9037e séance – matin
CS/14896

Le Conseil de sécurité adopte son rapport d’activités 2021 qui sera présenté à l’Assemblée générale au mois de juin

Le Conseil de sécurité a adopté, ce matin, son rapport annuel* couvrant ses activités du 1er janvier au 31 décembre 2021, qui sera présenté à l’Assemblée générale le mois prochain pour examen par tous les États Membres.

Préparé par la France, avec la participation des autres membres du Conseil, le corps du rapport a été rédigé par le Secrétariat, a précisé la représentante des États-Unis, dont la délégation préside le Conseil ce mois de mai.

En tant que Présidente du Conseil en juillet 2021, la France a rédigé l’introduction de ce rapport annuel, a déclaré son représentant en se félicitant que, « grâce à l’engagement constructif de chacune et de chacun », le texte ait pu être agréé dans les délais impartis, dès le mois de janvier 2022.  Il a salué en particulier la contribution des membres élus du Conseil dont le mandat s’est achevé en décembre 2021, ainsi que celle du Secrétariat, avec notamment les nombreuses statistiques fournies par la Division des affaires du Conseil de sécurité.

L’élaboration du rapport annuel n’est pas seulement une tâche obligatoire prévue par la Charte des Nations Unies, a-t-il rappelé, mais surtout un document important pour revenir sur les activités du Conseil au cours de l’année précédente et ouvrir une discussion avec tous les États Membres sur la manière dont le Conseil a mis en œuvre son mandat.

La pandémie de COVID-19 a marqué l’année 2021, avec les crises à l’ordre du jour du Conseil, mais aussi ses méthodes de travail qui sont restées hybrides avec de nombreuses réunions tenues en visioconférence, a rappelé M. Nicolas de Rivière.  Dans ces conditions, il s’est réjoui qu’une mission au Sahel ait pu être menée en automne dernier par le Conseil en formant le vœu que d’autres missions de terrain pourront être organisées dans les prochains mois.

Toujours au sujet des méthodes de travail, il a souligné l’importance du multilinguisme, en faisant remarquer que ce principe a beaucoup souffert pendant la pandémie.  Il est essentiel que les travaux du Conseil de sécurité, y compris de ses organes subsidiaires et des réunions Arria, bénéficient de l’interprétation dans les six langues officielles des Nations Unies, a plaidé le représentant français.

En 2021, le Conseil a une nouvelle fois rempli son mandat de maintien de la paix et de la sécurité internationales, a-t-il poursuivi en observant que cet organe est « toujours plus inclusif et plus productif ».  À cet égard, il s’est réjoui que de plus en plus de femmes aient pu intervenir à ses séances, tout en reconnaissant qu’il reste encore du chemin à parcourir vers la parité.  De même, la contribution de la société civile a augmenté significativement, une contribution qui est « précieuse pour nos travaux », a-t-il estimé.

« Le Conseil de sécurité demeure avant tout un organe décisionnel, cela ne doit jamais être perdu de vue. »  Illustrant son propos, M. de Rivière a fait le décompte des textes adoptés en 2021: 24 déclarations présidentielles et 57 résolutions, la plupart à l’unanimité.

Reconnaissant qu’il « existe bien sûr des sujets de désaccord importants entre les membres du Conseil », l’an dernier comme c’est encore « le cas aujourd’hui de manière évidente », il a rappelé que la responsabilité collective de ses membres est de faire preuve d’un esprit de compromis et de respecter scrupuleusement la lettre et l’esprit de la Charte.  « Je souhaite que cet esprit de compromis prévale car les enjeux de paix et de sécurité sont immenses. »

* Note de la Présidence du Conseil de sécurité qui sera publiée sous la cote S/2022/403

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