Session de 2021,
9e séance plénière – matin
ECOSOC/7051

ECOSOC: les délégations informées d’éléments encourageants concernant un recrutement au sein du Forum des Nations Unies sur les forêts

Un poste de D2 est-il finalement en passe d’être trouvé pour le Forum des Nations Unies sur les forêts?  La question, soulevée hier par plusieurs pays comme la Suisse, l’Australie et le Canada, a en partie été adressée, ce matin, au second jour du débat consacré à la gestion du Conseil économique et social (ECOSOC).  

La Directrice du Bureau de l’appui aux mécanismes intergouvernementaux et de la coordination au service du développement durable du Département des affaires économiques et sociales (DAES)) a confirmé aux délégations que les voyants étaient au vert pour le recrutement de ce poste de D2, alors que commence à s’estomper le double spectre de la crise budgétaire et de la pandémie de COVID-19. 

« Le processus de recrutement peut maintenant se poursuivre, à la suite de l’amélioration de la situation financière de l’Organisation », a notamment déclaré Mme Marion Barthélemy. 

Elle a précisé que « le plan-programme pour 2022  » du secrétariat du Forum sera examiné mardi par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) et ensuite par la Cinquième Commission (Questions administratives et budgétaires).  

Une information bienvenue pour la délégation canadienne, qui a de nouveau encouragé le Secrétariat à faire de ce recrutement « une priorité », afin que « les Nations Unies  demeurent leadeur dans le secteur ». 

En tout, trois résolutions ont été adoptées, et quatre décisions ont été prises par l’ECOSOC au cours de cette seconde et dernière journée de débat consacrée à la gestion du Conseil.  Les intervenants se sont exprimés soit depuis la salle, soit par visioconférence, en raison des mesures de distanciation sociale liées à la pandémie. 

L’ECOSOC a notamment approuvé le calendrier provisoire des conférences et des réunions dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes pour 2022 et 2023. 

Il a également décidé d’autoriser la tenue d’une réunion de trois jours d’un groupe d’experts internationaux sur le thème : « Peuples autochtones, entreprises, autonomie et principes relatifs aux droits de l’homme de la diligence raisonnable, y compris le consentement libre, préalable et éclairé ». 

La prochaine réunion de l’ECOSOC sera annoncée dans le Journal des Nations Unies. 

RÔLE DU SYSTÈME DES NATIONS UNIES DANS L’INTÉGRATION DES TROIS DIMENSIONS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DANS L’APPLICATION ET LE SUIVI DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DURABLE À L’HORIZON 2030

Application et suivi des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies  

Le Président du Comité de la sécurité alimentaire mondiale, M. Thanawat Tiensin (Thaïlande), a présenté le rapport (A/76/73–E/2021/51) sur les principales décisions et recommandations de politique générale formulées par ledit Comité et les résultats obtenus.  Mme Naoko Yamamoto, Présidente d’ONU-Nutrition et Sous-Directrice générale chargée du Groupe Couverture sanitaire universelle et systèmes de santé au sein de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a présenté pour sa part le rapport d’ONU-Nutrition (E/2021/53). 

APPLICATION ET SUIVI DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFÉRENCES ET RÉUNIONS AU SOMMET ORGANISÉES PAR LES NATIONS UNIES  

Examen et coordination de l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020  

La Secrétaire générale adjointe et Haute-Représentante pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, Mme Fekitamoeloa Katoa ‘Utoikamanu, a présenté le rapport du Secrétaire général sur l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020 (A/76/71–E/2021/13). 

Le rapport retrace et analyse les progrès accomplis au cours de la période d’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020 (Programme d’action d’Istanbul).  Il porte sur les huit domaines d’action prioritaires du programme ainsi que sur son objectif primordial, le reclassement de ces pays.  On y trouve également des informations sur les préparatifs de la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, qui a été reportée et se tiendra du 23 au 27 janvier 2022 à Doha, au Qatar. 

Le rapport relève que cette Conférence est une occasion unique d’élaborer un programme ambitieux et à plusieurs niveaux de relèvement après la pandémie de COVID-19, alors que les pays les moins avancés (PMA) et les partenaires de développement définissent la voie à suivre en matière de développement durable pour la prochaine décennie.  Au titre du nouveau programme d’action, il importe de veiller à ce que les PMA ne soient pas laissés pour compte dans les efforts de reprise mondiale et à ce que le retard accumulé soit rapidement rattrapé durant la dernière décennie du Programme 2030, prescrit le rapport.  Le document appelle également la communauté internationale à raviver un partenariat ambitieux, innovant et tourné vers l’avenir pour répondre aux besoins particuliers que rencontrent les PMA dans leur progression vers les seuils de reclassement. 

Le Malawi, s’exprimant au nom des PMA, a fait valoir que ces pays ont connu des progrès notables au cours des dernières années, mais que des défis persistent.  Il a ainsi évoqué leur faible implication dans le commerce mondial, l’insécurité alimentaire et l’impact de la COVID-19 qui ne cesse de remettre en cause leur développement.  C’est pourquoi les PMA ont demandé un paquet de mesures, à commencer par l’allègement de la dette, l’aide au commerce, le transfert des technologies et la disponibilité du vaccin contre la COVID-19 pour les PMA.  Nous sommes en retard dans la reprise économique et un tiers des PMA nécessiteront cinq ans pour revenir à leur niveau de produit intérieur brut (PIB) de 2019, a averti la délégation.  L’espoir est tout de même de mise dans la perspective de la tenue de la Conférence de Doha l’an prochain. 

Le Canada, qui copréside le comité préparatoire intergouvernemental de la Conférence de Doha avec le Bangladesh, a demandé que le travail entamé dans le cadre du Programme d’Action d’Istanbul puisse être poursuivi.  La délégation a par ailleurs salué le travail de la Haute-Représentante qui quitte ses fonctions.  Un hommage lui a été également rendu par l’Australie qui a souligné que son dévouement à cette fonction fait honneur à son groupe régional. 

Suivi de la Conférence internationale sur le financement du développement

L’ECOSOC a ensuite pris note des conclusions et recommandations arrêtées sur le plan intergouvernemental (E/FFDF/2021/3) lors du forum du Conseil économique et social sur le suivi du financement du développement.  Celles-ci seront communiquées au forum politique de haut niveau pour le développement durable, organisé sous les auspices du Conseil. 

QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME

Instance permanente sur les questions autochtones

La Présidente de la vingtième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones, Mme Anne Nuorgam (Finlande), a présenté le rapport de la session (E/2021/43).  Le Conseil a ensuite pris trois décisions contenues dans ce rapport.  En vertu de la décision I, le Conseil économique et social décide d’autoriser la tenue d’une réunion de trois jours d’un groupe d’experts internationaux sur le thème : « Peuples autochtones, entreprises, autonomie et principes relatifs aux droits de l’homme de la diligence raisonnable, y compris le consentement libre, préalable et éclairé ». 

Par la décision II, l’ECOSOC entérine le fait que la vingt-et-unième session de l’Instance permanente sur les questions autochtones se tiendra au Siège de l’ONU du 25 avril au 6 mai 2022.  Enfin, par la décision III, le Conseil prend note du rapport de l’Instance permanente sur les questions autochtones sur les travaux de sa vingtième session et approuve l’ordre du jour provisoire de sa vingt-et-unième session. 

QUESTIONS DE COORDINATION, QUESTIONS RELATIVES AU PROGRAMME ET AUTRES QUESTIONS

Calendrier des conférences et des réunions dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes (E/2021/50, E/2021/59

En vertu d’une résolution (E/2021/L.21) qu’il a adoptée, l’ECOSOC a décidé d’approuver le calendrier provisoire des conférences et des réunions dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes pour 2022 et 2023.  Par ce texte, le Conseil prie également de nouveau ses organes subsidiaires de fixer les dates de leurs sessions de façon que leurs rapports, recommandations et contributions puissent être publiés suffisamment avant ses débats et réunions, sachant que son cycle de travail va de juillet à juillet. 

Programme à long terme d’aide à Haïti (E/2021/66

Sur ce point, l’ECOSOC a décidé (E/2021/L.16) de nommer le Représentant permanent de la République dominicaine membre supplémentaire du Groupe consultatif ad hoc sur Haïti. 

QUESTIONS RELATIVES À L’ÉCONOMIE ET À L’ENVIRONNEMENT

Établissements humains

Aucune déclaration n’a été faite sur cette question. 

Environnement

Le Directeur du Bureau de New York du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), M. Jamil Ahmad, a présenté le rapport de la cinquième session de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement du PNUE (A/76/25).  L’ECOSOC a ensuite pris note dudit rapport. 

QUESTIONS SOCIALES ET QUESTIONS RELATIVES AUX DROITS DE L’HOMME

Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

La Directrice du Bureau de New York du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Mme Ruven Menikdiwela, a pour sa part présenté un rapport oral du HCR. 

Droits de l’homme

Le Président de la soixante-neuvième session du Comité des droits économiques, sociaux et culturels, M. Renato Zerbini Ribeiro Leão (Brésil), a présenté le rapport des soixante-septième et soixante-huitième sessions (E/2021/22), avant que l’ECOSOC n’en prenne note. 

Application intégrale de la Déclaration et du Programme d’action de Durban

Aucun document n’a été soumis sur ce point de l’ordre du jour.  Le représentant de l’Afrique du Sud a regretté la montée du racisme dans le monde, alors même que 2021 est l’année du vingtième anniversaire de la Déclaration de Durban qui est essentielle pour lutter contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.  C’est également important dans le contexte de la pandémie de COVID-19 qui a vu une augmentation du racisme, a-t-il relevé.  Il a invité l’ECOSOC, dans la perspective de cette commémoration, à préparer une analyse sur les dimensions socioéconomiques du racisme. 

Instituts de recherche et de formation des Nations Unies

Le Directeur de l’École des cadres du système des Nations Unies, M. Jafar Javan, a présenté le rapport du Secrétaire général intitulé « École des cadres du système des Nations Unies » (E/2021/12). 

Ce document indique que pendant la période biennale 2019-2020, 57 000 personnes du monde entier ont bénéficié des cours, services et produits proposés par l’École: cela représente une augmentation de 22% par rapport à la période biennale précédente.  

Établi à partir des enquêtes de satisfaction, le taux de recommandation des produits d’apprentissage s’élève globalement à 96%, preuve que les cours sont pertinents et répondent à la demande, s’est réjoui M. Javan. 

M. Nikhil Seth, Directeur exécutif de L’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR), a ensuite présenté le rapport du Secrétaire général sur l’UNITAR ( E/2021/49).  Il a indiqué que le document rapporte une situation financière caractérisée par la stabilité et la croissance, malgré la pandémie qui a entravé ses opérations de terrain, ainsi qu’un portefeuille croissant de son programme dédié à la santé. 

Le rapport indique que les résultats des deux premières années de mise en œuvre du cadre stratégique sont très encourageants, l’Institut ayant dispensé des services d’apprentissage, de formation et de partage des connaissances à 218 322 personnes.  

En outre, la situation financière de l’Institut continue d’être caractérisée par la stabilité et la croissance.  Le montant total des recettes enregistrées pour l’exercice biennal 2018-2019 s’élevait à 64,5 millions de dollars, soit une augmentation de 25% par rapport à celui de l’exercice 2016-2017 (51,6 millions de dollars).  Cependant, le Fonds pour l’application du cadre stratégique créé par le Conseil d’administration n’a pas connu une croissance aussi rapide que prévu, et considère qu’un appui accru est nécessaire. 

Enfin, Mme Christina McElwaine, Directrice des opérations du Centre de recherche sur les politiques de l’Université des Nations Unies, a présenté le Rapport annuel du Conseil de l’Université des Nations Unies sur les travaux de l’Université (E/2021/7). 

L’ECOSOC a ensuite adopté la résolution « École des cadres du système des Nations Unies à Turin (Italie ») (E/2021/L.19).  M. Alberto Dal Degan (Italie), facilitateur du document, a détaillé les mesures prises pour garantir la continuité de l’École et l’apprentissage continu durant la pandémie.  

Par ce texte, l’ECOSOC félicite notamment l’École des cadres d’avoir su s’adapter rapidement face aux difficultés causées par la pandémie de COVID-19 et servir efficacement les organismes des Nations Unies en offrant des services d’apprentissage pertinents à leur personnel et aux organisations partenaires dans le contexte de la crise mondiale. 

L’ECOSOC a également adopté la résolution intitulée « Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche » (E/2021/L.22) et présenté par M. Luis Padilla (Guatemala). 

Par ce texte, le Conseil se dit conscient de l’effort produit par l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche pour faire face à la pandémie de COVID-19 et encourage celui-ci à continuer de fournir ses produits et services aux États Membres, au système des Nations Unies et aux autres acteurs par ses nouvelles méthodes.  

Il renouvelle également son appel aux États Membres pour qu’ils versent à l’Institut des contributions volontaires non-préaffectées. 

Le Conseil a enfin pris note du rapport du Conseil de l’Université des Nations Unies sur les travaux de l’Université (E/2021/7). 

QUESTIONS DES DÉLÉGATIONS CONCERNANT LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS  

Mme Marion Barthelemy, Directrice du Bureau de l’appui aux mécanismes intergouvernementaux et de la coordination du Département des affaires économiques et sociales (DAES), est revenue sur les questions soulevées hier par plusieurs délégations au sujet de la requalification d’un poste de P5 en D1 au sein du secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts et de la vacance d’un poste D2. 

Elle a confirmé que « le recrutement était en cours », à la suite de l’amélioration de la situation financière de l’Organisation.  Elle a également fait savoir que « le plan-programme pour 2022 » serait examiné mardi par le Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) et ensuite par la Cinquième Commission (Questions administratives et budgétaires).  

Le Canada a rappelé que les discussions concernant le poste de D2 datent de 2018 et a encouragé le secrétariat à faire de ce recrutement une priorité, afin que « l’ONU demeure leadeur dans le secteur ».  Il faut « absolument procéder rapidement à ce recrutement », a renchérit l’Australie, tandis que la Suisse a déclaré qu'elle « se réjouissait des nouvelles informations délivrées par le DAES ».  

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