le relèvement, en appui à l’action des gouvernements.  « Il a agi, convaincu que ce n’était pas seulement une crise sanitaire, mais une véritable urgence de développement qui menaçait de saper les progrès réalisés dans la concrétisation des ODD. »

Actif dans 80 pays, ce Fonds a montré combien le système onusien peut être rapide et le catalyseur de partenariats.  Le Conseiller spécial a cité l’exemple du Sénégal où un programme radio de langue et de mathématique a bénéficié à 652 960 personnes.  Au Viet Nam, une application sur téléphone a été développée pour la prise de rendez-vous dans le domaine de la santé reproductive.  Cela a été permis par des partenariats avec le secteur privé, différentes sources de financement et l’apport de la société civile, a-t-il expliqué. 

M. Wandel a insisté sur la nécessité d’une action collective d’ampleur, dans un esprit de solidarité, pour garantir, dans le contexte actuel, la sécurité socioéconomique et la santé publique mondiale.  « Malgré les revers engendrés par la pandémie, l’ONU doit continuer de faire fond sur les principes d’égalité des genres, de droits humains et d’une action sur les changements climatiques pour promouvoir la Décennie d’action par le biais de partenariats. »  Il a plaidé pour des investissements au service des ODD, puisant dans l’APD mais aussi dans les ressources nationales et les financements concessionnels.  L’APD est plus nécessaire que jamais mais cette Décennie d’action exige aussi des financements mixtes, a souligné M. Wandel.  Il a relevé que beaucoup de capitaux privés cherchent à être employés au service du bien commun.  « Il est temps de les employer. »  Enfin, il a déclaré que c’est grâce aux partenariats que « nous parviendrons à transformer notre vulnérabilité collective en progrès collectifs. »

Mme AOUSHEH KARVAR, Présidente de l’Alliance 8.7, a indiqué que l’Alliance 8.7 est un partenariat mondial qui vise à réaliser la cible 8.7 des ODD sur l’élimination du travail des enfants.  Elle a noté des progrès considérables dans ce domaine, puisque cent millions d’enfants ont été retirés de travaux dangereux.  Elle a appelé à agir pour que le travail des enfants appartienne au passé.  « Nous en avons les moyens. »  Elle a plaidé pour une meilleure protection sociale, des revenus de substitution et une approche sectorielle spécifique, notamment dans la filière du cacao.  Dénonçant tout silo, elle a indiqué que son Alliance rassemble les pays, la FAO, l’UNICEF, des ONG, mais aussi les représentants d’employeurs.  « C’est le multilatéralisme en action. »

La panéliste a déclaré que la clef de la réussite de tout partenariat mondial est qu’il se traduise par des actions concrètes sur le terrain.  Toute victime de travail forcé est le fruit de dynamiques mondiales qui exigent des réponses mondiales, a-t-elle insisté.  Face à la pandémie, elle a indiqué que les pays vulnérables doivent avoir un espace fiscal et bénéficier des nouveaux droits de tirage spéciaux (DTS).  Enfin, elle a prôné une coopération renforcée entre les pays vulnérables, la Banque mondiale et l’Organisation internationale du Travail (OIT) et souligné l’importance de se fixer des cibles nationales, y compris de la part des pays riches, pour combattre le travail des enfants.  Si ce phénomène est marginal dans les pays du Nord, ces derniers doivent inviter leurs grandes entreprises à la vigilance sur cette question, a conclu Mme Karvar. 

M. RICHARD HATCHETT, Président de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (CEPI), a indiqué que la CEPI est un partenariat qui vise à développer des vaccins face à des pandémies et à garantir un accès équitable auxdits vaccins.  Avant la COVID-19, nous appuyions le développement de 20 vaccins et trois plateformes de réponse rapide contre six maladies infectieuses émergentes, a-t-il expliqué.  Il a indiqué que la CEPI avait établi ses premiers partenariats pour le développement de vaccins quand il y avait à peine 600 cas de COVID-19 dans le monde.  Nous avons investi dans 12 vaccins candidats, soit le plus large portfolio de vaccins contre la COVID-19 dans le monde, trois ont passé les essais cliniques, plusieurs autres étant au dernier stade de leur développement, a précisé M. Hatchett. 

Il a indiqué que la CEPI rassemble plusieurs partenaires, des pays comme la Norvège, le Mexique, le Japon ou encore la Malaisie, et des organisations philanthropiques comme la Bill et Melinda Gates Foundation.  Nous travaillons avec le secteur privé et dialoguons avec des organisations de la société civile telles que la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a-t-il poursuivi.  Enfin, il a indiqué que le CEPI a joint ses forces à celles de l’OMS et de l’Alliance des vaccins pour créer le Mécanisme COVAX et, avec ce dernier et des autres partenaires, mettre sur pied l’Accélérateur ACT.  Je ne prétendrais pas que nous avons entièrement surmonté les égoïsmes, mais nous avons travaillé pour que le monde ait une option à sa disposition pour mettre fin à cette pandémie, a conclu M. Hatchett. 

M. MARKUS HOTTENROTT, Directeur général et Chef des investissements de Morgan Stanley Infrastructure Partners, l’un des panelistes du secteur privé, a expliqué comment Morgan Stanley recherche des retours sur investissements tout en ayant pour maître mot environnement, action sociale et bonne gouvernance.  Ce principe ESG est devenu roi avec la crise de la COVID-19, a-t-il déclaré.  Il a expliqué que cela touche les stratégies d’investissement à deux égards à commencer par l’édification et l’optimisation d’infrastructures qui sont ensuite vendues à des investisseurs.  Aujourd’hui, les fonds de pension et les fonds souverains veulent des investissements durables qui respectent ces trois dimensions, a indiqué M. Hottenrott en citant à titre d’exemple le stockage des émissions de carbone, et les énergies renouvelables, entres autres. 

Pour ce qui est du secteur privé et des infrastructures, il a expliqué que des banques comme Morgan Stanley ne peuvent pas se permettre de « scandales » et sont donc tenues à strictement adhérer aux principes ESG.  Convaincu que les infrastructures peuvent générer plus de bénéfices, il a dit voir à terme le secteur public jouer un rôle de régulateur qui fixerait des normes et des lois antitrust, alors que les partenariats publics-privés apporteraient la solution au développement des infrastructures et permettraient de surmonter d’autres problèmes, notamment le fossé numérique.  Même si l’objectif principal des gouvernements n’est pas le rendement, ils doivent garder une marge de manœuvre, tout en trouvant des mécanismes de compensation pour attirer les ressources privées dans les partenariats publics-privés, a estimé M. Hottenrott.  De  véritables partenaires regardent tous dans la même direction, même si leurs objectifs ne sont pas toujours les mêmes, a-t-il ajouté. 

Il a ensuite estimé difficile, pour une organisation supranationale comme l’ONU de jouer un rôle dans la promotion des partenariats publics-privés, ces derniers se faisant au cas par cas et devant tenir compte des règlementations en place dans chaque pays.  L’ONU pourrait cependant contribuer, selon lui, à professionnaliser le domaine de l’ESG pour le rendre plus transparent et plus mesurable. 

Mme CHARLOTTE ARRIBE, représentante des Citypreneurs, a présenté cette initiative qui vise à relever le défi de l’innovation urbaine et à mobiliser la société civile dans les villes par le biais de partenariats publics-privés pour recenser les défis urbains et ensuite mobiliser des ressources privées pour financer des infrastructures publiques sur la base de données fiables et comparables.  Il existe notamment un programme de renforcement pour les start-ups en vue de mettre en phase leurs activités avec les ODD, a-t-elle indiqué. L’initiative favorise en outre des dialogues multipartite et offre une plateforme aux jeunes entrepreneurs pour présenter leurs projets à leurs pairs et obtenir des retours.  Mme Arribe a cité une série d’exemples concrets notamment la création d’un réseau de 160 maires de par le monde pour lesquels des ressources ont été mobilisées. 

Dialogue interactif 

Dans le dialogue interactif qui a suivi, le Panama a plaidé pour le renforcement des partenariats et des synergies au service du Programme 2030.  « L’être humain doit être au centre des efforts. »  Il a insisté sur l’ampleur des conséquences de la pandémie.  « Nous sommes à un tournant et nous pouvons changer la donne. »  Le Qatar a rappelé les difficultés des pays en développement à avoir accès aux vaccins, le secteur privé pouvant jouer un grand rôle pour y remédier. Le Qatar a envoyé plus de 20 millions de vaccins avec l’appui notamment de l’UNICEF.  Même son de cloche du côté du Bangladesh, qui a précisé que les différentes capacités des pays doivent être prises en compte par tout partenariat, soulignant que les vaccins doivent être considérés comme un bien public mondial. Il a aussi demandé des allègements de la dette et la concrétisation des promesses au titre de l’APD. 

Le dialogue social est essentiel à la réalisation des ODD, a déclaré à son tour l’Association internationale des travailleurs.  Il est aussi crucial pour un nouveau contrat social, prévoyant notamment l’inclusion et une protection sociale renforcée, y compris une assurance santé universelle.  L’Organisation internationale du Travail (OIT) a rappelé l’importance du secteur privé qui s’est montré à la hauteur, dans sa réponse, à la crise actuelle.  Le secteur privé doit être vu comme un partenaire à part entière dans la réalisation du Programme 2030, a-t-elle martelé.  Un appel entendu par le Maroc qui a lui aussi insisté sur le rôle crucial du secteur privé dans le relèvement post-pandémie. 

Remarques de clôture

M. LIU ZHENMIN, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, a souligné que les partenariats multipartites ont un impact positif sur la mise en œuvre du Programme 2030, du Programme d’action d’Addis-Abeba et de l’Accord de Paris. 

Il a parlé du lancement, aujourd’hui même par le DEAS, d’un rapport consacré aux pratiques efficaces de partenariat en riposte à la COVID-19.  Il a expliqué que ce document appelle à repenser les procédures plus traditionnelles de formalisation des partenariats; engage les partenaires et les institutions à faire preuve de souplesse afin de pouvoir rapidement établir des partenariats; et met en exergue le rôle critique des technologies numériques dans la gestion des partenariats et des solutions innovantes.  Les partenariats multipartites doivent à présent porter l’inclusivité au prochain niveau en examinant soigneusement tout un ensemble d’options pour l’innovation sociale, y compris dans le domaine de la santé publique. 

Selon le Secrétaire général adjoint, gouvernements et parties prenantes non étatiques doivent collaborer étroitement pour renforcer les éléments de base et l’accessibilité aux informations sur les résultats.  Le partage des connaissances, s’agissant notamment de savoir ce qui a fonctionné ou pas, est essentiel, a-t-il souligné. 

Notant par ailleurs que les partenariats multipartites peuvent jouer un rôle stratégique dans la mobilisation de la science, de la technologie et de l’innovation, M. Liu a appelé à soigneusement évaluer et traiter les conséquences tant voulues qu’inattendues des progrès technologiques. 

Mme SANDA OJIAMBO, Directrice exécutive du Pacte mondial des Nations Unies, a estimé que les partenariats doivent être créés plus rapidement, impliquer des coalitions plus larges et plus inclusives et se montrer beaucoup plus ambitieux afin de surmonter les obstacles à la réalisation du Programme 2030.  Pour la famille de l’ONU, a-t-elle ajouté, cela implique de réunir un éventail plus divers de parties prenantes pour s’attaquer aux défis mondiaux « comme jamais auparavant ».  

Mme Ojiambo a indiqué que les partenariats seront le moteur clef d’un nouveau plan stratégique et ambitieux de trois ans du Pacte mondial qui vise à accélérer l’impact des entreprises dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable.  La plus grande contribution que les entreprises partenaires peuvent apporter à l’ONU, et à la promotion des ODD, est de s’engager à adopter des pratiques commerciales responsables conformes aux valeurs et aux normes de l’ONU, a-t-elle dit. 

À son tour, M. AKRAM, Président de l’ECOSOC, a appelé à accumuler davantage de données factuelles et de meilleures pratiques sur la manière de tirer parti des partenariats multipartites pour veiller à l’amélioration de la vie des personnes.  Il a également engagé les États Membres et les acteurs non étatiques à partager une appropriation et une responsabilité égales dans la réalisation de la « vision unificatrice et universelle » de ne laisser personne de côté.

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