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Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 23 mai 2022

(La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

Seton Hall University

Demain à 9 heures, le Secrétaire général prononcera un discours devant la promotion 2022 de la « Seton Hall University », dans le New Jersey.  Dans les propos qu’il tiendra au « Prudential Centre » à Newark, le Secrétaire général devrait souligner des questions telles que les conflits, la pauvreté, l’exclusion, les inégalités, la faim et les droits humains. 

M. António Guterres devrait aussi dire aux diplômés que leur génération doit être celle qui réussit à traiter de l’urgence planétaire des changements climatiques et à tirer parti d’un savoir durement acquis.  L’intervention du Secrétaire général sera diffusée en direct sur la télévision en ligne des Nations Unies.

Forum de Paris sur la paix 

Le Secrétaire général a participé à une conversation avec Mme Trisha Shetty, Présidente du Comité permanent du Forum de Paris sur la paix qui se tient cette année sur le thème « Préserver la coopération internationale en temps de guerre ».  La conversation durant laquelle la question de l’Ukraine a été soulevée a été enregistrée aujourd’hui-même.

Elle sera diffusée demain à 9 h 30, heure de New York, et à 15 h 30, heure de Paris, sur UN Web TV et la chaîne YouTube du Forum.

Assemblée mondiale de la santé

Ce week-end, le Secrétaire général a fait diffuser un message vidéo à la séance d’ouverture de l’Assemblée mondiale de la santé. 

Cette année, a-t-il dit, l’Assemblée se tient au moment où la santé mondiale est secouée comme elle ne l’a jamais été. 

Mais à travers les crises, a ajouté le Secrétaire général, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a constamment été une source d’espoir et de soutien. 

Les femmes et les hommes de l’OMS sont non seulement au front de la riposte à la COVID-19, ils mènent aussi la bataille contre d’autres malades évitables, maintiennent l’accès aux soins de santé primaires, mettent le monde en état de préparation et préviennent même d’autres pandémies. 

Dans ce travail essentiel, a plaidé le Secrétaire général, l’OMS a besoin du soutien et des investissements du monde. 

Il a conclu en exhortant la communauté internationale à investir dans un avenir plus sain pour tous. 

Indonésie

La Vice-Secrétaire générale, Mme Amina Mohammed, est à Jakarta, en Indonésie, depuis hier, aux côtés de la Coordonnatrice résidente, Mme Valerie Julliand.  Elle s’est entretenue avec les communautés disproportionnellement affectées par les catastrophes et avec celles qui travaillent pour atténuer les risques. 

La visite s’effectue en prévision de la convocation ce 25 mai à Bali, de la septième Plateforme mondiale sur la réduction des risques de catastrophes. 

Hier, la Vice-Secrétaire générale a rencontré des jeunes gens qui travaillent dans l’archipel à l’atténuation de l’urgence climatique.  Comme ces jeunes gens lui ont fait des présentations, elle a promis de transmettre leur énergie, leur frustration, leur optimisme et leurs espoirs à la réunion de Bali. 

En prévision de son entretien avec le Ministre indonésien des finances, la Vice-Secrétaire générale s’est entretenue aujourd’hui avec les partenaires internationaux au développement de la manière d’appuyer la transition indonésienne du charbon vers l’énergie propre et de promouvoir l’économie verte et bleue.  Elle a aussi rejoint le Ministre du tourisme à une table ronde sur la relance du secteur du tourisme durable après les ravages de la pandémie. 

Technologie et conflit

Ce matin, Mme Rosemary DiCarlo, la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et de consolidation de la paix, a fait une déclaration au Conseil de sécurité sur le thème « technologie et conflits ». 

Mme DiCarlo a indiqué que les technologies numériques ont créé de nouvelles possibilités pour le travail sur la paix et la sécurité, améliorant notre faculté de détecter les crises, de prépositionner les stocks humanitaires et de formuler des programmes de consolidation de la paix fondés sur des données. 

Elle a donné des exemples de la manière dont l’ONU utilise les technologies pour collecter des informations, surveiller les cessez-le-feu et établir des contacts avec des millions de personnes dans les zones de conflit. 

Toutefois, Mme DiCarlo a rappelé les risques que les technologies ont apporté dont l’utilisation d’armes meurtrières autonomes, le recours à la technologie pour cibler des infrastructures civiles et l’exploitation des médias sociaux pour alimenter la violence et propager de la désinformation. 

Elle a réitéré la position du Secrétaire général selon laquelle les appareils qui ont le pouvoir de prendre des vies sans implication humaine sont politiquement inacceptables et moralement répugnants.  Ils doivent être interdits par le droit international. 

Elle a aussi souligné que s’attaquer à ces risques requiert des mesures multilatérales de la part des États Membres.

Ukraine

Les agences de l’ONU sur place se disent préoccupées par l’impact sur les civils des combats acharnés qui seraient en cours dans les provinces de l’est de l’Ukraine: Louhansk, Donetsk et Kharkiv, lesquels tuent et blessent des gens et endommagent et détruisent des habitations, des immeubles résidentiels et des infrastructures civiles. 

Dans la partie de Louhansk contrôlée par le Gouvernement, les autorités locales ont indiqué que le 21 mai dernier, un point reliant le centre administratif de la province, Sievierodonetsk, a été détruit, laissant une ville encerclée et joignable que par une seule route. 

Alors que les gens ont réussi à quitter Sievierodonetsk pendant le week-end, les autorités locales estiment que des milliers de civils y sont toujours et qu’ils ont besoin d’un soutien urgent. 

Les agences humanitaires indiquent aussi que les bombardements et les frappes aériennes sont signalés dans d’autres zones de l’Ukraine, y compris dans les parties du nord, du centre et du sud, faisant des victimes parmi la population civile et endommageant des infrastructures civiles. 

L’ONU rappelle aux parties au conflit leur obligation, en vertu du droit international humanitaire, de protéger les personnes et infrastructures civiles et d’autoriser un passage rapide et sans entrave des secours humanitaires. 

République démocratique du Congo (RDC)

La Cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO), Mme Bintou Keita, a condamné les attaques ciblées perpétrées hier dans la province du Nord-Kivu.  Ces attaques ont été menées par le groupe armé M23 contre des membres des Forces armées congolaises et des Casques bleus de l’ONU. 

Après les attaques, une opération conjointe a été lancée pour libérer la zone, avec l’objectif prioritaire de protéger les civils. 

Une évaluation est en cours pour déterminer les conséquences des attaques et les besoins humanitaires.  Mme Keita a déploré les nouveaux déplacements de population causés par ces affrontements.  Elle a aussi appelé le M23 à cesser immédiatement les hostilités et à déposer les armes sans condition. 

Yémen

L’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Hans Grundberg, s’est entretenu hier avec un groupe varié de femmes yéménites activistes de la paix, d’experts, de représentants de la société civile, des membres du secteur privé et autres, dans le cadre de ses efforts de consultation sur le cadre du processus de paix multisectoriel.  Les participants ont aussi discuté de la mise en œuvre et du renouvèlement de la trêve. 

M. Grundberg a souligné l’importance d’intégrer le point de vue des femmes yéménites dans la formulation du processus de paix pour veiller à ce qu’il soit sensible aux problèmes auxquels sont confrontés les femmes et les jeunes.

Syrie

L’Envoyé spécial pour la Syrie, M. Geir Pedersen, était à Damas hier pour un entretien avec le Ministre syrien des affaires étrangères, M. Faisal Mekdad.  Les deux hommes ont discuté d’une série de questions liées à la mise en œuvre de la résolution 2254 du Conseil de sécurité, dont les problèmes socioéconomiques et humanitaires graves qui affectent le peuple syrien. 

M. Pedersen a confié à la presse qu’il a été informé de quelques détails sur la dernière amnistie envisagée par le Président Bashar Al-Assad, une amnistie, a-t-il dit, qui a du potentiel et dont il voudrait voir le développement. 

Népal

L’équipe de pays des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Richard Howard, intensifie toujours ses efforts contre les impacts de la pandémie.  Depuis le début, l’équipe fournit une assistance technique pour renforcer le système des chaînes d’approvisionnement dans le pays et veiller à la mise en place d’une chaîne du froid adéquate, à la disponibilité des seringues, au développement des directives relatives à la vaccination, à la formation des professionnels de la santé et au travail contre la désinformation auprès des communautés. 

À ce jour, 64% de la population est totalement vaccinée.  Sur les plus de 53 000 doses de vaccin reçues, quelque 32 000 l’ont été grâce au Mécanisme COVAX. 

L’équipe de pays des Nations Unies aide aussi près de 40 000 personnes à se lancer dans le micro-entreprenariat, dont 60% sont des femmes. 

COVID-19 / Monde du travail

L’Organisation internationale du Travail (OIT) a publié aujourd’hui un rapport qui montre que les multiples crises mondiales causent une détérioration sensible du marché mondial du travail, marqué par des inégalités au sein et entre les pays.  La neuvième édition de l’Observatoire de l’OIT sur le monde du travail note qu’après une hausse importante au cours du dernier trimestre 2021, le nombre d’heures travaillées dans le monde a diminué au cours du premier trimestre 2022, à 3,8% en-dessous de la période de référence antérieure à la crise.  Cela équivaut à un déficit de 112 millions d’emplois à temps plein.

La multiplication des situations de crise internationale, nouvelles et interdépendantes, notamment l’inflation, les turbulences financières, une éventuelle crise de la dette et les perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales –exacerbées par la guerre en Ukraine– accroît le risque que le nombre d’heures travaillées baisse à nouveau en 2022.

Déplacements

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) indique que le monde compte désormais 100 millions de déracinés.  C’est la première fois que le monde atteint ce chiffre vertigineux et triste, causé par la guerre en Ukraine et par d’autres conflits. 

Dans un tweet ce matin, le Secrétaire général dit qu’il ne s’agit pas d’une crise de réfugiés parce que les réfugiés n’en sont pas la cause.  C’est une crise politique qui ne pourra être réglée que par la solidarité et la volonté politique. 

Ce chiffre représente plus de 1% de la population mondiale et équivaut au quatorzième pays le plus peuplé du monde.  Il comprend les réfugiés et les demandeurs d’asile ainsi que les 53,2 millions de déplacés à l’intérieur de leur pays par des conflits, selon un rapport récent du Centre de surveillance des déplacements internes. 

Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale

La Journée internationale, qui est commémorée aujourd’hui, concerne les blessures les plus graves et les plus tragiques causée par un accouchement.  Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) note que la fistule a disparu dans les pays riches mais qu’elle persiste dans les pays les plus pauvres, en raison du caractère inadéquat des soins de santé maternelle. 

Selon le FNUAP, l’on estime à 500 000 le nombre de femmes et de filles qui vivent avec ces blessures.  Aux côtés de ses nombreux partenaires, le FNUAP mène la Campagne pour l’élimination de la fistule, dans plus de 55 pays, en mettant l’accent sur les efforts de prévention, de traitement et de réhabilitation.

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